De la vie des marionnettes (Ingmar Bergman - 1980)
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Je choisis le côté de Bergman.Strum a écrit : Le monde serait donc divisé entre Bergman, qui nous révèle la Vérité, et les "humanistes" qui se voilent la face ?
Mais la qualité de l'encodage me refroidi...kayman a écrit :ha bordel de saperlipopette, je n'ai jamais vu ce film et pourtant tout m'attire en lui, je fonce !
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Mais il n'y a pas de "côté" à choisir Opposer les "humanistes" à Bergman, c'est une conception bien trop générale, simpliste et dualiste des choses. Bergman exprime "sa vérité", pas "la vérité", et il en va de même pour ceux que l'on fait rentrer de force dans une catégorie aussi générale et floue que "les humanistes".gnome a écrit :Je choisis le côté de Bergman.
Bon évidemment, selon ma propre conception limitée de l'humanisme (qui nécessite en premier lieu toute la lucidité et l'intransigeance de Bergman), je préfère à titre personnel la vision de la vie d'un Kurosawa à celle d'un Bergman ; mais je ne peux choisir un "côté", puisque la première étape du véritable humanisme, c'est d'abord la lucidité du regard.
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Soupçons partagés. Le véritable humanisme, celui d'un Camus par exemple, nait pourtant de la lucidité et de l'exigence la plus extrêmes. La naïveté est le contraire de l'humanisme puisque l'humanisme dans sa version la plus noble (la seule qui compte à mes yeux) nait du constat de l'horreur et des injustices du monde.Jack Sullivan a écrit :En fait sous le clavier de MJ, je soupçonne qu'il y ait amalgame entre "humanistes" et "gros naïfs".
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Oui, mais non, c'était une façon de parler. En disant, je choisis le côté de Bergman, je voulait dire que je préférais la vision certe pessimiste et déprimante de Bergman à un humanisme trop naïf jouant à l'autruche. Je ne crois pas que l'homme soit naturellement bon. J'ai assez aimé la philosophie du personnage de James Woods dans Cop (James B. Harris d'après James Ellroy) qui exprime clairement sa position face aux gens qui croient encore au prince charmant et aux "Happy endings". Il disait avoir connu beaucoup de filles qui croyaient au prince charmant et qui maintenant étaent prostituées, violées, asassinées... et pensait qu'il valait mieux ouvrir les yeux à sa petite fille pour la préparer. C'est un peu ce que fait Bergman dans son oeuvre, il nous montre une facette parfois peu reluisante de l'homme, mais je ne pense pas que cela soit excessivement exagéré ni biaisé comme vue...Strum a écrit :Mais il n'y a pas de "côté" à choisir Opposer les "humanistes" à Bergman, c'est une conception bien trop générale, simpliste et dualiste des choses. Bergman exprime "sa vérité", pas "la vérité", et il en va de même pour ceux que l'on fait rentrer de force dans une catégorie aussi générale et floue que "les humanistes".gnome a écrit :Je choisis le côté de Bergman.
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Je souscris...Strum a écrit :Soupçons partagés. Le véritable humanisme, celui d'un Camus par exemple, nait pourtant de la lucidité et de l'exigence la plus extrêmes. La naïveté est le contraire de l'humanisme puisque l'humanisme dans sa version la plus noble (la seule qui compte à mes yeux) nait du constat de l'horreur et des injustices du monde.Jack Sullivan a écrit :En fait sous le clavier de MJ, je soupçonne qu'il y ait amalgame entre "humanistes" et "gros naïfs".
