Jackie Brown (Quentin Tarantino - 1997)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Xavier
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Message par Xavier »

Nikita a écrit : J'abandonne
Collector! :lol:
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MJ
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Message par MJ »

Définitivement le Tarantino qui vieillit le mieux et qu'est-ce que j'ai pu dire de conneries dessus sur ce topic. Nikita :wink:
Un chef-d'oeuvre absolu, un joyau inestimable, une perle d'émotion, d'une sincérité implacable, Simone Choule n'avait peut-être pas tord quand il disait que c'était le meilleur des 90's. Sinon ça me fait aussi beaucoup penser à Sur la Route de Madison un autre film que j'adule complétement.
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Coxwell
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Message par Coxwell »

Ce film incarne les USA dans tout ce qu'il y a de plus beau. Je trouve qu'il donne une image idyllique, positive des USA et de la côte californienne.
blondin
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Message par blondin »

Jackie Brown

Allez je regarde une scène et je vais bouquiner.....

Merde, ça fait deux heures que je regarde !!

Définitivement, le film le plus cool du monde. 8)
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Zelda Zonk
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Message par Zelda Zonk »

blondin a écrit :Jackie Brown

Allez je regarde une scène et je vais bouquiner.....

Merde, ça fait deux heures que je regarde !!

Définitivement, le film le plus cool du monde. 8)
Yes 8) Je ne m'en lasse pas. :wink:
Mais hier, j'ai zappé, because la VF sur ce film :?
J'aime tout (Bande Originale, mise en scène, interprétation, scénar, ambiance, références), tout tout tout, y compris l'un des plus beaux génériques que j'ai vus : long panoramique de Pam Grier déambulant dans le couloir de l'aéroport, sur la musique de 110th Street. Génial !
Me demande même si ce film n'est pas en train de devenir mon Tarantino préféré, devant Pulp Fiction.
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MJ
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Message par MJ »

Re-découvert Jackie Brown.
Un film d'une beauté et d'une densité sidérante (de loin le plus fort et le plus profond des films de Tarantino) qui aborde avec pudeur et sensibilité des sujets tel que la peur de vieillir, le carcan de l'apparence, les classes sociales et leurs aléas. Emouvant, mélancolique, mais jamais glauque, toujours fun de bout en bout, de son rythme nonchalant à son débit miraculeux de répliques qui clashent.
Plus je le vois et plus je m'attache à ces personnages, qui existent, ont une étoffe et ne se limitent pas à un a-priori.
Jackie Brown est l'une des femmes les plus fascinante de sa décennie, entourée de personnages inoubliables, bercée par une atmosphère à la fois funky et délètére, toujours exacte.
15/10 pour ce génial film de vieux.
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Profondo Rosso
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Message par Profondo Rosso »

Jackie Brown de Quentin Tarantino

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Sorti après l'ouragan Pulp Fiction, cette oeuvre plus posée et mature de Tarantino surpris son monde à l'époque démontrant une facette innatendue de son talent. Souvent présenté comme un hommage à la blaxploitation, le film n'entretien concrètement guerre de rapport avec les metrage furieux des 70's. Le lien se fait avec les changements opérés par rapport au roman original de Elmore Leonard, à la bande son soul 70's et à quelques clins d'oeil discret : intrigue déplacé à Los Angeles, Jackie Burke qui devient Jackie Brown (et noire) à l'écran pour rappeler le passé glorieux de Pam Grier (Foxy brown), apparition de Sid Haig, la chanson Long Time Woman chantée par Pam Grier, souvenir des années WIP... Comme souvent Tarantino semble s'attaquer à un genre emblématique pour l'emmener complètement ailleurs.

L'intrigue et les personnages de Elmore Leonard fournissent à Tarantino la rigueur dont il a besoin pour se détacher du style Pulp Fiction plagié à outrance depuis la sortie du film. C'est d'ailleurs la principale qualité et le le seul défaut du film cette volonté de se refréner qui se ressent parfois un peu trop (rendant l'autre adaptation de Leonard sorti la même année, Hors D'atteinte beaucoup plus souple), pas étonnant qu'un film aussi libre et décomplexé que Kill bill Volume 1 ait suivi.

