Hammett (Wim Wenders - 1982)
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- Mémé Lenchon
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Hammett (Wim Wenders - 1982)
Film un peu à part dans la filmo de Wenders (même si son amour de la série noire était déjà présent dans L'Ami Américain). Juste avant la grande réussite qu'est Paris, Texas, il a réalisé cet hommage au genre produit par Coppola que je n'ai pas vu depuis bien longtemps mais qui m'a laissé de belles traces. Notamment une belle BO de John Barry, un très bon Frederic Forrest (l'acteur fétiche de Coppola à l'époque) et une immersion de Hammett dans son propre univers, un peu comme ce que fera plus tard Soderberg dans son Kafka.
Quelqu'un sait ce que vaut le Zone 1 (vu qu'il n'y a pas de Zone 2 pour l'instant)?
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- Paulie Pennino
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Un film beaucoup trop méconnu dans la filmo de Wenders alors qu'il propose une jolie ambiance. C'est en quelque sorte l'un des tout premiers neo-film noir. Effectivement toute la scène où Hammet se perd dans les méandres de son propre univers et recherche son manuscrit est très efficace. Enfin bref, un film à découvrir.
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Je l'ai vu en vente, y a moins d'un mois, au Virgin Megastore et à la Fnac des Champs Elysées en Zone 2... Le boîtier ressemble à ça:Fatalitas a écrit :apparemment, le dvd zone 2 (studio canal "Serie Noire") jamais sorti le jour ou il aurait du ( ), est dispo sur les sites de vente (notamment à 12,99 euros sur Alapage). Quelqu'un possede-t-il ce dvd ??? ou est-ce encore un dvd fantome ??
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Re: Hammett (Wim Wenders, 1982)
SPOILERS. Un film bien curieux que cet Hammett. Même si je le trouve assez raté (et je vais m'en expliquer), il présente quand même plusieurs points d'intérêt qui font qu'on ne peut pas tout à fait le balayer d'un revers de la main.
Méconnu, ce film noir part d'un postulat a priori inventif à l'époque : à la frontière du rêve, de la création et de la réalité, on suit l'écrivain projeté bon gré mal gré dans le monde littéraire qu'il a créé. Les femmes fatales, les flics corrompus, les mafieux chinois, les pornographes, les tueurs à la petite semaine, s'invitent dans l'existence du prince du roman noir et la frontière entre l'imaginaire et la réalité est floutée jusque dans la projection identitaire de Hammett avec son héros Sam Spade (tout le monde dans le film l'appelle Sam, Samuel, et non Dashiell). Avec Coup de Cœur sorti la même année, Hammett cristallise les ambitions du Zoetrope rêvé par Coppola, avec cet univers fantasmé de studio replié sur lui-même, ne rendant de comptes à personne, expérimentant visuellement et narrativement. L'artificialité des décors évoque un espace purement mental qui anticipe quasiment sur Le Festin Nu tandis que la mise en abyme en forme de boucle annonce L'Antre de la folie.
On sait maintenant que ce premier film américain de Wenders fut largement retourné par Coppola lui-même. Que reste-t-il de Wenders dans le résultat final, jusqu'à quel point Coppola a-t-il remanié cette œuvre ? Difficile à dire, mais certains traits portent indubitablement sa marque : les plans autour de la machine à écrire, certains cadrages, les plafonds vitrés sans raison qui permettent, en contre-plongée, de voir les pieds, le rêve embué de Hammett avec ce décor chiqué de désert californien qu'on croirait dur comme fer sorti de Coup de Cœur, etc. Hammett se situe quelque part entre le contrôle total de Coup de cœur et le travail rétro et expérimental de Cotton Club. Cependant la question qu'il faut sans doute se poser principalement, c'est le pourquoi de la réappropriation de Coppola. Divergences artistiques avec Wenders, difficultés de ce dernier à négocier son premier tournage aux États-Unis, atterrage du Napoléon du cinéma face au produit fini, toujours est-il que le film souffre à mon avis cruellement de ce manque d'homogénéité. On dirait que Coppola a voulu sauver les meubles, mais en vain pour moi. Chaotique, la progression narrative ne m'a pas convaincu du tout. Elle peut se lire comme le fil mental de l'écrivain-protagoniste qui réinvente son histoire romanesque à son gré (le film s'ouvre en effet sur le point final de son dernier manuscrit, que Hammett perd ensuite à cherchera tout du long à récupérer). On peut même lire tout le film comme une métaphore de l'angoisse de l'écrivain face à la pertinence de la fin qu'il réserve à son histoire. Mais à suivre, le film manque pour moi vraiment d'intérêt et de lisibilité, les enchaînements sont catastrophiques, l'enquête est dénuée de tension, de mystère, ce qui est un comble. En revanche, je la trouve bien pataude.
