Leo McCarey (1896-1969)
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Un excellent film en tout cas. Pour le Z1, je ne vois pas de quoi tu parles... en tout cas je ne me rappele pas d'un dvd mauvais.
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Re: Notez les films de Février 2008
Lune de miel mouvementée de Leo McCarey (1942)
Dans la lignée du "To Be or not to be" de Lubitsch, une comédie d'espionnage sur fond de deuxième guerre mondiale où Cary Grant doit sauver Gingers Rogers jeune américaine mariée sans le savoir a un nazi. Un sérieux problème de rythme avec pas mal de longueur mais l'abattage et le charisme de Cary Grant (génial comme d'habitude) ainsi que le charme et la classe de Ginger Rogers fait passer ces petits défauts. Le scénario réserve d'ailleurs pas mal de surprises, ça démarre comme une screwball comedy avec son lot de quiproquos pour se conclure dans un quasi remake en plus léger des "Enchaînés" de Hitchckock. pas le meilleur McCarey mais très bon moment tout de même. 4,5/6
Dans la lignée du "To Be or not to be" de Lubitsch, une comédie d'espionnage sur fond de deuxième guerre mondiale où Cary Grant doit sauver Gingers Rogers jeune américaine mariée sans le savoir a un nazi. Un sérieux problème de rythme avec pas mal de longueur mais l'abattage et le charisme de Cary Grant (génial comme d'habitude) ainsi que le charme et la classe de Ginger Rogers fait passer ces petits défauts. Le scénario réserve d'ailleurs pas mal de surprises, ça démarre comme une screwball comedy avec son lot de quiproquos pour se conclure dans un quasi remake en plus léger des "Enchaînés" de Hitchckock. pas le meilleur McCarey mais très bon moment tout de même. 4,5/6
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Re: Léo McCarey
The Awful Truth
Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu cette comédie et je ne me souvenais que du coucou de la fin !!! Bref ce film est un petit bijou de la Screwball Comedy. Si le personnage de Cary Grant apparaît tout de suite comme un peu "déjanté", le rôle d'Irene Dunne ne devient loufoque que dans le dernier tiers du film. On passe de scène de comédie à certaines scènes de pure burlesque comme l'arrivée du héros chez Armand Duvalle. Et quelle merveille la scène suivante avec M. Smith, le chien, un autre Asta en quelque sorte. Ralph Bellamy complète admirablement le duo d'acteurs avec sa nonchalance "paysanne". Cary Grant est comme souvent très à l'aise dans ce répertoire de pure comédie et Irene Dunne montre quelle comédienne complète elle était.
Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu cette comédie et je ne me souvenais que du coucou de la fin !!! Bref ce film est un petit bijou de la Screwball Comedy. Si le personnage de Cary Grant apparaît tout de suite comme un peu "déjanté", le rôle d'Irene Dunne ne devient loufoque que dans le dernier tiers du film. On passe de scène de comédie à certaines scènes de pure burlesque comme l'arrivée du héros chez Armand Duvalle. Et quelle merveille la scène suivante avec M. Smith, le chien, un autre Asta en quelque sorte. Ralph Bellamy complète admirablement le duo d'acteurs avec sa nonchalance "paysanne". Cary Grant est comme souvent très à l'aise dans ce répertoire de pure comédie et Irene Dunne montre quelle comédienne complète elle était.
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Re: Notez les films de mai 2008
lune de miel mouvementée 1942 (Once Upon a Honeymoon)
un film de Leo McCarey avec Cary Grant, Gingers Rogers, Walter Slezak
un agréable spectacle, avec un Cary Grant impeccable comme a son habitude, et une Ginger Rogers qui prouvait par son interprétation ces qualités d'actrice!.
Une histoire bien agencé et la narration bien écrite et compréhensible . Je découvre depuis quelques mois cette période faste pour le cinéma, et j'en remercie les membres de ce forum qui part leurs écrits ont su attirer mon attention sur ces vieux films charmant et suranné .
un film de Leo McCarey avec Cary Grant, Gingers Rogers, Walter Slezak
un agréable spectacle, avec un Cary Grant impeccable comme a son habitude, et une Ginger Rogers qui prouvait par son interprétation ces qualités d'actrice!.
Une histoire bien agencé et la narration bien écrite et compréhensible . Je découvre depuis quelques mois cette période faste pour le cinéma, et j'en remercie les membres de ce forum qui part leurs écrits ont su attirer mon attention sur ces vieux films charmant et suranné .
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Re: Léo McCarey
La brune brûlante (Rally 'Round the Flag, Boys!, 1958).
