Bellamy (Claude Chabrol - 2009)
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Bellamy (Claude Chabrol - 2009)
Voilà le nouveau chacha.
Bien que la campagne jouait sur ses têtes d'affiche, ce Bellamy montre le réalisateur revenir à une oeuvre plus intériorisée et hermétique, loin de la tonalité guignol et grand publique que pouvait avoir La jeune fille coupée en deux. L'enquête à la Maigret s'accompagne de la bizarrerie d'un récit s'annihilant au fur et à mesure et où s'accumule les déjà-vu, double et coïncidences, avec le perso de Depardieu (pas aussi sobre depuis un bail) comme seul témoin. Avec ces zones d'ombres et le choix d'un seul point de vue comme logique de mise en scène, le film se drape ainsi d'un onirisme dérangeant et projette le cauchemar existentiel et la paranoïa de Bellamy. Le constat sur la médiocrité ambiante se fait encore plus fort avec cette fois à l'arrivée une forme de dégout et de renoncement exposée crument. Un mépris du monde (avec des petites lueurs d'espoir du côté de la jeunesse) et surtout de soi (mais "avec dignité").
Bien que la campagne jouait sur ses têtes d'affiche, ce Bellamy montre le réalisateur revenir à une oeuvre plus intériorisée et hermétique, loin de la tonalité guignol et grand publique que pouvait avoir La jeune fille coupée en deux. L'enquête à la Maigret s'accompagne de la bizarrerie d'un récit s'annihilant au fur et à mesure et où s'accumule les déjà-vu, double et coïncidences, avec le perso de Depardieu (pas aussi sobre depuis un bail) comme seul témoin. Avec ces zones d'ombres et le choix d'un seul point de vue comme logique de mise en scène, le film se drape ainsi d'un onirisme dérangeant et projette le cauchemar existentiel et la paranoïa de Bellamy. Le constat sur la médiocrité ambiante se fait encore plus fort avec cette fois à l'arrivée une forme de dégout et de renoncement exposée crument. Un mépris du monde (avec des petites lueurs d'espoir du côté de la jeunesse) et surtout de soi (mais "avec dignité").
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Re: Bellamy (Claude Chabrol)
je n'y ai pas cru une seconde. les personnages de Gamblin sonnent tellement bidon. toute l'intrigue sonne un peu faux.
heureusement Depardieu et Cornillac sont grands. ca vieillit un peu mieux que prévu par contre.
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Re: Bellamy (Claude Chabrol)
idem... j'ai trouvé l'ensemble très artificiel, que ce soit l'intrigue policière, la caractérisation des personnages et les relations entre eux... Parfois, le film tombe dans le ridicule (la séquence du procès ou quand Bellamy manque de tomber dans les rues de Nîmes et se met à pleurer)... Et puis la mise en scène de Chabrol ressemble de plus en plus à celle d'un téléfilm "prime-time" de TF1: creux, sans relief, reposant uniquement sur les prestations des comédiens. Je peux juste lui admettre une précision toutjours intacte dans la manière de guider ses récits, de "croquer" ses personnages ,de poser la caméra. Je trouve par ailleurs qu'il y a plus d'idées de mise en scène dans ses adaptations télévisées de Maupassant pour la série de France 2 que dans ses deux derniers films cinéma. Chabrol fait dans l'académisme, qu'il décriait tant durant sa jeunesse de "critique". Bref, fortement déçu.kayman a écrit :je n'y ai pas cru une seconde. les personnages de Gamblin sonnent tellement bidon. toute l'intrigue sonne un peu faux.
heureusement Depardieu et Cornillac sont grands. ca vieillit un peu mieux que prévu par contre.
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Re: Bellamy (Claude Chabrol)
J'avais posté ça en début de semaine
BELLAMY de Claude Chabrol
J'en profite pour dire deux mots (mais pas plus) du dernier Chabrol que j'ai vu ce week-end.
Je fais partie de ceux qui s'y sont passablement ennuyés. Je m'attendais à mieux de la collaboration Depardieu-Chabrol. En l'état je ne sais pas quoi en penser, sinon que je n'ai pas été sensible ni à la pseudo-enquête policière, ni aux relations entre Bellamy et son frère, ni au couple Bellamy et sa femme.