La résurgence des figures et des codes esthétiques du film noir apparaît désincarnée, illustrative, comme des passages obligés orchestrés sans charme ni prestige : femmes fatales au rabais, pègre chinoise sortie d'un Fu-Manchu, détectives atrophiés, un simili Sidney Greenstreet et son porte-flingue gay (Elisha Cook a d'ailleurs un petit rôle), un écrivain blasé dans un San Francisco de carton-pâte... voilà un panier à crabes ennuyeux et en tout cas caricatural (je trouve que la plupart des acteurs sont à côté de la plaque) qui dénote possiblement un regard ironique sur les personnages et les stéréotypes de romans Black Mask. Cette orchestration de figures archétypales sans relief, ce recul quasi spectral qui rend Hammett si froid et cérébral, relève éventuellement d'un regard proche de celui de De Palma sur Le Dahlia Noir (auquel j'ai pensé avec le même film porno central à l'intrigue) : moins qu'un hommage, Hammett serait une tentative novatrice de questionner l'héritage de ce genre usé jusqu'à la corde.
Reste qu'en ce qui me concerne, le cinéaste derrière la caméra, que ce soit Wenders ou Coppola, donne l'impression de se faire royalement chier et au final, le postulat méta-fictionnel paraît peu approfondi. Si l'idée est de se pencher sur le talent créateur du romancier, il aurait fallu que cette affaire dont il est l'enquêteur soit vraiment bonne, puisqu'elle est censée nourrir son imaginaire.
Hammett est donc un film défendable et éventuellement cohérent dans ses partis-pris mais qui malheureusement ne m'a pas convaincu du tout. Par contre, chouette générique en forme d'onde d'eau et chouette B.O. de John Barry.
Méconnu, ce film noir part d'un postulat a priori inventif à l'époque : à la frontière du rêve, de la création et de la réalité, on suit l'écrivain projeté bon gré mal gré dans le monde littéraire qu'il a créé. Les femmes fatales, les flics corrompus, les mafieux chinois, les pornographes, les tueurs à la petite semaine, s'invitent dans l'existence du prince du roman noir et la frontière entre l'imaginaire et la réalité est floutée jusque dans la projection identitaire de Hammett avec son héros Sam Spade (tout le monde dans le film l'appelle Sam, Samuel, et non Dashiell). Avec Coup de Cœur sorti la même année, Hammett cristallise les ambitions du Zoetrope rêvé par Coppola, avec cet univers fantasmé de studio replié sur lui-même, ne rendant de comptes à personne, expérimentant visuellement et narrativement. L'artificialité des décors évoque un espace purement mental qui anticipe quasiment sur Le Festin Nu tandis que la mise en abyme en forme de boucle annonce L'Antre de la folie.
On sait maintenant que ce premier film américain de Wenders fut largement retourné par Coppola lui-même. Que reste-t-il de Wenders dans le résultat final, jusqu'à quel point Coppola a-t-il remanié cette œuvre ? Difficile à dire, mais certains traits portent indubitablement sa marque : les plans autour de la machine à écrire, certains cadrages, les plafonds vitrés sans raison qui permettent, en contre-plongée, de voir les pieds, le rêve embué de Hammett avec ce décor chiqué de désert californien qu'on croirait dur comme fer sorti de Coup de Cœur, etc. Hammett se situe quelque part entre le contrôle total de Coup de cœur et le travail rétro et expérimental de Cotton Club. Cependant la question qu'il faut sans doute se poser principalement, c'est le pourquoi de la réappropriation de Coppola. Divergences artistiques avec Wenders, difficultés de ce dernier à négocier son premier tournage aux États-Unis, atterrage du Napoléon du cinéma face au produit fini, toujours est-il que le film souffre à mon avis cruellement de ce manque d'homogénéité. On dirait que Coppola a voulu sauver les meubles, mais en vain pour moi. Chaotique, la progression narrative ne m'a pas convaincu du tout. Elle peut se lire comme le fil mental de l'écrivain-protagoniste qui réinvente son histoire romanesque à son gré (le film s'ouvre en effet sur le point final de son dernier manuscrit, que Hammett perd ensuite à cherchera tout du long à récupérer). On peut même lire tout le film comme une métaphore de l'angoisse de l'écrivain face à la pertinence de la fin qu'il réserve à son histoire. Mais à suivre, le film manque pour moi vraiment d'intérêt et de lisibilité, les enchaînements sont catastrophiques, l'enquête est dénuée de tension, de mystère, ce qui est un comble. En revanche, je la trouve bien pataude.
