C'est ballot, je t'aimais bien...TUESDAY a écrit :Si je comprends bien, il va falloir que je me batte en duel avec Pol...
W (Oliver Stone, 2008)
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Re: W (Oliver Stone, 2008)
Le public qui grandit devant la télé affine son regard, acquiert une compétence critique, une capacité à lire des formes compliquées. Il anticipe mieux les stéréotypes et finit par les refuser car il ne jouit plus d'aucune surprise ni curiosité, les deux moteurs de l'écoute.Il faut donc lui proposer des programmes d'un niveau esthétique plus ambitieux. La série télé s'est ainsi hissée, avec ses formes propres, au niveau de la littérature et du cinéma.
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Re: W (Oliver Stone, 2008)
Ben moi aussi...pol gornek a écrit :C'est ballot, je t'aimais bien...TUESDAY a écrit :Si je comprends bien, il va falloir que je me batte en duel avec Pol...
En plus, j'ai pensé à toi, ce matin.... Phil est partie...
Elle a juste laissé un d'ces bordels...
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Re: W (Oliver Stone, 2008)
Oh merde...TUESDAY a écrit :Ben moi aussi...
En plus, j'ai pensé à toi, ce matin.... Phil est partie...
Elle a juste laissé un d'ces bordels...
Le public qui grandit devant la télé affine son regard, acquiert une compétence critique, une capacité à lire des formes compliquées. Il anticipe mieux les stéréotypes et finit par les refuser car il ne jouit plus d'aucune surprise ni curiosité, les deux moteurs de l'écoute.Il faut donc lui proposer des programmes d'un niveau esthétique plus ambitieux. La série télé s'est ainsi hissée, avec ses formes propres, au niveau de la littérature et du cinéma.
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Re: W (Oliver Stone, 2008)
7swans a écrit :ça parait tellement évident pour n'importe qui aurait vu la série The Office...Momo la crevette a écrit : Parce que si tu avais pensé à ce que dit Takezo, tu t'en serais servi pour me moucher directement.
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Re: W (Oliver Stone, 2008)
Ca parait tellement évident que tout le monde a vu The Office.7swans a écrit :ça parait tellement évident pour n'importe qui aurait vu la série The Office...Momo la crevette a écrit : Parce que si tu avais pensé à ce que dit Takezo, tu t'en serais servi pour me moucher directement.
L'alcool, c'est mal.styx a écrit :Je comprends pas grand chose à vos salades, mais vous avez l'air bien sur de vous, donc zetes plus à même hein de parler, de sacrés rigolos que vous faites en fait, merde ça rime lourd là, je vais éditer. mdr
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Re: W (Oliver Stone, 2008)
Ca paraît tellement évident que tout le monde se doit de voir The Office.
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Re: W (Oliver Stone, 2008)
Encore une fois, Oliver Stone prend le spectateur à contre pied avec ce film. Je m'explique: faire un biopic sur le président le plus calamiteux que les Etats-Unis aient connus, prédisposait à une charge polémique ou une satire virulente sur le personnage ou la politique que représente George W. Bush, or il n'en est rien.
En effet, le réalisateur américain habitués aux controverses, se contente donc de narrer le parcours d'un homme pour qui le costume de président ,de la première puissance mondiale, n'était pas du tout à sa mesure.
Hormis la politique désastreuse de l'administration Bush, Oliver Stone dépeint un personnage alcoolique, pas très cultivé (par rapport à son entourage) et arrive à nous procurer un sentiment de compassion à son égard pour diverses raisons: il a toujours vécu par procuration, c'est le mal aimé de la famille, il est constamment manipulé,...
Bref, on s'aperçoit finalement que George W. Bush n'est qu'un simple paumé qui a toujours rêvé de faire une carrière de base ball en tant que joueur.
Le scénario est heureusement non linéaire, même si une bonne quantité de flashbacks (qui témoignent les moments clés de sa vie se situant avant son double mandat) sont présents dans la première heure.
