Notez les films : Août 2010

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Avatar de l’utilisateur
gnome
Iiiiiiil est des nôôôôtres
Messages : 20808
Inscription : 26 déc. 04, 18:31
Localisation : sleeping in the midday sun...

Re: Notez les films : Août 2010

Message par gnome »

C'est tout le problème quand on découvre une adaptation d'un livre qu'on a lu... On est forcément déçu... Parce qu'on ne pourra jamais mettre dans un film TOUT ce qu'il y a dans un bouquin...
Je n'ai pas lu le livre, mais le film m'avait impressionné à sa sortie. Maintenant, je devrais le revoir...
Image
Avatar de l’utilisateur
Profondo Rosso
Howard Hughes
Messages : 18486
Inscription : 13 avr. 06, 14:56

Re: Notez les films : Août 2010

Message par Profondo Rosso »

gnome a écrit :C'est tout le problème quand on découvre une adaptation d'un livre qu'on a lu... On est forcément déçu... Parce qu'on ne pourra jamais mettre dans un film TOUT ce qu'il y a dans un bouquin...
Je n'ai pas lu le livre, mais le film m'avait impressionné à sa sortie. Maintenant, je devrais le revoir...
Et pourtant c'est vraiment très fidèle dans l'ensemble c'est vraiment pas mon principal reproche mais c'est la manière de faire trop simpliste de Winterbottom qui m'a rebuté on est loin de l'exceptionnel "Tess" de Polanski pour parler d'une autre adaptation de Thomas Hardy.
Avatar de l’utilisateur
gnome
Iiiiiiil est des nôôôôtres
Messages : 20808
Inscription : 26 déc. 04, 18:31
Localisation : sleeping in the midday sun...

Re: Notez les films : Août 2010

Message par gnome »

Tu as peut-être raison, je devrais le revoir... Le souvenir est un peu trop loin pour être précis.
Image
Avatar de l’utilisateur
hansolo
Howard Hughes
Messages : 16025
Inscription : 7 avr. 05, 11:08
Localisation : In a carbonite block

Re: Notez les films : Août 2010

Message par hansolo »

Knight and Day de James Mangold

Image
Divertissement plaisant et leger. J'ai beaucoup apprecié l'ambiance musicale et le plaisir évident des acteurs.
On en ressort avec le sourire.
8/10
- What do you do if the envelope is too big for the slot?
- Well, if you fold 'em, they fire you. I usually throw 'em out.

Le grand saut - Joel & Ethan Coen (1994)
Avatar de l’utilisateur
Profondo Rosso
Howard Hughes
Messages : 18486
Inscription : 13 avr. 06, 14:56

Re: Notez les films : Août 2010

Message par Profondo Rosso »

Salt de Philip Noyce
Un pitch de départ assez fantasmatique (des agents russe se sont subtitués dès l'enfance à des citoyens américains pour des missions préétablies sur des décennies) que Philip Noyce transforme course poursuite vue et revue au scène d'action mollement filmée. reste le charisme intact de Angelina Jolie qui fait décoller l'intérêt par intermittence mais ça reste un produit de série sans saveur ni surprise. 2/6

Ondine de Neil Jordan
Retour au pays pour Neil Jordan et Colin Farell dans une Irlande portuaire où Farell au cours d'une partie de pêche va retrouver une divine créature dans ses filets. Privilégiant plus l'atmosphère et les états d'âme de ses personnages que l'avancée du récit, le procédé peut agacer si on entre pas dans le film mais dans le cas contraire c'est absolument hypnotique et prenant. Colin Farell en alcoolique repenti campe un pêcheur plus vrai que nature et l'actrice polonaise Alicja Bachleda-Curus est une sacrée révélation, une présence magnétique et mystérieuse et d'une beauté à couper le souffle. Un charmant personnage de petite fille fait le lien entre la tonalité de conte et une réalité plus sordide, les merveilleux paysage irlandais alternant féérie et menace au gré des variations du récit. Décidément j'adore Neil Jordan ! 5/6
Avatar de l’utilisateur
Profondo Rosso
Howard Hughes
Messages : 18486
Inscription : 13 avr. 06, 14:56

