Little Miss Sunshine (Jonathan Dayton & Valerie Faris, 2006)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
- Watkinssien
- Etanche
- Messages : 17128
- Inscription : 6 mai 06, 12:53
- Localisation : Xanadu
Little Miss Sunshine (Jonathan Dayton & Valerie Faris, 2006)
Little Miss Sunshine (2006) de Jonathan Dayton et Valerie Faris.
Avec Greg Kinnear, Toni Collette et Steve Carrell.
Coup de coeur pour cette rayonnante comédie, intelligente.
Film aux multiples personnages, celui-ci séduit autant le coeur que l'esprit, avec cette galerie extrêmement attachante de protagonistes en délire, son scénario bien amené et riche de sous-entendus, son écriture cinématographiqe ample, rythmée et très près de ses antihéros.
Dayton et Faris (mari et femme à la ville) trouvent constamment le ton juste, et leur observation attentive sur une forme de besoins sociaux, qui s'apparentent à une certaine culture américaine, est toujours ben équilibrée, avec ce vent de folie permanent qui rend le film non conventionnel et percutant.
Très belle surprise.
Avec Greg Kinnear, Toni Collette et Steve Carrell.
Coup de coeur pour cette rayonnante comédie, intelligente.
Film aux multiples personnages, celui-ci séduit autant le coeur que l'esprit, avec cette galerie extrêmement attachante de protagonistes en délire, son scénario bien amené et riche de sous-entendus, son écriture cinématographiqe ample, rythmée et très près de ses antihéros.
Dayton et Faris (mari et femme à la ville) trouvent constamment le ton juste, et leur observation attentive sur une forme de besoins sociaux, qui s'apparentent à une certaine culture américaine, est toujours ben équilibrée, avec ce vent de folie permanent qui rend le film non conventionnel et percutant.
Très belle surprise.
Mother, I miss you
-
- Réalisateur de seconde équipe
- Messages : 5655
- Inscription : 9 août 04, 13:47
- Localisation : 742 Evergreen Terrace, Springfield
- Zelda Zonk
- Amnésique antérograde
- Messages : 14753
- Inscription : 30 mai 03, 10:55
- Localisation : Au 7e ciel du 7e art
- Watkinssien
- Etanche
- Messages : 17128
- Inscription : 6 mai 06, 12:53
- Localisation : Xanadu
Ces réalisateurs, plutôt.Memento a écrit :J'ai vu quelques plans qui m'ont donné l'eau à la bouche.
Je me trompe ou ce réalisateur a un sens du cadre hors du commun ?
Sinon, il est clair que le flm contient des plans recherchés, visuellement réussis. A noter également la qualité des dialogues.
Mother, I miss you
- Zelda Zonk
- Amnésique antérograde
- Messages : 14753
- Inscription : 30 mai 03, 10:55
- Localisation : Au 7e ciel du 7e art
- Miss Nobody
- heureuse d'être contente
- Messages : 9561
- Inscription : 23 oct. 05, 16:37
- Localisation : Quelque part ailleurs
- Watkinssien
- Etanche
- Messages : 17128
- Inscription : 6 mai 06, 12:53
- Localisation : Xanadu
- Colqhoun
- Qui a tué flanby ?
- Messages : 33435
- Inscription : 9 oct. 03, 21:39
- Localisation : Helvetica
- Contact :
-
- Ophely, no soucy
- Messages : 2541
- Inscription : 2 juil. 04, 14:32
- Localisation : RIP !!!
Little Miss Sunshine est une caricature de film indépendant: personnages cisélés pour paraitre excentriques mais en fait que nenni, mise en scène effacée pour ne pas dire inexistante ( à croire que c'est mieux pour traiter de l'intime), musique branchouille à la Yann Tiersen, histoire copié-collé sur celle de la "Famille Tenenbaum" ( on est trés loin) , tout y est, ou presque, pour que le film décroche le magot et plaise aux belle-mamans. Pour en revenir à l'écriture, "les characters" se définissent par un trait ( le grand-père libidineux, l'ado mutique et haineux, la gamine éprise de l'émission "Miss America", le père au discours ridicule complètement à côté de ses pompes...etc), les situations sont passablement pittoresques afin d'avoir le quota de scènes drôles; pire elles sont là uniquement pour dégager la dimension "initiatique" du film: le voyage forge et unit les individus au delà de leurs p'tites différences. La famille reste unie et c'est cela qui est le plus important dans la vie. Little Miss Sunshine prouve surtout une chose: que les films indés sont parfois plus conservateurs et moins inventifs que les grosses machines.