D'ailleurs, celle-ci constitue la partie la moins intéressante du métrage. Non pas que je me suis ennuyé, le chapelet de saynètes est plutôt cocasse dans son ensemble, mais pour moi le véritable intérêt du film c'est quand ça parle politique, quand les choses sérieuses commencent, ça en devient passionnant. Assister aux réunions de la politique extérieure américaine fait froid dans le dos: la vision géopolitique du vice président Dick Cheney est bien flippante.
Niveau interprétation, je suis assez satisfait du casting dans son ensemble, avec en tête Josh Brolin, qui n'avait pas du tout le physique de l'emploi de prime abord et pourtant grâce à sa gestuelle et ses mimiques on croirait vraiment le Bush original. Sans oublier le bluffant Richard Dreyfuss en Dick Cheney, pourquoi cet acteur est si rare de nos jours ?
Seul véritable bémol dans ce film, c'est la partition musicale: elle est rare et pas vraiment inspirée pour le coup.
En effet, le réalisateur américain habitués aux controverses, se contente donc de narrer le parcours d'un homme pour qui le costume de président ,de la première puissance mondiale, n'était pas du tout à sa mesure.
Hormis la politique désastreuse de l'administration Bush, Oliver Stone dépeint un personnage alcoolique, pas très cultivé (par rapport à son entourage) et arrive à nous procurer un sentiment de compassion à son égard pour diverses raisons: il a toujours vécu par procuration, c'est le mal aimé de la famille, il est constamment manipulé,...
Bref, on s'aperçoit finalement que George W. Bush n'est qu'un simple paumé qui a toujours rêvé de faire une carrière de base ball en tant que joueur.
Le scénario est heureusement non linéaire, même si une bonne quantité de flashbacks (qui témoignent les moments clés de sa vie se situant avant son double mandat) sont présents dans la première heure.
D'ailleurs, celle-ci constitue la partie la moins intéressante du métrage. Non pas que je me suis ennuyé, le chapelet de saynètes est plutôt cocasse dans son ensemble, mais pour moi le véritable intérêt du film c'est quand ça parle politique, quand les choses sérieuses commencent, ça en devient passionnant. Assister aux réunions de la politique extérieure américaine fait froid dans le dos: la vision géopolitique du vice président Dick Cheney est bien flippante.
Niveau interprétation, je suis assez satisfait du casting dans son ensemble, avec en tête Josh Brolin, qui n'avait pas du tout le physique de l'emploi de prime abord et pourtant grâce à sa gestuelle et ses mimiques on croirait vraiment le Bush original. Sans oublier le bluffant Richard Dreyfuss en Dick Cheney, pourquoi cet acteur est si rare de nos jours ?
Seul véritable bémol dans ce film, c'est la partition musicale: elle est rare et pas vraiment inspirée pour le coup.
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Re: W (Oliver Stone, 2008)
Contrairement à WTC ou il y avait réellement tromperie sur la marchandise (Stone prétendait faire un brulot et des révélations fracassantes), ce coup ci il avait annoncé la couleur!Jericho a écrit :Encore une fois, Oliver Stone prend le spectateur à contre pied avec ce film. Je m'explique: faire un biopic sur le président le plus calamiteux que les Etats-Unis aient connus, prédisposait à une charge polémique ou une satire virulente sur le personnage ou la politique que représente George W. Bush, or il n'en est rien.
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Re: W (Oliver Stone, 2008)
Il a une fâcheuse tendance aux abductions...Jericho a écrit :Sans oublier le bluffant Richard Dreyfuss en Dick Cheney, pourquoi cet acteur est si rare de nos jours ?
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Re: W (Oliver Stone, 2008)
Tiens, il ferait probablement un très bon Mc Cain.
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Re: W (Oliver Stone, 2008)
Oliver Stone signe une charge plus féroce et intelligente qu'il n'y paraît. Et surtout il met en scène une oeuvre où le cinéma fait corps, et même du grand cinéma.
