Tiens ben je suis tout à fait d'accord avec toi sur ce coup là...quelle daube mais quelle daube...Colqhoun a écrit :Ce n'est pas avec ce film que von Trier me convaincra de son talent, car passé les belles images du prologue et ces quelques ralentis féériques, Antichrist est un bon gros morceau de rien du tout particulièrement pénible. Et ce dès les premières minutes. Dès ce plan cul qui n'amène rien, ne sert à rien. La demie-heure qui suit ne provoque qu'une seule chose, l'indifférence. L'image est laide, les acteurs pénibles, le récit creux. Von Trier dévoile alors peu à peu ce qui l'intéresse. Cette nature (terrestre et humaine) maléfique, réprimandée, cloisonnée, qui ira jusqu'à mettre en garde les deux acteurs de cette déchéance par les paroles d'un renard possédé. Un propos plus que douteux entre misogynie facile et obscurantisme de bas étage. Il suffit de se rappeler 2 secondes de Dancer in the Dark pour comprendre que Lars n'est pas un chantre de la subtilité et qu'il aura vite fait de cacher son absence de suite dans les idées (pitch de départ intriguant qui ne débouche finalement sur rien) par des artifices d'une grossièreté sans commune mesure. Sexe défoncé à la bûche, éjaculation de sang, clitoris découpé aux ciseaux, ces scènes qui tentent le choc tombent misérablement à plat et ne font que confirmer l'ennui dans lequel baigne le film depuis le début. Enfin, je ne vais pas m'étaler plus dans la mesure où, finalement, derrière le "scandale", derrière la réputation de film sulfureux (attention, je ne suis pas allé le voir dans l'espoir de découvrir un film qui puisse me choquer), derrière les soits-disants avis tranchés se cache en fait un film qui ne mène à rien. Ah et le "dedicated to Andrei Tarkovski" est peut-être bien le seul élément de tout le film qui m'ait fait sortir de mes gonds. Se moquer pareillement du maître russe nous en dit long sur l'opportunisme et l'absence d'intelligence dont fait preuve Lars von Trier.
Antichrist (Lars Von Trier - 2009)
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Re: Antichrist (Lars Von Trier, 2009)
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Re: Antichrist (Lars Von Trier, 2009)
Je me joins à vous, ce film m'a vraiment laissé une impression de foutage de gueule ! Sans compter que C.Gainsbourg m'énerve au plus haut point à chacune de ses apparitions sur grand (et sur petit) écran...hellrick a écrit :Tiens ben je suis tout à fait d'accord avec toi sur ce coup là...quelle daube mais quelle daube...Colqhoun a écrit :Ce n'est pas avec ce film que von Trier me convaincra de son talent, car passé les belles images du prologue et ces quelques ralentis féériques, Antichrist est un bon gros morceau de rien du tout particulièrement pénible. Et ce dès les premières minutes. Dès ce plan cul qui n'amène rien, ne sert à rien. La demie-heure qui suit ne provoque qu'une seule chose, l'indifférence. L'image est laide, les acteurs pénibles, le récit creux. Von Trier dévoile alors peu à peu ce qui l'intéresse. Cette nature (terrestre et humaine) maléfique, réprimandée, cloisonnée, qui ira jusqu'à mettre en garde les deux acteurs de cette déchéance par les paroles d'un renard possédé. Un propos plus que douteux entre misogynie facile et obscurantisme de bas étage. Il suffit de se rappeler 2 secondes de Dancer in the Dark pour comprendre que Lars n'est pas un chantre de la subtilité et qu'il aura vite fait de cacher son absence de suite dans les idées (pitch de départ intriguant qui ne débouche finalement sur rien) par des artifices d'une grossièreté sans commune mesure. Sexe défoncé à la bûche, éjaculation de sang, clitoris découpé aux ciseaux, ces scènes qui tentent le choc tombent misérablement à plat et ne font que confirmer l'ennui dans lequel baigne le film depuis le début. Enfin, je ne vais pas m'étaler plus dans la mesure où, finalement, derrière le "scandale", derrière la réputation de film sulfureux (attention, je ne suis pas allé le voir dans l'espoir de découvrir un film qui puisse me choquer), derrière les soits-disants avis tranchés se cache en fait un film qui ne mène à rien. Ah et le "dedicated to Andrei Tarkovski" est peut-être bien le seul élément de tout le film qui m'ait fait sortir de mes gonds. Se moquer pareillement du maître russe nous en dit long sur l'opportunisme et l'absence d'intelligence dont fait preuve Lars von Trier.