-
- Entier manceau
- Messages : 5463
- Inscription : 7 sept. 05, 13:49
- Localisation : Entre Seine et Oise
J'ai beaucoup aimé, tant Little Miss Sunshine transmet un bel élan et une vitalité revigorante.
Les réalisateurs suivent leurs intentions jusqu'au bout et dressent un portrait tendre et généreux d'une famille en mouvement. Chaque personnage est un archétype, mais au-delà des figures dessinées, les personnalités évoluent, renoncent à certaines illusions ou au contraire se découvrent d'autres objectifs.
Little Miss Sunshine s'approprie ainsi des clichés en les détournant avec une fougue et un humour remarquable, mêlant un décalé burlesque visuel et le comique virevoltant des dialogues. On célèbre ici les "beautiful losers", l'abandon d'une prétention au profit d'une sensibilité de l'instant. Et le film échappe toujours au convenu, par l'ampleur décontractée de son rythme et la fraîcheur de son propos.
Les errances, les humilitations ne serviront qu'à renforcer un amour-propre se moquant des conventions, trouvant l'honneur dans l'humilité et dans l'entraide. C'est le triomphe d'une Amérique des humbles, acceptant l'échec et se réjouissant de l'infime, l'excentricité révélant une humanité débridée et euphorisante.
On peut souligner la très belle prestation collective des acteurs (mention spéciale à Abigail Breslin, adorable dans un rôle peu évident ou affleure l'innocence et la sincérité enfantine), ainsi qu'une BO en tout point enthousiasmante (Mychael Danna, collaborations diverses/folk-rock indé).
Les réalisateurs suivent leurs intentions jusqu'au bout et dressent un portrait tendre et généreux d'une famille en mouvement. Chaque personnage est un archétype, mais au-delà des figures dessinées, les personnalités évoluent, renoncent à certaines illusions ou au contraire se découvrent d'autres objectifs.
Little Miss Sunshine s'approprie ainsi des clichés en les détournant avec une fougue et un humour remarquable, mêlant un décalé burlesque visuel et le comique virevoltant des dialogues. On célèbre ici les "beautiful losers", l'abandon d'une prétention au profit d'une sensibilité de l'instant. Et le film échappe toujours au convenu, par l'ampleur décontractée de son rythme et la fraîcheur de son propos.
Les errances, les humilitations ne serviront qu'à renforcer un amour-propre se moquant des conventions, trouvant l'honneur dans l'humilité et dans l'entraide. C'est le triomphe d'une Amérique des humbles, acceptant l'échec et se réjouissant de l'infime, l'excentricité révélant une humanité débridée et euphorisante.
On peut souligner la très belle prestation collective des acteurs (mention spéciale à Abigail Breslin, adorable dans un rôle peu évident ou affleure l'innocence et la sincérité enfantine), ainsi qu'une BO en tout point enthousiasmante (Mychael Danna, collaborations diverses/folk-rock indé).
-
- Assistant opérateur
- Messages : 2609
- Inscription : 3 sept. 03, 13:45
- Localisation : Le village
tronche de cuir a écrit :Little Miss Sunshine est une caricature de film indépendant [...] La famille reste unie et c'est cela qui est le plus important dans la vie. Little Miss Sunshine prouve surtout une chose: que les films indés sont parfois plus conservateurs et moins inventifs que les grosses machines.
Tu écris aussi dans les Inrocks?
Sincèrement, je pense que l'équation famille unie == conservatisme est une sacrée tarte à la crème. (sinon le film est produit par Fox Searchlight, y'a quand même plus indépendant...)
- Jack Griffin
- Goinfrard
- Messages : 12389
- Inscription : 17 févr. 05, 19:45
-
- Ophely, no soucy
- Messages : 2541
- Inscription : 2 juil. 04, 14:32
- Localisation : RIP !!!