Le cinéaste affiche clairement une position "anti". Mais attention, ce n'est pas un film anti-Bush, ce serait plutôt une satire "anti-entourage de Bush", ce qui est une nuance non négligeable. Car Stone, contre toute attente, s'immisce avec maestria dans une vie fictionnalisée trop cruelle pour ne pas être vraie. Et Stone de se poser une interrogation immense, comment George W. Bush Junior est-il arrivé à la tête de la première puissance mondiale ? Par extension, il s'interroge sur l'absurdité d'un système qui facilite le pouvoir à l'incapacité. Du coup, le film s'annonce comme une tragédie "comique", qui n'oublie jamais de tracer un portrait qui transcende la caricature pour nous amener brillamment sur un terrain beaucoup plus subtil, plus "objectif", qui témoigne du regard de l'artiste.
La mise en scène de Stone est d'un classicisme impressionnant, maîtrisant chaque séquence de bout en bout, insufflant à la fois énergie, contemplation, vraie tendresse et cruauté justifiée.
Une oeuvre majeure, faussement sage ou sagement fausse, portée par une interprétation de grande classe.
Le cinéaste affiche clairement une position "anti". Mais attention, ce n'est pas un film anti-Bush, ce serait plutôt une satire "anti-entourage de Bush", ce qui est une nuance non négligeable. Car Stone, contre toute attente, s'immisce avec maestria dans une vie fictionnalisée trop cruelle pour ne pas être vraie. Et Stone de se poser une interrogation immense, comment George W. Bush Junior est-il arrivé à la tête de la première puissance mondiale ? Par extension, il s'interroge sur l'absurdité d'un système qui facilite le pouvoir à l'incapacité. Du coup, le film s'annonce comme une tragédie "comique", qui n'oublie jamais de tracer un portrait qui transcende la caricature pour nous amener brillamment sur un terrain beaucoup plus subtil, plus "objectif", qui témoigne du regard de l'artiste.
La mise en scène de Stone est d'un classicisme impressionnant, maîtrisant chaque séquence de bout en bout, insufflant à la fois énergie, contemplation, vraie tendresse et cruauté justifiée.
Une oeuvre majeure, faussement sage ou sagement fausse, portée par une interprétation de grande classe.
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Re: W (Oliver Stone, 2008)
Le film enfile les passages obligés sur le personnage sans jamais surprendre, ça le rendra parfois lassant sans doute car restant sur un parti-pris effectivement de fiction permanente et aussi d'isolation du clan Bush. On a quasi exclusivement des scènes dans des espaces déserts ou claustrophobiques, ou sur écran vert, comme si on était vraiment coupé du reste du monde. Mais le film de Stone trouve une petite musique pas désagréable de cette manière modeste, presque hors du réel, une certaine justesse. Le film vieillira bien au delà de tous les aspects brulot instantané. Niveau montage et mise en scène c'est extrêmement fluide, avec une canalisation plutôt réussis d'effets habituellement plus lourdingues chez le cinéaste. Surtout "W". a pour lui une bande de comédiens assez extraordinaire qui exécutent une partition impressionnante d'assurance.
- Profondo Rosso
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Re: W (Oliver Stone, 2008)
Stone esquive volontairement la charge trop violente et corrosive pour livrer le portrait d'un Bush assez pathétique mais finalement touchant dans sa maladresse et sa volonté de reconnaissance face à un père omniprésent. Problème on apprend finalement pas grand chose et le film pas assez marquant visuellement (malgré quelmques idées comme Bush voulant attrapper la balle de base ball) pour sortir de l'ennui latent. Si le portrait de l'équipe Bush est assez mordant (énorme Richard Dreyfuss en Dick Cheney) et que James Cromwell est excellent en Bush senior, on peut être déçu par le traitement fade de Laura Bush et Stone est assez malhonnête dans sa conclusion en terminant sur un Bush au bout du rouleau et évitant ainsi la réélection triomphale de 2004. 3/6