Naissance des pieuvres (Céline Sciamma - 2007)
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Naissance des pieuvres (Céline Sciamma - 2007)
Filmer un corps d'adolescent(e) peut s'avérer un exercice particulièrement casse-gueule. Dans ce premier film, les hésitations des protagonistes, leur mutisme, la velleité d'un âge incertain où le schéma corporel est fragilisé par les incertitudes, etc...tout ceci sape immédiatement toute possibilité de mise en scène dynamique. Les plans s'étirent, essayent de capter des moments "subtils" et rares (trop rares) d'interaction entre les protagonistes. On est loin de l'énergie adolescente qui faisait la réussite de La vie ne me fait pas peur de Noémie Lvovsky.
Plus bizarre encore, c'est ce parti-pris "anachroniste" de ne pas inscrire ces personnages dans un contexte particulier. Les adolescents sont pourtant la génération la plus sensible à un "air du temps". Ici les jeunes filles n'ont pas de téléphone portable, n'envoient pas de SMS, ne rêvent pas de passer à la Starac mais plutôt de devenir championnes de natation synchronisée(?), elles vivent en banlieue mais dans une société uniformément blanche... Cette imperméabilité à son époque, ce refus de la chronique sociale, rend le film curieusement théorique et vide. Une sorte de "Boum" abstraite et désincarnée, où les rares tentatives d'humour tombent malheureusement à plat.
On reste finalement sur une impression de retenue un peu hautaine, voir prétentieuse (les derniers plans, inondés de musique sérielle, sont grotesques), et surtout un ennui profond.
Plus bizarre encore, c'est ce parti-pris "anachroniste" de ne pas inscrire ces personnages dans un contexte particulier. Les adolescents sont pourtant la génération la plus sensible à un "air du temps". Ici les jeunes filles n'ont pas de téléphone portable, n'envoient pas de SMS, ne rêvent pas de passer à la Starac mais plutôt de devenir championnes de natation synchronisée(?), elles vivent en banlieue mais dans une société uniformément blanche... Cette imperméabilité à son époque, ce refus de la chronique sociale, rend le film curieusement théorique et vide. Une sorte de "Boum" abstraite et désincarnée, où les rares tentatives d'humour tombent malheureusement à plat.
On reste finalement sur une impression de retenue un peu hautaine, voir prétentieuse (les derniers plans, inondés de musique sérielle, sont grotesques), et surtout un ennui profond.
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Pour l'avoir vu en avant première lors de Paris cinéma, je me joins (malheureusement, c'est pas très cool de devoir dire du mal d'un premier film) aux deux avis ci-dessus.
J'y ai vu un alignement de clichés (une fille plutot fade coincée entre la grosse joviale enfantine et le canon frigide a priori plus adulte), rien de bien nouveau pour ce film pourtant de scenariste (céline sciamma vient de terminer ses études à la femis dans cette option), si ce n'est des scènes de pseudo lesbianisme ni très crédibles ni très intéressantes. Une musique plate comme l'eau de la piscine accompagne le tout, un humour qui ne prend pas...
En plus l'année où Sandrine Bonnaire est à l'honneur, on pense (meme si elle y est plus adulte) forcément à A nos amours, et là ca fait encore plus mal.
J'y ai vu un alignement de clichés (une fille plutot fade coincée entre la grosse joviale enfantine et le canon frigide a priori plus adulte), rien de bien nouveau pour ce film pourtant de scenariste (céline sciamma vient de terminer ses études à la femis dans cette option), si ce n'est des scènes de pseudo lesbianisme ni très crédibles ni très intéressantes. Une musique plate comme l'eau de la piscine accompagne le tout, un humour qui ne prend pas...

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Du Breillat light (non ce n'est pas un nouveau fromage) et un peu poseur qui a malgré tout ses qualités en particulier cette volonté de chercher à faire fonctionner le film avant tout par les émotions, et chercher à capter des danses: peut-être que la natation synchro aurait dê être plus mis en avant maintenant que j'y pense. Les retournements de situations cruels sont à chaque fois plutot bien ammenés, certaines idées étranges (le fouillage de poubelle) faisant aussi mouches par ailleurs. Aprés le sujet est rebaché (et on est loin de réussites récentes commes Fucking Amal ou My Summer of Love. Mais dans le genre vestiaire j'ai préféré au social tapapeur Douches Froides de l'an dernier.