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Re: Antichrist (Lars Von Trier, 2009)
Pour ma part, je résumerai mes impressions en trois parties pour ce film de Lars von Trier (qui a fait un des meilleurs films de tous les temps: Breaking the waves):
1 L'introduction: un des plus beaux moments de cinéma jamais vus, je croyais au chef-d'oeuvre des chefs-d'oeuvre.
2 La suite (presque tout le film): grotesque, gratuit, vain. J'ai tenu parce que c'est Lars.
3 La fin: ridicule. C'est quoi tous ces gens, c'est le budget prévu pour des figurants????
Bref grosse mais alors GROSSE déception. Malheureusement.
1 L'introduction: un des plus beaux moments de cinéma jamais vus, je croyais au chef-d'oeuvre des chefs-d'oeuvre.
2 La suite (presque tout le film): grotesque, gratuit, vain. J'ai tenu parce que c'est Lars.
3 La fin: ridicule. C'est quoi tous ces gens, c'est le budget prévu pour des figurants????
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Re: Antichrist (Lars Von Trier, 2009)
Le film va bientôt de nouveau faire parler de lui.
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Re: Antichrist (Lars Von Trier, 2009)
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Re: Antichrist (Lars Von Trier, 2009)
Pourquoi il va faire un N°2
Si il pouvait plutôt produire Pink Prison 2 ce serait quand même plus bandant...
Bon ok
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Re: Antichrist (Lars Von Trier, 2009)
Ben alors quoi, on fait des cachoteries?Nikita a écrit :Nan.
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Re: Antichrist (Lars Von Trier, 2009)
"Antichrist", c'est l'histoire d'une psychothérapie fatalement vouée à l'échec dès le départ. Car en confiant le rôle du thérapeute au père (en l'occurrence le personnage le moins neutre possible dans le contexte de la mort de l'enfant), Lars Von Trier s'amuse à détruire dans une souffrance lente communiquée physiquement au spectateur, ce qu'il reste du reste d'une cellule familiale gangrénée par le trouble féminin, donnant au passage naissance à ce qui constitue une oeuvre aussi belle plastiquement que sale idéologiquement. "Antichrist" c'est également une histoire de diable qui se mord la queue. Le père se veut thérapeute mais se verra vite rattrapé par ses propres peurs ; la mère vivra grandeur nature une thèse qu'elle-même à écrite.
Finis les vascillements dogma roublards de "Breaking The Waves" et "Dancer In The Dark", finies les compositions minimalistes du dyptique "Dogville"/"Manderlay", fini le m'enfoutisme absolu du "Direktor" ; "Antichrist" laisse place à une esthétique irréprochable façon trilogie en "E", la verve crade des "Idiots" en plus. Ce qui sied finalement bien à ce film profondément divisé (intérieur/extérieur, bien/mal, droite/gauche, monochrome/couleur, beau/moche, etc) et qui divise profondément. D'"Antichrist", ne doit-on retenir que le mauvais goût total de certains plans "choc" ? Lars Von Trier sabote t-il son film par ce biais ? En vérité non ; il donne même un surplus de beauté à tout le reste de son oeuvre grâce à cette science du contraste, qu'il exploite de surcroit à travers la surgescence de visions oniriques distordues, d'un noir et blanc de pub Calvin Klein, d'une lumière soudainement ultra-travaillée ou d'un ralenti pompier.
Au-delà de ses qualités formelles, "Antichrist" est - n'en déplaise à certains - bel et bien digne de cet hommage osé rendu au géant Tarkovski. En effet, Lars retourne en forêt 27 ans après "Images d'une libération" et filme l'invisible en milieu naturel comme peu ont su le faire : Teshigahara avec "La Femme des Sables" puis Tarkovski avec "Stalker", donc, puis plus récemment Apichatpong Weerasethakul avec "Tropical Malady" (autre film où on peut voir un animal s'exprimer de façon intelligible).
7,5/10
Finis les vascillements dogma roublards de "Breaking The Waves" et "Dancer In The Dark", finies les compositions minimalistes du dyptique "Dogville"/"Manderlay", fini le m'enfoutisme absolu du "Direktor" ; "Antichrist" laisse place à une esthétique irréprochable façon trilogie en "E", la verve crade des "Idiots" en plus. Ce qui sied finalement bien à ce film profondément divisé (intérieur/extérieur, bien/mal, droite/gauche, monochrome/couleur, beau/moche, etc) et qui divise profondément. D'"Antichrist", ne doit-on retenir que le mauvais goût total de certains plans "choc" ? Lars Von Trier sabote t-il son film par ce biais ? En vérité non ; il donne même un surplus de beauté à tout le reste de son oeuvre grâce à cette science du contraste, qu'il exploite de surcroit à travers la surgescence de visions oniriques distordues, d'un noir et blanc de pub Calvin Klein, d'une lumière soudainement ultra-travaillée ou d'un ralenti pompier.
