Roy Neary a écrit :89 ans, c'est un "bel âge" pour mourir. Mais la disparition d'un tel monument marque fortement les esprits. C'est plus qu'un homme qui disparaît, mais une histoire du cinéma, un mode de vie, un esprit, une éthique, une chapelle. Aussi bien en raison de ses thuriféraires que de lui-même, Bergman apparaissait comme une sorte de totem artistique, de symbole et d'institution, promis à la désincarnation ; aujourd'hui il est rattrapé par son humanité dans une de ses expressions les plus simples et inévitables : la mort, celle qu'il a tant étudiée, moquée et interrogée dans ses oeuvres.
Merci pour ce court texte Roy.
Monsieur Bergman RIP
Charles Boyer (faisant la cour) à Michèle Morgan dans Maxime.
- Ah, si j'avais trente ans de moins !
- J'aurais cinq ans... Ce serait du joli !
Strum a écrit :J'espère qu'il est mort dans la sérénité qui faisait défaut à ses films.
Je n'en suis pas sûr...
89 ans, c'est un "bel âge" pour mourir. Mais la disparition d'un tel monument marque fortement les esprits. C'est plus qu'un homme qui disparaît, mais une histoire du cinéma, un mode de vie, un esprit, une éthique, une chapelle. Aussi bien en raison de ses thuriféraires que de lui-même, Bergman apparaissait comme une sorte de totem artistique, de symbole et d'institution, promis à la désincarnation ; aujourd'hui il est rattrapé par son humanité dans une de ses expressions les plus simples et inévitables : la mort, celle qu'il a tant étudiée, moquée et interrogée dans ses oeuvres.
Je me rappelle qu'à Cannes, il avait reçu la palme des palmes via Lynn Ullmann, qui rapportait ceci: "Après avoir tant évoqué la mort dans mes films, voilà que la vie me rattrappe."
Je n'ai jamais été un très grand fan de son cinéma pour des raisons qui me sont propres, mais l'importance et l'apport de son immense oeuvre au septième art me paraît indéniable. De très nombreux cinéastes durablement marqués, par la thématique et l'esthétique de ses films vont se sentir orphelins (Woody Allen, David Cronenberg, David Lynch, Arnaud Desplechin...impossible de tous les recenser)
"De toutes les sciences humaines, la pipeaulogie - à ne pas confondre avec la pipe au logis - ou art de faire croire qu'on sait de quoi on parle, est sans conteste celle qui compte le plus de diplômés !" Cosmo (diplômé en pipeaulogie)
Lord Henry a écrit :On finirait par croire que la Grande Faucheuse s'est levée du pied gauche, ce matin.
Ou qu'Ingmar a perdu la partie d'échec qu'il ne fallait pas perdre
"De toutes les sciences humaines, la pipeaulogie - à ne pas confondre avec la pipe au logis - ou art de faire croire qu'on sait de quoi on parle, est sans conteste celle qui compte le plus de diplômés !" Cosmo (diplômé en pipeaulogie)
c'est une grande perte pour le cinéma; mais BERGMAN avait délibérement fait ses adieux au cinéma avec FANNY ET ALEXANDRE en 1983 ;
il avait reçu il y 10 ans, pour le 50eme anniversaire du festival de cannes la "palme des palmes" et c'est sa fille qui était venue chercher la récompense ;
depuis, il vivait retirer et n'avait réalisé que quelques films pour la télé ou "saraband" ;
restent les 3 heures d'interviews quecinéclassics avait récemment diffusés et une oeuvre magistrale qui inspirera , outre Woody ALLEN, d'autres metteurs en scéne : ce sera une référence quand on parlera de lui de "persona" au "silence" en passant par "monika" "les fraise sauvages " sans oublier "cris et chuchotements"
89 ans, c'est un "bel âge" pour mourir. Mais la disparition d'un tel monument marque fortement les esprits. C'est plus qu'un homme qui disparaît, mais une histoire du cinéma, un mode de vie, un esprit, une éthique, une chapelle. Aussi bien en raison de ses thuriféraires que de lui-même, Bergman apparaissait comme une sorte de totem artistique, de symbole et d'institution, promis à la désincarnation ; aujourd'hui il est rattrapé par son humanité dans une de ses expressions les plus simples et inévitables : la mort, celle qu'il a tant étudiée, moquée et interrogée dans ses oeuvres.
Je me rappelle qu'à Cannes, il avait reçu la palme des palmes via Lynn Ullmann, qui rapportait ceci: "Après avoir tant évoqué la mort dans mes films, voilà que la vie me rattrappe."
"Après toutes ces années à jouer avec les images de la vie et de la mort, la vie m'a finalement rattrapé".
Sujet dans le journal de France 2 sur la mort de Bergman: le commentateur dit "certains trouvent son cinéma long, ennuyeux"...
Qu'on puisse faire ce genre de remarque dans un sujet en hommage à Bergman me fait halluciner. Dire "certains", c'est de l'hypocrisie pure et simple. Le commentateur essaie juste de se mettre dans la peau du spectateur lambda du journal de France 2.