Il fallait s'y attendre !
Le personnage a déjà généré des réactions contrastées sur ce forum.
Nous à la Rédac, on a choisi notre camp depuis longtemps : Dahan c'est quand il veut où il veut. (Susie Derkins, sors de mon corps ! )
Blague à part, si le personnage est volontiers délirant et provocateur, il n'en est pas moins cultivé et passionnant à écouter.
Aujourd'hui, faites un détour par... Opération Classik !
C'est vrai qu'il a pas mal fait parler de lui sur le Net, souvent injustement (que ce soit en bien ou en mal).
Perso je partage sa vision du monde et d'un cinéma pensé artistiquement, que j'adhère ou pas à ses avis sur tel ou tel film. Et le cinéma de genre... enfin bref, on en a déjà parlé sur d'autres topics.
Encore bravo la Rédac', ça fait du bien ces entretiens!
"Personne ici ne prend MJ ou GTO par exemple pour des spectateurs de blockbusters moyennement cultivés." Strum
En tout cas, ce qu'il dit sur certains journalistes et critiques, dont certains ne savent pas quoi penser du film qu'ils ont vu, il m'est arrivé de le constater lors de certaines projections de presse... C'est à la fois agaçant, parce qu'on se dit qu'on ferait mieux à leur place, et dommage, parce que rares sont les films sur lesquels il n'y aurait rien à dire (ce forum en est bien la preuve).
Je suis aussi content de ce qu'il dit de positif, qui confirme ce que je pense de la rédaction de cette revue que j'apprécie tant.
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
Dahan a écrit :quand je lis dans un quotidien que Munich est un film de Spielberg, qui a réalisé La Guerre des Etoiles, je trouve ça inquiétant. Non seulement le journaliste n’y connaît rien, mais en plus il n’a même pas vérifié ses informations.
...ou il ne s'est pas relu, tout simplement. Ce qui reste inquiétant.
The gospel was told, some souls it swallowed whole
Mentally they fold, and they eventually sold
Their life and times, deadly like the virus design
But too, minute to dilute, the scientist mind.
Wu.
Bon, j'ai pas tout lu. L'initiative est bonne, je lirai l'intégralité de l'interview d'ici ce soir... Je ne peux toutefois m'emêcher de constater une fois de plus qu'il fait exactement tout ce qu'il prétend combattre : la hiérarchisation des cultures, la défense des "chapelles", la pratique d'un certain verbiage (pauvre et généralement hyperbolique) pour faire passer ses idées, la prétention de posséder toutes les clés pour asséner un avis ( = Die Hard est révolutionnaire, ceux qui ne le voient pas n'ont pas ces clés...), etc.
Bref, je ne conteste et ne repproche pas que le personnage puisse être démesuré dans sa passion, et en cela-même il m'est effectivement sympathique... mais qu'il se contente dès lors d'exprimer sa passion dans les limites qu'il lui fixe (ce que Michel Ciment a vraissemblablement compris).
Quand je vois qu'il se plaint qu'un film soit mal fichu parce que rempli de faux raccords...
Ses interventions sur Ciné Frisson sont la négation même de la présentation télé. Je veux bien admettre que c'est mieux qu'un présentateur lambda qui lit son prompteur mais sincèrement, l'écouter radoter, c'est assez proche de mon idée de la torture. C'est (forcément?) du one shot mais si c'est pour arriver à un truc aussi mal fichu, je me demande s'il ne devrait pas prendre le temps de faire ça sérieusement.
Mais bon, c'est sans doute quelqu'un de très sympa à côté de ça.
Qu'il puisse avoir une image de rebelle parce qu'il dit ce qu'il pense des DVDs qui sortent (quel courage!), ça en dit long sur l'état de la critique télévisuelle: autrement dit le néant.
Gounou a écrit :Bon, j'ai pas tout lu. L'initiative est bonne, je lirai l'intégralité de l'interview d'ici ce soir... Je ne peux toutefois m'emêcher de constater une fois de plus qu'il fait exactement tout ce qu'il prétend combattre : la hiérarchisation des cultures, la défence des "chappelles", la pratique d'un certain verbiage (pauvre et généralement hyperbolique) pour faire passer ses idées, la prétention de posséder toutes les clés pour asséner un avis ( = Die Hard est révolutionnaire, ceux qui ne le voient pas n'ont pas ces clés...), etc.
En dehors du verbiage rédondant à l'oral comme à l'écrit, je ne suis pas trop d'accord avec toi. Son avis est systèmatiquement (très) tranché et les arguments qui l'accompagne parfois teintés de mauvaise foi, mais je n'ai jamais eu l'impression qu'il défendait des chapelles. J'y vois juste un amoureux du cinéma de genre, un grand gamin qui me donne envie de débattre (parfois violemment - son avis sur le Parfum ou la dernière séquence de History of Violence). Et puis sur Die Hard, il dit simplement que les journalistes n'y voit qu'un actionner efficace de plus, s'arretant aux portes du genre, sans faire le travail d'analyse cinématographique qu'il ferait automatiquement sur le dernier Lynch par exemple ( ).
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Mentally they fold, and they eventually sold
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Wu.
J'ai lu l'interview. Vraiment, merci beaucoup à l'équipe de classik, cet entretien est vraiment très intéressant.
cinephage a écrit :Je suis aussi content de ce qu'il dit de positif, qui confirme ce que je pense de la rédaction de cette revue que j'apprécie tant.
Moi aussi ça me rassure (et me conforte dans ma préférence de cette revue, en opposition avec les Cahiers ). Mais concernant Michel Ciment, j'en avais eu un autre son de cloche il y a cinq ans, lors d'une discussion de fin de cours de fac avec "P. B." (excellent critique de ciné, prof sympathique). Ce dernier est plus ou moins entré de la même manière à Positif (comme la majorité des critiques occasionnels et du comité de rédaction), mais apparemment ses rapports avec Ciment étaient très compliqués, au point qu'il le comparait à un despote lors des réunions de rédaction. Mais même s'il ne semblait pas trop l'apprécier, il continue régulièrement à participer aux dossiers de la revue.
Dernière modification par -Kaonashi- le 3 mars 09, 13:37, modifié 1 fois.
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Interview Yannick Dahan