Au-delà de ses qualités formelles, "Antichrist" est - n'en déplaise à certains - bel et bien digne de cet hommage osé rendu au géant Tarkovski. En effet, Lars retourne en forêt 27 ans après "Images d'une libération" et filme l'invisible en milieu naturel comme peu ont su le faire : Teshigahara avec "La Femme des Sables" puis Tarkovski avec "Stalker", donc, puis plus récemment Apichatpong Weerasethakul avec "Tropical Malady" (autre film où on peut voir un animal s'exprimer de façon intelligible).
7,5/10
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Re: Antichrist (Lars Von Trier, 2009)
Le choc!
Le moins qu'on puisse dire est que j'en suis sorti retourné...
Difficile de dire si j'ai aimé ou pas aimé... Un tel film peut-il d'ailleurs être "aimable" (à l'instar de Saló ou de Irréversible)?
Passons directement sur ce qui énerve... ces plans cul (surtout le plan d'ouverture) certes pas inutiles - c'est pour / à cause le sexe qu'elle va perdre son enfant et donc c'est par le sexe qu'elle va se punir - mais totalement superflus... La suggestion aurait à mon sens été bien suffisante et tout aussi puissante.
Passé cette réserve, j'ai vécu le film comme une expérience sensorielle et intellectuelle fascinante. Certes, le scénario est simplissime, l'histoire peut être en gros résumée en très peu de lignes mais ce n'est pas tant dans "une histoire" que réside l'intérêt du film, mais dans sa capacité à nous plonger en immersion dans le subconscient et la douleur des personnages. Le rythme lent du film contribue à mon sens à cette immersion (je dois bien avouer que c'est un rythme qui me convient très bien, mais qui peut agacer certains). C'est presque de l'intérieur que l'on vit le délitement de la santé mentale et physique des personnages. L'ambiance est lourde, mortifère, l'environnement angoissant, claustrophobique, étouffant, chargé, suintant le mal(aise), mais tout ça est subjectif, vu de l'intérieur. La nature montrée comme menaçante n'est autre que notre propre nature... Celle de l'héroïne dont la culpabilité va se révéler destructrice...
Trop de symboles? Von Trier a toujours abusé des symboles lourdingues (remember le plan final de Breaking the waves...)...
Le renard? On peut en rire... ou non...
Une idéologie catho? Le sexe, c'est mal, il faut le punir? Oui et non... Ca ne m'a pas choqué, mais ça va au delà de ça, je pense...
J'ai trouvé le tout relativement cohérent, même si je dois avouer avoir du mal à comprendre le plan final... On comprend bien vite où tout celà va nous mener. Comme le dis bien Blue, ""Antichrist", c'est l'histoire d'une psychothérapie fatalement vouée à l'échec dès le départ.".
Difficile d'en dire plus pour le moment, d'autant que beaucoup a déjà été dit. Mais Antichrist m'a bouleversé, il m'a touché je n'irais pas jusqu'à dire "ému"), retourné émotionellement parlant et c'est ce que j'attends d'un film et donc, à ce titre, c'est une indiscutable réussite. Charlotte Gainsbourg livre, tout comme Dafoe, une prestation courageuse et intense même si pas exempte de menus défauts... Elle est ahurissante dans la douleur... Et la mise en scène est somptueuse. Je n'ai pas trouvé l'association à Tarkovsky si déplacée que ça... J'ai retrouvé dans la mise en scène quelques "tics" du maître dans le travail du son, les plans de nature, l'utilisation des couleurs, du noir et blanc, les silences voire l'hystérie et même un certain symbolisme... La même façon de filmer des personnages en souffrance... Je ne crois pas cependant que le maître russe se soit laissé aller dans le mauvais goût avéré de certains plans...
Le moins qu'on puisse dire est que j'en suis sorti retourné...
Difficile de dire si j'ai aimé ou pas aimé... Un tel film peut-il d'ailleurs être "aimable" (à l'instar de Saló ou de Irréversible)?
Passons directement sur ce qui énerve... ces plans cul (surtout le plan d'ouverture) certes pas inutiles - c'est pour / à cause le sexe qu'elle va perdre son enfant et donc c'est par le sexe qu'elle va se punir - mais totalement superflus... La suggestion aurait à mon sens été bien suffisante et tout aussi puissante.