Re: Notez les films : Août 2010

Message par Profondo Rosso »

Contre Enquête de Sidney Lumet (1990)

Image

Juge d'instruction fraîchement émoulu, Al Reilly est chargé par son supérieur, l'ambitieux et retors Kevin Quinn, d'instruire l'affaire concernant la mort du gangster Tony Vasquez, abattu par le lieutenant Mike Brennan. Policier intrépide et efficace, ce dernier affirme avoir agi en état de légitime défense; d'ailleurs, on trouve dans la main de Vasquez un revolver qui, peu de temps avant, a servi à tuer un autre gangster.

Contre Enquête est en quelque sorte la conclusion d'une trilogie que Lumet aura donné sur la corruption policière puisqu'auparavant avaient précédé la chroniques "Serpico" puis la grande fresque criminelle "Le prince de New York". Chacun des films précédents avait grimpés dans l'échelle de la description de la gangrène pourrissant la police, les petites magouilles des flics de terrain dans "Serpico" puis à plus grande échelle avec des liens troubles entre truand et inspecteurs chevronnés dans "Le prince de New York". "Contre Enquête" va plus loin encore en montrant les ramifications entre les hautes sphères de la police et de la justice et le grand banditisme.

Tout part d'un meurtre sordide effectué par Mike Brennan (Nick Nolte) chargé des basses besogne. jeune procureur parachuté sur l'affaire, Timothy Hutton va s'avérer moins malléable que prévu et en démanteler toute les failles jusqu'à la réponse impensable. Le scénario est donc à travers l'enquête, une longue partie d'échecs entre Hutton, Brennan et truand portoricain incarné par Armand Assante et les différentes puissances qui les manoeuvres bonne ou mauvaise que ce soit la mafia ou la police cherchant à couvrir ses pairs. On retrouve ici l'art de Lumet et dépeindre des personnages d'une incroyable profondeur à travers des thématiques. Nick Nolte est impressionnant en flic mauvais comme la gale qui semble tout droit sorti d'un roman de James Ellroy, et Lumet l'entoure d'une aura trouble par son curieux rapport au milieu homosexuel le doute étant entretenu sur ses penchants, simple moyen d'arriver à ses fins où vraie attirance ? Les problématiques raciales s'étendant jusqu'à l'intérieur de la police sont très subtilement abordés également, soit sous couvert d'humour dissimulant les clivages bien réel, par le rapport de soumission que semble imposer Brennan aux personnages de Luis Guzman et surtout Charles Dutton ainsi que le secret douloureux que dissimule Timothy Hutton.

Hutton n'est pas un interpréte aussi convaincant et charismatique que Al Pacino et Treat Williams dans les films précédent et Lumet l'oublie un peu par instants au cour de son récit. Nick Nolte et Armand Assante emporte réellement le morceau à travers un duel à distance magistral au suspense haletant et le jeune héros ne retrouve de son intérêt que lors de la conclusion. Là Lumet démontre une nouvelle que l'opacité et la solidarité d'un système corrompu aura toujours raison des plus vertueux et que rien ne changera jamais. Un peu moins sombre que les autres film il laisse tout de même une chance à son personnage principal sur le plan personnel dans la dernière scène. En dépit de quelques légers défauts (bande son 80's très marquée entre autres) un excellent Lumet donc. 5/6
johell
1/10 à chaque oeil
Messages : 5404
Inscription : 3 janv. 07, 10:20
Localisation : Suisse

Re: Notez les films : Août 2010

Message par johell »

Image
SEXY DANCE 3D (Step Up 3-D) de Jon M. Chu (2010)

Moose et Camille commencent tout juste leur première année d'université. Pour rassurer ses parents, Moose a abandonné la danse pour se concentrer sur l'ingénierie en électricité. Sa passion va forcément le rattraper, il fera ainsi la rencontre de Luke, un réalisateur/danseur leader d'une bande de breakdancers. Ces derniers sont d'ailleurs en plein tournoi de "battles" qu'ils veulent à tout prix gagner afin de garder leur local de danse...

