Oui c'est l'idée que j'avais mais je ne pensais pas cela possible (gros diamètre du bâton sortant le la bouche, alignement difficile dû au poid et à l'inclinaison de la tête, mais bon avec un faux bâton ultra léger cela peut passer) encore une fois je n'ai pas vu le film, c'est peut-être bref dans le métrage contrairement aux photos.Akira a écrit :Ils l'expliquent dans le making-okPatrick Bateman a écrit :Je me demande encore comment ils ont simulé l'empalement de la jeune femme (que je n'ai vu qu'en photo) (?)
Si mes souvenirs sont bons, ils ont accroché une selle au poteau (sur lequel elle etait assise donc) et lui ont mis un baton (du meme diametre) dans la bouche.
Tout le reste n'est qu'histoire de perspective.
Il est d'ailleurs drole de voir que cette scene est si realiste que Deodato a été obligé de refaire la technique pour prouver au procés que c'etais bien du simulé.
Cannibal Holocaust (Ruggero Deodato - 1980)
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s'il est estempillé -18 en suisse ça doit jouerColqhoun a écrit :Tiens, c'est bien que ce sujet remonte... le dvd a été interdit à la vente ?
Je ne le trouve plus nul part en Suisse.
chez nous je l'ai vu recemment dans un coffret avec maniac notamment et c'etait en grande surface qui d'habitude sont frileuses
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C'est probablement l'un des plus beaux films jamais réalisés, à mon avis.
Déjà parce qu'à l'instar des films de contes de Pasolini, il y a un côté naturaliste exceptionnel doté d'une imagerie proche du documentaire, et donc de la vie comme elle s'écoule. Un film trés juste qui regroupe de nombreux thèmes intéressants et qui interroge assez violemment par sa mise en scène frontale.
Et puis surtout, c'est un film qui regarde notre civilisation droit dans les yeux, sans fard. Notre bonne vieille société européenne colonisatrice, qu'elle est belle !
Notre sentiment (à nous, occidentaux) d'être "civilisés" et ce besoin d'appliquer une "politique de civilisation" se traduit dans le film par les exactions de ces journalistes/documentaristes, nouveaux missionnaires, qui violent les aborigènes de ces pays nouveaux dans leur chair et leur culture.
Pour exemple, je rappelle juste ce mouvement de pensée occidental actuel qui souhaite imposer universellement une forme de démocratie, la monogamie et surtout la société de consommation (entre autres), comme si ces valeurs étaient d'essence divine (puisque transcendantes aux différentes cultures humaines ). Bref, ce film reste d'actualité.
Puis bien d'autres thèmes brillament illustrés dont bien sûr la légitimité d'un spectateur et d'un réalisateur de voir ou montrer des horreurs non simulées, avec cette scène de la tortue. Le montage, la durée, la mise en scène et la musique imposent un questionnement. Redoutable pour quiconque n'y est pas préparé !
Comme devant Salo, c'est un film devant lequel on se sent seul, plutôt démuni, et dont on ressort un peu différent. C'est là le grand talent des rares films moraux, et non moralisateurs.
Déjà parce qu'à l'instar des films de contes de Pasolini, il y a un côté naturaliste exceptionnel doté d'une imagerie proche du documentaire, et donc de la vie comme elle s'écoule. Un film trés juste qui regroupe de nombreux thèmes intéressants et qui interroge assez violemment par sa mise en scène frontale.
Et puis surtout, c'est un film qui regarde notre civilisation droit dans les yeux, sans fard. Notre bonne vieille société européenne colonisatrice, qu'elle est belle !
Notre sentiment (à nous, occidentaux) d'être "civilisés" et ce besoin d'appliquer une "politique de civilisation" se traduit dans le film par les exactions de ces journalistes/documentaristes, nouveaux missionnaires, qui violent les aborigènes de ces pays nouveaux dans leur chair et leur culture.
