Les Communiants (Ingmar Bergman - 1963)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Roy Neary
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Les Communiants (Ingmar Bergman - 1963)

Message par Roy Neary »

C'est lundi, c'est Bergman !
Aujourd'hui, William Lee vous présente sa chronique des Communiants.

:arrow: Les Communiants
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Commissaire Juve
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Message par Commissaire Juve »

A part les Fraises sauvages (et encore...) on ne peut pas dire que vous vous soyez attaqués à la période la plus "lumineuse" du cinéaste ! :mrgreen:

Cela dit, il y a deux trois petites touches qui me font bien marrer dans ce film : le soupir de la gamine pendant l'office (au début)... la désinvolture de l'organiste... arf ! :mrgreen:
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
phylute
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Message par phylute »

Commissaire Juve a écrit :A part les Fraises sauvages (et encore...) on ne peut pas dire que vous vous soyez attaqués à la période la plus "lumineuse" du cinéaste ! :mrgreen:

Cela dit, il y a deux trois petites touches qui me font bien marrer dans ce film : le soupir de la gamine pendant l'office (au début)... la désinvolture de l'organiste... arf ! :mrgreen:
Effectivement, la grosse poilade :lol:
:|
Les films sont à notre civilisation ce que les rêves sont à nos vies individuelles : ils en expriment le mystère et aident à définir la nature de ce que nous sommes et de ce que nous devenons. (Frank Pierson)
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Commissaire Juve
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Message par Commissaire Juve »

phylute a écrit :
Effectivement, la grosse poilade :lol:
Si, si... je suis sensible à ce côté "pince sans rire". :mrgreen:
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Message par phylute »

Commissaire Juve a écrit :
phylute a écrit :
Effectivement, la grosse poilade :lol:
Si, si... je suis sensible à ce côté "pince sans rire". :mrgreen:
Je rigole mais effectivement, cette séquence d'ouverture est d'un comique finement ciselé !
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MJ
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Message par MJ »

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Suis-je le seul à trouver cette image, pourtant très simple, d'une beauté sans pareil?
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Jack Sullivan
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Message par Jack Sullivan »

Commissaire Juve a écrit :A part les Fraises sauvages (et encore...) on ne peut pas dire que vous vous soyez attaqués à la période la plus "lumineuse" du cinéaste ! :mrgreen:
En même temps, ce n'est "que" la cinquième chronique dans ce cycle Bergman, et tu ignores de quoi est composé le reste du programme, héhé.

phylute, sinon, ta chronique est excellente, je te rejoins totalement sur le portrait de cet homme qui se raccroche aux éléments matériels de son rite, de sa fonction, espérant sans trop y croire que Dieu peut revenir dans sa vie (ce qui est impossible, puisque c'est finalement son amour envers sa femme qui le tournait vers Dieu). Il est en deuil et ne parviens pas à trouver dans le réel, dans le présent, quoi que ce soit (ou qui que ce soit) qui se montre à la hauteur de ses idéaux d'autrefois, aussi s'enfonce-t-il dans l'amertume (et comme tu le soulignes, sa relation avec Jonas est symptômatique de cette attitude: il en veut à celui qui vient lui demander des réponses).

Deux petites coquilles sinon: "Sven Nyvist" à la troisième ligne, et "Peter Coxie" dans la description des bonus du Criterion.
phylute
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Message par phylute »

MJ a écrit :Image

Suis-je le seul à trouver cette image, pourtant très simple, d'une beauté sans pareil?
Ben non, vu que je l'ai choisie en capture :idea:
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MJ
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Message par MJ »

Ouais, c'est ce que je viens aussi de me dire à l'instant. :|
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ed
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Message par ed »

Belle chronique pour, peut-être, le film que je préfère de Bergman (parmi ceux que j'ai vus :mrgreen: )