Le carton de fin suggère que les apparences sont trompeuses et que l'intérêt n'était pas là où on le croyait. Parce que j'aime bien Chabrol, je veux croire qu'il a voulu faire quelque chose de très hermétique, de décalé, une oeuvre très personnelle loin des attentes du public. Sauf que, passée l'évidence dû désintérêt de l'enquête principale (on devine presque tout assez vite), le reste n'apporte pas suffisamment de choses pour qu'on s'y intéresse également. Il y a bien (au moins) 3 histoires parrallèles dont aucune ne m'a semblé valoir la peine.
Bref, je vais bientôt me revoir un ou deux Chabrol des 70's, histoire de me rappeler de l'âge d'or du réalisateur et oublier ce qu'il est devenu...
BELLAMY de Claude Chabrol
J'en profite pour dire deux mots (mais pas plus) du dernier Chabrol que j'ai vu ce week-end.
Je fais partie de ceux qui s'y sont passablement ennuyés. Je m'attendais à mieux de la collaboration Depardieu-Chabrol. En l'état je ne sais pas quoi en penser, sinon que je n'ai pas été sensible ni à la pseudo-enquête policière, ni aux relations entre Bellamy et son frère, ni au couple Bellamy et sa femme.
Le carton de fin suggère que les apparences sont trompeuses et que l'intérêt n'était pas là où on le croyait. Parce que j'aime bien Chabrol, je veux croire qu'il a voulu faire quelque chose de très hermétique, de décalé, une oeuvre très personnelle loin des attentes du public. Sauf que, passée l'évidence dû désintérêt de l'enquête principale (on devine presque tout assez vite), le reste n'apporte pas suffisamment de choses pour qu'on s'y intéresse également. Il y a bien (au moins) 3 histoires parrallèles dont aucune ne m'a semblé valoir la peine.
Bref, je vais bientôt me revoir un ou deux Chabrol des 70's, histoire de me rappeler de l'âge d'or du réalisateur et oublier ce qu'il est devenu...
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Re: Bellamy (Claude Chabrol)
Je me joins à cet avis, j'ai rarement vu Gamblin aussi mauvais (la scène où il se met à craquer devant Bellamy est pitoyable). Depardieu est par contre excellent comme il l'a peu été récemment, très sobre, mais au fond, on s'en fout de l'intrigue car, comme le dit Nestor, on devine le tout assez vite.kayman a écrit :je n'y ai pas cru une seconde. les personnages de Gamblin sonnent tellement bidon. toute l'intrigue sonne un peu faux.
heureusement Depardieu et Cornillac sont grands. ca vieillit un peu mieux que prévu par contre.
Pour l'anecdote, j'ai assisté quelques jours au tournage, c'est toujours rigolo de voir les scènes qui furent enregistrées devant soi (la plus "importante" étant celle où le trio boit un verre devant les arènes de Nimes, on y voit d'ailleurs l'endroit où je bossais à l'époque ), en plus de percevoir les "erreurs" de raccord (la maison des Bellamy ne se trouve pas au centre-ville de Nimes, et, en faisant un tour, celui-ci et son frère se trouvent devant le cinéma d'art et d'essai de la ville, alors que c'est impossible sans faire au moins 10 km ! ).
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Re: Bellamy (Claude Chabrol)
Ennui le plus total en ce qui me concerne. Dommage...
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Re: Bellamy (Claude Chabrol)
Contrairement à d'autres forumeurs, le Chabrol des années 2000 me ravit de plusieurs façons.
Ce Bellamy est une merveille de férocité, tout en nous assénant une plongée féroce sur des psychologies sclérosées.
Le classicisme de la mise en scène fait ici merveille, toute en tranquillité et en raffinement subtil, perçant à merveille les soubresauts des comportements humains.
Il est évident que le personnage de Bellamy est un condensé de Depardieu et de Chabrol, véritable autocritique et hommage respectif d'une fonctionnalité établie. Le commissaire est une figure d'autorité chancelante mais toujours au service d'une volonté de comprendre ce qui semble être la pureté des sentiments.
