C'est très juste. Ce qui m'a le plus surpris c'est qu'à aucun moment du film le docteur ne semble vraiment mériter l'opprobre qui l'entoure, mise à part la très anodine scène avec sa servante. En revanche, les critiques envers l'attitude de sa vie entière suffisent à se faire un portrait détaillé de ce qu'il a été.Roy Neary a écrit :Car ce film en particulier est assez lumineux, ou du moins s'illumine au fil du récit. Les Fraises sauvages est un film léger d'apparence, même s'il charrie tout un tas de névroses rentrées, qui nous permet de suivre et même de partager (par l'éclatement des frontières temps présent/temps passé et réalité/rêve) le parcours d'un vieil homme au soir de sa vie.
Les Fraises sauvages (Ingmar Bergman - 1957)
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Oui, et l'on voit à sa surprise (lorsque Marianne énumère ses griefs dans la voiture) qu'il n'a pas vraiment eu conscience de se comporter d'une manière particulièrement éprouvante pour son entourage (je le souligne dans mon texte).AlexRow a écrit :Ce qui m'a le plus surpris c'est qu'à aucun moment du film le docteur ne semble vraiment mériter l'opprobre qui l'entoure, mise à part la très anodine scène avec sa servante. En revanche, les critiques envers l'attitude de sa vie entière suffisent à se faire un portrait détaillé de ce qu'il a été.
Sinon, pour dire une dernière chose à Strum: je respecte parfaitement ton point de vue sur Bergman même si je ne le partage pas, et je comprends tout à fait que ce que ses films ont d'incisif peut avoir d'inconfortable. Son immense mérite, quoi qu'il advienne (je pense que tu seras d'accord), aura été de mettre en images et en mots certains mouvements psychologiques, certaines contorsions de l'âme, parmi les plus difficile à saisir.
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Je le reconnais volontiers. Bergman est un observateur et un illustrateur extrêmement précis de ses propres turpitudes.Jack Sullivan a écrit :Son immense mérite, quoi qu'il advienne (je pense que tu seras d'accord), aura été de mettre en images et en mots certains mouvements psychologiques, certaines contorsions de l'âme, parmi les plus difficile à saisir.
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Je ne crois pas qu'il y en ait un plus facile que l'autre, ce sont 2 films assez différents. Le 7eme sceau est un film métaphysique, sombre, opressant, assez spectaculaire par moments(l'arrivée de la mort sur la plage au début, sur grand écran, ça a de la gueule), à la structure complexe(confuse?).Roy Neary a écrit : PS : je conseille plutôt à Ratatouille de commencer par les Fraises sauvages que par le Septième Sceau.
Comme le dit Roy, Les Fraises sauvages est un film peut être grave, mais qui cherche la lumière, l'apaisement. Pour cela il peut sembler plus accessible que Le 7eme Sceau. Mais j'ai montré les deux à un ami ne s'intéressant pas particulièrement au cinéma et il a beaucoup aimé Le 7eme sceau alors qu'il s'est profondément ennuyé pendant Les Fraises Sauvages. Donc je pense que Ratatouille n'a qu'à choisir à pile ou face.
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J'ai vu (j'aurai mis que trois mois )
Très belle découverte – une nouvelle fois – que ce film d’Ingmar Bergman, étrange objet oscillant entre une forme de réalisme et un onirisme troublant. Dans un premier temps assez dur (pour ne pas dire cruel ) autant avec son personnage principal (ce vieil homme seul accusé par ses proches de froideur et d’égoïsme) que dans la description de rapports humains sévères, le film acquiert progressivement de la légèreté, de la douceur presque, sans pour autant négliger les névroses de ses personnages. Une nouvelle fois, parmi les nombreuses thématiques abordées, et enrichies par force symbolisme, l’idée de la mort occupe une place centrale, dans la description d’un personnage dans un premier temps un peu évanescent, mal défini, et qui progressivement devient acteur de sa propre existence. Alors qu’il semble absent au début du film (solitude, rancœur, regrets…), l’espoir émerge, presque paradoxalement, au gré des errances, chez un vieil homme au crépuscule de sa vie, l’autorisant à retrouver un peu de la grâce de l’enfance… Beau, émouvant, magnifiquement interprété (mention spéciale à Bibi Andersson dans un double rôle stupéfiant – je ne l’avais pas reconnue en Sara des souvenirs…), Les Fraises Sauvages vient se faire une place, tendre mais profonde, dans mon panthéon bergmanien…
Très belle découverte – une nouvelle fois – que ce film d’Ingmar Bergman, étrange objet oscillant entre une forme de réalisme et un onirisme troublant. Dans un premier temps assez dur (pour ne pas dire cruel ) autant avec son personnage principal (ce vieil homme seul accusé par ses proches de froideur et d’égoïsme) que dans la description de rapports humains sévères, le film acquiert progressivement de la légèreté, de la douceur presque, sans pour autant négliger les névroses de ses personnages. Une nouvelle fois, parmi les nombreuses thématiques abordées, et enrichies par force symbolisme, l’idée de la mort occupe une place centrale, dans la description d’un personnage dans un premier temps un peu évanescent, mal défini, et qui progressivement devient acteur de sa propre existence. Alors qu’il semble absent au début du film (solitude, rancœur, regrets…), l’espoir émerge, presque paradoxalement, au gré des errances, chez un vieil homme au crépuscule de sa vie, l’autorisant à retrouver un peu de la grâce de l’enfance… Beau, émouvant, magnifiquement interprété (mention spéciale à Bibi Andersson dans un double rôle stupéfiant – je ne l’avais pas reconnue en Sara des souvenirs…), Les Fraises Sauvages vient se faire une place, tendre mais profonde, dans mon panthéon bergmanien…
Me, I don't talk much... I just cut the hair
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Le cuistre, il a copié-collé son commentaire du jeu des captures!
