Martin Scorsese
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Re: Notez les films naphtas - Avril 2009
Who's that knocking at my door de Martin Scosese (1968)
Petite frappe du quartier italien de New York, J.R.décide de se poser pour épouser la femme qu'il aime. Il apprend que celle-ci a été violée quelque temps plus tôt et il ne peut en supporter l’idée.
Tout premier film de Scorsese, à l'origine un film d'étude incomplet dont les qualités pousseront divers intervenants à inciter le réalisateur à le finirn nécéssitant un tournage fauché sur plusieurs années. Le film est imparfait (quelques longueur et redondance) mais témoigne déjà des thématiques de Scorcese à l'état brut avec ce personnage de JR (tout jeune Harvey Keitel) précurseur des héros de "Mean Streets", partagés entre foi, culpabilité religieuse et vie facile avec les autres bons à rien du quartier. C'est d'ailleurs ces deux aspects de son éducation qui vont le perdre au point de le rendre incapable de compassion envers le viol de son amie, engoncé qu'il est dans ses principes religieux et codes de la rues. Il est amusant de constater les progrès de Scorsese au fil du film, toutes les scènes concernant le couple ayant été filmé plusieurs années après le film d'étude de départ (qui lui concerne essentillement les facéties de la bande de Keitel). Ainsi la scène de rencontre à la gare est d'une inventivité incroyable, un simple dialogue où n'importe qui aurait alterné champ contre champ et plan d'ensemble devient à coup de travelings, plongée surprenante et fondus enchaînés une illutration idéale de la naissance du sentiment amoureux entre deux personne par la seule force de l'image (et aussi du dialogue sur la "Prisonnière du desert" où on sent le côté reférenciel encore maladroit de Scorsese). Il procède d'ailleurs de la même manière pour montrer le fossé qui les sépare désormais lors de la scène où la fille avoue le viol à Keitel, où encore la dernière entrevue, là encore le placement des personnage ainsi que le cadrage de leurs corps ou visage sera aussi évocateurs que les mots amers qu'il s'échangent désormais. Bref un beau diamant brut qui annonçait en tout point la brillante suite à venir. 4,5/6
Petite frappe du quartier italien de New York, J.R.décide de se poser pour épouser la femme qu'il aime. Il apprend que celle-ci a été violée quelque temps plus tôt et il ne peut en supporter l’idée.
Tout premier film de Scorsese, à l'origine un film d'étude incomplet dont les qualités pousseront divers intervenants à inciter le réalisateur à le finirn nécéssitant un tournage fauché sur plusieurs années. Le film est imparfait (quelques longueur et redondance) mais témoigne déjà des thématiques de Scorcese à l'état brut avec ce personnage de JR (tout jeune Harvey Keitel) précurseur des héros de "Mean Streets", partagés entre foi, culpabilité religieuse et vie facile avec les autres bons à rien du quartier. C'est d'ailleurs ces deux aspects de son éducation qui vont le perdre au point de le rendre incapable de compassion envers le viol de son amie, engoncé qu'il est dans ses principes religieux et codes de la rues. Il est amusant de constater les progrès de Scorsese au fil du film, toutes les scènes concernant le couple ayant été filmé plusieurs années après le film d'étude de départ (qui lui concerne essentillement les facéties de la bande de Keitel). Ainsi la scène de rencontre à la gare est d'une inventivité incroyable, un simple dialogue où n'importe qui aurait alterné champ contre champ et plan d'ensemble devient à coup de travelings, plongée surprenante et fondus enchaînés une illutration idéale de la naissance du sentiment amoureux entre deux personne par la seule force de l'image (et aussi du dialogue sur la "Prisonnière du desert" où on sent le côté reférenciel encore maladroit de Scorsese). Il procède d'ailleurs de la même manière pour montrer le fossé qui les sépare désormais lors de la scène où la fille avoue le viol à Keitel, où encore la dernière entrevue, là encore le placement des personnage ainsi que le cadrage de leurs corps ou visage sera aussi évocateurs que les mots amers qu'il s'échangent désormais. Bref un beau diamant brut qui annonçait en tout point la brillante suite à venir. 4,5/6
