James Cameron

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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pol gornek
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Re: James Cameron

Message par pol gornek »

Ce n'est pas le lieu pour en débattre, et je m'excuse d'avoir utilisé cette comparaison car je n'ai aucune envie de débattre à ce sujet. Je l'ai fait tellement souvent que... enfin bon, tu comprendras.
Le public qui grandit devant la télé affine son regard, acquiert une compétence critique, une capacité à lire des formes compliquées. Il anticipe mieux les stéréotypes et finit par les refuser car il ne jouit plus d'aucune surprise ni curiosité, les deux moteurs de l'écoute.Il faut donc lui proposer des programmes d'un niveau esthétique plus ambitieux. La série télé s'est ainsi hissée, avec ses formes propres, au niveau de la littérature et du cinéma.
(Vincent Colonna)
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Thaddeus
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Re: James Cameron

Message par Thaddeus »

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Terminator
Nouvelle illustration du mythe de Sisyphe : quand c’est fini tout recommence (à moins que ce ne soit l’inverse). En faisant de Schwarzenegger un androïde quasi-invulnérable qui se décompose à vue, le film développe quelques belles variations baudrillardesques sur le corps-signe et ses simulacres. Postulat classique mais renouvelé par la sécheresse du traitement, intrigue minimale chauffée à blanc, sens de l’espace et du découpage prodigieux : à trente ans, Cameron accouche d’un modèle de maîtrise, de tension et d’efficacité. Et en contre-point de son ambiance austère et angoissante qu’intensifie un Los Angeles noir, mécanisé, nocturne, éclot par le biais d’une belle histoire d’amour ("J’ai traversé le temps pour toi, Sarah") cette sensibilité sentimentale qui ne fera que s’épanouir dans les films suivants. 5/6
Top 10 Année 1984

Aliens, le retour
Il n’était a priori pas évident de prendre le relais du film exemplaire de Scott, mais la saga se prête aux déclinaisons personnelles. Et s’il marche sur les pas de son glorieux aîné, Cameron n’est pas du genre à y aller en escarpins. Exemple avec cet opus apocalyptique, haletant et démesuré, qui troque le principe de rétention du précédent volet pour une surenchère pyrotechnique, une époustouflante ride d’action pure au cœur d’un enfer à la fois métallisé, organique et mécanique, univers d’ombres et de flammes où se cachent des êtres de cauchemar sur lesquels se cristallise toute la fureur du monde. Le cinéaste a également la judicieuse idée d’approfondir la personnalité de Ripley en la déplaçant sur son terrain : à la fois guerrière et protectrice, mère aussi coriace que la Reine qu’elle combat. 5/6
Top 10 Année 1986

Abyss
Formes luminescentes et graciles, apparitions poétiques dont la beauté émerveille, suprême fascination d’un élément (l’eau, sous toutes ses formes) que Cameron filme comme personne. Retour aux origines de la vie (la scène où Bud respire de l’eau, complètement whaou !!!), à une immensité vierge qui envoûte autant que l’espace de Kubrick. Exaltation de la puissance du groupe et de l’amitié, soudés face au danger. Histoire d’amour qui renaît au travers de détails infimes et parlants (l’alliance qui sauve littéralement la vie), un lien plus fort que tout, traversant l’obscurité de l’abysse ("I love you, wife") ou arrachant, avec la puissance d’un miracle, une vie à la mort. Cette œuvre absolument sublime n’est pas seulement la plus belle, délicate, émouvante et fragile de son auteur, c’est aussi l’un de mes films de chevet : j’en suis éperdument amoureux. 6/6
Top 10 Année 1989

Terminator 2 : le jugement dernier
Creusant l’argument du premier volet, ce film trempé dans l’acier en perfectionne l’esthétique avec une rigueur, une force et une élégance accrues. L’élémentaire de l’eau, du gaz et des flammes, les ballets hallucinatoires de bleu, de rouge et de jaune orchestrent de titanesques combats, où s’engloutissent les composantes d’une symbolique anéantie par sa propre reproduction. L’ampleur folle des scènes d’action, la poésie inédite des images habillant d’accents visionnaires la malléabilité polymorphe du T-1000, concassé comme une sculpture moderne, n’entament en rien l’inquiétude exprimée à l’encontre d’un monde menacé par la puissance technologique, l’inconscience humaine, l’apocalypse nucléaire – un monde où, cependant, un cyborg est capable de comprendre pourquoi un adolescent se met à pleurer. 5/6
Top 10 Année 1991