Ravie ceci dit que ce film t'ait touché, car sa tendresse (il est vrai recouverte du glacis d'un constat amer de fin de vie) ne parle pas à tout le monde.
Ravie ceci dit que ce film t'ait touché, car sa tendresse (il est vrai recouverte du glacis d'un constat amer de fin de vie) ne parle pas à tout le monde.
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... qui dans deux mois n'existera plusJack Sullivan a écrit :Le cuistre, il a copié-collé son commentaire du jeu des captures!
Jack Sullivan a écrit :
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Les Fraises Sauvages D'Ingmar Bergman
Vu seulement "La Source" jusque là je découvre donc...
Ca doit probablement être un de ses plus accessible, entre la bonhomie sympathique du vieux docteur, sa relation tendre avec sa belle fille ou encore les turbulents jeunes les accompagnant dans leurs périple, on est loin de la réputation d'austérité et de froideur que se traîne Bergman (sans doute plus pour des oeuvres ultérieures). Malgré un trait un peu forcé parfois sur la psychologie et la métaphore (la pourtant magnifique scène de rêve où le héros se voit dans son cercueil) belle réflexion sur un vieil homme qui fait le point sur sa vie, ses regrets ses erreurs agrémentés belles scènes de flashback jouant bien sur le côté rêvé et nostalgique. Quelques très belles idées comme le décor qui s'obscurcit autour d'Isaac lorsqu'il se met à rêver dans la voiture ou le montage parfait sur la transition de la conversation de la belle fille avec lui pui avec son mari. Un peu refroidit pas une certaine lenteur par moment mais ça devrait mieux passer à la revoyure et surtout après avoir découvert d'autres Bergman. 4,5/6
Vu seulement "La Source" jusque là je découvre donc...
Ca doit probablement être un de ses plus accessible, entre la bonhomie sympathique du vieux docteur, sa relation tendre avec sa belle fille ou encore les turbulents jeunes les accompagnant dans leurs périple, on est loin de la réputation d'austérité et de froideur que se traîne Bergman (sans doute plus pour des oeuvres ultérieures). Malgré un trait un peu forcé parfois sur la psychologie et la métaphore (la pourtant magnifique scène de rêve où le héros se voit dans son cercueil) belle réflexion sur un vieil homme qui fait le point sur sa vie, ses regrets ses erreurs agrémentés belles scènes de flashback jouant bien sur le côté rêvé et nostalgique. Quelques très belles idées comme le décor qui s'obscurcit autour d'Isaac lorsqu'il se met à rêver dans la voiture ou le montage parfait sur la transition de la conversation de la belle fille avec lui pui avec son mari. Un peu refroidit pas une certaine lenteur par moment mais ça devrait mieux passer à la revoyure et surtout après avoir découvert d'autres Bergman. 4,5/6
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Re: Les Fraises sauvages (Ingmar Bergman, 1957)
je viens de voir mon premier bergman 'les fraises sauvages',un très beau film qui de donne envie de découvrir ce réalisateur.
un film poétique ,très émouvant, avec un acteur très juste.les images splendides et la musique donne une dimension encore plus grande .j'ai pas mal d'images encore en tête,vraiment très impressionné par ce film que je vais revoir d'ici peu.
je l'avais enregistré sur arte
ps:belle chronique de jack
un film poétique ,très émouvant, avec un acteur très juste.les images splendides et la musique donne une dimension encore plus grande .j'ai pas mal d'images encore en tête,vraiment très impressionné par ce film que je vais revoir d'ici peu.
je l'avais enregistré sur arte
ps:belle chronique de jack