Prince des ténèbres (John Carpenter - 1987)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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harry callahan
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Prince des ténèbres (John Carpenter - 1987)

Message par harry callahan »

Prince des ténèbres : Aaaaaahhh ! Enfin un film sur le diable et ses adeptes qui ne sombre pas dans le n'importe quoi, la grand guignol, les effets clichés et qui fout la trouille. Car oui, je dois avouer que le thème du diable ( et du satanisme ) sont d'emblée suscpetibles de me faire peur. Or, jusqu'à présent, à part L'exorciste, et à un degré moindre La neuvième porte ( qui ne fait pas peur mais tisse une ambiance assez malsaine, de même que Rosemary's baby ), les réussites dans ce créneau étaient des exceptions.

Voilà, ce Prince des ténèbres remplit bien sa fonction, avec la construction narrrative propre à de nombreux Carpenter, quia largement fait ses preuves chez lui et chez d'autres avant. On sursaute comme il faut, on ne sait jamais vraiment où le père Carpenter veut nous emmener, tant il dévoile les enjeux et les indices au compte gouttes. La dernière demi heure est vriament étouffante, et l'encerclement "paisible" de l'église par la bande d'adorateurs est vraiment réussi, bien malsain comme on aime. Comme toujours, on a droit à une grande économie dans la mise en scène, ce qui ne dessert en rien le résultat et le propos. Une réussite de bout en bout, qui nous prend dès le début à la gorge et ne desserre jamais l'étreinte, pas même à la dernière image. Un très bon film, à regarder sans modération.

9/10
[...]But being this a .44 magnum, the most powerful handgun in the world, and would blow your head clean off, you have to ask yourself one question : "Do I feel lucky ?". Well, do you, punk ?
NUTELLA

Message par NUTELLA »

harry callahan a écrit :Prince des ténèbres : Aaaaaahhh ! Enfin un film sur le diable et ses adeptes qui ne sombre pas dans le n'importe quoi, la grand guignol, les effets clichés et qui fout la trouille. Car oui, je dois avouer que le thème du diable ( et du satanisme ) sont d'emblée suscpetibles de me faire peur. Or, jusqu'à présent, à part L'exorciste, et à un degré moindre La neuvième porte ( qui ne fait pas peur mais tisse une ambiance assez malsaine, de même que Rosemary's baby ), les réussites dans ce créneau étaient des exceptions.

Voilà, ce Prince des ténèbres remplit bien sa fonction, avec la construction narrrative propre à de nombreux Carpenter, quia largement fait ses preuves chez lui et chez d'autres avant. On sursaute comme il faut, on ne sait jamais vraiment où le père Carpenter veut nous emmener, tant il dévoile les enjeux et les indices au compte gouttes. La dernière demi heure est vriament étouffante, et l'encerclement "paisible" de l'église par la bande d'adorateurs est vraiment réussi, bien malsain comme on aime. Comme toujours, on a droit à une grande économie dans la mise en scène, ce qui ne dessert en rien le résultat et le propos. Une réussite de bout en bout, qui nous prend dès le début à la gorge et ne desserre jamais l'étreinte, pas même à la dernière image. Une réussite.

9/10
:D c'est mon carpenter préfèré.je suis entirement d'accord avec toi:l'economie de moyens dans ce film,rend l'ambiance unique,lourde et etouffante.du grand art...
Johnny Doe
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Prince des ténèbres (John Carpenter, 1987)

Message par Johnny Doe »

Je viens de voir ce monument du fantastique.
Tou d'abord j'aimerais craché au visage de m6 qui l'avait diffusé recadré en vf et dans une copie affreuse. Autant dire que j'avais arrêter la vision après une demi-heure, je n'était pas du tout dans le film et le tout m'ennuyait. Fog m'a fait le même effet dans les mêmes conditions, preuve qu'il faudra que je le revoie !
Les conditions "optimales" du jour sont, vous allez rire, un DivX de plutôt bonne qualité en vo sans st, le tout visionné en pleine après-midi, volet fermé, les écouteurs sur les oreilles et le son à fond (histoire de profité de la musique toujours merveilleuse et de cette bande son phénoménal).

