Les Communiants (Ingmar Bergman - 1963)
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Les Communiants (Ingmar Bergman - 1963)
C'est lundi, c'est Bergman !
Aujourd'hui, William Lee vous présente sa chronique des Communiants.
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Aujourd'hui, William Lee vous présente sa chronique des Communiants.
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A part les Fraises sauvages (et encore...) on ne peut pas dire que vous vous soyez attaqués à la période la plus "lumineuse" du cinéaste !
Cela dit, il y a deux trois petites touches qui me font bien marrer dans ce film : le soupir de la gamine pendant l'office (au début)... la désinvolture de l'organiste... arf !
Cela dit, il y a deux trois petites touches qui me font bien marrer dans ce film : le soupir de la gamine pendant l'office (au début)... la désinvolture de l'organiste... arf !
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
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Effectivement, la grosse poiladeCommissaire Juve a écrit :A part les Fraises sauvages (et encore...) on ne peut pas dire que vous vous soyez attaqués à la période la plus "lumineuse" du cinéaste !
Cela dit, il y a deux trois petites touches qui me font bien marrer dans ce film : le soupir de la gamine pendant l'office (au début)... la désinvolture de l'organiste... arf !
Les films sont à notre civilisation ce que les rêves sont à nos vies individuelles : ils en expriment le mystère et aident à définir la nature de ce que nous sommes et de ce que nous devenons. (Frank Pierson)
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Je rigole mais effectivement, cette séquence d'ouverture est d'un comique finement ciselé !Commissaire Juve a écrit :Si, si... je suis sensible à ce côté "pince sans rire".phylute a écrit :
Effectivement, la grosse poilade
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En même temps, ce n'est "que" la cinquième chronique dans ce cycle Bergman, et tu ignores de quoi est composé le reste du programme, héhé.Commissaire Juve a écrit :A part les Fraises sauvages (et encore...) on ne peut pas dire que vous vous soyez attaqués à la période la plus "lumineuse" du cinéaste !
phylute, sinon, ta chronique est excellente, je te rejoins totalement sur le portrait de cet homme qui se raccroche aux éléments matériels de son rite, de sa fonction, espérant sans trop y croire que Dieu peut revenir dans sa vie (ce qui est impossible, puisque c'est finalement son amour envers sa femme qui le tournait vers Dieu). Il est en deuil et ne parviens pas à trouver dans le réel, dans le présent, quoi que ce soit (ou qui que ce soit) qui se montre à la hauteur de ses idéaux d'autrefois, aussi s'enfonce-t-il dans l'amertume (et comme tu le soulignes, sa relation avec Jonas est symptômatique de cette attitude: il en veut à celui qui vient lui demander des réponses).
Deux petites coquilles sinon: "Sven Nyvist" à la troisième ligne, et "Peter Coxie" dans la description des bonus du Criterion.
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Ben non, vu que je l'ai choisie en captureMJ a écrit :
Suis-je le seul à trouver cette image, pourtant très simple, d'une beauté sans pareil?
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Belle chronique pour, peut-être, le film que je préfère de Bergman (parmi ceux que j'ai vus )
En particulier, je ne connaissais pas cette phrase : "quand vous êtes une vieille pute, c’est difficile de retirer tout le maquillage ", mais elle incarne assez bien ce que j'aime dans ce film, comparativement aux oeuvres plus empreintes de néo-réalisme qui peuvent la précéder (et me laisser assez froid).
Ici, la sobriété et le dépouillement favorisent l'épanouissement d'une poésie et d'une introspection passionnantes, et la démarche jusqueboutiste de la mise en scène (les 7 minutes de plan fixe sur le visage d'Ingrid Thulin sont incroyables) libère ainsi une émotion dingue...
Par ailleurs, au niveau théologique, ce film est une réflexion passionnante sur la foi et le doute, l'écho christique du Mon Dieu, pourquoi m'as tu abandonné lâché par le pasteur en mal de foi étant bouleversant... et lourd de conséquences...
Je possède personnellement le double Z2 avec Sensualité, et comme le mentionne la chronique, la qualité d'image est très satisfaisante, notamment les premiers plans du film, sur l'église, à pleurer de beauté...
Bon, après, c'est sûr que si Bergman, c'est pas votre trip, ce film-ci est un peu radical dans le genre mutique-épuré...
En particulier, je ne connaissais pas cette phrase : "quand vous êtes une vieille pute, c’est difficile de retirer tout le maquillage ", mais elle incarne assez bien ce que j'aime dans ce film, comparativement aux oeuvres plus empreintes de néo-réalisme qui peuvent la précéder (et me laisser assez froid).