Après STREETDANCE 3D de Max Giwa & Dania Pasquini, également sorti cette année, voici un autre film de danse qui est en fait la troisième partie de la saga SEXY DANCE. Déjà auteur de l'opus précédent, Jon M. Chu revient derrière la caméra pour cette nouvelle aventure qui se révèle être la meilleure de toutes.

Bien entendu, ce n'est pas le scénario qui constitue l'intérêt principal de ce genre de film, celui-ci se révélant guère intéressant et totalement convenu. On nous présente une sorte de fraternité de danseurs de tout styles qui ne vivent que pour cet art, des rivalités entre gangs, le tout parsemé de pointes d'humour; on assiste aussi à une amitié mise à rude épreuve et à une pseudo histoire d'amour... SEXY DANCE 3D essaie d'être un vrai film avec des péripéties sentimentales à la pelle, de susciter l'émotion et... échoue lamentablement sur tout ces points. On en rajoute encore une couche avec l'aspirant cinéaste, leader du groupe, qui se refuse de suivre une école de cinéma malgré l'évidence d'un talent naissant.

Il faut dire que l'ensemble ne fait pas du tout dans la dentelle et même si le film possède une somptueuse distribution de danseurs talentueux, dès que ceux-ci se mettent à parler, ils se révèlent de bien piètres comédiens. L'excellence de la médiocrité revenant au "méchant" de service avec ses gros sourcils qui annoncent d'entrée de jeu qu'il s'agit d'un mauvais garçon. Bref, ce genre d'histoire ne se renouvelle absolument pas et présente des situations archivues dans quantité d'autres films du même acabit. Toutefois, cet univers ultracodifié nous épargne cette fois-ci le contexte social douloureux qui aurait pu virer au drame et s'épanche davantage à une exhibition "Deluxe" de performances spectaculaires.

Car SEXY DANCE 3D est avant tout un véritable festival de séquences assez jubilatoires qui proposent quantité de démonstrations de styles. Des figures de breakdance et de hip hop entre autres spécificités; il y a aussi du tango et même un très chouette hommage aux comédies musicales de Gene Kelly/Fred Astaire avec un formidable plan séquence filmé en pleine rue de New York où un duo de danseurs improvisent une chorégraphie en se servant des éléments les entourant! Tout ces moments constituent bien évidemment le meilleur du long-métrage qui sait toujours se montrer très énergique. C'est un réel plaisir de suivre les formations lors de leurs entraînements et durant les nombreuses "battles" qui opposent la "House of Pirate" à la "House of Samuraï", deux clans qui s'affrontent pour obtenir le Grand Prix de 100'000 US dollars lors de la compétition annuelle de "World Jam" qui regroupent les meilleurs des meilleurs! Classique!

Le long-métrage essaie aussi de nous transmettre l'amour de la danse à travers la communion du corps et de l'esprit. Les personnages ne sont pas d'ex-petits truands ou de malheureux de l'enfance qui cherchent à se sauver eux-même à travers cet art. Non, il s'agit simplement des garçons et des filles de tout horizons qui cherchent à partager leur passion pour des mouvements qui en disent beaucoup plus que tout les dialogues du monde... C'est pour cela que SEXY DANCE fonctionne bien plus efficacement quand celui-ci se montre plus démonstratif qu'explicatif. Ce qui fait la réussite du film au détriment des opus 1 et 2 c'est qu'il privilégie l'action en musique à toutes autres formes de dramaturgie qui, de toute manière, tomberait complètement à plat.

Ici, pas de préambule vis-à-vis de cet univers et des codes qui régissent cette communauté très particulière. On plonge directement dans leurs mondes et assistons à un spectacle purement et simplement démentiel. L'apport tridimensionnel donne encore un réel plus à cette aventure. La profondeur de champ y est exceptionnelle et il en ressort des effets plein d'esbrouffe certes parfois très exagérés mais d'une efficacité prodigieuse! On hésite pas une seconde pour en rajouter un maximum, offrant pratiquement jusqu'à l'excès des sensations folles à travers l'image. Souvent, les personnages se dégagent complètement de l'écran pour vraiment bouger devant les yeux du spectateur. Il faut dire que le réalisateur place sa caméra bien en face de ses danseurs qui se jettent parfois directement droit dessus, ce qui renforce notre immersion devant leurs incroyables mouvements corporels. Et puis il y a des éléments qui en rajoutent dans le spectaculaire : jeux de lumière, nuages de poussière, scène inondée... Le réalisateur allant même jusqu'à nous offrir une excellente séquence 3D où le couple vedette vient se poser sur une grande bouche de ventilation tout en s'amusant à jouer avec du "Slurp", une sorte de cocktail très coloré.

