Les Infiltrés (Martin Scorsese - 2006)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Joshua Baskin
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Message par Joshua Baskin »

frédéric a écrit : J'ai évité la vo, je voulais pas entendre fuck toutes les 2 minutes :mrgreen:
Tu préfères entendre crotte chier merde ?
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Flol
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Message par Flol »

frédéric a écrit :J'ai évité la vo, je voulais pas entendre fuck toutes les 2 minutes :mrgreen:
Ah ouais c'est clair, c'est quand même mieux d'entendre des "putain" toutes les 2 minutes.
frédéric
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Message par frédéric »

Joshua Baskin a écrit :
frédéric a écrit : J'ai évité la vo, je voulais pas entendre fuck toutes les 2 minutes :mrgreen:
Tu préfères entendre crotte chier merde ?
Beh oui :mrgreen: :mrgreen:
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Flol
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Message par Flol »

:mrgreen::mrgreen::mrgreen:


Je déteste ce smiley. :|
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Message par 2501 »

Martin Scorsese était attendu au tournant avec ce remake d’Infernal Affairs, d’autant qu’après deux fresques inégales, c’était justement le retour aux affaires pour notre italo-américain préféré, avec cependant l'appréhension due à la reprise d'un film récent plutôt bon.

Ce qui frappe avant tout c’est l’humour aussi présent que les morts. On ne s’attend pas à ces punchlines quasi-constantes, d’un côté ou de l’autre de la loi, dans un film qui s’intitule The Departed ("Les Défunts", oublions tout de suite la traduction française bas de gamme). De ce fait, on oublie vite l’élégant film original, passées des présentations relativement similaires, le remake va habilement détailler chaque personnage avec un rythme très soutenu d’une efficacité imparable, à coups de tubes rocks ou même celtiques réglés au millimètre, marque de fabrique du cinéaste (et encore plus le tube Gimme shelter, qui donne le ton).

Nous sommes de retour dans les si confortables terres scorsesiennes (pour le spectateur), celles du crime, passées au crible d’une mise en scène qui n’a pas été aussi vivante et vibrante depuis Casino.
Dix ans déjà… Il semblait presque inespéré de retrouver cette patte que l’on aime tant. Mais dès l’inimitable ouverture avec la voix off de Jack Nicholson, on sait, sourire aux lèvres, ce qui nous attend. L’acteur en fait des tonnes dans ce rôle et il aurait tort de s’en priver. Son personnage est à sa mesure et les dialogues qui vont avec la belle panoplie un véritable délice. Cela faisait longtemps qu’on ne l’avait pas vu s’amuser à ce point (on se demande même parfois s’il n’improvise pas la moitié de ses répliques). Le reste du prestigieux casting est au diapason, même si moins haut en couleur (à l’exception d’un Mark Wahlberg sniper en diable). Seul Anthony Anderson n’est vraiment pas à sa place, heureusement dans un rôle mineur.

Malgré tout, l’opposition entre Damon et Di Caprio ne marche que par intermittence, et est supplantée par le film original. Le cinéaste prétend ne pas avoir vu ce dernier, et on sent qu’il joue à son gré et avec bonheur avec le scénario et ses personnages, plus qu’avec les rebondissements les plus réussis d’Infernal Affairs. Nouvelle adaptation du script plutôt que remake, The Departed gagne dans le pittoresque de la description des deux milieux, flics et voyous, en territoire irlandais cette fois, ce qu’il perd dans la fluidité du récit, pourtant soutenu et efficace.
Le Scorsese des grands jours nous sert une sublime scène nocturne de double filature rappelant les lumières de Taxi Driver (prenant départ comme par hasard dans un cinéma porno). Mais il se fait quelque peu piéger par sa direction d’acteurs prenant parfois le pas sur l’histoire. Le film a les défauts de ses qualités. Nicholson le vampirise tellement que la conclusion paraît un peu poussive, presque déceptive au regard des deux heures précédentes.

Cela n’empêche pourtant pas The Departed d’être une heureuse surprise. On pardonnera même un triangle amoureux moyennement convaincant devant le plaisir des retrouvailles avec le cinéma de genre qui a fait les heures de gloire de Marty. Ce nouveau long-métrage n’est sans aucun doute pas au niveau des Casino et autres Affranchis, mais il n'en reste pas moins une série B au sens le plus noble du terme, réalisée avec la fougue et la passion qui caractérisent Scorsese.

