O'Malley a écrit :Question à Roy (si il y jette un coup d'oeil), admirateur de Spielberg?
Ne trouve-tu pas que
Le monde perdu est supérieur à
Jurrasic Park par son ambiance plus oppressante, plus noire... Je trouve, par cette approche plus sombre, qu'il fait moins de concessions au spectacle, même si le film reste très divertissant et spectaculaire...mais, j'ai l'impression d'être le seul de cet avis...

Je suis évidement d'éccord quand tu parles de noirceur et de violence (photographie, mise en scène, musique). Mais je trouve que ce film tourne un peu en rond et égraine de motifs trop répétitifs (c'est la loi du genre, mais là c'est trop). Je trouve que les relations entre personnages sont bien trop esquissées et je ne vois aucun travail sur l'évolution de leur caractère (contrairement au premier film). D'ailleurs je ne vois pas ce que tu appelles "concessions au spectacle" dans
Jurassic Park ? Spielberg passe quand même une heure pour exposer l'enjeu de son film. Non vraiment, le premier film allie émerveillement et terreur, spectacle et réflexion. Le second est un survivor, certes plus sombre, mais manquant d'éclat et d'ambition selon moi (la thématique écologique n'est pas assez développée et les personnages sont réduits à des stéréotypes qui ne servent aucun propos). Il y a de fulgurants moments de mise en scène dans
Le Monde perdu, mais ils sont trop noyés dans un ensemble un peu trop pépères. Et la scène, qui voit la gamine "gymanste" faire des barres parallèles pour envoyer bouler le vélociraptor dans le décor, est un sommet de ridicule que jamais je n'aurais penser voir dans un film de Spielberg.
Quant à la séquence en ville, elle aurait pu être plus jouissive à mon goût (j'aime bien le trait d'humour à la douane).
ratatouille a écrit :
Personnellement, j'ai toujours pensé que si le film avait été fait avec pour personnages principaux Pete Postlethwaite et sa bande de chasseurs...là on aurait eu un vrai film d'aventures !
Voila exactement ce à quoi je m'attendais en voyant cette formidable séquence en hommage à
Hatari. Je vibrais de partout et j'étais plein d'espoir. D'autant que le chasseur joué par Pete Postlewaite est un superbe personnage, mystérieux, ambivalent et au fort charisme, et autour duquel pouvait se développer une thématique forte. Dommage.
