Luchino Visconti (1906-1976)
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C'est vrai que la plupart de ses grands films sont (ou étaient) disponibles dans le monde anglo-saxon...
Dans le monde francophone, c'est la misère...
Si Carlotta pouvait faire la même chose avec Visconti qu'elle a fait avec Pasolini, ce serait vraiment très bien...
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L'hyperréalisme à la Kechiche, ce n'est pas du tout mon truc. Alain Guiraudie
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Visconti semble traverser un purgatoire depuis une dizaine d'année sans qu'on sache très bien pourquoi. Il fait partie des cinéastes que l'édition dvd ne traite pas comme il le mérite. Et comme cela a été dit à juste titre, le cinéma italien. Même l'édition de l'oeuvre d'un Fellini reste encore très déficiente.
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Je viens d'emprunter le dvd de Mort à Venise à la médiathèque et je m'aperçois que les version anglaise, italienne et française sont proposées. Le film est bien sûr italien puisque de Visconti, mais la majorité des acteurs n'ont pas l'air de l'être. Je m'interroge donc, dois-je opter pour l'anglaise ou l'italienne ? (les acteurs s'expriment dans laquelle de ces langues à l'origine ?). Déjà que j'ai peur de m'ennuyer (j'ai déjà vécu une expérience pas très concluante avec l'un des films de ce réalisateur)
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Voix off ? Quelle voix off ?julien a écrit :je pense qu'il vaut mieux le regarder en anglais pour apprécier la voix off de Dirk Bogarde.
Sinon en effet il faut privilégier la version anglaise qui est la version originale de ce film. Dirk Bogarde joue dans cette langue, ainsi que la plupart des personnages qui parlent (le responsable de l'hôtel, l'ami de von Aschenbach dans les flashbacks).
Sinon en effet il faut s'accrocher, mais ça vaut vraiment la peine.
Sybille, c'est quel autre film de Visconti qui t'a ennuyée ?
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L'autre film de Visconti qui m'a ennuyée, c'est son premier, Obsessione / Les amants diaboliques. Il est certainement rempli de qualités que je ne perçois pas totalement, mais tout ce que je sais, c'est que je me suis pas mal ennuyé en le regardant. Et c'est mon seul Visconti pour le moment.
Enfin, Mort à Venise semble tout à fait différent. J'ai l'impression après y avoir jeté un oeil hier soir que ça pourrait me plaire. On verra
Enfin, Mort à Venise semble tout à fait différent. J'ai l'impression après y avoir jeté un oeil hier soir que ça pourrait me plaire. On verra
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donc :
Mort à Venise
Luchino Visconti (1971)
D'après le roman de Thomas Mann "Der Tod in Venedig" (1912)
Un très beau film qui donne l'impression d'une alliance réussie entre littérature et cinéma. La perfection des images révèle et valorise le personnage torturé du musicien Von Aschenbach (interprété par un Dirk Bogarde éblouissant).
Dans le cadre enchanteur de Venise, dans cet hôtel de luxe où évoluent les personnages, la noirceur des situations n'en est que plus palpable. La musique aux accents terriblement mélancoliques de Gustav Mahler ajoute encore à l'aspect contemplatif du récit.
Les quelques scènes où von Aschenbach revient sur son passé arrivent très brusquement, un procédé où l'on croit ressentir l'influence du roman. Elles gâchent un peu la continuité du récit, mais restent indispensables (quoique...) à la compréhension du personnage principal. C'est le seul défaut, mineur, que j'ai trouvé au film.
Et la scène finale, je commençais alors à m'ennuyer un peu, m'a laissée ébahie : magnifique visuellement et déchirante d'émotions : une splendeur de conclusion. 9/10 et peut-être mon film du mois.