8,5/10
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Ouf Je Respire
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Message par Ouf Je Respire »

2501 a écrit :un film qui s’intitule The Departed ("Les Défunts", oublions tout de suite la traduction française bas de gamme).
Aaaaaaaaaaah, ça je suis bien d'accord!!!!
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Gounou
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Message par Gounou »

J'y suis retourné. Putain de grand film.
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Watkinssien
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Message par Watkinssien »

Gounou a écrit :J'y suis retourné. Putain de grand film.
Je vais y retourner également ! :wink:
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Message par Gounou »

Watkinssien a écrit :
Gounou a écrit :J'y suis retourné. Putain de grand film.
Je vais y retourner également ! :wink:
Le fait est qu'une salle bien sage, qui n'a pas bouffé collectivement des emphét' avant la projection, ça vous change une séance... :)
Plus sérieusement, si j'avais déjà été claqué à la première vision, la noirceur profonde du film m'a cette fois beaucoup plus sauté aux yeux. Et quel rythme ! :shock:
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Flol
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Message par Flol »

Gounou a écrit :Le fait est qu'une salle bien sage, qui n'a pas bouffé collectivement des emphét' avant la projection, ça vous change une séance... :)
Tu me tentes, là....
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Message par spideroman59 »

Fuck! What a fucking good movie! fuck, i'm so excited i can hardly find the fucking good letters on my fucking board! A fucking good story!

J'ai beaucoup aimé mais je me demande si on aurait pas pu élaguer les répliques de quelques "fuck" et leurs déclinaisons...
Ah mes enfants, c'est pas dans un Howard Hawks qu'on aurait entendu Cary Grant parler comme ça... :fiou:
frédéric a écrit : J'ai évité la vo, je voulais pas entendre fuck toutes les 2 minutes :mrgreen:
:D
Peut-être plus qu'aux personnes elles-mêmes c'était à leur indocilité, à leur capacité à s'extirper de ce avec quoi on les confond, de ce qu'on voudrait qu'elles soient, qu'il fallait faire confiance.
John Constantine
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Message par John Constantine »

Mouais... c'est marrant comme entre l'original et le remake, les défauts de l'un sont compensés par les avantages de l'autre et vice-versa. On a ici des personnages plus fouillés, une relation mieux écrite avec l'unique personnage féminin, des acteurs appliqués - Léonardo De Niro et Matt "monsieur propre machiavélique" Damon. Aux morceaux de bravoure de l'original (le deal parasité par les deux taupes, le saut de l'ange d'un personnage) vite expédiés, Scorsese préfère l'atmosphère, celle d'un film sur le point d'imploser (montage aidant, surtout au début), où tout le monde est sur le point de craquer car épuisé par le stress, les mensonges, etc... bon point aussi : le refus d'accorder une mort à peu près cinégénique aux personnages, qui peuvent être expédiés comme des lettres à la poste. Malheureusement, c'est affaibli par une photo plutôt moche (Michael Balhaus, qu'as-tu fait?), le cabotinage insupportable de Nicholson en joker d'Eastwick (arrêtez-le, on a compris que c'est le diable!) et un final portnawak : mon voisin me faisait remarquer que c'était pour retrouver un côté seventies. Ca m'a juste paru... portnawak. Et j'avais peu un peur que la perruque de Walhberg s'envole à tout moment. Au final, c'est juste bon, tendance moyen-bon. :o
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Message par Jeremy Fox »

Scorsese ne m'avait plus autant fait plaisir depuis Casino. :D

Et en plus dans un VF minable. Je n'ose imaginer quand je le verrais en VO
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Message par AlexRow »

J'ai passé un très bon moment. Sinon, la photographie est effectivement assez moche, certaines scènes me semblent ne pas fonctionner du tout, Jack Nicholson en fait des caisses et le final est un brin ennuyeux.
"Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti" (Albert Camus)

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Watkinssien
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Message par Watkinssien »

John Constantine a écrit :Mouais... c'est marrant comme entre l'original et le remake, les défauts de l'un sont compensés par les avantages de l'autre et vice-versa. On a ici des personnages plus fouillés, une relation mieux écrite avec l'unique personnage féminin, des acteurs appliqués - Léonardo De Niro et Matt "monsieur propre machiavélique" Damon. Aux morceaux de bravoure de l'original (le deal parasité par les deux taupes, le saut de l'ange d'un personnage) vite expédiés, Scorsese préfère l'atmosphère, celle d'un film sur le point d'imploser (montage aidant, surtout au début), où tout le monde est sur le point de craquer car épuisé par le stress, les mensonges, etc... bon point aussi : le refus d'accorder une mort à peu près cinégénique aux personnages, qui peuvent être expédiés comme des lettres à la poste. Malheureusement, c'est affaibli par une photo plutôt moche (Michael Balhaus, qu'as-tu fait?), le cabotinage insupportable de Nicholson en joker d'Eastwick (arrêtez-le, on a compris que c'est le diable!) et un final portnawak : mon voisin me faisait remarquer que c'était pour retrouver un côté seventies. Ca m'a juste paru... portnawak. Et j'avais peu un peur que la perruque de Walhberg s'envole à tout moment. Au final, c'est juste bon, tendance moyen-bon. :o
Euh ... :?: Photographie moche ? Insupportable Nicholson ?
Les goûts et les couleurs . :wink:
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