En 4ème vitesse (Robert Aldrich - 1955)
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1)C n'était pas une critique.Jeremy Fox a écrit :J'ai pas compris ce que tu as voulu dire par làPhilip Marlowe a écrit :D'ailleurs pour Le Faucon Maltais, tous les personnages à part Spade sont pathétiques, donc ce n'est pas une spécifité réservée à la femme.
2) Oui, je trouve tous les personnages de ce film pathétiques, mais il me semble que ct voulu
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Kiss me deadly (en quatrième vitesse en Vf cqfd) est un pure film paranoiaque que ce soit dans son fond (pas la peine de développer car ce film parle de paranoia de façon paranoiaque) ou dans la forme par une mélange de suspense magnifiquement maitrisé (le début, le milieu, la fin bouarf) et de violence lancée comme une claque à la face du spectateur (pour l'époque évidemment).
Bref un polar noir de chez nescafé (formule tellement usité que je m'en flagellerais contre un mur après une séquence de lacérations aux destros). mené par un Aldrich heu presque parfait.
Bref un polar noir de chez nescafé (formule tellement usité que je m'en flagellerais contre un mur après une séquence de lacérations aux destros). mené par un Aldrich heu presque parfait.
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Je réactive ce sujet car j'ai revu pour la, disons, cinquième fois ce film très noir très récemment. Il est mené tambour battant. C'est une véritable descente aux enfers qui révolutionne parfaitement le genre. Tous les ingrédients sont là : un privé, une ténébreuse inconnue bientôt assassinée, une vamp, des gangsters, de la violence, des flics, un mystérieux objet après qui courre tout le monde et une athmosphère ténébreuse (beaucoup de scènes se déroulent la nuit). L'auteur traite avec un certain mépris son héros qui n'a pas vraiment de sens moral. Mais la façon dont sont "cuisinés" ces ingrédients est vraiment révolutionnaires pour l'époque et même encore aujourd'hui. J'avoue que c'est l'un de mes films cultes. Il répond à la question : "Comment faire un chef-d'oeuvre à partir d'un roman fasciste ?" (C'est ainsi que Chandler qualifiait les romans de Mickey Spillane et Mickey Spillane lui-même).
A part "The Naked Spur" (L'appat) de Mann, "Les 12 salopards" d'Aldrich encore et "Les sentiers de la gloire" de Kubrick, quelqu'un connait-il d'autres films avec Ralph Meeker ?
CM
A part "The Naked Spur" (L'appat) de Mann, "Les 12 salopards" d'Aldrich encore et "Les sentiers de la gloire" de Kubrick, quelqu'un connait-il d'autres films avec Ralph Meeker ?
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Avec Ralph Meeker ? Il y a I Walk The Line / Le Pays de la Violence (John Frankenheimer, 1970), où il joue le père assez louche de Tuesday Weld, et The Night Stalker (John Llewellyn Moxey, 1972), dans lequel il tient le petit rôle d'un policier ami du journaliste au chapeau ridicule Carl Kolchak (Darren McGavin).Charlie_Movietone a écrit :A part "The Naked Spur" (L'appat) de Mann, "Les 12 salopards" d'Aldrich encore et "Les sentiers de la gloire" de Kubrick, quelqu'un connait-il d'autres films avec Ralph Meeker ?
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Deux films disponibles en zone 1
Je rajoute : The Saint Valentine's Day Massacre / L'Affaire Al Capone (Roger Corman, 1967) qui va sortir en DVD zone 1 en mai.
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Wall of Voodoo Fan a écrit :Avec Ralph Meeker ? Il y a I Walk The Line / Le Pays de la Violence (John Frankenheimer, 1970), où il joue le père assez louche de Tuesday Weld, et The Night Stalker (John Llewellyn Moxey, 1972), dans lequel il tient le petit rôle d'un policier ami du journaliste au chapeau ridicule Carl Kolchak (Darren McGavin).Charlie_Movietone a écrit :A part "The Naked Spur" (L'appat) de Mann, "Les 12 salopards" d'Aldrich encore et "Les sentiers de la gloire" de Kubrick, quelqu'un connait-il d'autres films avec Ralph Meeker ?
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Deux films disponibles en zone 1
Je rajoute : The Saint Valentine's Day Massacre / L'Affaire Al Capone (Roger Corman, 1967) qui va sortir en DVD zone 1 en mai.
