La Femme au portrait (Fritz Lang - 1944)
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La Femme au Portrait (Fritz Lang, 1944)
Vu la fin assez spéciale du film, il est je crois indispensable de crier SPOILERS
Maintenant venons-en au film :
Intrigue:
Une nuit, alors que sa femme et ses 2 enfants sont parties en vacances, un criminologue s'arrête en admiration devant un portrait de femme dans une vitrine. Cette dernière apparait derrière lui et lui demande du feu. Il décide de la suivre pour la nuit et se retrouvera impliqué dans une affaire de meurtre dont il ne pourra se défaire que par la mort...Mais heureusement, tout ceci n'est qu'un rêve!
Sur une intrigue de film noir banale(à part la fin), Lang concocte un thriller habile et élégant, à la beauté plastique stupéfiante(on touche parfois au sublime), et servi par le grand Edward G. Robinson.
On y trouve des thèmes classiques du genre noir comme la femme rêvée (littéralement )-à mettre en // avec le Laura de Preminger- ou de l'oeuvre de Lang comme l'homme prisonnier de la logique et qui ne peut s'en échapper que par la mort, ainsi que la notion de culpabilité(mais là je suis pas sur que ce soit typiquement langien ).
Mais ce qui est intéressant, c comment Lang a pu faire jouer en faveur de son film une fin tout ce qu'il y a de plus débile
Ben déjà, il insère plusieurs touches de comédie qui donnent au film une légèreté bienvenue et qui empêche le spectateur de prendre le film trop au sérieux. Donc le fait qu'il s'achève sur une note de légèreté ne choque pas.
Ensuite, ce retournement final contribue bien à l'histoire: Le criminologue temporairement libéré de ses obligations familiales, en rencontrant cette femme imaginaire dans une vitrine, a été tenté de faire un sot de l'autre côté du miroir. Et cette expérience lui a été au final instructive.
Ce Lang est souvent considéré comme mineur et c bien dommage, car je le trouve bien plus intéressant et jouissif que par exemple Le Testament du Dr Mabuse considéré comme majeur
Sinon vous en pensez quoi vous?
PS: Simone! Tu avais dit dans un topic De Palma que chez Lang, contrairement à chez Hitchcock, l'image était un piège. Tu peux approfondir stp!
Maintenant venons-en au film :
Intrigue:
Une nuit, alors que sa femme et ses 2 enfants sont parties en vacances, un criminologue s'arrête en admiration devant un portrait de femme dans une vitrine. Cette dernière apparait derrière lui et lui demande du feu. Il décide de la suivre pour la nuit et se retrouvera impliqué dans une affaire de meurtre dont il ne pourra se défaire que par la mort...Mais heureusement, tout ceci n'est qu'un rêve!
Sur une intrigue de film noir banale(à part la fin), Lang concocte un thriller habile et élégant, à la beauté plastique stupéfiante(on touche parfois au sublime), et servi par le grand Edward G. Robinson.
On y trouve des thèmes classiques du genre noir comme la femme rêvée (littéralement )-à mettre en // avec le Laura de Preminger- ou de l'oeuvre de Lang comme l'homme prisonnier de la logique et qui ne peut s'en échapper que par la mort, ainsi que la notion de culpabilité(mais là je suis pas sur que ce soit typiquement langien ).
Mais ce qui est intéressant, c comment Lang a pu faire jouer en faveur de son film une fin tout ce qu'il y a de plus débile
Ben déjà, il insère plusieurs touches de comédie qui donnent au film une légèreté bienvenue et qui empêche le spectateur de prendre le film trop au sérieux. Donc le fait qu'il s'achève sur une note de légèreté ne choque pas.
Ensuite, ce retournement final contribue bien à l'histoire: Le criminologue temporairement libéré de ses obligations familiales, en rencontrant cette femme imaginaire dans une vitrine, a été tenté de faire un sot de l'autre côté du miroir. Et cette expérience lui a été au final instructive.
Ce Lang est souvent considéré comme mineur et c bien dommage, car je le trouve bien plus intéressant et jouissif que par exemple Le Testament du Dr Mabuse considéré comme majeur
Sinon vous en pensez quoi vous?
PS: Simone! Tu avais dit dans un topic De Palma que chez Lang, contrairement à chez Hitchcock, l'image était un piège. Tu peux approfondir stp!
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J'ai vu le film en salle il y a trop longtemps pour argumenter sur les pistes que tu proposes: je me souviens juste d'un film qui m'avait pris par surprise, l'oeuvre étant une des toutes meilleurs de l'ami Fritz là où je m'attendais à un film mineur. Bien meilleur pour moi en tout cas que l'invraisemblable vérité, la cinquième victime, règlement de comptes, les bourreaux meurent aussi...
Night of the hunter forever
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Je confirme, un des plus beaux films du monde: les amateurs de l'Aurore devraient également regarder cette oeuvre-ci.fatalitas a écrit :Un muet de Borzage, il me sembleGeoffrey Firmin a écrit :
La femme au corbeau?
