Dirty Harry : une série fasciste ?
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je ne pense pas pas que la serie des Harry soit fasciste car il permet la reflexion, il ne prend pas parti ouvertement, il laisse quand même le spectateur juge. il n'y a aucune démarche totalitaire dans le film...
je dirais que c'est un film de droite tout simplement ou plus particulièrement qui ouvre une dialectique sur la sécurité plutôt droitière...
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- harry callahan
- Mogul
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Houlà ! Faudrait pas oublier qu'Harry agit de son propre chef, sur des coups de sang et parce que les situations dans lesquelles il se trouve se révèlent être des impasses dont le corps policier ne peut s'extirper. Lui prend les choses en main à contrecoeur, en assumant la responsabilité de ses actes.O'Malley a écrit :je dirais que c'est un film de droite tout simplement ou plus particulièrement qui ouvre une dialectique sur la sécurité plutôt droitière...
[...]But being this a .44 magnum, the most powerful handgun in the world, and would blow your head clean off, you have to ask yourself one question : "Do I feel lucky ?". Well, do you, punk ?
mais que pense tu alors de l'attitude de Jack Bauer dans la série 24 heuresDave Garver a écrit :Mais ses méthodes vont à l'encontre de la démocratie. Il n'attend pas que la justice fasse son office pour agir. Il ne respecte pas la hiérarchie policière et politique. Il torture...Martin Quatermass a écrit :Pour moi, Harry n'est pas fasciste car lorsqu'il torture Scorpio, il est avéré que c'est un criminel, et qu'une gamine est en sursis sous terre et que le temps presse. Le reste du film sera un duel entre eux.
Harry est juste le type qui accepte de se salire les mains. Comme Jack Bauer par ex.

la fin justifie t'elle les moyens,je pense que dans certains cas extreme,oui...
Dirthy Harry,est tout sauf fachiste,je dirais meme qu'il est plutot un anti-fasciste...
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- Mogul
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Si on prend le Dirty Harry seul, je ne pense pas qu'il diffuse un quelconque message fascisant...Siegel garde en tête qu'il ne batit pas des généralités, qu'il ne montre en aucun cas Harry calahan comme un exemple. C'est juste un homme qui se tape le boulot que personne ne veut faire, qui se salit les mains dans ce que la société a pu engendrer de pire.
Le film pose plus de questions qu'il ne donne de réponse. Il demande: "Qu'est ce que c'est d'être confronté à une violence que la politique et la justice ne peuvent arrêter et pire, qu'ils laissent de côté?" C'est surtout un constat d'échec qui ressort de ce film...et comme le dit Harry c'est de l'amertume qui est exprimé à la fin, pas une victoire.
Ceci dit Sudden Impact renvoie certainement à d'autres préoccupations, plus proche des thématiques Eastwoodiennes et s'éloigne du premier Dirty Harry. L'inconnu qui débarque, la vengeance qu'on retrouve dans Impitoyable.
Eastwood renforce beaucoup plus le caractère mythique du personnage, joue avec. Je dirais qu'on revient au Western
Le film pose plus de questions qu'il ne donne de réponse. Il demande: "Qu'est ce que c'est d'être confronté à une violence que la politique et la justice ne peuvent arrêter et pire, qu'ils laissent de côté?" C'est surtout un constat d'échec qui ressort de ce film...et comme le dit Harry c'est de l'amertume qui est exprimé à la fin, pas une victoire.
Ceci dit Sudden Impact renvoie certainement à d'autres préoccupations, plus proche des thématiques Eastwoodiennes et s'éloigne du premier Dirty Harry. L'inconnu qui débarque, la vengeance qu'on retrouve dans Impitoyable.
Eastwood renforce beaucoup plus le caractère mythique du personnage, joue avec. Je dirais qu'on revient au Western
- Billy Budd
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Puisque tu me vises directement, quote exactement mes propos : je ne me suis à aucun momement prononcé dans un sens ou dans l'autre, j'ai rapporté des faits en rapport à mon sens, et apparemment pas seulement, avec le débatRonan a écrit :A ben ça y est, le topic qui m'aura arraché mes premiers trucs qui bougent :![]()
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"Aussares, c'est un peu Clint Eastwood, quel choix il avait pour sauver la veuve et l'orphelin, que de forcer un peu la question,hein, et ces salauds d'ingrat qui lui crachent dessus...Puis, quand même, les "Corvées de bois", ça débarassait la justice engorgée et relachante...de la justice de proximité, en quelque sorte..."
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c'est ton avis.harry callahan a écrit :Pas d'accord : il y a un élément très fort chez Harry Callahan, surtout dans le premier film de la série, c'est une volonté d'auto-destruction.Dave Garver a écrit :elle est liée, mais la résolution du combat se joue entre Callahan et Scorpio. Nul autre que harry ne peut tuer Scorpio. Quand Callahan demande à un truand combien de balles il a déjà tiré, il sait que le mec ne bougera pas. par contre, pour scorpio, il sait qu'il fera un geste... et il sait donc qu'il lui reste une balle dans son barillet.
Quand il dit qu'il ne sait pas non plus s'il reste ou non une balle dans son barillet, il est sincère. C'est à la fois un jeu sadique qui lui rend le sourire ( il rit toujours jaune ), un pied de nez à l'autorité hiérarchique qui le méprise et aussi une occasion de mourir pour quitter ce monde qui l'a meurtri et le meurtrit chaque jour, un monde auquel il est rattaché par un petit nombre de liens très minces : la routine, l'envie de débarasser sa ville des criminels ( et il est on ne peut plus clair que dans son esprit la violence est le recours ultime, voir la scène de l'attaque de la banque où il espère que ses collègues arriveront à temps pour régler le problème ).
Par ailleurs, une fois qu'il a tué Scorpio, l'amertume d'avoir du faire ça à cause de l'impuissance du reste de la police se lit sur son visage, et il en balance son insigne, pour finir par quitter immédiatement ce lieu. Il a tué Scorpio par devoir, parce qu'il savait que c'était la seule façon de l'arrêter de nuire, par revanche personnelle en petite partie, mais il n'en tire aucune satisfaction. Il est encore plus amer vis à vis de sa hiérarchie.

