Posté par Jeremy Fox le 25 novembre 2004
Le dernier des géants de Don Siegel
Sympathique réussite que le dernier film du Duke. Don Siegel réalise un western sans actions (excepté la scène finale d'une grande violence comme il sait les mener) et sans concessions. Son personnage principal est un 'shootist' qui sait qu'il ne lui reste que quelques jours à vivre et qui décide de les passer tranquillement dans une pension tenue par Lauren Bacall à Carson City. Pourtant personne, ou presque ne s'appitoiera sur lui, et au contraire la plupart vont essayer de réfléchir à ce qu'ils vont pouvoir tirer comme argent ou gloire de sa mort imminente. Tout ceci se déroule au début du 20ème siècle et l'Ouest est en marche vers le progrès (voitures, tramway à cheval...)
John Wayne est superbe, Ron Howard confirme ses talents d'acteurs (il y est très émouvant) et on retrouve aussi Lauren Bacall, Richard Boone et James Stewart tous vieillissants.
Un bien beau film qui comporte cependant quelques maladresses (ou tics de mise en scène que j'apprécie moyennement) et lourdeurs et qui se révèle assez déprimant quand on sait que l'acteur allait mourir quasiment en fin de tournage de la même maladie qu'il a dans le film.
Posté par Breezy le 24 avril 2005
Le dernier des géants de Don Siegel
Ce film est loin de figurer parmi les fleurons du western mais offre tout de même une belle et émouvante plongée dans une époque aujourd’hui révolu et dans un genre amené à disparaître ou presque. La fin d’un âge d’or servi par un excellent trio d’acteurs qui ne font que rendre palpable nostalgique ambiante : Bacall, Wayne et Stewart, on peut difficilement rêver mieux ! Même le petit Ron Howard qui apporte sa petite touche de candeur rend l'ensemble encore plus touchant.
Je ne peux définitivement pas bouder mon plaisir devant cette galerie de vieux briscards, d’acteurs qui ont fait le western, et principalement Wayne tout simplement impérial, et devenir dans cette histoire l’ombre d’eux-mêmes. Il subsiste malgré tout des choses incohérentes avec l'atmosphère générale du film, comme ces plans effectués à la caméra à l’épaule, on a véritablement l’impression qu’ils viennent d’ailleurs ou alors des petites touches d’humour et de cynisme mal venus, principalement dans le personnage du sheriff, même s’il souhaite la mort imminente du « shootist » j’ai trouvé cela beaucoup trop appuyé. Mais bon l’ensemble emporte aisément mon adhésion
Conversation datée du 28 août 2005
Eusebio Cafarelli a écrit :The Shootist de Don Siegel
Revu ce matin. Chef d'oeuvre absolu pour moi, crépusculaire et très émouvant. Et en plus les deux héros de Liberty Valance, pour que John Wayne (immense) devienne une légende (utilisation d'images de ses westerns au début comme si c'était des images d'archives de sa vraie vie). Et Lauren Baccall, Richard Boone, Ron Howard...
"This is the west. When the legend becomes fact, print the legend."
Lord Henry a écrit :Je dois à la vérité de dire que c'est un film qui ne m'a pas convaincu. Trop explicite pour mon goût, et la mise en scène de Don Siegel - cinéaste auquel je suis particulièrement attaché - m'est apparue trop littérale. Il y manque un peu de souffle allégorique, celui qui différencie l'oeuvre littéraire de la simple explication de texte.
A la réflexion, Anthony Mann s'était déjà chargé de tourner le western crépusculaire définitif avec Man of the West.
Eusebio Cafarelli a écrit :J'ai trouvé du souffle allégorique dans la fusion totale (y compris dans les fausses images d'archives et la maladie) entre John Wayne et l'archétype du cowboy. Il me semble en outre que ce personnage de vieux cowboy revenu de tout a dû beaucoup influencer Impitoyable de Clint Eastwood.