Ainsi débarrassé de ses artifices, Tarantino fait appel à sa veine la plus sensible avec les losers magnifiques que constituent Jackie Brown et Max Cherry. Des personnages mûrs usés par la vie dont le parcours s'avère d'autant plus touchant grâce au merveilles de scènes intimistes distillées tout au long du film. Robert Foster éblouit et amoureux lorsqu'il vient chercher Pam grier en prison et que celle ci apparait lentement à l'écran et que la mélodie suave de Natural High de Bloodstone s'élève, leurs discussion sur la difficulté de vieillir et de repartir de zero au petit matin, la magnifique scène d'amour finale tout en retenue, le regard de Foster après le départ de Jackie, celui de cette dernière en voiture qui conclut le film...

Si Foster fait un comeback fracassant avec ce rôle, le film est un véritable ode à la beauté de Pam Grier et à sa quarantaine resplendissante. La scène d'ouvertureavec son apparition tenue d'hotesse de l'air arpentant l'aéroport sur un tonitruant morceau de Bobby Womack donne le ton et son interprétation, mélange de dureté, de lassitude et de fragilité est magnifique. Samuel L. jackson en Ordell compose un personnage moins flamboyant que dans Pulp Fiction, plus terre à terre et nettement plus inquiétant aussi tandis que De Niro en truand lunaire et simple surprend. Tout l'art de tarantino pour mettre ses acteurs en valeurs, le rôle ingrat sur le papier et formidable à l'écran de Bridget Fonda en surfeuse nymphomane le démontrant avec brio.

Malgré quelques gimmicks agaçant étant donné le ton du film (comme ce semblant de chapitrage lors des transfers d'argent où les indications de lieu pas toujours nécéssaire), Tarantino affiche une maitrise narrative et visuelle impressionnante. La fameuse scène où Ordell concainc Chris tucker (convaincant et drôle pour la seule et unique fois) de rentrer dans son coffre et sa conclusion brutale (la caméra prennant de la distance comme lors de l'oreille coupée de reservoir Dog) est une merveille, le face à face nocturne entre Ordell et Jackie dans l'appartement loin des excès d'antan parvient à livrer une sacré tension avec un minimum d'effet en jouant uniquement sur la lumière et le déplacement des personnages.On peut évoquer aussi la première transaction dont le déroulement complexe sous le point de vue de robert Foster s'avère limpide sans une ligne de dialogue, l'arnaque finale vue sous trois points de vue différents particulièrement réussie également avec toujours et cet art de toujours démarrer démarrer le bon morceau au bon moment (Robert Foster qui repart avec le magot).
Une des grandes réussite de Tarantino donc qui ne se dévoilra plus aussi ouvertement dans ces films suivants hormis Kill Bill Volume 2. 5,5/6
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Watkinssien
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Message par Watkinssien »

Un très grand film, plus "sage" que les précédentes oeuvres de Tarantino, mais qui prouve que le cinéaste a toujours posé ici et là des séquences dans Reservoir dogs ou Pulp fiction qui se rapprochent fortement de l'élégance et du panache de ce Jackie Brown. Tarantino a trouvé le sujet adéquat pour former le ton de ces séquences dans un long-métrage entier, prouvant ainsi que le film appartient bien à l'univers de son auteur. Et la folie cinéphilique est tout aussi présente !
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Message par angel with dirty face »

MJ a écrit :Définitivement le Tarantino qui vieillit le mieux.
Yes!
Pas du tout fan de Quentin Tarantino mais s'il y en a un que je retiendrais, c'est bien Jackie Brown : Rien que pour l'ouverture (sublime générique) et pour les scènes entre Pam Grier et Robert Forster (dommage qu'on ne lui propose pas de plus grands rôles à ce mec).
Sinon je trouve très drôle les rapports entre Robert De Niro et Bridget Fonda.
Jihl
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Re: Jackie Brown

Message par Jihl »