True lies
Impossible ici de séparer le film d’action, traité sur un mode flirtant avec la parodie, et la comédie romantique, où effleurent le mensonge, l’absence de transparence du désir et du paradoxe des relations entre hommes et femmes. Car les deux genres se prêtent à un brillant chassé-croisé et débouchent sur un serial ironique et très réjouissant dans lequel les personnages et les évènements se reprochent du cartoon, et où l’arsenal technologique et les hauts faits d’armes sont filmés, malgré les moyens colossaux, avec une franche désinvolture. Schwarzenegger s’autoparodie en simili-James Bond dont la virilité prend un sale coup, Jamie Lee Curtis rivalise de drôlerie piquante, le délire conjugal (toujours très tendre dans la dérision) s’invite à la fête : le divertissement est décoiffant, hilarant, irrésistible. 5/6
Top 10 Année 1994

Titanic
Offrir à un spectacle grandiose une respiration presque intimiste, retrouver le rayonnement d’un mythe universel (celui du naufrage le plus célèbre du monde) pour l’inscrire dans un geste cinématographique qui en retrouverait la magie évocatrice, le souffle romanesque, la dimension légendaire et intemporelle : voici ce que réussit Cameron avec ce superbe mélodrame romantique. Même au sein du tumulte, lorsqu’il invente des visions dantesques et des tableaux d’apocalypse, le cinéaste reste fixé sur le cœur battant du drame : il s’autorise non seulement le luxe de couler avec ses personnages mais préfère s’immerger en leur compagnie, témoignant d’une irrésistible communion avec leur histoire. Lyrique, poignante, populaire dans le plus beau sens du terme, l’œuvre est à bel et bien à la hauteur de sa (désormais légendaire) réputation. 6/6
Top 10 Année 1997

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Douze ans plus tard, l’auteur manifeste une inspiration renouvelée avec cette naïve et exaltante épopée fantasy qui coagule ses influences diverses (Miyazaki, Van Vogt, Pocahontas) en un univers très cohérent. Du côté du spectacle, le film concrétise de folles ambitions en insufflant à sa néoréalité un puissant élan vital, une vigueur juvénile s’affirmant dans une variété infinie de formes, de couleurs et de textures. Sur le fond, il décline les marottes cameroniennes avec une intelligence sensible, parfois un peu appuyée, non exempte d’une certaine ambiguïté (la passation finale d’un corps à un autre en dit long sur l’utopie d’un cinéma débarrassé de ses entraves matérielles et de la dimension physique du monde réel, définitivement out), mais rattrapée par des pics d’émotion (tels le superbe "I see you"). 5/6

Avatar : La voie de l’eau
Désormais seul en son royaume, Cameron livre un deuxième volet se voulant autant suite que variation, autant appro-fondissement que reboot. On peut en dire tout et son contraire avec la même pertinence, y percevoir une actualisation concertée des grands mythes culturels ou juste une enfilade de conventions et de clichés, louer la richesse plastico-poétique d’un univers nous plongeant dans un état inédit d’extra-perception ou regretter le familialisme vaguement conservateur du propos, s’abandonner au talent intact du storyteller, qui garantit plus de trois heures sans ennui, ou buter sur le simplisme d’enjeux manichéens et d’un crédo écologique réduit au plus petit dénominateur commun. Expérience aussi grisante que frustrante donc, qui invite à l’humilité du jugement et aux vertus de la nuance. 4/6


Mon top :

1. Abyss (1989)
2. Titanic (1997)
3. Terminator 2 : le jugement dernier (1991)
4. Terminator (1984)
5. Aliens, le retour (1986)

J’adore Cameron, peut-être le seul réalisateur aujourd’hui capable d'imposer la singularité de sa vision au cœur des plus imposantes machines hollywoodiennes. Une maîtrise impressionnante à tous les niveaux, un sens de l'efficacité technique et un véritable génie logistique (au sens large) qui ne seraient rien sans cette sensibilité à fleur de peau, parfois bouleversante, qui frémit dans la plupart de ses films.
Dernière modification par Thaddeus le 9 déc. 23, 21:54, modifié 11 fois.
Ubik
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Re: James Cameron

Message par Ubik »

Parce que le bonhomme a fait Aliens, le plus énorme morceau de bravoure que j'ai vu étant gamin. Je me rappelerai à vie de mon père ramenant la cassette du vidéoclub, me rappelerai à vie de la sensation de bonheur mêlé à une frousse titanesque qui fut mienne ce soir là, aux cauchemars que je fis au lit. Je revois toujours le film avec cette même banane, ce même plaisir de gosse. Et je supporte pas la version longue. Il n'y a que Starship Troopers qui soit venu un tant soit peu supplanter le culte que je voue à Aliens.