En particulier, je ne connaissais pas cette phrase : "quand vous êtes une vieille pute, c’est difficile de retirer tout le maquillage ", mais elle incarne assez bien ce que j'aime dans ce film, comparativement aux oeuvres plus empreintes de néo-réalisme qui peuvent la précéder (et me laisser assez froid).
Ici, la sobriété et le dépouillement favorisent l'épanouissement d'une poésie et d'une introspection passionnantes, et la démarche jusqueboutiste de la mise en scène (les 7 minutes de plan fixe sur le visage d'Ingrid Thulin sont incroyables) libère ainsi une émotion dingue...
Par ailleurs, au niveau théologique, ce film est une réflexion passionnante sur la foi et le doute, l'écho christique du Mon Dieu, pourquoi m'as tu abandonné lâché par le pasteur en mal de foi étant bouleversant... et lourd de conséquences...
Je possède personnellement le double Z2 avec Sensualité, et comme le mentionne la chronique, la qualité d'image est très satisfaisante, notamment les premiers plans du film, sur l'église, à pleurer de beauté...
Bon, après, c'est sûr que si Bergman, c'est pas votre trip, ce film-ci est un peu radical dans le genre mutique-épuré...
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MJ
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Message par MJ »

ed a écrit :Par ailleurs, au niveau théologique, ce film est une réflexion passionnante sur la foi et le doute, l'écho christique du Mon Dieu, pourquoi m'as tu abandonné lâché par le pasteur en mal de foi étant bouleversant... et lourd de conséquences...
Je l'ai même pas vu mais dans ces conditions peut-on voir le prêche de début du film et celui final où il n'y a plus qu'Ingrid Thullin dans l'église comme une forme de calvaire? Le prêchoir devenant le Golgotha de Gunnar Björnstrand..?

Enfin je dis ça moi, je dis rien...
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Message par Truffaut Chocolat »

phylute a écrit :
MJ a écrit :Image

Suis-je le seul à trouver cette image, pourtant très simple, d'une beauté sans pareil?
Ben non, vu que je l'ai choisie en capture :idea:
(pour ne rien gâcher, elle illustre une bien belle chronique)

Aaah, ce monologue. Pour une figure de style si typiquement théâtrale, si le(la) comédien(ne) n'est pas à la hauteur...

Quand ce plan démarre, on est tout de suite frappé par son impact visuel et à mes yeux, il doit tout à Ingrid Thulin. Port de tête, ligne des épaules incertaine, les larmes prêtes à monter, c'est extraordinaire. Si je me souviens bien, son corps reprend, lors d'une poignée de secondes, une posture plus sûre et plus déterminée, tandis qu'elle semble retrouver quelque force morale, pour finalement s'écrouler à nouveau. A la limite, le texte devient secondaire, tant tout passe par l'expression du corps...

Sinon, je suis davantage concerné par les problématiques de couple que les interrogations eucharistiques, même si elles sont indissociables.
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Jack Griffin
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Message par Jack Griffin »

MJ a écrit :Je l'ai même pas vu mais
:roll:
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Message par phylute »

MJ a écrit :
ed a écrit :Par ailleurs, au niveau théologique, ce film est une réflexion passionnante sur la foi et le doute, l'écho christique du Mon Dieu, pourquoi m'as tu abandonné lâché par le pasteur en mal de foi étant bouleversant... et lourd de conséquences...
Je l'ai même pas vu mais dans ces conditions peut-on voir le prêche de début du film et celui final où il n'y a plus qu'Ingrid Thullin dans l'église comme une forme de calvaire? Le prêchoir devenant le Golgotha de Gunnar Björnstrand..?

Enfin je dis ça moi, je dis rien...
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:mrgreen:
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Simone Choule
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Message par Simone Choule »

Bon ce film est un chef d'oeuvre hein...
Totalement glaçant.
Et très très belle chronique de l'ami Lee (William pas Bruce).

Si je ne suis pas intervenu pour le moment sur les chroniques Bergman, c'est que j'ai un aveu à faire : le Bergman des années cinquante m'emmerde ! Je le trouve froid (oui même Les Fraises sauvages qui regorge pourtant d'idées sublimes). Alors bien sûr ça reste passionnant mais ça ne me touche pas. Allez savoir pourquoi...

Le Bergman qui me transcende c'est celui qui commence avec La Source : pile poil 1960 ! Avec celui-là je commence à m'élever dans les airs. Alors vivement les prochaines chroniques...

Voilà, c'était mavieavecbergman.com.
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