Film cruel, à la recherche d'une trace quelconque d'humanité, portrait à la fois méprisant et plein de compréhension, oeuvre policière empathique, drame de moeurs, Bellamy est un très grand film, en ce qui me concerne, qui prouve l'incroyable capacité qu'a le cinéaste pour narrer des histoires qui lui tiennent à coeur tout en approfondissant subtilement ses propres recherches thématiques en même temps que de travailler son style dans une même optique d'observation des comportements.
Ce Bellamy est une merveille de férocité, tout en nous assénant une plongée féroce sur des psychologies sclérosées.
Le classicisme de la mise en scène fait ici merveille, toute en tranquillité et en raffinement subtil, perçant à merveille les soubresauts des comportements humains.
Il est évident que le personnage de Bellamy est un condensé de Depardieu et de Chabrol, véritable autocritique et hommage respectif d'une fonctionnalité établie. Le commissaire est une figure d'autorité chancelante mais toujours au service d'une volonté de comprendre ce qui semble être la pureté des sentiments.
Film cruel, à la recherche d'une trace quelconque d'humanité, portrait à la fois méprisant et plein de compréhension, oeuvre policière empathique, drame de moeurs, Bellamy est un très grand film, en ce qui me concerne, qui prouve l'incroyable capacité qu'a le cinéaste pour narrer des histoires qui lui tiennent à coeur tout en approfondissant subtilement ses propres recherches thématiques en même temps que de travailler son style dans une même optique d'observation des comportements.
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Re: Bellamy (Claude Chabrol)
Bellamy est un film très intéressant, et l'intérêt que l'on y porte augmente au fur et à mesure que s'éloigne le moment où on l'a vu. Je suis attristé de voir qu'il est si mal reçu, et si mal compris, sur le forum.
Avec Bellamy, Chabrol continue de rechercher ce qu'il a toujours recherché : une certaine vérité psychologique, celle qui manquait selon lui à certains films français des années 50, auxquels il reprochait une caractérisation psychologique schématique héritée de la tradition théatrale française et asservie aux seules exigences du récit.
Chabrol n'a jamais été un formaliste car il s'intéresse avant tout à ses personnages, et Bellamy est une fois de plus un film visuellement assez laid où les idées du metteur en scène sont toutes entières au service des personnages, et rarement à celui de la caméra. Mais comme Chabrol est un créateur de personnages, et qu'il sait les dépeindre avec finesse, cette absence de joliesse des images ou de beauté des cadres, n'a pour lui (et ne devrait avoir pour nous) aucune d'importance, car il y a des films-personnages comme il y a des films-mondes, et les premiers ne sont pas moins légitimes que les seconds.
Dans Bellamy, à nouveau comme d'habitude chez Chabrol, l'intrigue policière ne semble être de prime abord qu'un prétexte lui permettant de réfléchir sur ses personnages en les mettant dans des situations propres à révéler leurs failles. Derrière une histoire, se profile toujours une autre histoire, pour paraphraser le poète anglais W. H. Auden, que Chabrol cite de manière un peu superflue à la fin de son film.
Or, cette fois, Chabrol va plus loin : l'intrigue policière du film est volontairement ridicule, et Chabrol nous le fait savoir (postiches grotesques, jeu outré de Gamblin). Elle n'est pour Bellamy, et pour nous-mêmes, qu'un passe-temps ou qu'une manière de faire semblant de cacher le vrai sujet du film : les rapports de Bellamy avec son frère cadet, ou plus exactement, les rapports de Depardieu avec son (aujourd'hui défunt) fils. Les parallèles entre le personnage de Cornillac et celui de Guillaume Depardieu se révèlent progressivement (prison, dépendance à l'alcool, etc..), et donnent au film un étrange ton de secret de famille, presqu'impudique. Les scènes de dispute entre Depardieu et Cornillac sonnent justes. Et l'on comprend alors que si l'intrigue policière du film est si ridicule, c'est parce que parfois pour échapper à cette "si terrible vie" (comme dirait Tolstoï), un commissaire, un acteur, ou un autre homme, préfèrera s'adonner à son travail ou à tel autre divertissement pour mieux se fermer au monde et aux autres. Et s'il est suffisamment lucide sur lui-même, alors il saura quel jeu ridicule il joue et se méprisera, comme Bellamy.