Aliens
Terminator 2
Terminator

Le reste, j'aime moins.
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Re: James Cameron

Message par Gounou »

1- The Abyss (version longue) : revu à l'instant... sans doute le film le plus impressionnant de Cameron dans le mariage audacieux et fragile qu'il opère 2h45 durant entre un huis-clos sous-marrin plein de rebondissements, une histoire d'amour crédible, et un merveilleux qui fait souvent mouche. Du coup, un peu dommage pour l'angélisme saint-sulpicien du final qui me tombe à chaque fois sur l'estomac... !
2- Terminator
3- Titanic
4- Terminator 2
5- True Lies
6- Aliens

J'attends son prochain Avatar avec la plus grande curiosité...
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Re: James Cameron

Message par G.T.O »

James Cameron est un des rares cinéastes à réussir tout ce qu'il a entreprend...Peu de films mais que des bons; même son mal aimé True Lies fait figure, si on le compare aux comédies actuelles fortunées, de chef-d'oeuvre ! J'aime autant ses films que ce qu'il incarne : ambitieux, perfectionniste, intelligent, beau, visionnaire... Vivement Avatar !

Donc, dans l'ordre :

Abyss /Aliens
Terminator
Terminator 2
Titanic
True Lies
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Re: James Cameron

Message par AtCloseRange »

Je vous trouve bien généreux quand même. Ses grandes qualités de metteur en scènesont loin de toujours marquer les faiblesses de ses scénarios.
C'est le premier Terminator qui me semble le plus réussi dans son ensemble.
Ensuite Abyss, revu récemment aussi, possède sûrement les plus beaux moments de cinéma de sa filmographie (la "résurrection" de Mary Elizabeth Mastrantonio) mais pâtit de la faiblesse de sa fin et du traitement du personnage de Michael Biehn, infiniment moins réussi que le très beau couple Ed Harris/ Mastrantonio.
J'aimais beaucoup Aliens pratiquement plus qu'Alien d'ailleurs mais aujourd'hui son gros côté bourrin me fatigue et la tendance est complètement renversée.
Titanic est un gros pudding avec des qualités certaines (les 2 acteurs principaux et il faut avouer qu'on en prend plein les yeux) mais encore une fois plombé par un scénario complètement manichéen (Ah, Billy Zane! Ah, les gentils pauvres et les méchants riches! Ah, James Horner et Céline Dion!). Jamais réussi à le revoir en entier.
T2 n'est pas mal mais je n'ai jamais trop compris son "culte".
Pareil pour "True Lies" que je ne différencie pas trop du gros blockbuster hollywoodien bourrin de base et peu m'importe que Cameron soit un grand metteur en scène de film d'action.
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Re: James Cameron

Message par Colqhoun »

AtCloseRange a écrit :Pareil pour "True Lies" que je ne différencie pas trop du gros blockbuster hollywoodien bourrin de base et peu m'importe que Cameron soit un grand metteur en scène de film d'action.
ben parce que contrairement au gros blockbuster hollywoodien bourrin de base, True Lies est bien réalisé. Et en l'état, c'est déjà bien suffisant.
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Re: James Cameron

Message par Gounou »

Colqhoun a écrit :
AtCloseRange a écrit :Pareil pour "True Lies" que je ne différencie pas trop du gros blockbuster hollywoodien bourrin de base et peu m'importe que Cameron soit un grand metteur en scène de film d'action.
ben parce que contrairement au gros blockbuster hollywoodien bourrin de base, True Lies est bien réalisé. Et en l'état, c'est déjà bien suffisant.
Clair que les séquences de bravoure ont une autre gueule que ce qui se fait depuis une dizaine d'années... et puis l'omniprésence de l'humour et sa structure scénaristique ample en deux temps lui confèrent suffisament de charme pour qu'on ne l'assimile pas à un blockbuster "de base", dénué de personnalité.
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Boubakar
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Re: James Cameron

Message par Boubakar »

Gounou a écrit :
Colqhoun a écrit :ben parce que contrairement au gros blockbuster hollywoodien bourrin de base, True Lies est bien réalisé. Et en l'état, c'est déjà bien suffisant.
Clair que les séquences de bravoure ont une autre gueule que ce qui se fait depuis une dizaine d'années... et puis l'omniprésence de l'humour et sa structure scénaristique ample en deux temps lui confèrent suffisament de charme pour qu'on ne l'assimile pas à un blockbuster "de base", dénué de personnalité.
A ce propos, une réédition se fait attendre...
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Re: James Cameron

Message par Gounou »

Boubakar a écrit :A ce propos, une réédition se fait attendre...
Néanmoins, je vais me faire un café...
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Re: James Cameron

Message par Watkinssien »