Mais c'est quoi donc ?
Diffusé au cinéma de minuit il ya quelques années dans le cadre d'un magnifique hommage Frank Borzage: Brion, sans se démonter, annonça que ce cycle Borzage faisait suite au précédent de 1976 ou quelque chose d'approchant
Je pense qu'il faut demander à Jeremy pour de plus amples détails.
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Nous sommes donc bien d'accord: si j'étais toi, je regarderais quand même ton enregistrement avant de le donner, il n'y a quasiment pas de Borzage en dvd à part le larmoyant et insupportable A Farewell to the arms avec Coop'.Geoffrey Firmin a écrit :Oui, ça me revient , "the river" un film partiellement disparu que Brion avait diffusé au cinema de minuit complèté avec un photo-montage.Je crois que j'en ai un enregistrement.fatalitas a écrit :
Un muet de Borzage, il me semble
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Ah bonGeoffrey Firmin a écrit :Ben j'lai vu...Star Maker a écrit :
Nous sommes donc bien d'accord: si j'étais toi, je regarderais quand même ton enregistrement avant de le donner.
Mais j'm'en souviens plus...
Un petit rafraichissement de mémoire s'impose, c'est vraiment un sommet: demande à Beule, il te confirmera.
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Découvert aujourd'hui sur Cinépolar.
SPOILERS
Une très bonne surprise que ce Woman in the window qui en plus de posséder une interessante réflexion sur le genre du film noir, auquel le Femme Fatale de De palma doit sans doute beaucoup, est d'une facture quasiment parfaite. Les diverses sensations qu'il procure et l'atmosphère paranoiaque dans lequel nous sommes délicieusement plongé par l'intermédiaire du personnage de G.Robinson font défiler les 1h40 sans aucune baisse de rythme ni ennui. Lang, sur le terrain d'Hitchcock, se permet tout un tas de remarques assez amusantes sur les rapports Homme / Femme comme lorsque dans un hall d'hotel, une conversation entre Bennett et Robinson est interrompu par une mère apprenant les bonnes manières à son très jeune fils. Le personnage de Robinson prend au retournement finale une caractéristique supplémentaire et intéresante qui se laissait toutefois deviné pendant le film. Celle d'un homme trop vieux pour flirter mais ayant toujours une attirance irrésistible pour la gente fémine. Il tuera au final les trois personnages masculins principaux qu'il aura crée, comme une sorte de conclusion à la petite discussion introductive au film " Ce n'est plus de notre âge". La pseudo mort de Robinson est d'ailleurs filmé assez joliment, lorsque dans son fauteuil, après avoir pris une dose importante de somnifère, une lumière vient éclaicir violemment son visage tandis que la bande son s'éteint peu à peu.
L'autre scène phare du film renvoie bien sûr au titre "Woman in the window" quand Waley aperçoit le visage de la femme se superposant au tableau dans le reflet de la vitre. Les scènes de séductions qui suivent ont je trouve quelque chose de vraiment hypnotique notamment grâce à la beauté et l'interprétation de Benett . La violence et l'arrivée très brusque de la scène du meurtre surprend d'autant plus.
Vraiment très bon
SPOILERS
Une très bonne surprise que ce Woman in the window qui en plus de posséder une interessante réflexion sur le genre du film noir, auquel le Femme Fatale de De palma doit sans doute beaucoup, est d'une facture quasiment parfaite. Les diverses sensations qu'il procure et l'atmosphère paranoiaque dans lequel nous sommes délicieusement plongé par l'intermédiaire du personnage de G.Robinson font défiler les 1h40 sans aucune baisse de rythme ni ennui. Lang, sur le terrain d'Hitchcock, se permet tout un tas de remarques assez amusantes sur les rapports Homme / Femme comme lorsque dans un hall d'hotel, une conversation entre Bennett et Robinson est interrompu par une mère apprenant les bonnes manières à son très jeune fils. Le personnage de Robinson prend au retournement finale une caractéristique supplémentaire et intéresante qui se laissait toutefois deviné pendant le film. Celle d'un homme trop vieux pour flirter mais ayant toujours une attirance irrésistible pour la gente fémine. Il tuera au final les trois personnages masculins principaux qu'il aura crée, comme une sorte de conclusion à la petite discussion introductive au film " Ce n'est plus de notre âge". La pseudo mort de Robinson est d'ailleurs filmé assez joliment, lorsque dans son fauteuil, après avoir pris une dose importante de somnifère, une lumière vient éclaicir violemment son visage tandis que la bande son s'éteint peu à peu.
L'autre scène phare du film renvoie bien sûr au titre "Woman in the window" quand Waley aperçoit le visage de la femme se superposant au tableau dans le reflet de la vitre. Les scènes de séductions qui suivent ont je trouve quelque chose de vraiment hypnotique notamment grâce à la beauté et l'interprétation de Benett . La violence et l'arrivée très brusque de la scène du meurtre surprend d'autant plus.
Vraiment très bon