Malgré un petit passage à vide après la première heure du long-métrage, SEXY DANCE 3D est un réjouissant divertissement sans temps mort. Il n'y a guère que les moments de questionnements existentiels ou celui de la "trahison" qui viennent entacher la bonne humeur communicative du film. On se régale devant les différentes chorégraphies et mouvements de folie qui ponctue un film qui se présente surtout comme une immense démonstration visuelle d'un art qui n'a pas finit de surprendre. Sans doute moins réussi que STREETDANCE 3D - confrontation entre l'univers de la danse de rue et la danse classique - qui se révélait efficace de tout son long, cette oeuvre reste une belle réussite de la part de Jon M. Chu, comme une belle vitrine d'exposition pour la danse où la 3ème dimension offre un spectacle qu'on aurait grandement tort de se priver. Savourez également le générique de fin en intégralité pour profiter de l'hallucinante démonstration artistique d'un danseur assis sur une chaise qui offre un mini show uniquement à l'aide de ses mains. Tout bonnement incroyable!
Avatar de l’utilisateur
Kevin95
Footix Ier
Messages : 18363
Inscription : 24 oct. 04, 16:51
Localisation : Devine !

Re: Notez les films : Août 2010

Message par Kevin95 »

Image

The Expendables (Sylvester Stallone) Image

Le film que j'attendais le plus de cet été (pourri au ciné) et de l'année, la promesse d'un film culte en puissance, d'un come back du film d'action qui fait tache des eighties bref d'un chef d'œuvre. Forcement avec un bagage comme celui-ci (qui me rappel le mythe autours du dernier Tarantino) il été impossible de ne pas être déçu et évident que grand nombre de spectateurs affamés en sortiraient tristes.
Pourtant avec une franchise rare, Sly nous offre exactement ce que nous attendons mais arrive encore à surprendre son monde. Car depuis son Rocky Balboa l'homme ne cesse de se trouver là où on l'attends pas, après un dernier Rocky mélancolique, il ponds un Rambo métaphysique (on ne rigole pas !) et là où on pensait qu'il mettrait en scène un film d'action qui réfléchit sur son statut, Stallone fonce dans le lard et fait un actionner premier degrés, même et surtout avec les risques de ridicule que ça comporte et réussit en partie son défit.
Y'en a des défaut et par pelleté... mais ça m'emmerde de les détailler car trop facile, d'un diet scénario au découpage dyslexique en passant par des effets numériques à la ramasse, tout y est visible en scope et même le dernier des bouffeurs de pop corn peut les notifier. Et puis Sly avec toute sa candeur, sa naïveté et son énergie et faire une série B qui tienne la route, fait suivre à une scène naze une autre inventive et l'un dans l'autre on n'a pas le temps de jouer les sceptiques et de pointer du doigts le manque de génie de la mise en scène (en même temps, est-on là pour cela ?).
Il arrive même que le temps de quelques secondes, on apperçoit autre chose, comme une fissure, un peu comme si Stallone en bon gros bras complexé, tente l'espace d'un moment de faire dans l'émotion, dans la profondeur (je sais ça va faire rire mais j'assume) comme cette scène improbable où Rourke se confie et malgré la naïveté du dialogue et l'utilisation d'un filtre bleu (très 80's) et bien les tripes sont là et pas pour foutre un coup de tatane, personnellement j'y est cru et je me suis demandé si un jour Stallone assumerait sa personne complètement au lieu de l'effleurer par moment (les premiers Rocky et Rambo ou le ratage commercial de Copland) comme le projet sur Poe qu'il ne semble pas près d'entamer.
M'enfin, pour ce qui est de ces Expendables, contrat remplit, fun bien présent j'ai hâte de voir la suite...
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
Avatar de l’utilisateur
Flol
smells like pee spirit
Messages : 54619
Inscription : 14 avr. 03, 11:21
Contact :