Avec Bellamy, Chabrol continue de rechercher ce qu'il a toujours recherché : une certaine vérité psychologique, celle qui manquait selon lui à certains films français des années 50, auxquels il reprochait une caractérisation psychologique schématique héritée de la tradition théatrale française et asservie aux seules exigences du récit.
Chabrol n'a jamais été un formaliste car il s'intéresse avant tout à ses personnages, et Bellamy est une fois de plus un film visuellement assez laid où les idées du metteur en scène sont toutes entières au service des personnages, et rarement à celui de la caméra. Mais comme Chabrol est un créateur de personnages, et qu'il sait les dépeindre avec finesse, cette absence de joliesse des images ou de beauté des cadres, n'a pour lui (et ne devrait avoir pour nous) aucune d'importance, car il y a des films-personnages comme il y a des films-mondes, et les premiers ne sont pas moins légitimes que les seconds.
Dans Bellamy, à nouveau comme d'habitude chez Chabrol, l'intrigue policière ne semble être de prime abord qu'un prétexte lui permettant de réfléchir sur ses personnages en les mettant dans des situations propres à révéler leurs failles. Derrière une histoire, se profile toujours une autre histoire, pour paraphraser le poète anglais W. H. Auden, que Chabrol cite de manière un peu superflue à la fin de son film.
Or, cette fois, Chabrol va plus loin : l'intrigue policière du film est volontairement ridicule, et Chabrol nous le fait savoir (postiches grotesques, jeu outré de Gamblin). Elle n'est pour Bellamy, et pour nous-mêmes, qu'un passe-temps ou qu'une manière de faire semblant de cacher le vrai sujet du film : les rapports de Bellamy avec son frère cadet, ou plus exactement, les rapports de Depardieu avec son (aujourd'hui défunt) fils. Les parallèles entre le personnage de Cornillac et celui de Guillaume Depardieu se révèlent progressivement (prison, dépendance à l'alcool, etc..), et donnent au film un étrange ton de secret de famille, presqu'impudique. Les scènes de dispute entre Depardieu et Cornillac sonnent justes. Et l'on comprend alors que si l'intrigue policière du film est si ridicule, c'est parce que parfois pour échapper à cette "si terrible vie" (comme dirait Tolstoï), un commissaire, un acteur, ou un autre homme, préfèrera s'adonner à son travail ou à tel autre divertissement pour mieux se fermer au monde et aux autres. Et s'il est suffisamment lucide sur lui-même, alors il saura quel jeu ridicule il joue et se méprisera, comme Bellamy.
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Re: Bellamy (Claude Chabrol)
ok donc tout ce qui est pourri dans le film, c'est à dire la majeure partie du film, c'est fait exprès. C'est assez pratique.
Je ne vois pas en quoi il n'aurait pas pu faire la même chose avec un Gamblin auquel on croit et une belle image, pour ne parler que de ça.
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Hors critique du film, je voulais placer quelques mots sur l'affiche qui m'a un peu intrigué. Elle montre un Depardieu qu'on dirait presque habillé en costume 19e (ou "d'époque", si ce n'est pas la bonne date) alors qu'il n'est de toutes façons jamais habillé comme cela dans le film (qui se passe aujourd'hui). C'est donc une photo d'un autre film, peut-être, dont le look vestimentaire m'a fait penser à Maupassant à cause de son roman ("homonyme") "Bel-Ami".
Déjà une fausse piste...
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Re: Bellamy (Claude Chabrol)
Chabrol n'a jamais recherché une "belle image". Et peut-être avec les années la recherche-t-il encore moins. Surtout, si l'intrigue policière avait été crédible et bien menée, alors on y aurait prêté une trop grande attention, et le sujet central du film, que sont les rapports entre Bellamy et son frère, ne serait devenu qu'un sujet parmi d'autres. Si le sens du film est bien comme je le crois que la vie telle qu'on la mène généralement consiste à cacher les questions centrales de notre existence derrière le dérisoire de nos activités professionnelles ou de nos divertissements, alors il fallait bien que Chabrol montre ce caractère ridicule ou dérisoire.kayman a écrit :ok donc tout ce qui est pourri dans le film, c'est à dire la majeure partie du film, c'est fait exprès. C'est assez pratique.