Il n'avait rien perdu de sa verve, ce vieux briscard de McCarey. Il explose avec une efficace drôlerie le mode de vie de ses contemporains de la puritaine Nouvelle-Angleterre. Ainsi les hommes sont décrits comme portés sur la boisson et sur la chose, mais voilà, leurs femmes militent dans toutes sortes de comités et ne sont pas disponibles, et ils sont trop lâches pour tenter le coup avec des femmes brûlantes parce que délaissées... La jeune génération ne pense qu'à ça aussi et est loin de respecter un certain Commandement en considérant leurs parents comme des fossiles. Et pour couronner le tout, l'armée est peuplée d'idiots proches du chimpanzé, d'autant plus s'ils sont gradés. Bref c'est à un joli jeu de massacre auquel on assiste. Le film est servi par un merveilleux trio : Paul Newman - Joanne Woodward - Joan Collins, fort bien secondés par Jack Carson, Tuesday Weld et Gale Gordon notamment. Les scènes d'anthologie ne manquent pas, comme celle du téléphone ou celle de l'hôtel à Washington, mais la meilleure et qui m'a valu un beau fou rire est sans conteste celle du spectacle censé représenter le débarquement du Mayflower et la rencontre avec la tribu de Pocahontas. Un film caustique plein de bonne humeur.
Il n'avait rien perdu de sa verve, ce vieux briscard de McCarey. Il explose avec une efficace drôlerie le mode de vie de ses contemporains de la puritaine Nouvelle-Angleterre. Ainsi les hommes sont décrits comme portés sur la boisson et sur la chose, mais voilà, leurs femmes militent dans toutes sortes de comités et ne sont pas disponibles, et ils sont trop lâches pour tenter le coup avec des femmes brûlantes parce que délaissées... La jeune génération ne pense qu'à ça aussi et est loin de respecter un certain Commandement en considérant leurs parents comme des fossiles. Et pour couronner le tout, l'armée est peuplée d'idiots proches du chimpanzé, d'autant plus s'ils sont gradés. Bref c'est à un joli jeu de massacre auquel on assiste. Le film est servi par un merveilleux trio : Paul Newman - Joanne Woodward - Joan Collins, fort bien secondés par Jack Carson, Tuesday Weld et Gale Gordon notamment. Les scènes d'anthologie ne manquent pas, comme celle du téléphone ou celle de l'hôtel à Washington, mais la meilleure et qui m'a valu un beau fou rire est sans conteste celle du spectacle censé représenter le débarquement du Mayflower et la rencontre avec la tribu de Pocahontas. Un film caustique plein de bonne humeur.
L'hyperréalisme à la Kechiche, ce n'est pas du tout mon truc. Alain Guiraudie
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Moi qui ne connais pas vraiment McCarey, ça me fait bien envie (surtout s'il y a en plus Newman et Woodward). Je me le ferais bien prêter par AtCloseRange (je crois bien qu'il l'a)joe-ernst a écrit :La brune brûlante (Rally 'Round the Flag, Boys!, 1958)
"Un film n'est pas une envie de faire pipi" (Cinéphage, août 2021)
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Re: Léo McCarey
Curieusement j'ai été plutôt déçue par ce film qui m'avait laissé un bon souvenir. Evidemment il y a quelques scènes très drôles comme celle du Mayflower ou celle de l'Hôtel, voir Paul Newman en caleçon caché derrière son fauteuil vaut son pesant de cacahuètes. Mais dans l'ensemble le film manque de quelque chose. Est-ce parce que Woodward et Newman ne sont pas naturellement des acteurs de comédie ? Joan Collins est dans son rôle habituel de "vamp", mais est doute la plus à sa place. Les seconds rôles sont aussi oubliés comme Tuesday Weld et son copain type Marlon Brando opposé à un style Elvis Presley militaire avec sa guitare. Bref un film agréable sans être aussi drôle qu'il n'y paraît.joe-ernst a écrit :La brune brûlante (Rally 'Round the Flag, Boys!, 1958).
Il n'avait rien perdu de sa verve, ce vieux briscard de McCarey. Il explose avec une efficace drôlerie le mode de vie de ses contemporains de la puritaine Nouvelle-Angleterre. Ainsi les hommes sont décrits comme portés sur la boisson et sur la chose, mais voilà, leurs femmes militent dans toutes sortes de comités et ne sont pas disponibles, et ils sont trop lâches pour tenter le coup avec des femmes brûlantes parce que délaissées... La jeune génération ne pense qu'à ça aussi et est loin de respecter un certain Commandement en considérant leurs parents comme des fossiles. Et pour couronner le tout, l'armée est peuplée d'idiots proches du chimpanzé, d'autant plus s'ils sont gradés. Bref c'est à un joli jeu de massacre auquel on assiste. Le film est servi par un merveilleux trio : Paul Newman - Joanne Woodward - Joan Collins, fort bien secondés par Jack Carson, Tuesday Weld et Gale Gordon notamment. Les scènes d'anthologie ne manquent pas, comme celle du téléphone ou celle de l'hôtel à Washington, mais la meilleure et qui m'a valu un beau fou rire est sans conteste celle du spectacle censé représenter le débarquement du Mayflower et la rencontre avec la tribu de Pocahontas. Un film caustique plein de bonne humeur.