Voilà, le décors est planté, je m'attend pas à un grand moment après ma première expérience, je stop même quelques fois, dans les 10 premières minutes, pour me ravitailler, mais après 30 minutes de film, plus rien d'autre n'existe. L'ambiance m'avale complétement, mon ventre se noue et je sursaute sans cesse !
Parce que Prince of Darkness est un des films d'ambiance le plus impressionnant qui soit. Big John n'épargne jamais le spectateur, grâce à des procedés d'une belle intelligence. Lieu fermé sans possibilité de fuite, une dizaine de protagoniste, aucun héros, une menace invisble, on approche le postulat de départ du chef-d'oeuvre qu'est The Thing. D'ailleurs il y a aussi la l'idée de contamination, seulement il n'use pas de la paranoïa que ça aurait pu créer, il préfère montré la menace, pour mieux signifié l'insécurité des lieux, pour mieux reserré l'étau.
Autant dire quà la fin de la vision, on est essoré, vidé. D'autant que les 5 dernières minutes atteigne un paroxysme dans l'horreur et la terreur. Big John "s'amuse" à mettre en confrontation la religion et la sciences, l'un n'expliquant pas forcément l'autre.
Maintenant, et c'est là que vous intervenez :wink: , on peut remarquer que les clochards sont les seuls à être "affectés" par le mal. Croyez-vous que c'est innocent ? Connaissant Big John je ne crois pas. Il créer un certain "dégoût" vers cette "classe inférieur", pourrait-on dire que Carpenter montre les exclus, exclus engendré par la societé (peut-être le mal) et rejetés ensuite, pas vraiment par la societé, mais du moins par les personnes qui l'a compose et, même, la religion (voir la scène ou Pleasance se fait attraper par une clocharde, l'homme, dégoûté, fuis et s'essuie vivement la main).
Autre idée, les insects également sont affecté par le mal. Même si j'y vois un simple recourt permettant de "nourrir" l'ambiance et la sensation de malaise, on pourrait, si on le voudrait évidemment, faire de Prince of Darkness un film écolo. M'enfin là je crois que j'éxagère un tantinet :lol:
Je n'affirme rien, c'est à la fin de la vision que j'y ai pensé, j'ai d'ailleurs eu d'autres idées mais je ne m'en souviens plus vraiment :oops:
Reste que Carpi n'a pas besoin de faire dans la critiques sociale (même si c'est presque toujours le cas), pour livrer des oeuvres riches à la mise en scène quasi-parfaite et constamment impressionnante, pour livrer des films majeurs, non seulement du cinéma fantastique, mais du cinéma tout court, et surtout pour livrer des grands moments de cinéma. Prince of Darkness est, comme souvent chez Big John, un film éprouvant mais à voir impérativement.
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John Constantine
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Message par John Constantine »

J'avais cet avis-là, tiré d'un placard.

PRINCE OF DARKNESS
... je viens de revoir Prince des Ténèbres de Carp. J'étais passé à côté de pas mal de trucs parce que je l'ai tjrs vu du coin de l'oeil à la téloche... mais... sans le citer explicitement, Carp évoque ce bon vieux HPL, ou plutôt le prolonge.

quelques détails: ok encore un bouquin maudit faisant référence à une divinité endormie - genre "celui qui dort va se réveiller" - forme de vie non humaine mais liquide. L'une des victimes est "enceinte" de qq chose de monstrueux - même si cela louche + vers Alien - et étrangement, les scènes très fortes où les zombies, ou plutôt le Prince des Tén, se découvrent devant le miroir ne sont pas sans évoquer la nouvelle "Je suis d'ailleurs".

Plus lovecraftien, le mélange science-fantastique: j'ai très peu vu de films où en fait les personnages cherchent à analyser scientifiquement le mal à coup d'ordinateurs. On essaie de quantifier la métaphysique sous forme d'équations, comme Lovecraft expliquait la sorcellerie par la physique quantique, largement utilisée par Carp ici avec les ref au chat de Schrodinger et aux anti-particules. HPL n'aurait pas renié un tel langage s'il écrivait de nos jours, ou l'utilisation du miroir comme porte dimensionnelle. Aussi HPLien est la réécriture de nos croyances par Carp, qui attribue une origine alien au Diable et au Christ. Dommage que cette idée ne soit pas plus exploitée, mais elle a un parfum de terreur cosmique - petit certes. Les rêves communs/messages des persos sont aussi HPLtm, tout comme l'existence d'autres réalités ou dimensions.

Le prêtre joué par Pleasance dit même: "on a voulu nous faire croire que le mal était enfoui en nous... pour mettre l'Homme au coeur des choses." Lovecraft n'aurait pas dit mieux. Pleasance est aussi dans la position du perso HPLien qui voit son système de valeurs s'effondrer même s'il continue de croire en Dieu jusqu'à la fin.

