Voici un extrait de la seule lettre écrite à Godard que vous trouverez dans ce livre (pourtant préfacé par JLG - il n'est guère rancunier lol). Je ne peux pas m'empêcher de vous citer les meilleures feuilles
J'arrête là mais tout le reste de la lettre est d'une violence incroyable, et fourmille en plus d'anecdotes assez marrantes sur le comportement de Godard à l'époque (sa période Mao). C'est franchement à mourir de rire et l'on regarde ses films d'alors d'un autre oeil, je vous le garantisJean Luc. Pour ne pas t'obliger à lire cette lettre désagréable jusqu'au bout, je commence par l'essentiel : je n'entrerai pas en co-productnio dans ton film. Deuxiémement, je te retourne ta lettre à JP Léaud. Je l'ai lue et je la trouve dégueulasse. C'est à cause d'elle que je sens le moment venu de te dire, longuement, que selon moi tu te conduis comme une merde.
En ce qui concerne JP (...) je trouve dégueulasse de hurler avec les loups, dégueulasse d'essayer d'extorquer par intimidation du fric à quelqu'un qui a quinze ans de moins que toi et que tu payais moins d'un million lorsqu'il était le centre de films qui t'en rapportaient trente fois plus.
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Jean-Pierre n'est pas le seul à avoir changé en 14 ans, et si l'on projetait dans la même soirée A bout de Souffle et Tout va bien, le côté à la fois désenchanté et précautionneux du second créerait la consternation et la tristesse.
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Helen Scott que tu rencontres dans un aéroprort et à qui tu n'adresses pas la parole, parce qu'elle est américaine ou parce qu'elle est mon amie ? Comportement de merde. Une fille de la BBC t'appelle pour que tu parles du cinéma politique dans une émission sur moi, je la préviens d'avance que tu refuseras mais mieux que ça, tu lui raccroches au nez avant de la laisser finir sa phrase, comportement élitaire, comportement de merde, comme lorsque tu acceptes de te rendre à Genève, Londres ou Milan et que tu n'y vas pas pour étonner, pour surprendre, comme Sinatra, comme Brando, comportement de merde sur un socle
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