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Re: Leo McCarey
My Favorite Wife (Garson Kanin, 1940) :
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Ecrit, produit par Leo McCarey, il s'en est fallu de peu qu'il le dirige, un accident de voiture le contraint à passer la main au jeune Garson Kanin, qui s'en tire plutôt pas mal. Sans génie, ni le rythme trépidant que l'on pouvait attendre d'une screw-ball comedy, la mise en scène de Kanin ménage de bons moments de comédie, grâce notamment à l'authenticité des comédiens, à commencer par le couple Grant/Dunne toujours épatant de fraîcheur mais également construits sur des dialogues fins, racés, à l'image de McCarey. S'il n'est pas derrière la caméra, il laisse percer sa présence derrière ses répliques piquantes.
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Ecrit, produit par Leo McCarey, il s'en est fallu de peu qu'il le dirige, un accident de voiture le contraint à passer la main au jeune Garson Kanin, qui s'en tire plutôt pas mal. Sans génie, ni le rythme trépidant que l'on pouvait attendre d'une screw-ball comedy, la mise en scène de Kanin ménage de bons moments de comédie, grâce notamment à l'authenticité des comédiens, à commencer par le couple Grant/Dunne toujours épatant de fraîcheur mais également construits sur des dialogues fins, racés, à l'image de McCarey. S'il n'est pas derrière la caméra, il laisse percer sa présence derrière ses répliques piquantes.
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posté par Jeremy Fox le 11 juin 2008
Ce n'est pas un péché (Belle of the Nineties) de Leo McCarey (1934) PARAMOUNT
Une chanteuse de cabaret de Saint-Louis, pour ne pas interférer dans la carrière de son boxeur d'amant, décide d'aller refaire sa vie à la Nouvelle Orléans où elle devient vite l'attraction numéro 1...
Un festival Mae West qui est quasiment de chaque plan avec son jeu très limité, son maquillage outrancier, sa démarche particulière mais répétitive et son déhanchement vulgaire. Bref, si comme moi, l'actrice aussi bien que la chanteuse vous laisse de marbre, ce 'Musical' Paramount risque vite de vous ennuyer. Ce qui fut fait et qui ne fut pas arrangé par un scénario indigent et des chansons plus que moyennes. Si l'on ajoute à cette médiocrité ambiante le numéro musical avec les noirs dont on se demande qui des deux va l'emporter du ridicule ou de la vulgarité, l'on pourra affirmer que Leo McCarey n'a pas réalisé que de grands films mais aussi quelques navets bien gratinés dont on ne pourra sauver que quelques lignes de dialogues assez croustillantes.
Ce n'est pas un péché (Belle of the Nineties) de Leo McCarey (1934) PARAMOUNT
Une chanteuse de cabaret de Saint-Louis, pour ne pas interférer dans la carrière de son boxeur d'amant, décide d'aller refaire sa vie à la Nouvelle Orléans où elle devient vite l'attraction numéro 1...
Un festival Mae West qui est quasiment de chaque plan avec son jeu très limité, son maquillage outrancier, sa démarche particulière mais répétitive et son déhanchement vulgaire. Bref, si comme moi, l'actrice aussi bien que la chanteuse vous laisse de marbre, ce 'Musical' Paramount risque vite de vous ennuyer. Ce qui fut fait et qui ne fut pas arrangé par un scénario indigent et des chansons plus que moyennes. Si l'on ajoute à cette médiocrité ambiante le numéro musical avec les noirs dont on se demande qui des deux va l'emporter du ridicule ou de la vulgarité, l'on pourra affirmer que Leo McCarey n'a pas réalisé que de grands films mais aussi quelques navets bien gratinés dont on ne pourra sauver que quelques lignes de dialogues assez croustillantes.
Music Man a écrit :Dans ce film, il y a quand même une chose à sauver : la chanson "my old flame" est magnifique (et a été reprise plus tard par la voix suave de la grande Peggy Lee).
je trouve que Mae West a une façon de la chanter qui rappelle certaines chanteuses black de blues : j'aime assez (en plus , Duke Ellington l'accompagne, ce qui ne gâche rien).
En revanche, je partage l'avis de Jérémy sur la médiocrité du film.
"Un film n'est pas une envie de faire pipi" (Cinéphage, août 2021)
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PLACE AUX JEUNES (MAKE WAY FOR TOMORROW) - 1937
Après le récent et enthousiaste avis de Betrand Tavernier sur son blog, j'ai voulu tester ce McCarey récemment sorti chez Bac Vidéo.
