Jerry Schatzberg
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
- Beule
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Jerry Schatzberg
Je viens de redécouvrir avec un intérêt soutenu sa production Cannon Street Smart (La rue) que je n'avais pas revue depuis sa sortie. Une étude de milieu (celui des macs) courageuse et assez âpre (Morgan Freeman y est pour beaucoup)doublée d'une intéressante réflexion sur la société du spectacle, qui pour un public français peut apparaître assez prophétique.
Cette rédécouverte fait suite à celle , en coup de poing, de The panic in Needle Park, l'un de mes derniers gros coups de coeur en date.
Schatzberg y brosse le portrait d'un jeune couple de paumés sympathiques et humains (Kitty Winn et un Pacino tous deux admirables de simplicité), qui ne révèlent leur dépendance qu'au gré d'une terrible panique (pénurie organisée par les dealers lorsque la pression des stups est trop forte), jusqu'à la dérive inéluctable, poisseuse, étouffante. La séquence au cours de laquelle Pacino, persuadé d'avoir été doublé par son pote, se fissure pour la première fois, hagard, avant de se lancer dans une fouille éperdue de toutes les caches potentielles de la rue à coups de travellings frénétiques, relève du tour de force dramatique et technique.
Une introspection clinique du monde de la dope, dénuée de tout point de vue, qu'il soit critique ou moralisateur, de toute concession narrative ou de toute emphase lyrique et qui échappe malgré tout à l'écueil du ton documentaire. Admirable.
Voici donc un réalisateur que je connais fort peu (son road movie L'épouvantail et son adaptation sobre et ténue de Pinter, L'ami retrouvé m'avaient aussi beaucoup touché, mais ça remonte à loin) et sur lequel j'aimerais connaître vos avis et recommandations éventuelles pour une plus ample découverte de sa filmo.
EDIT DE LA MODERATION:
topic du film The day the ponies come back (2000)
Cette rédécouverte fait suite à celle , en coup de poing, de The panic in Needle Park, l'un de mes derniers gros coups de coeur en date.
Schatzberg y brosse le portrait d'un jeune couple de paumés sympathiques et humains (Kitty Winn et un Pacino tous deux admirables de simplicité), qui ne révèlent leur dépendance qu'au gré d'une terrible panique (pénurie organisée par les dealers lorsque la pression des stups est trop forte), jusqu'à la dérive inéluctable, poisseuse, étouffante. La séquence au cours de laquelle Pacino, persuadé d'avoir été doublé par son pote, se fissure pour la première fois, hagard, avant de se lancer dans une fouille éperdue de toutes les caches potentielles de la rue à coups de travellings frénétiques, relève du tour de force dramatique et technique.
Une introspection clinique du monde de la dope, dénuée de tout point de vue, qu'il soit critique ou moralisateur, de toute concession narrative ou de toute emphase lyrique et qui échappe malgré tout à l'écueil du ton documentaire. Admirable.
Voici donc un réalisateur que je connais fort peu (son road movie L'épouvantail et son adaptation sobre et ténue de Pinter, L'ami retrouvé m'avaient aussi beaucoup touché, mais ça remonte à loin) et sur lequel j'aimerais connaître vos avis et recommandations éventuelles pour une plus ample découverte de sa filmo.
EDIT DE LA MODERATION:
topic du film The day the ponies come back (2000)
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- Ed Bloom à moto
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L'Epouventail restera une des claques illustres de mon expérience cinéphilique. Rarement un film m'aura autant touché, par ses plans magnifiques (toute la beauté du film est déjà contenue dans la première séquence), une direction d'acteurs très juste (ben Hackman et Pacino aussi) et des personnages très bien écrits.
Mais c'est le seul film que j'ai vu de Schatzberg ! Me want more !
Mais c'est le seul film que j'ai vu de Schatzberg ! Me want more !
Je considère L'épouvantail comme l'un des films phares des années 70. Hackman et Pacino forment un duo de paumés magnifiques et terriblement émouvants. Jack Torrance soulignait la beauté de ses plans. En effet, Schatzberg fut un photographe de mode célèbre avant de faire du cinéma.
Je conseille La vie privée d'un sénateur (1979) et sa vision juste et acerbe du système politique américain et des rapports entre vie publique et vie privée.
A noter que Schatzberg a aussi réalisé un remake de L'incompris de Comencini : Besoin d'amour (1984) avec un Gene Hackman formidable. Mais lorsque on adore l'original italien, il est difficile d'y adhérer complètement.