Re: Notez les films : Août 2010

Message par Flol »

Kevin95 a écrit :là où on pensait qu'il mettrait en scène un film d'action qui réfléchit sur son statut
T'es sérieux ?
Avatar de l’utilisateur
Kevin95
Footix Ier
Messages : 18363
Inscription : 24 oct. 04, 16:51
Localisation : Devine !

Re: Notez les films : Août 2010

Message par Kevin95 »

Ratatouille a écrit :
Kevin95 a écrit :là où on pensait qu'il mettrait en scène un film d'action qui réfléchit sur son statut
T'es sérieux ?
Je l'ai lu ouai, même dans certaines critiques dans la presse j'y ai vu des trucs du style "décevant, on espérait un film plus proche du ton du dernier Rocky, plus réfléchit bla bla bla".

C'est surprenant mais quand je voie la moue de certains devant le film je me demande qu'est-ce qu'ils voulaient.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
Avatar de l’utilisateur
hansolo
Howard Hughes
Messages : 16025
Inscription : 7 avr. 05, 11:08
Localisation : In a carbonite block

Re: Notez les films : Août 2010

Message par hansolo »

Kevin95 a écrit : Pourtant avec une franchise rare, Sly nous offre exactement ce que nous attendons mais arrive encore à surprendre son monde. Car depuis son Rocky Balboa l'homme ne cesse de se trouver là où on l'attends pas, après un dernier Rocky mélancolique, il ponds un Rambo métaphysique (on ne rigole pas !) et là où on pensait qu'il mettrait en scène un film d'action qui réfléchit sur son statut, Stallone fonce dans le lard et fait un actionner premier degrés, même et surtout avec les risques de ridicule que ça comporte et réussit en partie son défit.
La série des Rambo a toujours eu des accents métaphysiques ... ça n'est pas cantonné au dernier opus.

Par contre je ne vois pas trop où tu as été chercher que Expendables pourrait contenir dans le projet initial ne serait ce que l'embryon d'un film reflechissant sur son statut :?:
- What do you do if the envelope is too big for the slot?
- Well, if you fold 'em, they fire you. I usually throw 'em out.

Le grand saut - Joel & Ethan Coen (1994)
Avatar de l’utilisateur
Kevin95
Footix Ier
Messages : 18363
Inscription : 24 oct. 04, 16:51
Localisation : Devine !

Re: Notez les films : Août 2010

Message par Kevin95 »

hansolo a écrit :La série des Rambo a toujours eu des accents métaphysiques ... ça n'est pas cantonné au dernier opus.
Disons qu'à partir du deuxième opus, on navigue très nettement dans le film d'exploitation de classe A.

Pour la réflexion sur son statut je l'ai lu donc (faut pas croire tout ce qu'on dit) et dans un même temps je l'ai (partiellement) cru, vu l'âge du monsieur et un Rambo qui lui réfléchissait (là aussi très partiellement) sur la violence de son personne.

Bon ok, y'a eu erreur sur la personne pourvu que Sly me pardonne...
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
Avatar de l’utilisateur
Demi-Lune
Bronco Boulet
Messages : 14958
Inscription : 20 août 09, 16:50
Localisation : Retraité de DvdClassik.