Pour exemple, je rappelle juste ce mouvement de pensée occidental actuel qui souhaite imposer universellement une forme de démocratie, la monogamie et surtout la société de consommation (entre autres), comme si ces valeurs étaient d'essence divine (puisque transcendantes aux différentes cultures humaines ). Bref, ce film reste d'actualité.
Puis bien d'autres thèmes brillament illustrés dont bien sûr la légitimité d'un spectateur et d'un réalisateur de voir ou montrer des horreurs non simulées, avec cette scène de la tortue. Le montage, la durée, la mise en scène et la musique imposent un questionnement. Redoutable pour quiconque n'y est pas préparé !
Comme devant Salo, c'est un film devant lequel on se sent seul, plutôt démuni, et dont on ressort un peu différent. C'est là le grand talent des rares films moraux, et non moralisateurs.
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Re: Cannibal Holocaust (Ruggero Deodato)
Derrière son aspect cheap et mondo, cannibal holocaust est une chronique effrayante sur le journalisme à sensation.
C'est totalement rentre-dedans, excessivement ambiguë (comment justifier le massacre des animaux sensé servir le propos du film ?), fondamentalement dérangeant mais pourtant tellement puissant.
On est loin des cannibal flicks ritons des 80's qui ne misaient que sur l'horreur la plus vulgaire possible. Le film de Deodato, en présentant le récit en deux temps, par le biais de deux styles de mise en scène différents nous plonge dans une critique extrêmement virulente d'une société qui mise tout sur le spectacle, au pris d'une désinformation totale.
La conclusion du film (qui sont les vrais cannibals ?), bien qu'un peu trop appuyée, reste encore terriblement d'actualité.
Grand film.
C'est totalement rentre-dedans, excessivement ambiguë (comment justifier le massacre des animaux sensé servir le propos du film ?), fondamentalement dérangeant mais pourtant tellement puissant.
On est loin des cannibal flicks ritons des 80's qui ne misaient que sur l'horreur la plus vulgaire possible. Le film de Deodato, en présentant le récit en deux temps, par le biais de deux styles de mise en scène différents nous plonge dans une critique extrêmement virulente d'une société qui mise tout sur le spectacle, au pris d'une désinformation totale.
La conclusion du film (qui sont les vrais cannibals ?), bien qu'un peu trop appuyée, reste encore terriblement d'actualité.
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Re:
Sans faire forcément preuve d'intolérance, rien qu'en lisant cette première phrase je sais d'avance que je vais lire la suite en croyant avoir fumé un pétard !haxandreyer a écrit :C'est probablement l'un des plus beaux films jamais réalisés, à mon avis.
On ne doit pas, comme souvent, avoir la même notion de la beauté...
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Re: Cannibal Holocaust (Ruggero Deodato)
Très curieux de le découvrir par rapport bien sûr à sa sulfureuse réputation et surtout pour l’utilisation d’une mise en scène documentaire. Sur ce point, je suis assez déçu puisque le procédé n’intervient qu’à mi-parcours et son emploi comme outil narratif ne va guère loin (projet blair witch reste définitivement la référence en ce domaine). J’en ressors quand même satisfait, le film compensant son manque complet de finesse (des images déjà très appuyés dont le propos est paraphrasé quelques instants plus tard) par une force et une hargne bouleversante (la critique du journalisme sensationnel prend toujours malgré les années). La collection d’atrocités du film (cannibalismes et autres sévices justifiés par des rites tribaux, scène de sexe déviant dans la gadoue, meurtres d’animaux et autres joyeusetés trash) est aussi effrayante qu’hypnotisante par son jusqu’auboutisme et sa mise en parallèle entre les indigènes primitifs et les hommes dis civilisés est assez intéressante. C’est loin d’être dénué défaut (des faux raccords qui flirtent avec l’amateurisme complet) mais le film est loin d’être dénué d’idée derrière sa tripaille.