Passé cette réserve, j'ai vécu le film comme une expérience sensorielle et intellectuelle fascinante. Certes, le scénario est simplissime, l'histoire peut être en gros résumée en très peu de lignes mais ce n'est pas tant dans "une histoire" que réside l'intérêt du film, mais dans sa capacité à nous plonger en immersion dans le subconscient et la douleur des personnages. Le rythme lent du film contribue à mon sens à cette immersion (je dois bien avouer que c'est un rythme qui me convient très bien, mais qui peut agacer certains). C'est presque de l'intérieur que l'on vit le délitement de la santé mentale et physique des personnages. L'ambiance est lourde, mortifère, l'environnement angoissant, claustrophobique, étouffant, chargé, suintant le mal(aise), mais tout ça est subjectif, vu de l'intérieur. La nature montrée comme menaçante n'est autre que notre propre nature... Celle de l'héroïne dont la culpabilité va se révéler destructrice...
Trop de symboles? Von Trier a toujours abusé des symboles lourdingues (remember le plan final de Breaking the waves...)...
Le renard? On peut en rire... ou non...
Une idéologie catho? Le sexe, c'est mal, il faut le punir? Oui et non... Ca ne m'a pas choqué, mais ça va au delà de ça, je pense...
J'ai trouvé le tout relativement cohérent, même si je dois avouer avoir du mal à comprendre le plan final... On comprend bien vite où tout celà va nous mener. Comme le dis bien Blue, ""Antichrist", c'est l'histoire d'une psychothérapie fatalement vouée à l'échec dès le départ.".
Difficile d'en dire plus pour le moment, d'autant que beaucoup a déjà été dit. Mais Antichrist m'a bouleversé, il m'a touché je n'irais pas jusqu'à dire "ému"), retourné émotionellement parlant et c'est ce que j'attends d'un film et donc, à ce titre, c'est une indiscutable réussite. Charlotte Gainsbourg livre, tout comme Dafoe, une prestation courageuse et intense même si pas exempte de menus défauts... Elle est ahurissante dans la douleur... Et la mise en scène est somptueuse. Je n'ai pas trouvé l'association à Tarkovsky si déplacée que ça... J'ai retrouvé dans la mise en scène quelques "tics" du maître dans le travail du son, les plans de nature, l'utilisation des couleurs, du noir et blanc, les silences voire l'hystérie et même un certain symbolisme... La même façon de filmer des personnages en souffrance... Je ne crois pas cependant que le maître russe se soit laissé aller dans le mauvais goût avéré de certains plans...
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Re: Antichrist (Lars Von Trier, 2009)
... ou encore Fantômas se déchaine! Rappelons que l'on y ridiculise un agent de la force publique tandis que triomphe le génie du mal.gnome a écrit : Un tel film peut-il d'ailleurs être "aimable" (à l'instar de Saló ou de Irréversible)?
Un homme bien né devrait se révolter devant un tel spectacle.
Aujourd'hui, en 2009, on montre ça aux enfants...
- Jack Griffin
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Re: Antichrist (Lars Von Trier, 2009)
J'ai trouvé ça bien barge et assez drôle en fait (pas ri du film mais avec)...donc un des rares Von trier auquel j'ai accroché.
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Re: Antichrist (Lars Von Trier, 2009)
Je viens de découvrir Antichrist dont je ne savais pas trop quoi penser en le voyant mais qui, comme tous les films de von Trier, m'a finalement beaucoup plu. Et encore plus ému. Je n'ai pas lu grand chose dessus mais les accusations de misogynie qu'il a reçues dès sa projection à Cannes 2009 sont totalement à côté de la plaque. Comme tous les films de von Trier, c'est tout le contraire : un film qui pleure sur la souffrance des femmes. Ici, en l'occurrence, sur la souffrance qu'endurent, qu'ont enduré les femmes dans un monde dominé par des hommes qui n'arriveront jamais à complètement les comprendre, aujourd'hui pas plus qu'hier. La souffrance jusqu'à la folie. Et l'incompréhension des hommes devant cette folie qu'ils traitent par la psychanalyse et la psychiatrie aujourd'hui, par l'isolement et le bûcher hier. Tout dans le film ramène à "La Sorcière" (le titre du livre de Michelet m'est venu plus d'une fois à l'esprit) : la forêt, les animaux, les bruits dans la nuit, la maison de rondins, la thèse sur laquelle a travaillé le personnage joué par Charlotte Gainsbourg, les gravures, les visions dignes d'un Enfer vu par le Moyen Age...
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... and Barbara Stanwyck feels the same way !
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