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Re: Martin Scorsese
La Valse des pantins (1983)
Je n'en avais pas entendu que du bien ; l'aveu de Scorsese lui-même selon lequel il estimait que c'était la collaboration de trop avec son acteur fétiche avait de quoi interpeller. Qu'en dire, alors ? Eh bien, un sentiment en demi-teinte. Robert De Niro, dans un registre tragi-comique surprenant, excelle une nouvelle fois sous la caméra de l'Italo-américain au débit de mitraillette. Un peu inquiet au début devant cette apparence légèrement kitsch qu'il arbore, j'ai finalement trouvé qu'il livrait ici une de ses meilleures performances. Dans le même ordre d'idée, il faut souligner la belle prestation de Jerry Lewis, étonnament sobre. Scorsese, de son côté, livre une mise en scène soignée et millimétrée, presque "apaisée" en comparaison de la rage intense qui habitait ses précédents films. Comme il l'explique lui-même, son objectif était de se rapprocher du visuel de la télévision, et de ce côté c'est une indéniable réussite (belles scènes télévisées imaginées par Rupert Pupkin), même si la direction artistique impressionne peu. Il est par conséquent dommage que le script, au bout de quarante minutes tout à fait intéressantes, s'enlise dans le grotesque dès le moment où Pupkin et sa complice délurée kidnappent Jerry Langford. J'ai alors trouvé que Scorsese ne savait plus trop où il allait, ni quelle tonalité donner à son film (qui jusque là, était parfaitement équilibré entre humour discret et un petit côté inquiétant, voire pathétique). L'humour semble subitement forcé, mal dosé (les pancartes tenues par De Niro, le repas aux chandelles). Bref, une déception : loin d'être désagréable, mais l'impression que Scorsese aurait pu faire bien mieux avec ce sujet stimulant.
3,5/6
Je n'en avais pas entendu que du bien ; l'aveu de Scorsese lui-même selon lequel il estimait que c'était la collaboration de trop avec son acteur fétiche avait de quoi interpeller. Qu'en dire, alors ? Eh bien, un sentiment en demi-teinte. Robert De Niro, dans un registre tragi-comique surprenant, excelle une nouvelle fois sous la caméra de l'Italo-américain au débit de mitraillette. Un peu inquiet au début devant cette apparence légèrement kitsch qu'il arbore, j'ai finalement trouvé qu'il livrait ici une de ses meilleures performances. Dans le même ordre d'idée, il faut souligner la belle prestation de Jerry Lewis, étonnament sobre. Scorsese, de son côté, livre une mise en scène soignée et millimétrée, presque "apaisée" en comparaison de la rage intense qui habitait ses précédents films. Comme il l'explique lui-même, son objectif était de se rapprocher du visuel de la télévision, et de ce côté c'est une indéniable réussite (belles scènes télévisées imaginées par Rupert Pupkin), même si la direction artistique impressionne peu. Il est par conséquent dommage que le script, au bout de quarante minutes tout à fait intéressantes, s'enlise dans le grotesque dès le moment où Pupkin et sa complice délurée kidnappent Jerry Langford. J'ai alors trouvé que Scorsese ne savait plus trop où il allait, ni quelle tonalité donner à son film (qui jusque là, était parfaitement équilibré entre humour discret et un petit côté inquiétant, voire pathétique). L'humour semble subitement forcé, mal dosé (les pancartes tenues par De Niro, le repas aux chandelles). Bref, une déception : loin d'être désagréable, mais l'impression que Scorsese aurait pu faire bien mieux avec ce sujet stimulant.
3,5/6
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Re: Martin Scorsese
Je n'échange clairement pas mon baril de Valse des Pantins contre 10 de Departed ou Aviator.