G.T.O a écrit :James Cameron est un des rares cinéastes à réussir tout ce qu'il a entreprend...Peu de films mais que des bons; même son mal aimé True Lies fait figure, si on le compare aux comédies actuelles fortunées, de chef-d'oeuvre ! J'aime autant ses films que ce qu'il incarne : ambitieux, perfectionniste, intelligent, beau, visionnaire... Vivement Avatar !
Quasiment tout pareil, car son Piranhas 2 est quand même un premier essai tout à fait raté !
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Re: James Cameron

Message par AtCloseRange »

Gounou a écrit :
Colqhoun a écrit :ben parce que contrairement au gros blockbuster hollywoodien bourrin de base, True Lies est bien réalisé. Et en l'état, c'est déjà bien suffisant.
Clair que les séquences de bravoure ont une autre gueule que ce qui se fait depuis une dizaine d'années... et puis l'omniprésence de l'humour et sa structure scénaristique ample en deux temps lui confèrent suffisament de charme pour qu'on ne l'assimile pas à un blockbuster "de base", dénué de personnalité.
Mouaif.

Mais bon, on a déjà eu ce genre de discussion sur McTiernan. Quand le matériau vaut un minimum le coup et avec un grand metteur en scène de film d'action, effectivement le résultat peut être très réussi. Mais sans un matériau digne de ce nom, un gros film bourrin reste un gros film bourrin même bien réalisé.
Mais je sais qu'on diverge grandement sur cette question.
Et puis quand même, qu'est ce qui dans True Lies à part sa capacité à nous trousser des scènes d'action nous dit que c'est un film de James Cameron? Où est sa personnalité là-dedans?
Personnellement, quelque soit le genre cinématographique, le simple brio n'est pas un aspect suffisant.
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Boubakar
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Re: James Cameron

Message par Boubakar »

AtCloseRange a écrit :Et puis quand même, qu'est ce qui dans True Lies à part sa capacité à nous trousser des scènes d'action nous dit que c'est un film de James Cameron? Où est sa personnalité là-dedans?
Ne serait-ce que dans le personnage de Jamie Lee Curtis, on retrouve plein de thèmes chers à Cameron (sans parler du striptease, hein :mrgreen: ).
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Re: James Cameron

Message par Gounou »

AtCloseRange a écrit :Mouaif.

Mais bon, on a déjà eu ce genre de discussion sur McTiernan. Quand le matériau vaut un minimum le coup et avec un grand metteur en scène de film d'action, effectivement le résultat peut être très réussi. Mais sans un matériau digne de ce nom, un gros film bourrin reste un gros film bourrin même bien réalisé.
Mais je sais qu'on diverge grandement sur cette question.
Et puis quand même, qu'est ce qui dans True Lies à part sa capacité à nous trousser des scènes d'action nous dit que c'est un film de James Cameron? Où est sa personnalité là-dedans?
Personnellement, quelque soit le genre cinématographique, le simple brio n'est pas un aspect suffisant.
Tout d'abord, je ne comprends pas pourquoi, à te lire, True Lies ne pourrait pas se situer dans un entre deux... faut-il absolument qu'il soit ou bien "un gros film bourrin" ou bien un "grand film" (puisqu'il y a derrière un grand metteur en scène au sens premier du terme, on semble d'accord là-dessus). Car pour moi, c'est justement dans son drôle d'entre-deux qu'il trouve du caractère et une personnalité certaine qui le démarque des autres films d'action. Et cela, il le tient bien du matériau d'origine qui est, je le rappelle, une comédie française de Claude Zidi, sympathique pour certains, anodine pour d'autres. Donc d'emblée, si l'on fait abstraction de ce postulat de départ, j'ai un peu l'impression qu'on perd l'essentiel du charme potentiel de ce film qui n'est pour moi ni une comédie, ni un film d'action. Que le fond te paresse moins "noble" que ce à quoi devrait aspirer un grand film d'action me semble donc un faux problème dans le cas présent...
Ensuite, qu'est-ce qui nous dit que c'est un film de Cameron ? Je crois que là encore la réponse est dans la question... Cameron a toujours aimé croiser les genres, faire des digressions, donner de l'amplitude à ses séquences de bravoure... je pourrais sans problème te trouver là tout de suite une quinzaine de points assimilant parfaitement True Lies au cinéma de Cameron... mais tu serais certainement déçu de n'y trouver qu'assez peu de d'arguments "thématiques" :wink:
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AtCloseRange
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Re: James Cameron

Message par AtCloseRange »

Je vais vous faire un mauvais procès mais même si moi aussi, je peux trouver un certain "charme" au film, vous n'en viendriez jamais à lui trouver autant de qualités s'il n'était pas "signé" Cameron.
Nième discussion sur le sujet. On ne peut de toute façon jamais vraiment regarder un film vierge de tout a priori.
Je n'ai pas envie de relancer le débat façon Gran Torino...
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