Malheureusement, je crois que ce n'est qu'un livre pour l'instant...Demi-Lune a écrit :Je n'avais jamais entendu parler de ce projet, mais il me semble particulièrement alléchant. Espérons que Verhoeven ait pu faire ce qu'il voulait avec ce film.
Paul Verhoeven
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Re: Paul Verhoeven
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Re: Paul Verhoeven
J'avais mal compris... N'empêche qu'il pourrait en faire un film.Nestor Almendros a écrit :Malheureusement, je crois que ce n'est qu'un livre pour l'instant...Demi-Lune a écrit :Je n'avais jamais entendu parler de ce projet, mais il me semble particulièrement alléchant. Espérons que Verhoeven ait pu faire ce qu'il voulait avec ce film.
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Re: Paul Verhoeven
J'avoue que l'espace d'un instant j'ai espéré aussi...
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Re: Paul Verhoeven
Il en parlais aussi d'en faire un film il y a quelques années, après la publication du livre !
Mais un pote à lui, lui avait conseillé (à juste titre) de faire ça à la fin de sa carrière si c'est possible, histoire de dire qu'il s'en remettra pas du bordel que ça pourrait engendrer.
Mais un pote à lui, lui avait conseillé (à juste titre) de faire ça à la fin de sa carrière si c'est possible, histoire de dire qu'il s'en remettra pas du bordel que ça pourrait engendrer.
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Re: Paul Verhoeven
Ça n'est pas tout à fait ça ; dans une interview publiée dans Brazil, Verhoeven disait qu'il était parti pour faire un film sur Jésus, et ce film est le résultat de ses recherches et enquêtes sur le personnage. Il a laissé tomber le film à cause d'un problème de santé, et le succès du film de Mel Gibson.Jericho a écrit :Il en parlais aussi d'en faire un film il y a quelques années, après la publication du livre !
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Re: Paul Verhoeven
Je rapporte ce qu'il a dit lors d'une interview vidéo pour la télé néerlandaise en 2004 (si je ne m'abuse). Interview que l'on peut voir dans le dvd collector de Basic Instinct.
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Re: Paul Verhoeven
Ok, de toutes façons, la finalité reste la même.Jericho a écrit :Je rapporte ce qu'il a dit lors d'une interview vidéo pour la télé néerlandaise en 2004 (si je ne m'abuse). Interview que l'on peut voir dans le dvd collector de Basic Instinct.
C'est à se demander si il réalisera un nouveau film un jour
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Re: Paul Verhoeven
Oui ça me gonfle, il y a toujours quelque chose qu'il l'empêche de concrétiser un projet, dernièrement c'était la grossesse de Milla Jovovich !
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Re: Paul Verhoeven
Breezy a écrit :"Jesus Of Nazareth By Paul Verhoeven" devrait bel et bien sortir le 1 Avril 2010
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Re: Paul Verhoeven
Il est question du livre de Verhoeven sur Jesus ici :Breezy a écrit :
On en parle depuis quelques années déjà mais "Jesus Of Nazareth By Paul Verhoeven" devrait bel et bien sortir le 1 Avril 2010 aux Etats-Unis.
EDIT: Le livre a visiblement déjà été publié aux Pays-Bas. Il s'agit donc ici de la traduction anglaise. Étonnant qu'il n'ait pas fait plus de bruit à sa sortie.
http://www.nlpvf.nl/book/book2.php?Book=703
et ici :
http://www.meulenhoff.nl/
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Re: Paul Verhoeven
Un livre d'entretiens avec Verhoeven, nommé Au jardin des délices sortira chez l'éditeur Rouge Profond le 25 Février :
Né en 1938 à Amsterdam, Paul Verhoeven a su s’imposer à Hollywood en conservant son indépendance et sa rage de filmer. Cinéaste sans limites, il est à l’origine d’une filmographie impressionnante suscitant l’admiration du public et de la critique : La Chair et le Sang, Soldier of Orange, Basic Instinct, RoboCop, Total Recall, Starship Troopers, Hollow Man, Showgirls, Black Book… Plus secret ces dernières années, Verhoeven se confie exceptionnellement à Nathan Réra au fil d’entretiens illustrés par des documents inédits personnels (photos, peintures, bandes dessinées, storyboards). Il revient sur les derniers événements marquants de sa carrière, aborde des épisodes déterminants de son enfance, dans la Hollande occupée par les nazis. Il apporte des éclairages nouveaux sur ses films, notamment sur Black Book, revient sur la polémique autour de Starship Troopers, explicite son rapport au sexe, à la violence, au sacré – il a publié une biographie de Jésus. Ces pages livrent le témoignage exceptionnel d’un artiste dont l’un des plus grands plaisirs est « de dévier de la norme, de la dépasser ».
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Re: Paul Verhoeven
Le Quatrième Homme (1983)
Gerard Reve, un écrivain bisexuel obsédé par la mort, rencontre lors d'une conférence Christine Halsslag, une femme riche et séduisante qui l'invite à passer la nuit chez elle. La liaison qu'elle entretient avec le jeune Hermans, que Gerard avait croisé à la gare en partant d'Amsterdam, persuade finalement ce dernier à rester, découvrant peu à peu qu'il peut être "le quatrième homme"...