Là où Carp s'écarte de HPL, c'est qu'il renvoie dos à dos science et religion, ou plutôt n'exclut ni l'un ni l'autre, chacun complétant l'autre. Il y a de l'espoir: "Dieu est en toutes choses, ou plutôt au niveau des particules sub-atomiques" et Dieu n'est pas finalement aux abos absents dans le film. HPL aurait été scientiste et nihiliste à mort.

Au final, un très bon Carp, un peu théorique mais qui transcende son côté cheap/indie avec des idées excellentes, un peu brouillonnes dans l'exécution. Carp y fout ses motifs favoris - le siège, les scientifiques comme 7 mercenaires intellos - mais dans un film très sec, assez minimaliste.
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Flol
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Message par Flol »

Je n'ai jamais réellement accroché à ce film...
Peut-être est-ce dû à certains effets un peu kitsch, au très faible niveau de jeu des acteurs...mais je n'y arrive décidément pas. :oops:
Et c'est pas faute d'essayer !!
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Re: Prince of Darkness : L'apocalypse selon Big John

Message par Nimrod »

johndoe_df a écrit :Tou d'abord j'aimerais craché au visage de m6 qui l'avait diffusé recadré en vf et dans une copie affreuse.
Je confirme : je l'ai moi aussi découvert dans les mêmes conditions, et ça m'a totalement écoeuré.
Quand je l'ai redécouvert en DVD, j'ai énormément regretté d'voir dû subir la version M6.

Quoiqu'il en soit, la VF est à éviter absolument : le jeu d'acteur n'est déjà pas transcendant, mais si on y rajoute un doublage totalement foireux à tous les niveaux (jeu des doubleurs, "intégration" des voix dans les bruits d'ambiance), ça n'arrange rien.
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Message par Tuck pendleton »

très belle signature john qui vient porter ce beau film faisant partie de mes carpenter préféré.
L'utilisation d'exclues nous oriente aussi vers une approche apocalyptique, ou carpenter nous fait sentir que la fin est proche dans un monde partant à la dérive..
Scorsese ne filmait-il pas les les quartiers défavorisé de New york dans Taxi driver et bringing out the dead dans ce but?
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Message par Johnny Doe »

John Constantine a écrit :J'avais cet avis-là, tiré d'un placard.
mmhhhh
J'avais également lu que le film était très Lovecraftien, sans pouvoir m'en rendre compte moi même, n'ayant rien lu de l'auteur (même si La couleur tombé du ciel attend sagement d'être ouvert pas loins de mes mimines :oops: ). Je trouve assez fabuleux l'économie quasi totale de moyens, tous les effets marchent magnifiquement !

Par contre je me demandais ce que vous pensiez de cette utilisation des clochards et, peut-être même, des insectes ?
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Message par Johnny Doe »

Tuck pendleton a écrit :très belle signature john qui vient porter ce beau film faisant partie de mes carpenter préféré.
L'utilisation d'exclues nous oriente aussi vers une approche apocalyptique, ou carpenter nous fait sentir que la fin est proche dans un monde partant à la dérive..
Scorsese ne filmait-il pas les les quartiers défavorisé de New york dans Taxi driver et bringing out the dead dans ce but?
oui et c'est vrai que ça marche formidablement !

ayant l'habitude que Carpi s'illustre en matière de critique sociale, je n'ai pas pu m'empêcher de relever ces détails là. Je me demande si il en parle dans son com audio (un DVD que je risque de bientôt acheté du coup, manquait plus que ça !)
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Message par Tuck pendleton »

John Constantine a écrit : Plus lovecraftien, le mélange science-fantastique:.
carpenter dit avoir relu lovecraft et calquer ses principes narratifs pour ce film
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harry callahan
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Message par harry callahan »

Un des sommets de Carpenter : l'ambiance est oppressante et étrange dès les premiers instants, elle le sera tout du long. Avec de sacrés bonds dans le trouillomètre, genre "l'homme insectes" et sa prophétie d'outre tombe. La montée en puissance est graduelle mais implacable, avec un dernier quart d'heure où la tension reste constamment à un niveau rarement atteint. Pas la moindre fioriture ou scorie dans le récit, comme d'habitude.

Cette fois ci, il n'y a pas une figure qui se met en avant, c'est bel et bien un film de groupe. Je trouve aussi les séquences de "rêve prophétique" extrêmement réussies, d'un point de vue du montage et du récit, c'est très malin. Bref, Prince des ténèbres est un Carpenter très grand cru. Malsain, étrange, moins axé politique ou social que d'autres de ses films, le sous texte est beaucoup plus théorique, et ouvre la porte à de nombreuses questions.