Re: Notez les films : Août 2010

Message par Demi-Lune »

Snake Eyes (Brian De Palma, 1998)
Je n'avais pas revu ce De Palma depuis quelques années. Cette révision ne me fera pas réévaluer Snake Eyes, que je tiens pour un bon film dont le scénario tourne malheureusement court à mi-chemin. Évidemment, d'un point de vue technique, De Palma se montre toujours aussi inspiré. Plans-séquence complexes ou discrets, prises de vue acrobatiques (je suis fan du plan-séquence qui balaie, vu d'en haut, plusieurs chambres d'hôtel contigües avant de redescendre sur le personnage féminin), split-screen savant, caméras subjectives, la mise en scène du cinéaste est d'une virtuosité jubilatoire et ne serait-ce que pour sa célèbre et longue ouverture, le film mérite amplement d'être découvert. D'autre part, les thématiques récurrentes sur la duplicité de l'image, sur le doute né de la multiplication des points de vue, concourent à faire de Snake Eyes un film très personnel (et au passage très cynique, comme par exemple avec cet œil-caméra à la position démiurgique, ou encore avec le sort réservé au héros, qui doit finalement payer d'avoir suivi sa bonne conscience), explorant plus frontalement encore que dans Blow Out l'assassinat politique et la frustration de ne pas avoir vu, de ne pas avoir regardé au bon endroit au bon moment. On sait que De Palma fut très marqué et fasciné par l'assassinat du Président Kennedy, et plus encore, par le film-témoin de Zapruder (certainement un film amateur matriciel de son cinéma), dont il aurait aimé le déplacement du point de vue vers l'endroit des coups de feu. Cette frustration, cette obsession quant à l'invisible imprimé sur pellicule, alimentent bon nombre de films de De Palma et trouvent dans Snake Eyes un aboutissement réflexif des plus intéressants, dont l'approche se révèle différente de celle de Blow Out (Jack Terry n'a qu'à recomposer le son et l'image, qui sont tous deux à sa disposition ; Santoro est privé de l'un et n'a accès à l'autre que tardivement dans le film : il doit, lui, recomposer une vérité se fiant aux points de vue contradictoires des témoins du meurtre). Malheureusement, comme je le disais, l'intelligence du discours depalmien et la virtuosité de sa mise en scène ne compensent pas l'insupportable prestation de Nicolas Cage, qui semble être sous coke durant tout le film. Elles ne compensent pas non plus la faiblesse de l'intrigue policière, qui révèle vite ses secrets et stagne en un suspense pas super inspiré. Celle-ci apparaît comme un pur prétexte, destiné à poser les questionnements du cinéaste sur la nature difficilement accessible d'une vérité dès lors que celle-ci est recherchée par le biais du (ou plutôt des) point(s) de vue.
frédéric
1st Degree
Messages : 13646
Inscription : 28 août 04, 18:49
Localisation : Une galaxie lointaine, très lointaine
Contact :

Re: Notez les films : Août 2010

Message par frédéric »

Salt

Bien aimé pour ma part. On peut regretter un trop plein d'action et on devine à peu près
Spoiler (cliquez pour afficher)
qui est le véritable traître
avant la fin mais l'ensemble est bien emballé par l'honnête faiseur qu'est Phillip Noyce. Le traitement du personnage de Jolie est très loin des super espions habituels avec une fin étonnante qui appelle une suite. Sympa.
Blogs Perso, Cinéma de Minuit : http://cineminuit.fr.over-blog.com/

Cinéma Actuel : http://sallesobscures2.over-blog.fr/

"And Now Mr Serling"
Avatar de l’utilisateur
cinephage
C'est du harfang
Messages : 23872
Inscription : 13 oct. 05, 17:50

Re: Notez les films : Août 2010

Message par cinephage »

Van Helsing, de Stephen Sommers (2004)

J'ai pris beaucoup de plaisir à regarder ce film où tout bouge, saute, tourne, virevolte. Sommers a un sens visuel assez efficace pour nous offrir des séquences d'action ludiques et prenantes, ses personnages sont attachants, on est très loin de ce que je craignais.
Au niveau de l'intrigue, le film mélange tous les thèmes des monstres Universal dans un pêle-mêle un peu artificiel, rajoute une pincée de références (notamment le Bal des vampires), et conduit son film à un rythme échevelé. On aurait sans doute pu faire plus court, ou avoir une intrigue plus riche, et le film souffre sans doute d'une omniprésence d'effets numériques pas toujours très beaux. Mais on ne va pas bouder son plaisir, Van Helsing est un film divertissant tout à fait réussi.

7,5/10
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
Répondre