Je conseille La vie privée d'un sénateur (1979) et sa vision juste et acerbe du système politique américain et des rapports entre vie publique et vie privée.
A noter que Schatzberg a aussi réalisé un remake de L'incompris de Comencini : Besoin d'amour (1984) avec un Gene Hackman formidable. Mais lorsque on adore l'original italien, il est difficile d'y adhérer complètement.
- Joshua Baskin
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Y a quelques temps j'avais fait un topic vite tombé dans les limbes du forum, sur son dernier film The day the ponies come back avec Guillaume Canet. Je me souviens plus vraiment de ce que j'avais dit dans le topic ( ) mais je me souviens avoir bien aimé le film, qui restait relativement simple et bien joué.
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- Beule
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Ah oui ça c'est un beau flopJoshua Baskin a écrit :Y a quelques temps j'avais fait un topic vite tombé dans les limbes du forum, sur son dernier film The day the ponies come back avec Guillaume Canet. Je me souviens plus vraiment de ce que j'avais dit dans le topic ( ) mais je me souviens avoir bien aimé le film, qui restait relativement simple et bien joué.
J'avais lu en faisant une recherche pour vérifier s'il n'existait pas déjà un topic sur Schatzberg. J'ai complètement zappé ce film là. Sorti quand?
Tout est là :
http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... schatzberg
- Joshua Baskin
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C'est sorti y a environ deux ans l'anonymat le plus total.
Pour plus de simplicité, un petit copier/coller du topic que j'avais ecrit.
Dernier film en date du réalisateur de L'épouvantail, le film qui met en scène Guillaume Canet est une assez bonne surprise.
C'est l'histoire d'un jeune francais qui part à New York pour aider un ami et qui voit ressurgir son passé, et part à la recherche d'un père qu'il n'a jamais connu.
Le film prend alors l'aspect d'une quête initiatique et ne s'éloigne pas trop des sentiers battus, mais le tout se laisse voir avec plaisir.
N'en déplaise à ses détracteurs, Guillaume Canet est excellent et lorgne ouvertement vers De Niro dans une scène ou il s'enerve tout seul devant un miroir...
Tout n'est pas parfait, loin de là; on ne comprend pas très bien la vue subjective en DV, pas mal de choses ont été déja vues comme les scènes dans les quartiers noirs ou les scènes de gospel, mais finalement le film est assez frais.
7/10
Bon 4 mois après avoir vu le film, il ne me reste plus énormement de souvenirs, si ce n'est celui d'avoir vu un film pas mauvais et très ancré dans le New York quotidien des quartiers du style Brooklyn.
A voir, donc.
Pour plus de simplicité, un petit copier/coller du topic que j'avais ecrit.
Dernier film en date du réalisateur de L'épouvantail, le film qui met en scène Guillaume Canet est une assez bonne surprise.
C'est l'histoire d'un jeune francais qui part à New York pour aider un ami et qui voit ressurgir son passé, et part à la recherche d'un père qu'il n'a jamais connu.
Le film prend alors l'aspect d'une quête initiatique et ne s'éloigne pas trop des sentiers battus, mais le tout se laisse voir avec plaisir.
N'en déplaise à ses détracteurs, Guillaume Canet est excellent et lorgne ouvertement vers De Niro dans une scène ou il s'enerve tout seul devant un miroir...
Tout n'est pas parfait, loin de là; on ne comprend pas très bien la vue subjective en DV, pas mal de choses ont été déja vues comme les scènes dans les quartiers noirs ou les scènes de gospel, mais finalement le film est assez frais.
7/10
Bon 4 mois après avoir vu le film, il ne me reste plus énormement de souvenirs, si ce n'est celui d'avoir vu un film pas mauvais et très ancré dans le New York quotidien des quartiers du style Brooklyn.
A voir, donc.
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L'EPOUVANTAIL
Je l'avais vu sur TCM il y a déjà quelques années sans en garder un quelconque souvenir. Je l'ai redécouvert ce soir et c'est un très bon film.
On suit le parcours de deux marginaux qui se rencontrent fortuitement au détour d'une route de campagne. Dès la première scène le ton est donné: à la fois drôle et grave. Ces deux personnages sont opposés, à la base. Gene Hackman est grand, séducteur, avec un léger grain de folie qui l'entraine souvent dans des bagarres. Il sait aussi rester de marbre, tel un roc. Face à lui on a Al Pacino, petite taille, énergique, faisant le clown pour détendre l'atmosphère et probablement dissiper une grande gène ou une grande timidité.