Après Pulp fiction, découverte tout aussi tardive de Jackie Brown. Film plus traditionnel dans sa structure et dans son esthétisme que le précédent. Le côté romantique de la relation entre Vincent et Mia est ici dévelloppé à travers l'histoire de Jackie et de Max qui devient centrale au fur et à mesure que le film avance. Comme pas mal de forumeurs, j'aime bien cette relation, l'interprétation et l'âge des deux acteurs, la façon de filmer leur rencontre. Dans un autre topic Simone Choule évoquait la tendresse et la nonchalance de Rio Bravo et effectivement je trouve quil y a un peu de ça dans le couple formé par Pam Grier et Robert Forster.
Mais le problème c'est que le reste du film est beaucoup plus conventionnel, que c'est parfois un peu lourd, que l'intrigue se traîne (l'explication de l'arnaque) et que les personnage de loosers à la Coen (scène très drôle entre Mélanie et "Lou-i-s") sont pas mals, mais plutôt moins bien que chez les Coen. Bref tout celà parasite le coeur du film, la relation entre Jackie et Max.
Au final, il y a des choses que j'aime dans le film, mais comme pour Pulp fiction, je trouve quand même le film très surrestimé par certains.
Pour moi, un bon film, mais pas plus. 6,5/10
Dernière modification par Jihl le 7 sept. 09, 10:48, modifié 4 fois.
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Watkinssien
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Re: Jackie Brown (Quentin Tarantino, 1997)

Message par Watkinssien »

COEN ! :wink:
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Jihl
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Re: Jackie Brown (Quentin Tarantino, 1997)

Message par Jihl »

Watkinssien a écrit :COEN ! :wink:
EDITE ! :wink:
O'Malley
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Re:

Message par O'Malley »

Watkinssien a écrit :Un très grand film, plus "sage" que les précédentes oeuvres de Tarantino,...
...et que les oeuvres qui suivent aussi et le plus détaché du jeu de piste référentiel et cinéphilique. Son film le plus adulte en tout cas. Vous me donnez envie de le revoir!
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Re: Jackie Brown (Quentin Tarantino, 1997)

Message par Nestor Almendros »

Définitivement mon Tarantino préféré.

Profitant de la coincidence de la sorte du BR il y a un mois, je clos ainsi ce triplé estival Tarantinesque (après PULP et INGLOURIOUS) sur la meilleure des notes. Car, avec JACKIE BROWN, Tarantino réussit à mélanger plusieurs genres, plusieurs tics, plusieurs récurrences de son oeuvre, et tout cela avec un équilibre rarement atteint. Il abandonne presque totalement l'esbrouffe cool attitude qui avait fait son succès et, contrairement à PULP ou RESERVOIR DOGS, il met de côté ses personnages fictionnels charismatiques, ses stéréotypes de genre qu'il s'amusait alors à s'approprier par des dialogues brillants et les faisait exister dans des intrigues minimales où ces figures avaient donc le temps de s'exprimer.
On sent que Tarantino a mis l'accent sur un narration classique, voulant sans doute profiter d'une trame parfaite (dans le bouquin de Leonard) sur laquelle il pourrait greffer son propre style. Dans JACKIE BROWN, Tarantino met en valeur son intrigue et délaisse les grandes gueules, à l'exception d'Odell qui est, probablement, le lien entre ce cinéma renouvellé et son style tant loué auparavant. S'il continue un peu de jouer avec ces longues plages de dialogues (mais moins que dans INGLORIOUS), avec ce trafiquant d'arme gouailleur et trop sûr de lui, Odell fait maintenant partie d'une histoire complexe et cohérente. Mais Tarantino reste lui-même: s'il cherche à varier les plaisirs, s'il ne veut pas, sur ce projet, développer le même genre de caractéristiques à ses personnages, il ne peut s'empêcher de les modeler à sa façon, de leur donner sinon un charisme proéminent en tout cas une vraie profondeur et un background très solide. Mieux que cela, il touche encore plus aux sentiments et s'affirme dans ce registre où on ne l'attendait pas forcément. Il joue avec l'empathie voire le romantisme, encore plus que pendant l'épisode Travolta-Thurman de PULP. Et c'est certainement cette dimension supplémentaire à son cinéma (qu'on a, d'ailleurs du mal à retrouver dans son dernier opus) qui font de JACKIE BROWN son film le plus équilibré: il y a une vraie harmonie entre intrigue, personnages et style du réalisateur (narration, dialogues, etc.). Le tape à l'oeil est évacué derrière un classicisme d'apparence.