On croise aussi Ralph Meeker interprétant des rôles secondaires dans des films connus tels que:
-LE DETECTIVE (1970) de Gordon Douglas avec Frank Sinatra
-LE GANG ANDERSON (1971) de Sidney Lumet avec Sean Connery
-BRANNIGAN (1975) de Douglas Hickox avec John Wayne
Sans oublier le très beau JUGEMENT DES FLECHES de Sam Fuller.
Il a fait beaucoup de télévision également.
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Je viens de découvrir En quatrième vitesse, de Robert Aldrich, film hautement subversif, très atypique je trouve dans l'univers du film noir.
Je ne m'attendais pas à ça et j'avoue être à la fois surpris et charmé.
Surpris par la violence sèche et sans concession pour l'époque, par le cynisme affiché du héros Mike Hammer, mais surtout par le traitement du scénario qui semble prendre l'itinéraire tout traçé du film noir et de ses codes pour finalement mieux s'en éloigner. A compter de la découverte de la "boîte de Pandore", le film verse dans une tonalité fantastique proprement stupéfiante et très avant-guardiste je trouve. On est dès lors plus proche de l'univers d'un Lynch que d'un Fuller ou d'un Preminger.
Cette transgression des codes d'un genre, cette rupture de ton et ce côté halluciné et démoniaque de la fin du métrage m'ont beaucoup plu. C'est un peu comme si Aldrich tirait de force son public vers lui, le bousculait littéralement plutôt que de lui donner sagement la main. Et ça j'aime beaucoup.
Dans la version que j'ai vue,
Je ne m'attendais pas à ça et j'avoue être à la fois surpris et charmé.
Surpris par la violence sèche et sans concession pour l'époque, par le cynisme affiché du héros Mike Hammer, mais surtout par le traitement du scénario qui semble prendre l'itinéraire tout traçé du film noir et de ses codes pour finalement mieux s'en éloigner. A compter de la découverte de la "boîte de Pandore", le film verse dans une tonalité fantastique proprement stupéfiante et très avant-guardiste je trouve. On est dès lors plus proche de l'univers d'un Lynch que d'un Fuller ou d'un Preminger.
Cette transgression des codes d'un genre, cette rupture de ton et ce côté halluciné et démoniaque de la fin du métrage m'ont beaucoup plu. C'est un peu comme si Aldrich tirait de force son public vers lui, le bousculait littéralement plutôt que de lui donner sagement la main. Et ça j'aime beaucoup.
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Bon pour moi pas un chef d'oeuvre, mais un film qui m'apparaît très novateur pour l'époque notamment dans sa représentation de la violence à travers notamment une mise en place (les 15 premières minutes pour faire court) assez inoubliable. Certes on décroche parfois un peu de l'intrigue (mais personnelement ça ne me gêne pas plus que cela), mais la galerie de personnages représentés, le souci d'un ancrage parfois quasi documentaire de ces personnages secondaires (variété des origines et des accents) rende le film toujours interessant.
Malheureusement, l'interprétation plus que monolithique de Ralph Meeker donne au personnage de Hammer la finesse de l'outil éponyme.
Malheureusement, l'interprétation plus que monolithique de Ralph Meeker donne au personnage de Hammer la finesse de l'outil éponyme.
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+1Philip Marlowe a écrit :il est à l'origine de tous les thrillers post-modernes genre Pulp Fiction, Lost Highway, Mulholland Drive etc...Une des oeuvres les + importantes des 50s.
J'ai été stupéfait en le découvrant il y a peu de temps. C'est assurément l'un des films les plus influents que je connaisse. Outre Lynch, comme réalisateurs contemporains ayant puisés des idées dans le film d'Aldrich, on peut ajouter David Fincher et Park Chan-Wook.
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Re: Notez les films naphtas de décembre 2008
Kiss me deadly (en 4e vitesse)
Ce n'est pas la première fois que je vois ce film noir d'Aldrich, ce sera pas la dernière non plus. Plus je le vois plus je l'adore. Si au premier visionnage, on se perd dans l'histoire volontairement confuse, la seconde fois, on comprend mieux, les pièces de ce puzzle en perdition sont brillante. On retrouve donc ici Mike Hammer, détective sûr de lui (très sûr de lui. Et quand il tape les autres, ça lui fait bien plasir à tel point qu'Aldrich cadre son sourire sadique avec une certaine jouissance qui est aussi le nôtre, va-va-voom !) qui recueille une fille (nue sous son imperméable) sur une route en pleine nuit. Qui est-elle ? Que fuit-elle ? Il ne le saura jamais vraiment parce qu'ils sont peu de temps après rattrapés par une autre voiture, Mike se fait assommer.... Reprend brièvement connaissance au moment où l'on torture la fille hors-champ (on voit juste les jambes qui bougent et les hurlements mais on imagine assez bien) et voit les chaussures en daim du grand méchant avant de resombrer. Bien maigre indice pour une enquête qui va à chaque fois ne jamais montrer son visage stable. Au cours de l'enquête, Mike (comme le spectateur) croit que c'est une histoire de magot planqué.