Ce que je reprocherais surtout au film, c'est son rythme très irrégulier, sa narration parfois trop lente, ses scènes qui prennent quelques fois trop leur temps. D'où une légère impression d'ennui. Mais en même temps, ces gros défauts sont curieusement compensés par une histoire très touchante, suffisamment poignante pour faire un peu oublier (mais pas tout à fait) certains aspects du film qu'on peut aujourd'hui imputer au style de l'époque, ce qui facilite l'excuse.
Reste, de toutes façons, ce mélodrame à la fois cruel et très humain qui montrant les travers des générations, l'impossiblité de communiquer et de vivre ensemble malgré les efforts ou l'envie de ne pas faire souffrir. C'est une histoire probablement éternelle bien que très ancrée dans son époque (la Crise de 29 n'est pas loin: les petits vieux expropriés, les familles qui gagnent à peine leur vie, etc.).
Le film mêle habilement une vision acerbe des rapports familiaux à une peinture touchante d'un vieux couple que la société finira par séparer. Il y a ce dernier tiers avec cette ballade amoureuse dans le passé, dans l'hôtel de la lune de miel, qui apporte une sorte de fraicheur et d'humanité, s'opposant aux relations difficiles entretenues avec leurs enfants dans le reste du film. Il y a quelque chose de très touchant à voir ces petits vieux s'aimer encore, et en même temps, McCarey n'hésite pas à pointer du doigt l'esseulement auquel ils sont voués, par la force des choses et par les habitudes d'une société finalement très individualisée. McCarey ose provoquer la gêne d'un spectateur probablement concerné par le sujet à un moment ou à un autre de sa vie. Il règne ici un dilemme cruel, inévitable, et pire encore: fréquent, qui a dissuadé les spectateurs de l'époque d'en faire un succès.
Mitigé au final, sur la forme, mais forcément conquis sur le fond, audacieux et original.
Après le récent et enthousiaste avis de Betrand Tavernier sur son blog, j'ai voulu tester ce McCarey récemment sorti chez Bac Vidéo.
Ce que je reprocherais surtout au film, c'est son rythme très irrégulier, sa narration parfois trop lente, ses scènes qui prennent quelques fois trop leur temps. D'où une légère impression d'ennui. Mais en même temps, ces gros défauts sont curieusement compensés par une histoire très touchante, suffisamment poignante pour faire un peu oublier (mais pas tout à fait) certains aspects du film qu'on peut aujourd'hui imputer au style de l'époque, ce qui facilite l'excuse.
Reste, de toutes façons, ce mélodrame à la fois cruel et très humain qui montrant les travers des générations, l'impossiblité de communiquer et de vivre ensemble malgré les efforts ou l'envie de ne pas faire souffrir. C'est une histoire probablement éternelle bien que très ancrée dans son époque (la Crise de 29 n'est pas loin: les petits vieux expropriés, les familles qui gagnent à peine leur vie, etc.).
Le film mêle habilement une vision acerbe des rapports familiaux à une peinture touchante d'un vieux couple que la société finira par séparer. Il y a ce dernier tiers avec cette ballade amoureuse dans le passé, dans l'hôtel de la lune de miel, qui apporte une sorte de fraicheur et d'humanité, s'opposant aux relations difficiles entretenues avec leurs enfants dans le reste du film. Il y a quelque chose de très touchant à voir ces petits vieux s'aimer encore, et en même temps, McCarey n'hésite pas à pointer du doigt l'esseulement auquel ils sont voués, par la force des choses et par les habitudes d'une société finalement très individualisée. McCarey ose provoquer la gêne d'un spectateur probablement concerné par le sujet à un moment ou à un autre de sa vie. Il règne ici un dilemme cruel, inévitable, et pire encore: fréquent, qui a dissuadé les spectateurs de l'époque d'en faire un succès.
Mitigé au final, sur la forme, mais forcément conquis sur le fond, audacieux et original.
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Re: Leo McCarey (1898-1969)
Oui, tout à fait d'accord avec toi. J'avais été un peu déçu aussi. Il faudra que je le reprenne, étant donné sa réputation très flatteuse.
- Jeremy Fox
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Re: Leo McCarey (1898-1969)
Découvert pas plus tard que l'an dernier grâce au DVD. Même relative déception que vous deuxJean Itard a écrit :Oui, tout à fait d'accord avec toi. J'avais été un peu déçu aussi. Il faudra que je le reprenne, étant donné sa réputation très flatteuse.
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Re: Leo McCarey (1898-1969)
Personnellement, une oeuvre bouleversante, à la mise en scène impeccable !
Mother, I miss you
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Re:
Je l'ai aussi commandé suite à l'avis de Tavernier, mais vos critiques ne sont guère enthousiasmantes...Nestor Almendros a écrit :PLACE AUX JEUNES (MAKE WAY FOR TOMORROW) - 1937
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