Y'en a t'ils qui préfèrent la version courte à la longue (sauf Julien dont on sait qu'il n'aime pas les films trop longs ) ? Et au contraire ? Et surtout pourquoi ?
oui moi.
la version longue ne fait que délayer ce qui aurait gagne a être condense en deux heures.
c'est dire le calvaire quand tu regardes la version de 5 heures.
la quintessence de Fanny et Alexandre, c'est sa séquence d'ouverture. le reste est un récit manichéen sans grand intérêt.
La version longue qui est l'originale est absolument indispensable.
Elle ne délaye rien du tout et le film a un intérêt considérable contrairement à ce qu'écrit Tancrède.
La version courte est bien, mais moins dense, complexe et exigeante.
La version originelle est une oeuvre majeure.
Dernière modification par Watkinssien le 21 juil. 15, 00:35, modifié 1 fois.
Tancrède a écrit :le reste est un récit manichéen sans grand intérêt.
Fanny et Alexandre est manichéen comme tous les contes le sont: il reflète nos désirs, nos angoisses, la violence et la cruauté autant que la douceur du monde.
"Personne ici ne prend MJ ou GTO par exemple pour des spectateurs de blockbusters moyennement cultivés." Strum
Tancrède a écrit :le reste est un récit manichéen sans grand intérêt.
Fanny et Alexandre est manichéen comme tous les contes le sont: il reflète nos désirs, nos angoisses, la violence et la cruauté autant que la douceur du monde.
le problème de F&A, c'est que le style de Bergman est a l'oppose de celui d'un conteur. sa mise est beaucoup trop sèche a mon gout. Il n'y a pas de mystère, pas d'enchantement. tout semble calcule, y compris les morceaux de bravoure censés générer un émerveillement enfantin.
comparer ce film avec La nuit du chasseur, dont les thèmes sont assez similaires.
De la sècheresse j'en vois dans toute la partie au présbytère et c'est voulu. Mais concernant la fête de Noël à Upsalla, l'exploration de la maison par Alexandre, son rêve qui prend vie sous les yeux du spectacteur... non vraiment, je ne vois pas. Une économie de moyens certainement et c'est tout à l'honneur de Bergman qui réalise ici un film Naïf dans le grand sens du terme.
Tancrède a écrit :comparer ce film avec La nuit du chasseur, dont les thèmes sont assez similaires.
Je "range" pourtant ces deux films dans le même coin de mon imagination. Ils se situeraient d'ailleurs au même niveau dans mon panthéon personnel.
"Personne ici ne prend MJ ou GTO par exemple pour des spectateurs de blockbusters moyennement cultivés." Strum
MJ a écrit :
Fanny et Alexandre est manichéen comme tous les contes le sont: il reflète nos désirs, nos angoisses, la violence et la cruauté autant que la douceur du monde.
le problème de F&A, c'est que le style de Bergman est a l'oppose de celui d'un conteur. sa mise est beaucoup trop sèche a mon gout. Il n'y a pas de mystère, pas d'enchantement. tout semble calcule, y compris les morceaux de bravoure censés générer un émerveillement enfantin.
comparer ce film avec La nuit du chasseur, dont les thèmes sont assez similaires.
La magie naît justement du souvenir du cinéaste pour une époque chère à sa vie.
Je trouve la mise en scène d'une élégance et d'un ravissement évidents. Rien ne me semble calculé puisque tout semble couler de source, même les ruptures de ton les plus brutales.
je n'ai vu que la version cinema (la courte), en l'etat, je la considere comme un chef d'oeuvre. Je suis assez impatient de decouvrir un jour la version télé
Alex Blackwell a écrit :Je regrette que le plan montrant le cortège funèbre manque singulièrement d'ampleur, on dirait qu'il sort effectivement pour le coup d'un documentaire tv. Il suffit de songer par comparaison à l'enterrement du petit garçon dans Barry Lyndon. Sweet heavens!
Sans doute car Bergman préfère rester avec ses personnages, ne pas nous accorder de répis dans l'émotion. Tandis que Kubrick, comme à son habitude, prend de la distance par rapport à l'événement.
La version intégrale de 5 heures est un éblouissement de tous les instants.
Bergman nous offrait un chef-d'oeuvre qui semble contenir toute son oeuvre, toutes ses thématiques, toutes ses obsessions, tout son talent.