Le développement de l'histoire accompagne la relation qui se créée entre eux, sous nos yeux. Ils vont partager plusieurs expériences ensemble, ils vont s'apprivoiser, s'habituer et s'attacher à l'autre. Pacino va même déteindre sur Hackman, celui-ci faisant son strip-tease dans le bar par exemple (devenant ainsi un "petit" épouvantail). Un beau portrait de personnages plein d'espoirs, presque rêveurs dans leur presque folie, et qui vont faire face à la vie avec plus ou moins de succès.
Mis à part quelques points blancs et une image un peu granuleuse, le master est magnifique, rendant justice à la belle photographie de Vilmos Zsigmond. Définition précise, contrastes et colorimétrie bien gérés. Encore une réussite de Warner...
Je l'avais vu sur TCM il y a déjà quelques années sans en garder un quelconque souvenir. Je l'ai redécouvert ce soir et c'est un très bon film.
On suit le parcours de deux marginaux qui se rencontrent fortuitement au détour d'une route de campagne. Dès la première scène le ton est donné: à la fois drôle et grave. Ces deux personnages sont opposés, à la base. Gene Hackman est grand, séducteur, avec un léger grain de folie qui l'entraine souvent dans des bagarres. Il sait aussi rester de marbre, tel un roc. Face à lui on a Al Pacino, petite taille, énergique, faisant le clown pour détendre l'atmosphère et probablement dissiper une grande gène ou une grande timidité.
Le développement de l'histoire accompagne la relation qui se créée entre eux, sous nos yeux. Ils vont partager plusieurs expériences ensemble, ils vont s'apprivoiser, s'habituer et s'attacher à l'autre. Pacino va même déteindre sur Hackman, celui-ci faisant son strip-tease dans le bar par exemple (devenant ainsi un "petit" épouvantail). Un beau portrait de personnages plein d'espoirs, presque rêveurs dans leur presque folie, et qui vont faire face à la vie avec plus ou moins de succès.
Mis à part quelques points blancs et une image un peu granuleuse, le master est magnifique, rendant justice à la belle photographie de Vilmos Zsigmond. Définition précise, contrastes et colorimétrie bien gérés. Encore une réussite de Warner...
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Fan inconditionnel de L'Epouvantail. La bonhommie paternelle et rassurante de Hackman face à la detresse et la douleur de Pacino est, avec le duo Voigt/Hoffman, une des plus touchantes associations des années 70.
Une des films majeurs de l'epoque.
Un vrai film de la periode post Viet Nam, avec toute la desillusion et le desespoir qu'on y attend...
Premiere experience de Pacino, pour moi. La scene de la cabine telephonique est à tomber.
Une des films majeurs de l'epoque.
Un vrai film de la periode post Viet Nam, avec toute la desillusion et le desespoir qu'on y attend...
Premiere experience de Pacino, pour moi. La scene de la cabine telephonique est à tomber.
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Yeager a écrit :Fan inconditionnel de L'Epouvantail. La bonhommie paternelle et rassurante de Hackman face à la detresse et la douleur de Pacino est, avec le duo Voigt/Hoffman, une des plus touchantes associations des années 70.
Une des films majeurs de l'epoque.
[...]
Premiere experience de Pacino, pour moi. La scene de la cabine telephonique est à tomber.
C'est LE film qui m'a fait tomber amoureuse du cinéma US des années 70 (et accessoirement de Pacino, mais c'est une autre histoire), à l'âge de 13 ans (et ça fait longtemps). Les scènes marquantes du film sont nombreuses. Celle que je retiens, c'est l'avant-dernière, près de la fontaine, quand Lion se met à imiter Long John Silver puis
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Savez-vous que c'est en voyant cette scène au cinéma (la scène du téléphone) que Claude François eu l'idée du "Téléphone pleure" ?Yeager a écrit :Fan inconditionnel de L'Epouvantail. La bonhommie paternelle et rassurante de Hackman face à la detresse et la douleur de Pacino est, avec le duo Voigt/Hoffman, une des plus touchantes associations des années 70.
Une des films majeurs de l'epoque.
Un vrai film de la periode post Viet Nam, avec toute la desillusion et le desespoir qu'on y attend...
Premiere experience de Pacino, pour moi. La scene de la cabine telephonique est à tomber.