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Re: Naissance des pieuvres (Céline Sciamma - 2007)
Etonné de voir une telle volée de bois vert pour ce film superbe et d'une grande sensualité.
Rarement été aussi ému récemment, ce film a justement des parti-pris esthétiques très forts qui le rende fascinant de bout en bout. Cette quasi-absence de dialogues, l'absence des parents, l'absence de signes de modernité, c'est aussi ce qui en fait la force. La question de la crédibilité me semble avoir peu d'intérêt pour un tel film, le film reste crédible psychologiquement et la seule qui compte pour moi dans son univers. Le film est intemporel, d'une grande cruauté mais en même temps très pur. Je trouve aussi qu'on peut rapprocher le film de l'excellent Douches Froides ainsi que de l'Effrontée (le personnage principal rappelle Charlotte Gainsbourg à la fois physiquement et émotionnellement).
Certains le comparent à Fucking Amal qui est une film sympathique mais qui reste vraiment dans une dramaturgie hollywoodienne extrêmement classique et est loin de provoquer chez moi le même trouble. Déjà esthétiquement il en est vraiment loin.
Un film à rapprocher finalement du Virgin Suicides par son ambiance hypnotisante, sa jolie musique mélancolique.
Mon film du mois pour l'instant.
Dommage que la plupart de ceux qui ont aimé le film ici (et ils ont l'air assez nombreux de Ratatouille en passant par Ender, Nicolas Mag, Nicolas Brulebois, ARAGORN elessar, Stark, GTO, etc...) n'en ait pas fait au moins une petite bafouille pour pousser d'autres à découvrir ce petit bijou.
Venez donc m'aider à le défendre!
Tiens, pour ceux qui comme moi ont aimé la petite musique du film, en voici le MySpace:
http://www.myspace.com/pieuvres
Rarement été aussi ému récemment, ce film a justement des parti-pris esthétiques très forts qui le rende fascinant de bout en bout. Cette quasi-absence de dialogues, l'absence des parents, l'absence de signes de modernité, c'est aussi ce qui en fait la force. La question de la crédibilité me semble avoir peu d'intérêt pour un tel film, le film reste crédible psychologiquement et la seule qui compte pour moi dans son univers. Le film est intemporel, d'une grande cruauté mais en même temps très pur. Je trouve aussi qu'on peut rapprocher le film de l'excellent Douches Froides ainsi que de l'Effrontée (le personnage principal rappelle Charlotte Gainsbourg à la fois physiquement et émotionnellement).
Certains le comparent à Fucking Amal qui est une film sympathique mais qui reste vraiment dans une dramaturgie hollywoodienne extrêmement classique et est loin de provoquer chez moi le même trouble. Déjà esthétiquement il en est vraiment loin.
Un film à rapprocher finalement du Virgin Suicides par son ambiance hypnotisante, sa jolie musique mélancolique.
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Re: Naissance des pieuvres (Céline Sciamma - 2007)
J'ai du en dire quelques mots sur un autre topic mais c'est vrai que le film le meritait parceque je déteste que de très bons films soient ignorés, méprisées ...
En france on fait très peu de buzz autour de jeunes réalisateurs/réalisatrices alors que l'on avait encensé sofia coppola avec Virgin suicides (peut être son nom l'a aidé)
Je suis d'accord avec tout ce que tu dis: à la fois de classicisme de Fucking amal, içi on a le droit à une grande realisation qui arrive à nous troubler (sans jamais être mal à l'aise). A propos de Douches froides qui est aussi un beau coup d'essai, il reste quand même en dessous.
Bijou tout simplement (oui j'enlève le "petit" car j'aime pas, ça fait un peu pejoratif dans la style c'est bien mais pour un certains publics alors que je crois que n'importe qui le voit trouvera ça bien
)
En france on fait très peu de buzz autour de jeunes réalisateurs/réalisatrices alors que l'on avait encensé sofia coppola avec Virgin suicides (peut être son nom l'a aidé)
Je suis d'accord avec tout ce que tu dis: à la fois de classicisme de Fucking amal, içi on a le droit à une grande realisation qui arrive à nous troubler (sans jamais être mal à l'aise). A propos de Douches froides qui est aussi un beau coup d'essai, il reste quand même en dessous.