Ici, la sobriété et le dépouillement favorisent l'épanouissement d'une poésie et d'une introspection passionnantes, et la démarche jusqueboutiste de la mise en scène (les 7 minutes de plan fixe sur le visage d'Ingrid Thulin sont incroyables) libère ainsi une émotion dingue...
Par ailleurs, au niveau théologique, ce film est une réflexion passionnante sur la foi et le doute, l'écho christique du Mon Dieu, pourquoi m'as tu abandonné lâché par le pasteur en mal de foi étant bouleversant... et lourd de conséquences...
Je possède personnellement le double Z2 avec Sensualité, et comme le mentionne la chronique, la qualité d'image est très satisfaisante, notamment les premiers plans du film, sur l'église, à pleurer de beauté...
Bon, après, c'est sûr que si Bergman, c'est pas votre trip, ce film-ci est un peu radical dans le genre mutique-épuré...
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Je l'ai même pas vu mais dans ces conditions peut-on voir le prêche de début du film et celui final où il n'y a plus qu'Ingrid Thullin dans l'église comme une forme de calvaire? Le prêchoir devenant le Golgotha de Gunnar Björnstrand..?ed a écrit :Par ailleurs, au niveau théologique, ce film est une réflexion passionnante sur la foi et le doute, l'écho christique du Mon Dieu, pourquoi m'as tu abandonné lâché par le pasteur en mal de foi étant bouleversant... et lourd de conséquences...
Enfin je dis ça moi, je dis rien...
"Personne ici ne prend MJ ou GTO par exemple pour des spectateurs de blockbusters moyennement cultivés." Strum
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(pour ne rien gâcher, elle illustre une bien belle chronique)phylute a écrit :Ben non, vu que je l'ai choisie en captureMJ a écrit :
Suis-je le seul à trouver cette image, pourtant très simple, d'une beauté sans pareil?
Aaah, ce monologue. Pour une figure de style si typiquement théâtrale, si le(la) comédien(ne) n'est pas à la hauteur...
Quand ce plan démarre, on est tout de suite frappé par son impact visuel et à mes yeux, il doit tout à Ingrid Thulin. Port de tête, ligne des épaules incertaine, les larmes prêtes à monter, c'est extraordinaire. Si je me souviens bien, son corps reprend, lors d'une poignée de secondes, une posture plus sûre et plus déterminée, tandis qu'elle semble retrouver quelque force morale, pour finalement s'écrouler à nouveau. A la limite, le texte devient secondaire, tant tout passe par l'expression du corps...
Sinon, je suis davantage concerné par les problématiques de couple que les interrogations eucharistiques, même si elles sont indissociables.
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Dis rienMJ a écrit :Je l'ai même pas vu mais dans ces conditions peut-on voir le prêche de début du film et celui final où il n'y a plus qu'Ingrid Thullin dans l'église comme une forme de calvaire? Le prêchoir devenant le Golgotha de Gunnar Björnstrand..?ed a écrit :Par ailleurs, au niveau théologique, ce film est une réflexion passionnante sur la foi et le doute, l'écho christique du Mon Dieu, pourquoi m'as tu abandonné lâché par le pasteur en mal de foi étant bouleversant... et lourd de conséquences...
Enfin je dis ça moi, je dis rien...
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Bon ce film est un chef d'oeuvre hein...
Totalement glaçant.
Et très très belle chronique de l'ami Lee (William pas Bruce).
Si je ne suis pas intervenu pour le moment sur les chroniques Bergman, c'est que j'ai un aveu à faire : le Bergman des années cinquante m'emmerde ! Je le trouve froid (oui même Les Fraises sauvages qui regorge pourtant d'idées sublimes). Alors bien sûr ça reste passionnant mais ça ne me touche pas. Allez savoir pourquoi...
Le Bergman qui me transcende c'est celui qui commence avec La Source : pile poil 1960 ! Avec celui-là je commence à m'élever dans les airs. Alors vivement les prochaines chroniques...
Voilà, c'était mavieavecbergman.com.
Totalement glaçant.
Et très très belle chronique de l'ami Lee (William pas Bruce).
Si je ne suis pas intervenu pour le moment sur les chroniques Bergman, c'est que j'ai un aveu à faire : le Bergman des années cinquante m'emmerde ! Je le trouve froid (oui même Les Fraises sauvages qui regorge pourtant d'idées sublimes). Alors bien sûr ça reste passionnant mais ça ne me touche pas. Allez savoir pourquoi...
Le Bergman qui me transcende c'est celui qui commence avec La Source : pile poil 1960 ! Avec celui-là je commence à m'élever dans les airs. Alors vivement les prochaines chroniques...
Voilà, c'était mavieavecbergman.com.