La résurgence des figures et des codes esthétiques du film noir apparaît désincarnée, illustrative, comme des passages obligés orchestrés sans charme ni prestige : femmes fatales au rabais, pègre chinoise sortie d'un Fu-Manchu, détectives atrophiés, un simili Sidney Greenstreet et son porte-flingue gay (Elisha Cook a d'ailleurs un petit rôle), un écrivain blasé dans un San Francisco de carton-pâte... voilà un panier à crabes ennuyeux et en tout cas caricatural (je trouve que la plupart des acteurs sont à côté de la plaque) qui dénote possiblement un regard ironique sur les personnages et les stéréotypes de romans Black Mask. Cette orchestration de figures archétypales sans relief, ce recul quasi spectral qui rend Hammett si froid et cérébral, relève éventuellement d'un regard proche de celui de De Palma sur Le Dahlia Noir (auquel j'ai pensé avec le même film porno central à l'intrigue) : moins qu'un hommage, Hammett serait une tentative novatrice de questionner l'héritage de ce genre usé jusqu'à la corde.
Reste qu'en ce qui me concerne, le cinéaste derrière la caméra, que ce soit Wenders ou Coppola, donne l'impression de se faire royalement chier et au final, le postulat méta-fictionnel paraît peu approfondi. Si l'idée est de se pencher sur le talent créateur du romancier, il aurait fallu que cette affaire dont il est l'enquêteur soit vraiment bonne, puisqu'elle est censée nourrir son imaginaire.
Hammett est donc un film défendable et éventuellement cohérent dans ses partis-pris mais qui malheureusement ne m'a pas convaincu du tout. Par contre, chouette générique en forme d'onde d'eau et chouette B.O. de John Barry.
- shubby
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Re: Hammett (Wim Wenders - 1982)
Un film que je ne demandais qu'à aimer : wenders, coppola, les années 20 & du chinatown. A savoir une certaine approche du film monde rêvé parfait pour ma pomme.
Pas la grosse, on est à "Frisco".
La déco est démente, l'ambiance sympa, la lumière chouette & qq persos croquignolesques.
On va sauver des acteurs, qq idées de ci de là, mais le scénario fait maintenant peine à voir, les scènes d'action n'en sont pas et tout cela nourrirait à peine un épisode lambda de Castle.
L'univers de Hammett sera ultérieurement nettement mieux illustré dans le Miller's Crossing des Coen, & la créativité malade d'un écrivain sera mieux communiquée dans le festin nu de cronenberg.
Si la nonchalance l'est un peu trop - on pense plus à Chandler qu'à Hammett finalement, à l'avantage du Privé d'Altman - , le spectacle reste plaisant. Je garderai en mémoire les déambulations de Hammett dans sa ville, très bien vues.
Grosse frustration : une scène de filature sur deux étages dans un bibliothèque au sol de verre transparent, qui laisse un temps imaginer ce qu'un de palma en grande forme en aurait fait !!
Pas la grosse, on est à "Frisco".
La déco est démente, l'ambiance sympa, la lumière chouette & qq persos croquignolesques.
On va sauver des acteurs, qq idées de ci de là, mais le scénario fait maintenant peine à voir, les scènes d'action n'en sont pas et tout cela nourrirait à peine un épisode lambda de Castle.
L'univers de Hammett sera ultérieurement nettement mieux illustré dans le Miller's Crossing des Coen, & la créativité malade d'un écrivain sera mieux communiquée dans le festin nu de cronenberg.