SPOILERS. Après avoir revu avec un œil plus analytique et un peu moins lubrique Basic Instinct (1992), je me suis dit que c'était le moment ou jamais de me plonger dans ce qui est régulièrement considéré dans la filmographie de Paul Verhoeven comme son annonciateur, Le Quatrième homme (1983). Je dois dire que je suis extrêmement content de cette découverte filmique, qui confirme toute l'estime que je porte au cinéaste hollandais après ne l'avoir - honteusement - considéré pendant des années que comme un efficace bourrin. Le Quatrième homme est un film d'une audace et d'une liberté de ton inouïes, porteur des obsessions récurrentes de Verhoeven, mais traitées sans les éventuelles compromissions de certains films de sa période hollywoodienne ; un vrai film d'auteur à la confluence de différentes tonalités (humour noir, angoisse, onirisme...) et registres, caractéristique de la personnalité transgressive et sans doute très tourmentée de son réalisateur, chez qui personnages borderline, sexualité agressive et trouble, sentimentalisme prohibé et visions sanglantes sont légions. La mise en parallèle avec Basic Instinct est en effet facile puisque les deux films partagent un même fil conducteur, voulant qu'une femme envoûtante tisse sa toile diabolique autour de proies masculines à la sexualité débordante. Là où Basic Instinct proposait une intrigue policière doublée d'une vision très charnelle, très pessimiste du sentiment amoureux, Le Quatrième homme vise moins à entretenir quelconque suspense sur la nature perverse de Christine ("araignée", nous avertit le néon) qu'à dérouler, au fil d'un rythme opaque et de plongées autant oniriques que sanguinolentes, une bien étrange histoire de mort, de foi, d'identité sexuelle floue. Là encore, le cul et la mort font bon ménage chez Paulo. Complexe et remarquablement riche, à la croisée d'Hitchcock et de Bunuel, ce film évolue simultanément sur différents tableaux fortement chargés de symbolisme (l'œil, la couleur rouge, la clé, la banderole funéraire, etc), ne serait-ce que dès l'ouverture, qui montre la course d'une araignée fondant sur le visage plaintif d'un Jésus crucifié, et emprisonnant ses proies dans une mécanique immuable. La parabole renvoie bien évidemment à la veuve noire qu'est Christine, mais signifie aussi d'entrée de jeu l'importance essentielle qu'occupera l'imagerie christique (voire plus largement chrétienne). Dans un film où le personnage principal s'appelle Reve, l'analogie des dénominations est digne d'intérêt : Christine est-elle pour l'alcoolique et perturbé Gerard ce Christ de chair et de sang salvateur qu'il semble désespérément attendre, comme le laissent entendre les premières scènes où le personnage féminin prend grand soin d'un personnage masculin complètement à la dérive ? Non, le face-à-face inaugural entre la Veuve Noire et le Christ laisse au contraire deviner la nature maléfique de Christine ; le Christ est donc à chercher ailleurs. La confusion nominale participe de la confusion de repères qui imprègne tout le film. Un plan l'illustre magistralement : lorsque le bisexuel Gerard tient les seins de l'androgyne Christine, laissant deviner une anatomie alors bien plus masculine que féminine. Le personnage principal est assailli de prémonitions affreuses et énigmatiques, a un "instinct basique" pour le moins inquiétant (pulsions assassines, voyeur), est poursuivi par des symboles religieux. L'utilisation sulfureuse que Verhoeven fera de cette imagerie christique déclenchera les foudres des ligues qui s'étaient déjà déchaînées contre l'âpreté de Spetters (1980). En voyant Le Quatrième homme aujourd'hui, on se dit en effet que Verhoeven va extrêmement loin, ne concédant rien (un tel film serait probablement impossible à tourner maintenant), égrenant visions choquantes et séquences blasphématoires, à l'instar de cette scène où l'éphèbe sur lequel fantasme irrépressiblement Gerard lui apparaît nu et crucifié dans une église. Est-donc lui, le Christ attendu ? Le finale nous révèlera que le pouvoir salvateur du Christ s'exprime en fait et surtout par le biais de la figure mariale, incarnée par une blonde habillée de bleu apparaissant à intervalles régulières, laquelle sème des indices visuels et psychanalytiques pour que Gerard perce le mystère de Christine. La Vierge Marie sauve ainsi Gerard, lequel ne deviendra pas le quatrième homme - et peut s'endormir paisible à l'hôpital, un crucifix rayonnant au-dessus de lui. La tonalité blasphématoire de nombreuses séquences joue par conséquent à couteaux tirés avec une sincère dévotion catholique, laquelle s'exprime, il est vrai, de manière bien provocatrice. Hé, on est chez Verhoeven, hein.
Malsain, torturé, sexuel, sanglant, fou, funèbre, onirique, blasphématoire, pieux... du Verhoeven sans concession, très burné. Un très grand film.
Dernière modification par Demi-Lune le 28 sept. 11, 12:47, modifié 1 fois.
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Re: Paul Verhoeven
Personnellement, j'ai eu l'impression que Verhoeven se moquait de l'histoire qu'il mettait en scène, notamment par cette accumulation grotesque de symboles (Ex. Christine : l'androgynie, le néon affichant "araignée", le cauchemar castrateur, le parallélisme avec Dalila, le peignoir au motif de dragon, ...).
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Re: Paul Verhoeven
C'est vrai que l'accumulation de symboles catholiques appuyés (le mot est faible) a fini par m'ennuyer un peu moi aussi, jusqu'à ce final limite risible. Sinon d'un point de vue mise en scène, je trouve au contraire sa réalisation extrêmement soignée.