Bijou tout simplement (oui j'enlève le "petit" car j'aime pas, ça fait un peu pejoratif dans la style c'est bien mais pour un certains publics alors que je crois que n'importe qui le voit trouvera ça bien

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Re: Naissance des pieuvres (Céline Sciamma - 2007)
Sans être aussi bouleversé que toi, j'avais moi-même été assez sensible à ce petit film très poétique, épuré, à l'esthétique visuelle et sonore travaillée, baignant ces errances amoureuses dans la morosité et la sensualité. Je le recommande d'autant plus qu'on a pas l'impression d'avoir vu ça 36 fois dans un cadre français.AtCloseRange a écrit :Etonné de voir une telle volée de bois vert pour ce film superbe et d'une grande sensualité.
Rarement été aussi ému récemment, ce film a justement des parti-pris esthétiques très forts qui le rende fascinant de bout en bout. Cette quasi-absence de dialogues, l'absence des parents, l'absence de signes de modernité, c'est aussi ce qui en fait la force. La question de la crédibilité me semble avoir peu d'intérêt pour un tel film, le film reste crédible psychologiquement et la seule qui compte pour moi dans son univers. Le film est intemporel, d'une grande cruauté mais en même temps très pur. Je trouve aussi qu'on peut rapprocher le film de l'excellent Douches Froides ainsi que de l'Effrontée (le personnage principal rappelle Charlotte Gainsbourg à la fois physiquement et émotionnellement).
Certains le comparent à Fucking Amal qui est une film sympathique mais qui reste vraiment dans une dramaturgie hollywoodienne extrêmement classique et est loin de provoquer chez moi le même trouble. Déjà esthétiquement il en est vraiment loin.
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Re: Naissance des pieuvres (Céline Sciamma - 2007)
J'apporte ma contribution pour la défense de ce très bon film découvert il y a peu sur Canal + lors de sa diffusion. J'avais franchement beaucoup beaucoup aimé.
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Re: Naissance des pieuvres (Céline Sciamma - 2007)
Oui, film excellent.

Si la vie réelle est un chaos, en revanche une terrible logique gouverne l'imagination.
Ôtez le mensonge vital à un homme moyen, vous lui ôtez le bonheur, du même élan.
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Re: Naissance des pieuvres (Céline Sciamma - 2007)
Film assez ambitieux et personnel ; j'ai trouvé interessant qu'il n'y ait pas d'adulte dans le film et que les garçons ne soient que des objets.
Mais le film a des faiblesses, principalement de scénario, et j'ai fini par m'en détacher. Dommage car le film n'est pas sans qualité, ni intérêt et comme c'est dit plus haut meilleur que Douches froides par exemple...
Mais le film a des faiblesses, principalement de scénario, et j'ai fini par m'en détacher. Dommage car le film n'est pas sans qualité, ni intérêt et comme c'est dit plus haut meilleur que Douches froides par exemple...
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Re: Naissance des pieuvres (Céline Sciamma - 2007)
J'apporte aussi ma contribution... négative. Pour revenir dans le sens initial du topic.
Attention film d’auteur. A travers le portrait de trois adolescentes, Naissance des pieuvres tente de cerner le trouble des premiers émois. D’une langueur contemplative appuyée et pas très esthétique sur ces visages de jeunes filles pensives, le film installe un rythme lent et peu immersif… le comble pour de la natation synchronisée. Ce climat de film d’auteur français typique est alourdit par de rares dialogues déclamés avec froideur. La musique vient enrober tout cela, essayant épisodiquement de donner un cachet atmosphérique à la Sofia Coppola.
Les trois filles sont bien engoncées dans leur cliché, l’une encore petite fille réservée, la grosse complexée et maladroite, et la beauté fatale pas si sûre d’elle.