Je ne vois pas en quoi il n'aurait pas pu faire la même chose avec un Gamblin auquel on croit et une belle image, pour ne parler que de ça.
Je ne sais pas si c'est "pratique", mais c'est ainsi que j'ai compris le film. Et je sais gré à Chabrol d'avoir réalisé un film qui reste avec moi et me fait réfléchir plutôt qu'un film avec des belles images que j'aurais oublié dans une semaine.
Absolument !Nestor a écrit :dont le look vestimentaire m'a fait penser à Maupassant à cause de son roman ("homonyme") "Bel-Ami".
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Re: Bellamy (Claude Chabrol)
Pour qui suit la carrière du cinéaste depuis les années 70, au moins, c'est une évidence. Amateur moi-même de belles images, je me suis fait une raison et ne surveille donc plus cet aspect depuis longtemps.Strum a écrit :Chabrol n'a jamais recherché une "belle image".
C'est encore plus visible, je trouve, dans ses films des 70's où la lumière est à la fois crue et plate (projecteur principal dans l'axe de la caméra, pas d'ombres, tout est éclairé). Actuellement, le rendu est sensiblement moins brutal grâce aux sources de lumière diffuse (utilisées par Eduardo Serra, notamment) et avec une légere touche d'étalonnage. C'est toutefois assez moche mais Chabrol semble imposer la même tendance visuelle, même avec des chefs-opérateurs de renom. Comme on retrouve ça dans tous (ou beaucoup de) ses films ça ne peut être une simple coïncidence.
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Re: Bellamy (Claude Chabrol)
J'ai un ami qui aime à affirmer que si un spectateur l'a vu, alors c'est que c'est vrai, indépendamment des volontés du cinéaste, mais là, sans avoir vu le film, je suis assez sceptique : le film était écrit, et au moins en partie tourné, bien avant le décès de Guillaume Depardieu, non ?Strum a écrit : le vrai sujet du film : les rapports de Bellamy avec son frère cadet, ou plus exactement, les rapports de Depardieu avec son défunt fils. Les parallèles entre le personnage de Cornillac et celui de Guillaume Depardieu se révèlent progressivement (prison, dépendance à l'alcool, etc..), et donnent au film un étrange ton de secret de famille, presqu'impudique.
ed-it : après vérification le tournage s'est achevé fin Juin, et la disparition de Guillaume a eu lieu en Octobre
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Re: Bellamy (Claude Chabrol)
Oui, bien avant, et c'est cela qui est troublant au vu de la résolution du film. Chabrol n'aurait évidemment pas pu faire un tel film après. Je t'invite à voir le film pour voir ce que je veux dire. Je ne veux pas en dire plus.ed a écrit :sans avoir vu le film, je suis assez sceptique : le film était écrit, et au moins en partie tourné, bien avant le décès de Guillaume Depardieu, non ?ed-it : après vérification le tournage s'est achevé fin Juin, et la disparition de Guillaume a eu lieu en Octobre
Edit : je rajoute un "aujourd'hui défunt" à propos de G. Depardieu dans ma critique, pour qu'elle ne prête pas à confusion.
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Re: Bellamy (Claude Chabrol)
Ah ok, j'avais mal compris : le coeur du film se trouverait donc dans la relation entre les Depardieu père et fils du vivant de Guillaume, et non dans le rapport du père à la perte de son fils - la mort de Guillaume offrant toutefois je l'imagine une perspective différente au film.Strum a écrit :Oui, bien avant, et c'est cela qui est troublant au vu de la résolution du film. Chabrol n'aurait évidemment pas pu faire un tel film après. Je t'invite à voir le film pour voir ce que je veux dire. Je ne veux pas en dire plus.ed a écrit :sans avoir vu le film, je suis assez sceptique : le film était écrit, et au moins en partie tourné, bien avant le décès de Guillaume Depardieu, non ?ed-it : après vérification le tournage s'est achevé fin Juin, et la disparition de Guillaume a eu lieu en Octobre
Bon, le mieux serait encore que je le voie
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