Un film que j'ai mis du temps à apprécier en raison du malaise qu'il distille (quand de Niro vient lui rendre visite, brr...).
Et j'adore l'ironie de la dernière scène.
Un film que j'ai mis du temps à apprécier en raison du malaise qu'il distille (quand de Niro vient lui rendre visite, brr...).
Et j'adore l'ironie de la dernière scène.
Meilleur topic de l'univers
https://www.dvdclassik.com/forum/viewto ... 13&t=39694
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Re: Martin Scorsese
Apparemment, le tournage du prochain film de Scorsese s'effectuera en partie à Paris ! Début du tournage au printemps 2010 :
http://www.ecranlarge.com/article-details-14383.php
Un sujet intriguant pour Scorsese, mais cela lui permettra de se frotter à un nouveau genre.
http://www.ecranlarge.com/article-details-14383.php
Un sujet intriguant pour Scorsese, mais cela lui permettra de se frotter à un nouveau genre.
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Re: Martin Scorsese
Il n'était pas censé enfin tourner l'adaptation de Silence ?
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Re: Martin Scorsese
Si... Sur IMDb :-Kaonashi Yupa- a écrit : Il n'était pas censé enfin tourner l'adaptation de Silence ?
Sinon :The Rise Of Theodore Roosevelt (2011) (announced)
Sinatra (2011) (announced)
Silence (2011) (pre-production)
Untitled George Harrison Documentary (2010) (post-production)
20h09 Martin Scorsese : et maintenant, The invention of Hugo Cabret ?
Son biopic de Frank Sinatra étant loin d’être prêt, Martin Scorsese s’attaquerait-il à The invention of Hugo Cabret en attendant ?
Il y a trois ans Warner Bros. acquérait les droits de The invention of Hugo Cabret, livre pour ados de Brian Selznick qui allait devenir un énorme best-seller du genre. A raison car ce roman autour des aventures d’un titi parisien et de la création d’un robot mécanique révolutionnaire dans les années 30 (impliquant entre autres Georges Méliès ) étant une réussite. Le studio confia rapidement l’écriture du scénario à John Logan ( Gladiator ) pour que Martin Scorsese le réalise. Le projet s’enlisa quelque peu et Scorsese partit sur d’autres tournages (dont Shutter Island et un biopic de Frank Sinatra ).
Les derniers échos officiels qu’on avait de ce film annonçaient que Chris Wedge ( L’Age de glace ) reprenait le flambeau et que Johnny Depp y serait impliqué, en le co-produisant via sa société Infinitum Nihil. Coup de théâtre ce mardi avec l’affirmation par certains sites d’un tournage par Scorsese , dès mai prochain, à Paris puis à Londres. La nouvelle demande sérieusement confirmation. Une confirmation que l’on pourrait avoir de la bouche même du réalisateur début février prochain, quand il viendra à Paris faire la promo de Shutter Island . Premiere.fr y veillera.
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Re: Martin Scorsese
Scorsese dans quelques minutes au Grand Journal sur Canal +, avec Leonardo DiCaprio !!
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Re: Martin Scorsese
Et comme d'hab' : ça a duré 10mn, on a rien appris, et Ariane Massenet a posé des questions inintéressantes (je ne m'épancherai pas sur Elise Chassaing, qui est bien trop jolie pour que je dise du mal d'elle).
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Re: Martin Scorsese
+1, je suis toujours embarrassé de voir des personnalités passer dans cette émission ! Et + 1 pour Mlle Chassaing !Ratatouille a écrit :Et comme d'hab' : ça a duré 10mn, on a rien appris, et Ariane Massenet a posé des questions inintéressantes (je ne m'épancherai pas sur Elise Chassaing, qui est bien trop jolie pour que je dise du mal d'elle).