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Je me préparais d'avance à m'excuser pour ce détail, juste, pas pu résister...Chacun se sera reporté au post original.Nikita a écrit : Puisque tu me vises directement, quote exactement mes propos
Toutafait. Et d'ailleurs, je n'ai jamais tapé : "Sales Fachos retournez voir 8 MM (film douteux,lui, pour le coup) dans les permanences du FN", ni même accusé personne de s'être prononcé. Puisque j'avais bien noté que non.Même si, bien sur, ce que j'ai tapé était intentionellement agressif. Ma réponse épidermique à ce que je qualifierais de faute de gout.Nikita a écrit : je ne me suis à aucun momement prononcé dans un sens ou dans l'autre, j'ai rapporté des faits en rapport à mon sens, et apparemment pas seulement, avec le débat
Mais c'est ce parallèle entre les situations "dramatisées" des films cités et la situation historique que tu évoques que je réfute absolument. Par pitié, pas de grille de lecture hollywoodienne pour d'aussi graves évènements, on se retrouverait vite à taper des monstruosités...
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Fasciste je ne pense pas (j'arrive pas à y voir un projet politique de cet ordre). Par contre, la question de la justice personnelle - qu'elle ait une intonation religieuse ou non - flirte allègrement avec le populisme. Mais ils sont nombreux les films (américains ou même français, dans les années 70) qui, de petits accomodements avec la loi à la franche rupture avec les principes libéraux, se sont engouffrés dans la brêche notamment sous couvert de la promotion de "l'auto-défense". Et que dire aujourd'hui de Schumacher ?

I would prefer not to
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Ce n'est pas l'impression qui se dégage du post mais comme cela arrive souvent avec les miens aussiRonan a écrit :Toutafait. Et d'ailleurs, je n'ai jamais tapé : "Sales Fachos retournez voir 8 MM (film douteux,lui, pour le coup) dans les permanences du FN", ni même accusé personne de s'être prononcé. Puisque j'avais bien noté que non.Même si, bien sur, ce que j'ai tapé était intentionellement agressif. Ma réponse épidermique à ce que je qualifierais de faute de gout.Nikita a écrit : je ne me suis à aucun momement prononcé dans un sens ou dans l'autre, j'ai rapporté des faits en rapport à mon sens, et apparemment pas seulement, avec le débat
J'utilisais plutôt la grille historique pour décortiquer le film hollywoodien et pas l'inverse.Ronan a écrit : Mais c'est ce parallèle entre les situations "dramatisées" des films cités et la situation historique que tu évoques que je réfute absolument. Par pitié, pas de grille de lecture hollywoodienne pour d'aussi graves évènements, on se retrouverait vite à taper des monstruosités...
Parmi les arguments des forumeurs sur l'absence de choix de Harry lorsqu'il procède à des actes de torture, figure celui avancé par certains tortionnaires de la guerre d'Algérie - 100 % transposable. J'ai donc voulu savoir si deux sens différents pouvaient être donnés à un acte selon qu'il se déroule dans un film ou dans la réalité.
Si la réponse est non, je ne vois même pas pourquoi on débat sur le fasciste notamment
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harry callahan a raison.Dave Garver a écrit :c'est ton avis.harry callahan a écrit :
Pas d'accord : il y a un élément très fort chez Harry Callahan, surtout dans le premier film de la série, c'est une volonté d'auto-destruction.
Quand il dit qu'il ne sait pas non plus s'il reste ou non une balle dans son barillet, il est sincère. C'est à la fois un jeu sadique qui lui rend le sourire ( il rit toujours jaune ), un pied de nez à l'autorité hiérarchique qui le méprise et aussi une occasion de mourir pour quitter ce monde qui l'a meurtri et le meurtrit chaque jour, un monde auquel il est rattaché par un petit nombre de liens très minces : la routine, l'envie de débarasser sa ville des criminels ( et il est on ne peut plus clair que dans son esprit la violence est le recours ultime, voir la scène de l'attaque de la banque où il espère que ses collègues arriveront à temps pour régler le problème ).
Par ailleurs, une fois qu'il a tué Scorpio, l'amertume d'avoir du faire ça à cause de l'impuissance du reste de la police se lit sur son visage, et il en balance son insigne, pour finir par quitter immédiatement ce lieu. Il a tué Scorpio par devoir, parce qu'il savait que c'était la seule façon de l'arrêter de nuire, par revanche personnelle en petite partie, mais il n'en tire aucune satisfaction. Il est encore plus amer vis à vis de sa hiérarchie.
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