J'avais entendu beaucoup de mal de Pam Grier sur ce film, comme quoi elle ne jouait pas très bien, etc. Or, je l'ai trouvé vraiment très convaincante dans son rôle. C'est l'une de mes plus grosses surprises du film. Evidemment, elle garde parfois ses tics (gestes) de blaxploitation, mais cela ne nuit aucunement au personnage: elle est black, ça m'a paru tout à fait normal. Elle porte sur ses épaules un personnage extrêmement bien écrit dont on sent la lassitude et l'usure. J'ai particulièrement apprécié la première demi-heure de ce personnage et notamment sa soirée après la prison. Elle apparait non maquillée, fatiguée, vulnérable, consistante. C'est surtout un caractère très fort, une femme intelligente vers qui le spectateur ne peut qu'avoir envie de se retourner.
Beaucoup apprecié aussi Robert Forster (qui jouait dans LE TROU NOIR, l'un des films les plus marquants de ma petite enfance) au mutisme pensif, au visage buriné, à la sagesse palpable.
Content de retrouver De Niro dans un de ses derniers grand rôles. Il joue à merveille le professionnel endormi, le taulard fatigué mais qui reste droit dans ses convictions. Comment ne pas craquer devant le long plan final de Forster au téléphone. De NIro joue assez bien avec cette attitude molle (cela décrédibilise le personnage) qui tranche avec sa détermination à certains moments (et ses rapports avec Bridget Fonda). Laquelle Bridget Fonda, trop rare au cinéma, fait partie de ces personnages que Tarantino aimait à exploiter dans ses anciens films et qu'il garde ici pour des effets ponctuels (apparence sexy et décalé - la junkie aux doigts de pied) sans la développer plus que cela mais en la rendant inoubliable. Il lui offre quand même une très bonne scène au début (le jeu sur le téléphone).

Le master du BR TF1 vidéo m'a semblé un tout petit moins parfait que sur PULP. A ce stade c'est du chipotage mais l'impression perdure. Peut-être que les plans larges sont moins bien lottis niveau définition par rapport à un PULP où cela me paraissait plus constant. Mais ce serait pinailler alors que tout est d'un très bon niveau. Notamment sur les gros plans, impressionnants.
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El Dadal
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Re: Jackie Brown (Quentin Tarantino, 1997)

Message par El Dadal »

Jackie Brown, une production Mighty Mighty Afrodite...

Revu dans le cadre d'une mini rétro avant la sortie prochaine de Django Unchained. Ce film regorge encore et toujours de détails absolument magiques qui lui confèrent une grande partie de son charme. Son autre qualité à mes yeux reste son humilité (et ce malgré la durée conséquente).
Je me suis cette fois ci beaucoup moins arrêté sur les dialogues, l'intrigue et les personnages (même si celui de Bridget Fonda s'avère finalement surprenant, beaucoup plus profond, triste et lucide que dans mon souvenir) que l'on connait bien, et qui font l'objet de la majeure partie des avis et chroniques.

Non, ce qui m'a réellement frappé (et dont il me semble on parle assez peu) c'est de voir que Tarantino s'exprime cette fois beaucoup plus sincèrement et simplement dans le cadre de sa pure mise-en-scène, celle-ci inscrite dans le contexte du film de blaxploitation. Car si référence au genre il y a, je la trouve bien plus présente dans le choix des cadres (gros plans, plans moyens, faible profondeur de champ à quelques exceptions près qui dénotent d'ailleurs avec le reste -le plan de grue du meurtre de Beaumont etc) aplats de couleurs, utilisation minimaliste des décors, montage déroutant, que dans son méta-cinéma habituel. Tout est mis en place pour nous rappeler le côté gentiment fauché du genre, qui pour exister misait alors sur un exotisme tout relatif (une bande sonore, des dialogues et une certaine crudité qu'on ne retrouvait pas ailleurs). Le projet du film n'étant pas de faire étalage de ses références (QT saura se faire plaisir jusqu'à l'onanisme dans ses films suivants) mais bien de suivre le parcours d'une femme qui prend son destin en main (et de l'homme qui prendra un énorme risque pour l'aider à y parvenir, mais ne saura saisir l'occasion qui lui est offerte d'une nouvelle vie), les moments plus tarantiniens se font rares. En fait, mis à part cette longue introduction (quasiment 30 minutes, faut oser tout de même!) et les onctuosités propres au personnage d'Ordell qui nous rappellent facilement aux opus précédents, on a droit à un film vraiment sincère. Un film qui ne se contente pas de nous cligner de l'œil. Parce qu'il faut le dire, les films de Tarantino sont quand même un peu des putes. High class, de l'humour, une certaine érudition, du bagoût, mais des putes nonobstant (je veux bien faire abstraction de son Reservoir Dogs, toujours aussi énergique, frais et candide à chaque visionnage).

15 ans déjà, et ça ne vieillit pas. Ce film, c'est une force tranquille.
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