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Re: Martin Scorsese
je vous trouve dur, déjà l'interview a duré le double (plus de 20 minutes) et il y a ce moment très drôle avec Guillaume Canet qui a posé cette question à Dicaprio (tout en rendant un hommage à scorsese, évidemment )
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Re: Martin Scorsese
Et comme on pouvait le présager en trainant sur imdb, pas de score original pour cette fois, mais une alliance (supervisée par l'habituel Robbie Robertson) de pièces baroques et de morceaux d'époque tout à fait "scorsesiens", le tout sur deux disques :
Shutter Island: Music From the Motion Picture Track Listing:
Disc 1
1. Fog Tropes - Orchestra of St. Lukes, conducted by John Adams
2. Symphony No. 3: Passacaglia - Allegro Moderato - National Polish Radio Symphony, conducted by Antonio Wit
3. Music For Marcel Duchamp - Philipp Vandré
4. Hommage á John Cage - Nam June Paik
5. Lontano - Wiener Philharmoniker, conducted by Claudio Abbado
6. Rothko Chapel 2 - UC Berkeley Chamber Chorus
7. Cry - Johnnie Ray
8. On The Nature Of Daylight - Max Richter
9. Uaxuctum: The Legend Of The Mayan City Which They Themselves Destroyed For Religious Reasons - 3rd Movement - Vienna Radio Symphony Orchestra
10. Quartet For Strings And Piano In A Minor - Prazak Quartet
Disc 2
1. Christian Zeal And Activity - The San Francisco Symphony, conducted by Edo de Waart
2. Suite For Symphonic Strings: Nocturne - The New Professionals Orchestra, conducted by Rebecca Miller
3. Lizard Point - Brian Eno
4. Four Hymns: II For Cello And Double Bass - Torleif Thedéen & Entcho Radoukanov
5. Root Of An Unfocus - Boris Berman
6. Prelude - The Bay - Ingram Marshall
7. Wheel Of Fortune - Kay Starr
8. Tomorrow Night - Lonnie Johnson
9. This Bitter Earth/On The Nature Of Daylight - Dinah Washington/Max Richter
Je commence à gentiment trépigner...
Shutter Island: Music From the Motion Picture Track Listing:
Disc 1
1. Fog Tropes - Orchestra of St. Lukes, conducted by John Adams
2. Symphony No. 3: Passacaglia - Allegro Moderato - National Polish Radio Symphony, conducted by Antonio Wit
3. Music For Marcel Duchamp - Philipp Vandré
4. Hommage á John Cage - Nam June Paik
5. Lontano - Wiener Philharmoniker, conducted by Claudio Abbado
6. Rothko Chapel 2 - UC Berkeley Chamber Chorus
7. Cry - Johnnie Ray
8. On The Nature Of Daylight - Max Richter
9. Uaxuctum: The Legend Of The Mayan City Which They Themselves Destroyed For Religious Reasons - 3rd Movement - Vienna Radio Symphony Orchestra
10. Quartet For Strings And Piano In A Minor - Prazak Quartet
Disc 2
1. Christian Zeal And Activity - The San Francisco Symphony, conducted by Edo de Waart
2. Suite For Symphonic Strings: Nocturne - The New Professionals Orchestra, conducted by Rebecca Miller
3. Lizard Point - Brian Eno
4. Four Hymns: II For Cello And Double Bass - Torleif Thedéen & Entcho Radoukanov
5. Root Of An Unfocus - Boris Berman
6. Prelude - The Bay - Ingram Marshall
7. Wheel Of Fortune - Kay Starr
8. Tomorrow Night - Lonnie Johnson
9. This Bitter Earth/On The Nature Of Daylight - Dinah Washington/Max Richter
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Re: Martin Scorsese
Untitled Frank Sinatra Project
On parle de plus en plus Leonardo DiCaprio dans le rôle de The Voice... C'est le choix de Martin Scorsese!
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Re: Martin Scorsese
Bah, après Kate Beckinsale en Ava Gardner, ça ne me surprendrait même pasangel with dirty face a écrit :Untitled Frank Sinatra Project
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