Philip K. Dick
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- murder on the dance floor
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Philip K. Dick
Lu cet été, mon premier K. Dick.
Et je dois dire que j'ai été captivé de la 1ere à la dernière page de l'Avant-dernier chapitre, parce que j'ai trouvé la conclusion vraiment décevante
A vrai dire, j'ai trouvé que le dernier chapitre se perdait dans des phrases philos assez lourdes et ces 10 pages m'ont paru d'une longueur et d'une lourdeur incroyables, surtout comparé au reste
Vous en pensez quoi vous?
PS: Avec un bon scénariste derrière, ya matière à un bon film
Et je dois dire que j'ai été captivé de la 1ere à la dernière page de l'Avant-dernier chapitre, parce que j'ai trouvé la conclusion vraiment décevante
A vrai dire, j'ai trouvé que le dernier chapitre se perdait dans des phrases philos assez lourdes et ces 10 pages m'ont paru d'une longueur et d'une lourdeur incroyables, surtout comparé au reste
Vous en pensez quoi vous?
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Grand livre qui m"avais scotché et que j"avais lu d"une traite et terminé complétement hagard. Par contre je n'ai pas le souvenir de dix derniéres pages de philosophie lourdingue. L"adapter au cinéma me semble un peu difficile. Cronenberg dans Existenz avait essayé de rendre l' univers de Dick avec sa réalité qui se dissout , polluée par un événement extérieur,
et dont on ne sort plus. C'était assez réussi je trouve.
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Salut,
il est vraiment génial ce bouquin et si je conçois qu'on puisse trouver la fin un poil décevante, mais je ne trouve absolument pas que les reflexions de KDick soient lourdes.
Si c'est ton premier livre de KDick tu t'habituera ç'est son style mais tu as commnecé par celui que je considère comme son meilleur et le bouquin le plus ahurissant que j'ai lu.
Je te conseille Ubik aprés et A rebrousse-temps qui exposent des concepts délirants mais passionnants eux aussi.
Personnellement je gagne au loto j'engage le meilleur scénariste pour rédiger une adaptation du Dieu venu du centaure et j'en fais faire un film par David Cronenberg.
Et dire qu'il devait faire Total Recall d'aprés son propre scénario quel dommage.
Sinon Existenz rend effectivement plutôt bien la spécificité litéraire de K.Dick!!
Stef
il est vraiment génial ce bouquin et si je conçois qu'on puisse trouver la fin un poil décevante, mais je ne trouve absolument pas que les reflexions de KDick soient lourdes.
Si c'est ton premier livre de KDick tu t'habituera ç'est son style mais tu as commnecé par celui que je considère comme son meilleur et le bouquin le plus ahurissant que j'ai lu.
Je te conseille Ubik aprés et A rebrousse-temps qui exposent des concepts délirants mais passionnants eux aussi.
Personnellement je gagne au loto j'engage le meilleur scénariste pour rédiger une adaptation du Dieu venu du centaure et j'en fais faire un film par David Cronenberg.
Et dire qu'il devait faire Total Recall d'aprés son propre scénario quel dommage.
Sinon Existenz rend effectivement plutôt bien la spécificité litéraire de K.Dick!!
Stef
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j'adore ce livre y compris la fin qui est une conclusion parfaitement dans la lignée du reste de ce, qui est quand même le roman le plus étrange/barré que j'ai lu, par contre je trouve que c'est absolument inadaptable au cinéma
Mon Dick préféré est substance mort, une ôde à la paranoïa et la schisophrénie...
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"Que celui qui n'a pas traversé ne se moque pas de celui qui s'est noyé"
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salut,
troma tu pense réellement que Shyamalan est l'homme de la situation pour mettre en images un bouquiçn aussi complexe et subtil que glissement de temps sur mars?
Je n'ai pas vu Signes (et n'en ai pas trop envie) mais j'ai vu 6 ème sens qui est désastreux et fait honte au concept d'Ubik.
Incassable est mieux visuellement réussi mais ne tient pas vriament la route non plus par manque de finesse et surtout de substance.
Filmer quelque chose d'aussi abstrait que la schizophrénie recquiert plus de sensibilité.
Je sais que je me repête mais le seul qui me parait vraiment à adapter du KDick c'est Cronenberg.
D'ailleurs avec Spider il met brillament en image la perception décalée du monde d'un schizophrène.
Stef
troma tu pense réellement que Shyamalan est l'homme de la situation pour mettre en images un bouquiçn aussi complexe et subtil que glissement de temps sur mars?
Je n'ai pas vu Signes (et n'en ai pas trop envie) mais j'ai vu 6 ème sens qui est désastreux et fait honte au concept d'Ubik.
Incassable est mieux visuellement réussi mais ne tient pas vriament la route non plus par manque de finesse et surtout de substance.
Filmer quelque chose d'aussi abstrait que la schizophrénie recquiert plus de sensibilité.
