Shotgun Stories (Jeff Nichols - 2007)
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Shotgun Stories (Jeff Nichols - 2007)
Premier film sacrément réussi de Jeff Nichols -réalisateur de 29 ans-
Simplement beau, puissant, sourd, tragique.
Michael Shannon (Bug de Friedkin) est en tête d'un casting au diapason.
Images enivrantes, rythme lancinant et musique envoûtante.
Que ça fait plaisir !!
7,5/10
Il est diffusé au Mk2 Beaubourg les parisien(ne)s
Simplement beau, puissant, sourd, tragique.
Michael Shannon (Bug de Friedkin) est en tête d'un casting au diapason.
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Re: Shotgun Stories
J'viens de tomber sur ce Shotgun Stories, apparement, David Gordon Green a écrit le scénario du prochain film de Jeff Nichols. Du coup, je suis curieux de voir celui ci.
D'ailleurs le directeur photo sur Shotgun Stories, Adam Stone, a travaillé comme director photo de seconde équipe sur 3 films de David Gordon Green (George Washington, All the Real Girls , Undertow).
Malheureusement, il ne passe plus sur Paris... j'ai deux mois de retard! Comme l'impression d'etre passé a coté de quelque chose qui avait tout pour me plaire!
D'ailleurs le directeur photo sur Shotgun Stories, Adam Stone, a travaillé comme director photo de seconde équipe sur 3 films de David Gordon Green (George Washington, All the Real Girls , Undertow).
Malheureusement, il ne passe plus sur Paris... j'ai deux mois de retard! Comme l'impression d'etre passé a coté de quelque chose qui avait tout pour me plaire!
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Re: Shotgun Stories
Un film qui a peu de chances d'être vu en salles, alors ne loupons pas sa sortie DVD... Dans ce premier film triste, ce qui frappe tout d'abord, c'est le refus de tout débordement ou d'esbrouffe. Et pourtant, le réalisateur, sans surdécoupage, mouvement compliqué de caméra, utilisation de grosses ficelles scénaristiques ou musicales, arrive à faire monter une tension croissante dont le dénouement finit par nous faire craindre le pire. Mais une fois que le générique final défile sur l'écran, un sentiment de frustration nait en nous, lésés d'avoir attendu un épilogue tragique, trop attendu devrais-je dire. Car le réalisateur nous a tellement travaillé et préparé que son contrepieds final nous prend au dépourvu. C'est fort, mais frustrant aussi, habitués que nous sommes aux dénouements classiques des histoires de vengeances (surtout américaines). Il faut saluer le casting en général, avec notamment un Michael Shannon dont la sobriété exemplaire est à cent lieues de sa non moins exemplaire hystérie paranoïaque dans Bug (William Friedkin). Un premier film prometteur.
Le cinéma : "Il est probable que cette marotte disparaîtra dans les prochaines années."
Extrait d'un article paru dans The Independent (1910)
http://www.notrecinema.com/
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Re: Shotgun Stories
Sortie du DVD Z2 UK le 15 septembre (st fr??)
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Re: Shotgun Stories
Les bons échos et la présence de l’excellent Michael Shannon ont fini de me convaincre d’y jeter un oeil. Complètement emballé par la chose, je dois dire. On navigue à la lisière du western (certains archétypes y sont clairement empruntés) et du drame indépendant (le contexte). C’est juste, beau, terriblement touchant (les ellipses sont brillamment employées). Et le thème musical est monstrueusement obsédant. L’inexistence de DVD dans nos contrées pour faire un peu connaître le film est franchement regrettable.
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Re: Shotgun Stories
Je veux le voir aussi celui là, c'est compliqué: combinaison de salles réduites et sortie dvd tardive...
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Re: Shotgun Stories
Sauf si tu es abonné au bouquet de Canal + (je crois qu'il passe encore sur Canal + Cinéma, en ce moment).