En fait, pas de l'argent.
Juste une boîte.
Mais ce qu'il y a à l'interieur est assez terrible : c'est une boîte de pandore...
5/6.
M'en lasse pas.
Ce n'est pas la première fois que je vois ce film noir d'Aldrich, ce sera pas la dernière non plus. Plus je le vois plus je l'adore. Si au premier visionnage, on se perd dans l'histoire volontairement confuse, la seconde fois, on comprend mieux, les pièces de ce puzzle en perdition sont brillante. On retrouve donc ici Mike Hammer, détective sûr de lui (très sûr de lui. Et quand il tape les autres, ça lui fait bien plasir à tel point qu'Aldrich cadre son sourire sadique avec une certaine jouissance qui est aussi le nôtre, va-va-voom !) qui recueille une fille (nue sous son imperméable) sur une route en pleine nuit. Qui est-elle ? Que fuit-elle ? Il ne le saura jamais vraiment parce qu'ils sont peu de temps après rattrapés par une autre voiture, Mike se fait assommer.... Reprend brièvement connaissance au moment où l'on torture la fille hors-champ (on voit juste les jambes qui bougent et les hurlements mais on imagine assez bien) et voit les chaussures en daim du grand méchant avant de resombrer. Bien maigre indice pour une enquête qui va à chaque fois ne jamais montrer son visage stable. Au cours de l'enquête, Mike (comme le spectateur) croit que c'est une histoire de magot planqué.
En fait, pas de l'argent.
Juste une boîte.
Mais ce qu'il y a à l'interieur est assez terrible : c'est une boîte de pandore...
5/6.
M'en lasse pas.
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Re: En 4ème vitesse (Robert Aldrich, 1955)
k-chan (décembre 2005) a écrit :*En quatrième vitesse/Kiss me deadly de Robert Aldrich (1955)
Pour une des très rares fois que je n'aime pas un film que je choisi de voir, alors qu'en plus je voulais absolument le voir, je ne vais pas me retenir. J'ai souvent entendu dire que ce film est un électrochoc ou je ne sais quoi, un film incroyable, un chef-d'oeuvre. Moi j'ai trouvé ça médiocre, et hyper chiant. Désolé pour ceux qui y voient un jalon incontournable du film noir américain. Le film fait référence à la guerre froide, bon ! Mais à part ça... je n'ai rien compris, je n'ai pas été intéressé. Certaines images sont belles, c'est parfois dynamique et la violence est plutôt réaliste, mais franchement, je suis déçu. La mise en scène m'a gonflé, avec ses cadrages qui disent : "T'as vu un peu ces plans ??!". Du moins, c'est l'effet que ça m'a fait. L'histoire ne me dit rien, et les personnages... je les trouve inintéressants. Dernière touche : les acteurs. Horrible, insuportable !! Cette blonde au cheveux court est-elle censée être attardée ou bien ? Parce qu'elle est inexpressive au possible, elle m'a foutu en pétard, tout comme la plupart des autres acteurs, à de rares exceptions. Idem pour l'acteur principal que je trouve fade.
Sans déconner, j'étais furieux en regardant ce film (et même encore maintenant), et j'étais tenté de l'arrêter à plusieur reprise. Seul le final m'a un peu intrigué. Désolé !
bruce randylan (novembre 2004) a écrit :En quatrième Vitesse de Robert Aldrich
devant la réputation écrasante du film, j'ai eu un peu peur d'être déçu comme devant tant de Chef d'oeuvre certifié. Et bien que Neni.
La violence du film, sa modernité ( cadre, montage, éclairage... ), son cynisme misanthrope et son dénouement à glacer le sang ont encore de beau jour devant eux et feront la joie de mes futures soirées de printemps, été, automne, hiver et printemps.
Enfin, parce que la perfection n'est pas ce monde, justes quelques reserves sur de brefs moments où le style se fait un peu gratuitement trop voyant ( rien de méchant quoi )
Bref, une réussite ( comme les quelques Aldrich que j'ai vu avec un faible pour Attaque et Lylah Clare )
"Un film n'est pas une envie de faire pipi" (Cinéphage, août 2021)