Je sais que je me repête mais le seul qui me parait vraiment à adapter du KDick c'est Cronenberg.
D'ailleurs avec Spider il met brillament en image la perception décalée du monde d'un schizophrène.
Stef
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ah bon?
Et en quoi cela est abusif?
J'adore le bouquin et n'ait pas du tout apprécié le film et pourtant ils partagent le même pitch.
Une personne continue à se conduire comme un vivant et nous est présenté comme tel alors qu'il est mort.
C'est en menant son enquête qu'elle se rend compte qu'elle n'est plus de ce monde.
Si KDick est un génie, Shyamalan en est vraiment trés loin mais pour moi son film est trés fortement inspiré d'un des nombreux chefs d'oeuvre de Philip.
Maintenant si tu n'est pas d'accord je suis vraiment prêt à en débattre.
Je ne lie pas les deux je dis que Shyamalan a essayé de pomper le coup de maitre de Kdick et que comme il n'y à pas compris grand chose il n'en à retenu que la surface et l'idée directrice (qu'il n'a pas su exploiter non plus) et ce faisant à gacher le potentiel d'une fututre adaptation du livre car maintenant le grand public la connecterait directement au film.
On dirait ainsi que le réalisateur potentiel d'Ubik aurait copié sur lui
Stef
Et en quoi cela est abusif?
J'adore le bouquin et n'ait pas du tout apprécié le film et pourtant ils partagent le même pitch.
Une personne continue à se conduire comme un vivant et nous est présenté comme tel alors qu'il est mort.
C'est en menant son enquête qu'elle se rend compte qu'elle n'est plus de ce monde.
Si KDick est un génie, Shyamalan en est vraiment trés loin mais pour moi son film est trés fortement inspiré d'un des nombreux chefs d'oeuvre de Philip.
Maintenant si tu n'est pas d'accord je suis vraiment prêt à en débattre.
Je ne lie pas les deux je dis que Shyamalan a essayé de pomper le coup de maitre de Kdick et que comme il n'y à pas compris grand chose il n'en à retenu que la surface et l'idée directrice (qu'il n'a pas su exploiter non plus) et ce faisant à gacher le potentiel d'une fututre adaptation du livre car maintenant le grand public la connecterait directement au film.
On dirait ainsi que le réalisateur potentiel d'Ubik aurait copié sur lui
Stef
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Toutes les histoires de fantomes n'empruntent pas à ubik. Joe chip n'évolue pas dans le monde réel, pas plus que son patron Glen Runciter finalement, alors que Shyamalan filme plutot des ames perdues depuis leur point de vue dans le monde réel. C'est un peu tiré par les cheveux. Sixième Sens utilise une vieille technique narrative dont la "maternité" peut probablement être attribuée à Agatha Christie (dans un de ses romans, c'est l'assassin qui raconte l'enquète sur un meurtre, mais on ne le sait qu'a la fin.)Cinetudes a écrit :ah bon?
Et en quoi cela est abusif?
Pour ce qui est de Signes, la représentation des coincidences et le traitement de l'invasion, tout comme le regard quasiment attendri sur ses personnages me font penser qu'il y a ce qu'il faut d'humanité chez Shyamalan pour ne pas se limiter à des constructions schizophréniques certes savantes mais peut être dénuées de l'existentialisme qu'on trouve aussi chez Dick. Et puis Cronenberg, on commence à le connaitre, non ? Avec Existenz, Videodrome, Le Festin Nu (pas vu Spider) je ne mets pas en doute ses capacités mais son regard clinique et acide risque d'atténuer pas mal tout ce qui tourne chez Dick à l'empathie, à l'amitié et au besoin fondamental de se raccrocher à des êtres humains pour retrouver du sens à l'existence.
La façon dont Night Shyamalan aborde la foi dans Signes me rappelle les mises à l'épreuve sévères qu'on peut trouver dans les derniers romans de Dick. L'écrivain cherchait des réponses aussi bien dans la phénoménologie et l'existentialisme qu'il étudiait depuis l'université que dans les textes anciens et les religions traditionnelles (du Yi King à l'église anglicane, pour illustrer). Le tout sous un vernis habile de science-fiction.
Pour le Dieu Venu du Centaure (je vois moins Shyamalan sur ce coup là...), le bouquin a été une légère déception à sa lecture mais mon estime pour lui a augmenté avec le temps et la lecture de ses autres bouquins. Le premier Dick que j'ai lu étant l'affolant SIVA.
Le roman à la réputation d'avoir été écrit sous LSD. En fait, il est issu, comme la plupart des romans des sixties de l'écrivain californien, de son cerveau constamment sous tension à cause de la consommation incessante d'amphétamines. Un cerveau qui hurle au repos dans sa prison chimique et qui fabrique de la paranoia en veux-tu en voilà. Dick aurait en fait imaginé à partir de ce qu'il savait de son entourage et de ses lectures ce que serait l'univers pour des gens qui ne peuvent plus vivre sans prendre d'acides. Le Dieu Venu du Centaure est de fait son roman le plus 'spectaculaire' et le plus instable de ses oeuvres des années 60. Il est également le maillon central de ce qu'on peut appeller "La Trilogie Martienne" composée de 'Glissement de Temps sur Mars' 'Le Dieu Venu du Centaure' et 'Simulacres', 3 romans indépendants ou Mars joue un rôle miroir de la terre. Paradis ou enfer, c'est au choix et c'est bien plus compliqué que prévu.