Marie traverse le film la moue boudeuse, Floriane étale la toile de sa fascination, et nous, on attend. Qu’il se passe quelque chose, que cette foultitude de non-dits finissent par émouvoir, toucher, révéler des sentiments. Le résultat, en dedans, renfermé sur ses symboles et des silences forcément lourds de sens (mais plutôt lourds tout court), peine, rame, n’intrigue jamais, comme mort-né.
Au final l’envoûtement escompté tire plutôt vers un ennui poli. Naissance des pieuvres est un film bien rigide, peu naturel; paradoxal pour faire passer ces intimes sensations, mais problème récurrent d’un cinéma français focalisé sur ses acteurs et son écriture étriquée, à la fois effrayé par la puissance de l’image, et celle de son sujet.

Attention film d’auteur. A travers le portrait de trois adolescentes, Naissance des pieuvres tente de cerner le trouble des premiers émois. D’une langueur contemplative appuyée et pas très esthétique sur ces visages de jeunes filles pensives, le film installe un rythme lent et peu immersif… le comble pour de la natation synchronisée. Ce climat de film d’auteur français typique est alourdit par de rares dialogues déclamés avec froideur. La musique vient enrober tout cela, essayant épisodiquement de donner un cachet atmosphérique à la Sofia Coppola.
Les trois filles sont bien engoncées dans leur cliché, l’une encore petite fille réservée, la grosse complexée et maladroite, et la beauté fatale pas si sûre d’elle.
Marie traverse le film la moue boudeuse, Floriane étale la toile de sa fascination, et nous, on attend. Qu’il se passe quelque chose, que cette foultitude de non-dits finissent par émouvoir, toucher, révéler des sentiments. Le résultat, en dedans, renfermé sur ses symboles et des silences forcément lourds de sens (mais plutôt lourds tout court), peine, rame, n’intrigue jamais, comme mort-né.
Au final l’envoûtement escompté tire plutôt vers un ennui poli. Naissance des pieuvres est un film bien rigide, peu naturel; paradoxal pour faire passer ces intimes sensations, mais problème récurrent d’un cinéma français focalisé sur ses acteurs et son écriture étriquée, à la fois effrayé par la puissance de l’image, et celle de son sujet.
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Re: Naissance des pieuvres (Céline Sciamma - 2007)
ça me surprend que tu fasses ce reproche à ce film... qui est justement beaucoup plus formaliste que ce que propose habituellement le cinéma français et très peu naturaliste.2501 a écrit :problème récurrent d’un cinéma français focalisé sur ses acteurs
Et d'ailleurs tu lui reproches d'être peu naturel (que j'ai compris comme peu naturaliste), ce qui, si je comprends bien, serait pour toi un défaut.
Quant à dire que le film est effrayé par la puissance de son sujet et donc le juger timide, les simples scènes du "dépucelage" (magnifiquement jouée) et de la poubelle me semblent contredire cette vision.
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https://www.dvdclassik.com/forum/viewto ... 13&t=39694
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Re: Naissance des pieuvres (Céline Sciamma - 2007)
Le visionnage est trop lointain pour que je puisse te répondre précisément.AtCloseRange a écrit :ça me surprend que tu fasses ce reproche à ce film... qui est justement beaucoup plus formaliste que ce que propose habituellement le cinéma français et très peu naturaliste.2501 a écrit :problème récurrent d’un cinéma français focalisé sur ses acteurs
Et d'ailleurs tu lui reproches d'être peu naturel (que j'ai compris comme peu naturaliste), ce qui, si je comprends bien, serait pour toi un défaut.
Quant à dire que le film est effrayé par la puissance de son sujet et donc le juger timide, les simples scènes du "dépucelage" (magnifiquement jouée) et de la poubelle me semblent contredire cette vision.
Mais disons que je me rappelle effectivement d'un film qui tente quelque chose formellement tout en étant trop timide de ce côté-là. La mise en scène ne m'a jamais envoûté, et elle ne m'a jamais semblé dire clairement quelque chose, et le film se fait bouffer par ses clichés, sa froideur et par sa direction d'acteurs un peu aléatoire. Le "peu naturel" disons que c'est pour la vraisemblance de ce trio féminin. Je n'y ai jamais cru et il ne m'a pas ému.