Le prisonnier a écrit : Sincèrement, je pense que l'équation famille unie == conservatisme est une sacrée tarte à la crème. (sinon le film est produit par Fox Searchlight, y'a quand même plus indépendant...)
Je n'ai rien contre les films qui proposent comme rempart la famille (encore que..). Par contre, ce que je n'aime pas, c'est que dans ce film, on nous présente, dans un premier temps, des individus isolés dans leurs névroses et qu'ensuite, par le biais du saint esprit et des vertus du voyage, tout cela disparait pour laisser place à une bonne grosse guimauve...
-
- Assistant opérateur
- Messages : 2609
- Inscription : 3 sept. 03, 13:45
- Localisation : Le village
J'ai absolument pas ressenti de guimauve! Ils vivent une aventure en commun (contrainte et forcée au départ), pour certains des personnages, ce sera l'occasion de franchir une étape, de se remettre en question . Cette aventure va rapprocher les membres de cette famille, c'est souvent ce qui arrive lorsqu'on partage des galères! Le film se finit sur une note positive, mais de là a y voir de la guimauve? Surtout que tout ça se passe sur un week-end, je ne suis pas sur que les problèmes soient réglés définitivement.tronche de cuir a écrit :Je n'ai rien contre les films qui proposent comme rempart la famille (encore que..). Par contre, ce que je n'aime pas, c'est que dans ce film, on nous présente, dans un premier temps, des individus isolés dans leurs névroses et qu'ensuite, par le biais du saint esprit et des vertus du voyage, tout cela disparait pour laisser place à une bonne grosse guimauve...
N'oublions pas que c'est avant tout une comédie, et l'une des meilleures qui m'ai été donner de voir depuis un bon bout de temps. Toute la fin lors du concours de beauté pour enfants (le Little Miss Sunshine du titre) est un vrai régal.
- Watkinssien
- Etanche
- Messages : 17128
- Inscription : 6 mai 06, 12:53
- Localisation : Xanadu
+ 100.Le prisonnier a écrit :J'ai absolument pas ressenti de guimauve! Ils vivent une aventure en commun (contrainte et forcée au départ), pour certains des personnages, ce sera l'occasion de franchir une étape, de se remettre en question . Cette aventure va rapprocher les membres de cette famille, c'est souvent ce qui arrive lorsqu'on partage des galères! Le film se finit sur une note positive, mais de là a y voir de la guimauve? Surtout que tout ça se passe sur un week-end, je ne suis pas sur que les problèmes soient réglés définitivement.tronche de cuir a écrit :Je n'ai rien contre les films qui proposent comme rempart la famille (encore que..). Par contre, ce que je n'aime pas, c'est que dans ce film, on nous présente, dans un premier temps, des individus isolés dans leurs névroses et qu'ensuite, par le biais du saint esprit et des vertus du voyage, tout cela disparait pour laisser place à une bonne grosse guimauve...
N'oublions pas que c'est avant tout une comédie, et l'une des meilleures qui m'ai été donner de voir depuis un bon bout de temps. Toute la fin lors du concours de beauté pour enfants (le Little Miss Sunshine du titre) est un vrai régal.
tronche de cuir a écrit :
- 100.Little Miss Sunshine est une caricature de film indépendant: personnages cisélés pour paraitre excentriques mais en fait que nenni, mise en scène effacée pour ne pas dire inexistante ( à croire que c'est mieux pour traiter de l'intime), musique branchouille à la Yann Tiersen, histoire copié-collé sur celle de la "Famille Tenenbaum" ( on est trés loin) , tout y est, ou presque, pour que le film décroche le magot et plaise aux belle-mamans. Pour en revenir à l'écriture, "les characters" se définissent par un trait ( le grand-père libidineux, l'ado mutique et haineux, la gamine éprise de l'émission "Miss America", le père au discours ridicule complètement à côté de ses pompes...etc), les situations sont passablement pittoresques afin d'avoir le quota de scènes drôles; pire elles sont là uniquement pour dégager la dimension "initiatique" du film: le voyage forge et unit les individus au delà de leurs p'tites différences. La famille reste unie et c'est cela qui est le plus important dans la vie. Little Miss Sunshine prouve surtout une chose: que les films indés sont parfois plus conservateurs et moins inventifs que les grosses machines.
Mother, I miss you