Le Dieu venu... est le seul roman de la trilogie ou une sorte de mal transcendental, une "maladie de la civilisation" en quelque sorte ronge toute vie humaine. Une sorte de manichéisme qui dépasse l'opposition 'réel/irréel' et 'humain/inhumain'. Jamais dans aucun autre livre de Dick la réalité fout le camp aussi vite et fait que le roman devient une invraisemblable quête d'amis et de gens qui peuvent donner un coup de main et redonner de l'espoir. Comme la désagrégation de la réalité est pratiquement un passage obligé dans tous romans de Dick qui se respecte, il démultiplie les expériences à travers les différents protagonistes afin de donner plus de crédibilité à cette fuite du réel.
Je en pense pas que le dernier chapitre soit si explicatif que cela. Dick se montre toujours trés évasif pour finir ses livres, préférant tout remettre en question et laisser le lecteur à la perplexité, ce qui peut en décevoir plus d'un. Ce qui est sur, c'est que ses connaissances philosophiques et théologiques lui permettent de charpenter ses récits comme peu d'écrivains de SF le font, et parfois la science-fiction qui permet ces expérimentations thématiques devient plus transparente et trahit brutalement les interrogations et les angoisses de son auteur, au point de surprendre le lecteur.
Désolé, c'est un peu long comme post...
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troma je suis ravi de la longueur de ta réponse, j'aime bien les avis développés (a vrai dire je ne les conçois pas autrement).
Je suis mal placé pour parler de Signes mais je persiste sur la filiation entre Ubik et 6 ème Sens. Je n'ai pas dit que le film était pompé mais plus qu'il puisait ses idées et son inspiration dans l'oeuvre de Dick (ou du moins sa surface) sans en retrouver la vraie nature.
Moi Le Dieu venu du Centaure est le deuxième livre de Dick que j'ai lu à 15 ans aprés l'amusant Le Message de Frolix 8. Je l'ai lu et relu pendant deux mois jusqu'a ce que j'arrive à saisir le tableau d'ensemble!!
ce que je trouve exceptionnel chez Dick c'est son érudition théologique qui m'a bluffé dans la Transmigration de Timothy Archer (j'dore l'idée de dieu inventé par des shamn sous champi haluucinogènes) et surtout la façon dont il s'en sert.
Sa capacité a faire comprendre à son lecteur des cocepts complexes est également bluffante. C'est trés rare de voir un ecrivain aller si lon dans un genre populaire.
Stef
Je suis mal placé pour parler de Signes mais je persiste sur la filiation entre Ubik et 6 ème Sens. Je n'ai pas dit que le film était pompé mais plus qu'il puisait ses idées et son inspiration dans l'oeuvre de Dick (ou du moins sa surface) sans en retrouver la vraie nature.
Moi Le Dieu venu du Centaure est le deuxième livre de Dick que j'ai lu à 15 ans aprés l'amusant Le Message de Frolix 8. Je l'ai lu et relu pendant deux mois jusqu'a ce que j'arrive à saisir le tableau d'ensemble!!
ce que je trouve exceptionnel chez Dick c'est son érudition théologique qui m'a bluffé dans la Transmigration de Timothy Archer (j'dore l'idée de dieu inventé par des shamn sous champi haluucinogènes) et surtout la façon dont il s'en sert.
Sa capacité a faire comprendre à son lecteur des cocepts complexes est également bluffante. C'est trés rare de voir un ecrivain aller si lon dans un genre populaire.
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- Mogul
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Je comprend ton avis et tu as parfaitement le droit de voir les choses sous cet angle. Ce qui me gène un peu plus c'est que tu as l'air d'utiliser le lien que tu fais entre ces deux oeuvres pour taper sur e film de shyamalan qui n'a pas dû s'attendre à ce qu'on lui sorte cet arme.Cinetudes a écrit :troma je suis ravi de la longueur de ta réponse, j'aime bien les avis développés (a vrai dire je ne les conçois pas autrement).
Je suis mal placé pour parler de Signes mais je persiste sur la filiation entre Ubik et 6 ème Sens. Je n'ai pas dit que le film était pompé mais plus qu'il puisait ses idées et son inspiration dans l'oeuvre de Dick (ou du moins sa surface) sans en retrouver la vraie nature.
Alors je pense qu'Ubik et sixième sens ne veulent pas atteindre cette même "nature" vertigineuse chez K.Dick, plus romantique chez Shyamalan. Tu mets "les Autres" dans le même paquet?