Si la nonchalance l'est un peu trop - on pense plus à Chandler qu'à Hammett finalement, à l'avantage du Privé d'Altman - , le spectacle reste plaisant. Je garderai en mémoire les déambulations de Hammett dans sa ville, très bien vues.
Grosse frustration : une scène de filature sur deux étages dans un bibliothèque au sol de verre transparent, qui laisse un temps imaginer ce qu'un de palma en grande forme en aurait fait !!
- Alexandre Angel
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Re: Hammett (Wim Wenders - 1982)
C'est terrible : j'ai toujours aimé ce film sans en faire un chef d'œuvre, d'accord, mais je l'ai toujours aimé. Depuis sa sortie jusqu'à maintenant. Je l'ai dans la peau. Mais je vais essayer de le revoir avant d'en dire quoique ce soit. Merci Shubby, pour l'impulsion . Et j'aime l'affiche de Guy Pellaert..
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
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Re: Hammett (Wim Wenders - 1982)
Ah mais j'ai bien aimé !Alexandre Angel a écrit :C'est terrible : j'ai toujours aimé ce film sans en faire un chef d'œuvre, d'accord, mais je l'ai toujours aimé. Depuis sa sortie jusqu'à maintenant. Je l'ai dans la peau. Mais je vais essayer de le revoir avant d'en dire quoique ce soit. Merci Shubby, pour l'impulsion . Et j'aime l'affiche de Guy Pellaert..
J'aurais du mettre "adorer", donc.
Je trouve également que cette affiche est classe.
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Re: Hammett (Wim Wenders - 1982)
J'ai du mal à le revoir aujourd'hui. C'est l'ennui qui prédomine devant cet exercice de style classieux malheureusement.
ça reste beau à voir et puis il y a John Barry mais j'ai un peu de mal à me passionner.
ça reste beau à voir et puis il y a John Barry mais j'ai un peu de mal à me passionner.
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Re: Hammett (Wim Wenders - 1982)
Exactement le souvenir que j'ai de mon seul visionnage. Ce qui ne m'avait pas empêché d'acheter la B.O.AtCloseRange a écrit :ça reste beau à voir et puis il y a John Barry mais j'ai un peu de mal à me passionner.
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Re: Hammett (Wim Wenders - 1982)
y a les décors aussi, la photo, c'est un très beau produit mais ça ne s'incarne pas vraiment. Faut croire que ça avait été suffisant à l'époque puisque j'aimais le film mais ça sonne un peu creux aujourd'hui.Gounou a écrit :Exactement le souvenir que j'ai de mon seul visionnage. Ce qui ne m'avait pas empêché d'acheter la B.O.AtCloseRange a écrit :ça reste beau à voir et puis il y a John Barry mais j'ai un peu de mal à me passionner.
Par contre, la BO est superbe et j'adore de toute façon le John Barry des années 80
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Re: Hammett (Wim Wenders - 1982)
Merci pour le lien. Je viens de me l'écouter en entier avé le p'tit café. Parfait.AtCloseRange a écrit :y a les décors aussi, la photo, c'est un très beau produit mais ça ne s'incarne pas vraiment. Faut croire que ça avait été suffisant à l'époque puisque j'aimais le film mais ça sonne un peu creux aujourd'hui.Gounou a écrit : Exactement le souvenir que j'ai de mon seul visionnage. Ce qui ne m'avait pas empêché d'acheter la B.O.
Par contre, la BO est superbe et j'adore de toute façon le John Barry des années 80
- Alexandre Angel
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Re: Hammett (Wim Wenders - 1982)
On se refuse rien
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Hammett (Wim Wenders - 1982)
Curieux film effectivement que ce Hammett, mais c'est vraiment une déception en ce qui me concerne. Parce qu'il y a tous les éléments qui auraient pu faire un très grand film. Une idée de départ astucieuse, mélangeant références littéraires et cinématographiques (qui peuvent se combiner vertigineusement); un casting passionnant; un réalisateur intelligent et un producteur encore mégalo (mais plein de créativité); une recréation d'atmosphère séduisante en studio, John Barry à la compo. Mais on sent tellement, même sans le savoir, que le film a souffert de sa genèse que l'on se retrouve face à une oeuvre en dents de scie, inaboutie, fragile. Dommage que la version voulue par Wenders semble disparue.
Mother, I miss you