PS : John_doe, ton interprétation de la situation des sans abris n'est pas du tout celle voulue par Carpenter. Dans le dvd sorti récemment ( que je ne saurais que trop te conseiller ), Carpenter explique plus en détail le pourquoi du comment.
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Message par Johnny Doe »

harry callahan a écrit :PS : John_doe, ton interprétation de la situation des sans abris n'est pas du tout celle voulue par Carpenter. Dans le dvd sorti récemment ( que je ne saurais que trop te conseiller ), Carpenter explique plus en détail le pourquoi du comment.
:lol: ça à le mérite d'être clair !

Bon alors faut que je vois ça, en gros il en dit quoi Carpenter ?
Parce que j'avoue que j'était un peu dans le vague à ce sujet et tes propos confirme tout ça !
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Message par HZF »

Il faut aussi savoir une chose, que Prince of Darkness fut tourné alors que John Carpenter en avait marre de tourner des films, et marre de devoir toujours faire des compromis. Avec ce film, il a voulu exprimer toute sa colère, en faisant un film indépendant et à petit budget, loin de Hollywood. "Le Prince des Ténèbres est un film qui ne possède aucun humour. Un film au premier degré, brutal et sans concession. Je l'ai fait sous le coup de la rage et je crois que cela ressent fortement tout au long du film.", dit le réalisateur. (Propos recensés dans les Cahiers du Cinéma, par Hélène Frappat, édition DVD Studio CANAL). Et, en effet, on ressent fortement cette colère, cette envie de dire "Moi aussi, j'ai mon mot à dire !". Mais Prince of Darkness est bien plus que tout ce que l'on veut nous faire croire. C'est également une critique acerbe de la croyance en Dieu. Existe-t-Il vraiment? Faut-il y croire ou pas? A quoi cela sert d'y croire? Ce n'est pas un hasard non plus si le film est tourné dans une église, et temporairement lieu d'expérimentation de quelques inconscients ignorant totalement la venue imminente et inéluctable du "Prince des Ténèbres", ou le Diable. A eux d'essayer de repousser cette Venue comme ils le peuvent. Bien sûr, on pourrait reprocher au film d'être parti pris, et d'avoir un penchant pour le Mal. Mais n'avez-vous jamais réfléchi à l'éventualité que le fait qu'il soit partial soit totalement voulu? Il est évident qu'avec ce film, Carpenter a voulu montrer que tout n'est pas toujours aussi rose qu'il ne semble, et qu'il faut se battre pour avoir son mot à dire, ne pas se laisser marcher sur les pieds par cette société toujours plus envahissante, et soulève une réflexion sur la place de l'Homme dans notre Société. D'où la métaphore : L'Homme luttant contre le Diable VS. et l'Homme se battant contre le Système. Bien sûr, tout cela n'est qu'une partie de ma propre perception du film.

Voilà bien un film comme on n'en fait plus de nos jours.
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harry callahan
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Message par harry callahan »

SPOILERS ! au cas où

Ben il dit ..... rien. Leur présence et leurs actes n'ont pas une portée sociale, ou alors c'est absolument pas voulu. Ils agissent de la sorte parce que Carpenter avait lu un film sur les schyzophrènes, qui répéteraient une routine très précise dans leurs actes à intervalles très réguliers. Le livre parlait apparemment des schyzophrènes sans abri, le thème semble avoir bien plus à Big John ... et hop, les voilà dans la rue à encercler l'Eglise sans jamais l'attaquer, à tuer ceux qui en sortent, et à rester plantés en attendant l'arrivée de l'anti - Dieu.

C'est sûr, ça démystifie, mais je trouve pas du tout leur présence incongrue. Elle participe à l'un des ressorts récurrents chez Carpenter, à savoir ennemi(s) à l'intérieur, ennemi(s) à l'extérieur. En plus, ils nous offrent quelques scènes bien stressantes et malsaines.
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mannhunter
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Message par mannhunter »

un des meilleurs Carpenter...un huit clos difficile,sombre et angoissant.

je confirme que la v.f est épouvantable,de toute façon les Carpenter (comme les Argento! :wink: )ne peuvent que ressortir anéantis de leur diffusion sur M6,entre le recadrage,les pubs,la v.f et la censure...je me souviens encore des odieux massacres d'ASSAUT et de PHENOMENA! :shock: :evil:
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