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LA RUE
LEGERS SPOILERS
Je viens moi aussi de découvrir ce film, produit par le duo Golan/Globus. L'histoire se suit vraiment sans déplaisir, comme on dit, et bénéficie d'un casting intéressant: Christopher Reeve, Mimi Rogers, avec la belle performance de Kathy Baker et surtout celle de Morgan Freeman, loin de ses personnages sympathiques. C'est certainement l'un de ses meilleurs rôles, un mac qui apparait au début assez neutre, ni sympa ni méchant, mais qui va vite se dévoiler dangereux, imprévisible et lunatique. Comme le dit Beule, son personnage y est pour beaucoup dans l'intérêt du film.
Cette histoire permet à Schatzberg de glisser des piques sur les médias. Reeve est un journaliste qui pond un article complètement inventé et qui lui servira de tremplin pour la tv. Un homme aux convictions peu solides, donc. Notamment lorsqu'on touche à ses proches, il perd sa neutralité pour d'abord provoquer le meurtre du mac puis faire un reportage au discours un peu limite, je trouve, et qui clot le film (reportage qui dit en gros que si la justice n'a pas réussi à faire son devoir, la rue, elle, s'en est chargé et que cet homme a bien mérité son sort).
Le film propose également une plongée (toute relative quand même) dans le monde de la prostitution et de l'esclavage orchestré par des hommes, à l'influence menaçante, sur des femmes.
Si on est loin du succès de L'EPOUVANTAIL, cet opus (un peu oubliable pour moi) reste toutefois assez prenant et mérite d'être vu.
LEGERS SPOILERS
Je viens moi aussi de découvrir ce film, produit par le duo Golan/Globus. L'histoire se suit vraiment sans déplaisir, comme on dit, et bénéficie d'un casting intéressant: Christopher Reeve, Mimi Rogers, avec la belle performance de Kathy Baker et surtout celle de Morgan Freeman, loin de ses personnages sympathiques. C'est certainement l'un de ses meilleurs rôles, un mac qui apparait au début assez neutre, ni sympa ni méchant, mais qui va vite se dévoiler dangereux, imprévisible et lunatique. Comme le dit Beule, son personnage y est pour beaucoup dans l'intérêt du film.
Cette histoire permet à Schatzberg de glisser des piques sur les médias. Reeve est un journaliste qui pond un article complètement inventé et qui lui servira de tremplin pour la tv. Un homme aux convictions peu solides, donc. Notamment lorsqu'on touche à ses proches, il perd sa neutralité pour d'abord provoquer le meurtre du mac puis faire un reportage au discours un peu limite, je trouve, et qui clot le film (reportage qui dit en gros que si la justice n'a pas réussi à faire son devoir, la rue, elle, s'en est chargé et que cet homme a bien mérité son sort).
Le film propose également une plongée (toute relative quand même) dans le monde de la prostitution et de l'esclavage orchestré par des hommes, à l'influence menaçante, sur des femmes.
Si on est loin du succès de L'EPOUVANTAIL, cet opus (un peu oubliable pour moi) reste toutefois assez prenant et mérite d'être vu.
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- Mogul
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- Inscription : 21 sept. 04, 16:57
- Localisation : lost in time and lost in space
Panique à Needle Park
C'est loin de m'avoir autant retourné que l'épouvantail, mais cette autre collaboration entre Pacino et Schatzberg recèle de sacré flamme, même si celle-ci conduit à une descente aux enfer qui fleurte avec le malaise.
L'approche totale documentaire de la réalisation ainsi que le jeu improvisé et "naturaliste" des acteurs donnent une énergie suivant la dérive de ce trés beau couple paumé/naif qui rappel forcement Requiem For a dream.
C'est beau, touchant mais il manque peut être un aspect viscéral pour être véritablement accro aux films du début à la fin ( un peu expédiée me semble t'il ).
C'est loin de m'avoir autant retourné que l'épouvantail, mais cette autre collaboration entre Pacino et Schatzberg recèle de sacré flamme, même si celle-ci conduit à une descente aux enfer qui fleurte avec le malaise.
L'approche totale documentaire de la réalisation ainsi que le jeu improvisé et "naturaliste" des acteurs donnent une énergie suivant la dérive de ce trés beau couple paumé/naif qui rappel forcement Requiem For a dream.
C'est beau, touchant mais il manque peut être un aspect viscéral pour être véritablement accro aux films du début à la fin ( un peu expédiée me semble t'il ).
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"