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Re: Shotgun Stories
Et à la musique, il y a Pyramid(et Lucero) qui a déjà composé pour DGG. Le tout tourné en Arkansas, État de naissance du génie DGG...Tout se recoupe, c'est parfait.7swans a écrit :J'viens de tomber sur ce Shotgun Stories, apparement, David Gordon Green a écrit le scénario du prochain film de Jeff Nichols. Du coup, je suis curieux de voir celui ci.
D'ailleurs le directeur photo sur Shotgun Stories, Adam Stone, a travaillé comme director photo de seconde équipe sur 3 films de David Gordon Green (George Washington, All the Real Girls , Undertow).
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Re: Shotgun stories (Jeff Nichols, 2007)
Je viens de le découvrir (coup de bol: j'avais Canal+ en clair quand il passait) et je m'ajoute aux fans chanceux qui ont pu découvrir cette pépite.
Je n'avais pas pensé au western, bizarrement, alors que l'histoire s'y prête effectivement. Mais j'avais plus dans l'idée une sorte de tragédie grecque irrémédiable.
J'ai d'abord vu dans cette histoire un éclatement presque total (au propre comme un figuré ) de la cellule familiale tant louée par la société américaine. Ici, dès le départ, nous naviguons dans des eaux "blasphématoires": les couples sont séparés, les frères dorment dans des tentes dans le jardin ou dans un van (presque des SDF), et les rapports avec les parents sont encore plus froids que la glace (cf la façon dont la mère apprend à ses enfants le décès du père). Et plus qu'un éclatement de la famille, nous sommes surtout témoins de son changement de statut, passant de "famille" à "clan". Et c'est une véritable des clans qui va se déclencher sous nos yeux.
On peut ajouter que l'environnement participe également à l'imagerie éloignée du rêve américain: l'histoire se passe dans une région provinciale agricole relativement délabrée, dans une ville qui semble un peu à l'abandon, presque déserte, et qui ne donne pas vraiment envie d'y passer ses journées.
Les trois frères et leur situation presque précaire (ils ont un job, mais peu de ressources, visiblement) vont donc bien dans le décor. La mise en place m'a plutôt déstabilisé à cause de ces figures décalées, véritables loosers de compétition. En plus, le scénario insiste bien sur certains d'entre eux, au profil légèrement barré. C'est le cas de cet ami à la voiture blanche qui tente de s'inscruster dans le jardin de Son mais qui joue surtout ici, j'ai l'impression, le rôle de catalyseur involontaire dans la montée en puissance de la violence. C'est lui qui balance les infos sur les ennemis, c'est encore lui qui aidera l'un des frères à utiliser son fusil tout neuf. Ce personnage, ainsi que ce qu'il raconte (transmission des infos) renforce l'idée de la petite localité où tout se sait, où tout le monde se connait.
L'intrigue se met rapidement en place (scène de l'enterrement) et la tension ne va qu'en s'accentuant. Ce qui est très bien fait ici, je trouve, c'est que l'ambiance contemplative, le rythme tranquille de cette vie provinciale (loin du stress urbain), ne cachent (ni ne gâchent, d'ailleurs) en rien la colère puis la haine qui sommeille et qui gronde petit à petit, jusqu'à exploser. Il y a dans ce scénario et dans la mise en scène une très belle gestion des tensions intérieures par rapport à l'atmosphère du film. Il y a très peu de montée d'adrénaline dans le film et, pourtant, on sent tout de suite l'inévitable catastrophe.
En tout cas, c'était une belle découverte.
Je n'avais pas pensé au western, bizarrement, alors que l'histoire s'y prête effectivement. Mais j'avais plus dans l'idée une sorte de tragédie grecque irrémédiable.
J'ai d'abord vu dans cette histoire un éclatement presque total (au propre comme un figuré ) de la cellule familiale tant louée par la société américaine. Ici, dès le départ, nous naviguons dans des eaux "blasphématoires": les couples sont séparés, les frères dorment dans des tentes dans le jardin ou dans un van (presque des SDF), et les rapports avec les parents sont encore plus froids que la glace (cf la façon dont la mère apprend à ses enfants le décès du père). Et plus qu'un éclatement de la famille, nous sommes surtout témoins de son changement de statut, passant de "famille" à "clan". Et c'est une véritable des clans qui va se déclencher sous nos yeux.