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Encore un contresens sur la notion d'humanisme. : Décidément. Je te renvoie à ce que j'ai ajouté à mon poste précédent en l'éditant, et que tu n'avais peut-être pas lu : "Le véritable humanisme, celui d'un Camus par exemple, nait de la lucidité et de l'exigence la plus extrêmes. La naïveté est le contraire de l'humanisme puisque l'humanisme dans sa version la plus noble (la seule qui compte à mes yeux) nait du constat de l'horreur et des injustices du monde."gnome a écrit :En disant, je choisis le côté de Bergman, je voulait dire que je préférais la vision certe pessimiste et déprimante de Bergman à un humanisme trop naïf jouant à l'autruche. Je ne crois pas que l'homme soit naturellement bon. J'ai assez aimé la philosophie du personnage de James Woods dans Cop (James B. Harris d'après James Ellroy) qui exprime clairement sa position face aux gens qui croient encore au prince charmant et aux "Happy endings". Il disait avoir connu beaucoup de filles qui croyaient au prince charmant et qui maintenant étaent prostituées, violées, asassinées... et pensait qu'il valait mieux ouvrir les yeux à sa petite fille pour la préparer. C'est un peu ce que fait Bergman dans son oeuvre, il nous montre une facette parfois peu reluisante de l'homme, mais je ne pense pas que cela soit excessivement exagéré ni biaisé comme vue...
Edit : Ok, je n'avais pas vu ton dernier post où tu me quotais.
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Absolument.Strum a écrit :Encore un contresens sur la notion d'humanisme. : Décidément. Je te renvoie à ce que j'ai ajouté à mon poste précédent en l'éditant, et que tu n'avais peut-être pas lu : "Le véritable humanisme, celui d'un Camus par exemple, nait de la lucidité et de l'exigence la plus extrêmes. La naïveté est le contraire de l'humanisme puisque l'humanisme dans sa version la plus noble (la seule qui compte à mes yeux) nait du constat de l'horreur et des injustices du monde."gnome a écrit :En disant, je choisis le côté de Bergman, je voulait dire que je préférais la vision certe pessimiste et déprimante de Bergman à un humanisme trop naïf jouant à l'autruche. Je ne crois pas que l'homme soit naturellement bon. J'ai assez aimé la philosophie du personnage de James Woods dans Cop (James B. Harris d'après James Ellroy) qui exprime clairement sa position face aux gens qui croient encore au prince charmant et aux "Happy endings". Il disait avoir connu beaucoup de filles qui croyaient au prince charmant et qui maintenant étaent prostituées, violées, asassinées... et pensait qu'il valait mieux ouvrir les yeux à sa petite fille pour la préparer. C'est un peu ce que fait Bergman dans son oeuvre, il nous montre une facette parfois peu reluisante de l'homme, mais je ne pense pas que cela soit excessivement exagéré ni biaisé comme vue...
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On peut d'ailleurs être existentialiste, avoir "la nausée" et être un humaniste. Je renvoie d'ailleurs au livre de Sartre qui a changé ma vie : "L'Existentialisme est un humanisme". C'est très court, et pourvu que l'on se sente en phase avec cette vision du monde : parfait.
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Ah, si tu "souscris" à ce que je dis, je ne peux être que d'accord avec toi.gnome a écrit :On est plus ou moins d'accord?
Yep, très bon livre en effet, un des meilleurs de Sartre. Et dans un tout autre genre, L'Homme Révolté de Camus est magnifique, et reflète bien la conception de l'humanisme du bonhomme.Simone a écrit :On peut d'ailleurs être existentialiste, avoir "la nausée" et être un humaniste. Je renvoie d'ailleurs au livre de Sartre qui a changé ma vie : "L'Existentialisme est un humanisme". C'est très court, et pourvu que l'on se sente en phase avec cette vision du monde : parfait.
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Vous remarquerez que je parlais d'un certain humanisme:
C'est comme avec le romantisme, le romantisme pour moi, c'est pas le rose bonbon et les sentiments dégoulinants sur une musique de Cleyderman, c'est Alfred de Musset ou le Edmond Rostand de Cyrano, c'est tout à fait différent!!!
je n'ai pas dit que c'était un humanisme auquel je souscrivais...gnome a écrit :un humanisme trop naïf
C'est comme avec le romantisme, le romantisme pour moi, c'est pas le rose bonbon et les sentiments dégoulinants sur une musique de Cleyderman, c'est Alfred de Musset ou le Edmond Rostand de Cyrano, c'est tout à fait différent!!!