(me voilà réconciliée avec Visconti et je compte bien me replonger dans les oeuvres de Thomas Mann dès que possible )
Mort à Venise
Luchino Visconti (1971)
D'après le roman de Thomas Mann "Der Tod in Venedig" (1912)
Un très beau film qui donne l'impression d'une alliance réussie entre littérature et cinéma. La perfection des images révèle et valorise le personnage torturé du musicien Von Aschenbach (interprété par un Dirk Bogarde éblouissant).
Dans le cadre enchanteur de Venise, dans cet hôtel de luxe où évoluent les personnages, la noirceur des situations n'en est que plus palpable. La musique aux accents terriblement mélancoliques de Gustav Mahler ajoute encore à l'aspect contemplatif du récit.
Les quelques scènes où von Aschenbach revient sur son passé arrivent très brusquement, un procédé où l'on croit ressentir l'influence du roman. Elles gâchent un peu la continuité du récit, mais restent indispensables (quoique...) à la compréhension du personnage principal. C'est le seul défaut, mineur, que j'ai trouvé au film.
Et la scène finale, je commençais alors à m'ennuyer un peu, m'a laissée ébahie : magnifique visuellement et déchirante d'émotions : une splendeur de conclusion. 9/10 et peut-être mon film du mois.
(me voilà réconciliée avec Visconti et je compte bien me replonger dans les oeuvres de Thomas Mann dès que possible )
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Le guépard (Il gattopardo) de Luchino Visconti (1963)
8/10
Portrait d’une famille, portrait d’une époque… Portrait faste et somptueux de l’Italie du 19ème siècle…
Au centre, Burt Lancaster, colosse au pieds d’argiles, témoin et conscient du changement qui s’opère autour de lui. Interprétation magnifique d’un grand, très grand acteur. A ses côtés, le couple magnétique formé par Alain Delon et Claudia Cardinale. Le tout baigné dans l’atmosphère chaude et lumineuse de la Sicile de 1860.
En apothéose vient la scène du bal, hypnotique (et qui prend quand même près d’un tiers du film). Mais même quand l’histoire ralentit, ce sont les décors et les costumes qui prennent le relais pour captiver notre attention, si bien que le film ne sombre pas dans l’ennui.
‘Le guépard’, c’est pour moi ‘tout simplement’ un grand moment de cinéma.
8/10
Portrait d’une famille, portrait d’une époque… Portrait faste et somptueux de l’Italie du 19ème siècle…
Au centre, Burt Lancaster, colosse au pieds d’argiles, témoin et conscient du changement qui s’opère autour de lui. Interprétation magnifique d’un grand, très grand acteur. A ses côtés, le couple magnétique formé par Alain Delon et Claudia Cardinale. Le tout baigné dans l’atmosphère chaude et lumineuse de la Sicile de 1860.
En apothéose vient la scène du bal, hypnotique (et qui prend quand même près d’un tiers du film). Mais même quand l’histoire ralentit, ce sont les décors et les costumes qui prennent le relais pour captiver notre attention, si bien que le film ne sombre pas dans l’ennui.
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Je suis retombé sur la scène du bal hier soir, c'est vraiment grandiose, "hypnotique" comme tu dis.Judyline a écrit : En apothéose vient la scène du bal, hypnotique (et qui prend quand même près d’un tiers du film).
Grâce aux décors, à l'élégance du découpage, et au personnage du prince Salina qui navigue dans cette atmosphère, traverse les plans. Tout ce qui passe sur le visage de Lancaster, dans ses déplacements, est magnifique et sa valse avec Claudia Cardinale n'en parlons pas, même si c'est d'une autre nature.
Visconti réussit parfaitement à introduire la mélancolie dans quelque chose d'aussi faste, c'est à la fois agréable et touchant. ça m'a donné envie de revoir tout le film.
J'aimerai bien voir la version italienne.
Et j'adorerais, mais alors j'adorerais, voir ça sur grand écran...
Peut-être plus qu'aux personnes elles-mêmes c'était à leur indocilité, à leur capacité à s'extirper de ce avec quoi on les confond, de ce qu'on voudrait qu'elles soient, qu'il fallait faire confiance.