Or, à l'époque, aux USA, on se disait juste "Bon, on y va, on tacle les allemands et les japonais, on les bousille, on leur met un drapeau étoilé dans la gueule, et qu'ils n'y reviennent plus". Il était question de fierté, de patriotisme total, au mépris de l'individu finalement, pour un idéal collectif. Aujourd'hui, on est passé à l'extrême inverse (ni pire, ni mieux), c'est l'individu qui prime, tout le monde ne se préoccupe plus de son pays, mais de lui-même. Alors forcément, dans ce contexte, comment comprendre que des films pareils soient érigés à la face du public ? Comment comprendre un enthousiasme qui n'est plus ? Et plus que tout, quand on habite dans la vieille Europe, comment comprendre ces idéaux américains qui semblent parfois venir d'une autre planète ? Force est de constater que si le film me plait autant, c'est peut-être parce que je les aime ces américains, cette Amérique là. Je n'ai eu de cesse de vouloir comprendre ce pays depuis des années, et au bout de tout cela, je me rends simplement compte que je l'aime ce pays... pas celui de Bush et de toute la clique, ni même celui d'Obama... mais celui d'Hollywood.

Pour ma part, quand je regarde un film, je ne le détache jamais de son contexte, car cela le rend beaucoup plus intéressant encore. Et n'oublions pas que pour n'importe quel film, le contexte prédomine à l'œuvre. Je pense qu'il serait tout à fait vain de vouloir saisir la finalité complète de celle-ci sans en reconnaitre l'époque de création, et cela même si le discours est universel et intemporel. Ce n'est qu'un avis personnel. Jusqu'ici, cette vision des choses m'a considérablement appris sur le cinéma (américain surtout).