On peut ajouter que l'environnement participe également à l'imagerie éloignée du rêve américain: l'histoire se passe dans une région provinciale agricole relativement délabrée, dans une ville qui semble un peu à l'abandon, presque déserte, et qui ne donne pas vraiment envie d'y passer ses journées.
Les trois frères et leur situation presque précaire (ils ont un job, mais peu de ressources, visiblement) vont donc bien dans le décor. La mise en place m'a plutôt déstabilisé à cause de ces figures décalées, véritables loosers de compétition. En plus, le scénario insiste bien sur certains d'entre eux, au profil légèrement barré. C'est le cas de cet ami à la voiture blanche qui tente de s'inscruster dans le jardin de Son mais qui joue surtout ici, j'ai l'impression, le rôle de catalyseur involontaire dans la montée en puissance de la violence. C'est lui qui balance les infos sur les ennemis, c'est encore lui qui aidera l'un des frères à utiliser son fusil tout neuf. Ce personnage, ainsi que ce qu'il raconte (transmission des infos) renforce l'idée de la petite localité où tout se sait, où tout le monde se connait.
L'intrigue se met rapidement en place (scène de l'enterrement) et la tension ne va qu'en s'accentuant. Ce qui est très bien fait ici, je trouve, c'est que l'ambiance contemplative, le rythme tranquille de cette vie provinciale (loin du stress urbain), ne cachent (ni ne gâchent, d'ailleurs) en rien la colère puis la haine qui sommeille et qui gronde petit à petit, jusqu'à exploser. Il y a dans ce scénario et dans la mise en scène une très belle gestion des tensions intérieures par rapport à l'atmosphère du film. Il y a très peu de montée d'adrénaline dans le film et, pourtant, on sent tout de suite l'inévitable catastrophe.
En tout cas, c'était une belle découverte.
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Re: Shotgun stories (Jeff Nichols, 2007)
Enfin vu ce film qui avait attiré ma curiosité, à l'époque de sa sortie ciné, par sa bande annonce et par son interprète principal Michael Shannon. Acteur que je suis avec attention depuis qu'il s'est révélé dans l'excellent Bug de William Friedkin.
Alors Shotgun Stories, c'est une histoire assez simple de vengeance, si on peut dire, entre une famille éclatée, et qui par la force des choses (la mort du père qu'ils ont en commun) vont se revoir pour en découdre.
Ce n'est pas très original, mais comme c'est bien mis en scène et bien joué, j'ai passé un bon moment. Et surtout, contrairement à ce qu'annonce l'affiche française arguant que ça ressemble à du Terrence Malick, j'avais l'impression de voir du David Gordon Green. Dans la forme, le style visuel mais aussi dans le traitement des personnages.
Bref, c'était pas mal comme long métrage, mais ça manque un je ne sais quoi pour que j'adhère complètement !
(et toujours pas de dvd zone 2 français à l'horizon...)
Alors Shotgun Stories, c'est une histoire assez simple de vengeance, si on peut dire, entre une famille éclatée, et qui par la force des choses (la mort du père qu'ils ont en commun) vont se revoir pour en découdre.
Ce n'est pas très original, mais comme c'est bien mis en scène et bien joué, j'ai passé un bon moment. Et surtout, contrairement à ce qu'annonce l'affiche française arguant que ça ressemble à du Terrence Malick, j'avais l'impression de voir du David Gordon Green. Dans la forme, le style visuel mais aussi dans le traitement des personnages.
Bref, c'était pas mal comme long métrage, mais ça manque un je ne sais quoi pour que j'adhère complètement !
(et toujours pas de dvd zone 2 français à l'horizon...)
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Re: Shotgun stories (Jeff Nichols, 2007)
Premières photos de Take Shelter, le nouveau film de Jeff Nichols :
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