Frank Borzage (1894-1962)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Philip Marlowe
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Message par Philip Marlowe »

k-chan a écrit : Image
A quoi ça lui sert d'avoir deux sabres? :?
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k-chan
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Message par k-chan »

Philip Marlowe a écrit :A quoi ça lui sert d'avoir deux sabres? :?
Je ne sais pas. Il doit se prendre pour Musashi.
bruce randylan
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Message par bruce randylan »

Philip Marlowe a écrit :
k-chan a écrit : Image
A quoi ça lui sert d'avoir deux sabres? :?
Freud dirait que c'est un signe de compensation pour sa virilité déficiente. Mais Freud peut avoir tort. :twisted:
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k-chan
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Message par k-chan »

Ben voyons, et ça qu'est-ce que t'en dis :

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:mrgreen:
bruce randylan
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Message par bruce randylan »

Que c'est un bénévole pour la croix rouge.
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Nestor Almendros
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Message par Nestor Almendros »

LITTLE MAN, WHAT NOW? (Cinéma de Minuit)

Une jolie découverte. L'histoire d'un jeune couple fraichement marié et qui doit faire face aux nombreuses épreuves d'un monde hostile. Hostile d'abord par l'aspect financier (ils n'ont pas d'argent) et le dévouement qu'ils doivent subir face aux employeurs, véritables nababs autoproclamés qui abusent de leurs pouvoirs. Ainsi la première situation présente ce patron qui veut marier sa fille, utilisant ses employés comme potentiels maris. Un chantage qui en chasse un autre avec le grand magasin où les vendeurs doivent faire un certain pourcentage pour éviter le licenciement. Il y a les patrons mais aussi la famille, et elle ne vaut pas mieux (à quelques exeptions près: le beau-père d'abord inquiétant - tournant autour de Sullavan avec envie - puis rassurant). C'est la belle-mère qui se comporte comme une maitresse de maison face à ses domestiques ou comme une propriétaire d'appartement qui surtaxe le loyer.
Comme dans TROIS CAMARADES, on a un sentiment d'insécurité sociale avec la montée du nazisme jamais ouvertement annoncée, mais très facilement compréhensible: les rassemblements dans la rue, l'espoir d'un changement (que le parti utilisera pour se faire élire).

Mais tout n'est pas sombre: des petites touches de fraicheur ponctuent le film. A commencer par une Margaret Sullavan vraiment charmante, presque toujours souriante et positive. Dans certaines scènes elle est comme une enfant (gaspillant le pain pour les pigeons et les clochards). Mais elle ne laissera jamais son mari au profit d'un autre, même en pensées. Ce mari, au visage typique des films muets, presque impassible sauf dans ses yeux.

Si le film se termine par un twist bienvenu et facile pour un "happy end" obligatoire, ça n'enlève pas le charme certain de cette histoire, bien menée et jamais ennuyeuse.

Belle copie (Universal) présentée ici, quelques poussières mais l'image est stable et bien définie.
Krasna
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Borzage

Message par Krasna »

Et une fois de plus, tout le mode oublie THE BIG CITY : le sujet le plus actuel (les immigrés), le dialogue le plus giralducien de tout le cinema américain, et pour finir la plus belle bagarre de tous les temps. Il semble que ça ne suffit pas...
Alex Blackwell
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Message par Alex Blackwell »

Bonjour,

Une personne qui a enregistré le film d'hier pourrait-elle entrer en contact avec moi afin de discuter d'une copie?

Merci :wink:
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Krasna
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Message par Krasna »

Je peux vous faire une copie. Tout pour Borzage.
Alex Blackwell
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Message par Alex Blackwell »

ah, un passionné authentique je vois :)

mp :wink:
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Ouf Je Respire
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Message par Ouf Je Respire »

Je viens de découvrir Trois camarades: :shock:
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Nestor Almendros
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Message par Nestor Almendros »

I'VE ALWAYS LOVED YOU (CONCERTO POUR L'AMOUR) de Frank Borzage (Cinéma de Minuit)

Un curieux film que voilà. Je me suis copieusement ennuyé pendant la première heure. C'est une bluette sans grand intérêt, plutôt lisse, très engondée façon Hollywood, avec des personnages limités (comme certains acteurs d'ailleurs). Je me demandais vraiment, après avoir vu des films de Borzage plus profonds, ce qui l'avait intéressé ici. J'ai pensé que c'était la musique. En effet, elle est mise en valeur systématiquement par de longues scènes de jeu permettant déjà d'entendre de longs passages musicaux, mais aussi de voir l'actrice principale jouer réellement (et elle se débrouille vraiment bien). Mais ça ne suffisait pas à mon "bonheur".

Et puis vient sans crier gare la meilleure séquence du film au bout de presque 1h: la première représentation en public de Myra. Un moment magique où le temps s'arrête et où l'on voit un "duel" de 2 grands artistes, commentés par les machinistes de la salle (très bonne idée là aussi). Une scène intense qui a rehaussé mon attention et mon intérêt pour le film.

Ainsi la deuxième heure m'a parue moins naive, moins lisse (quoique je me demande encore comment font ces campagnards pour porter des fourrures et des bijoux), plus dramatique, plus riche quoi. Néanmoins on reste dans un ton trop léger pour me convaincre totalement. Malgré le joli final (qui rappelle le titre, réplique échangée deux fois au cours du film entre les même personnes mais qui sous-entend beaucoup plus de choses à la fin).

Donc très inégal, assez surprenant, mais à voir au moins une fois...
Joe Wilson
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Message par Joe Wilson »

I've always loved you

Borzage délivre un film assez bancal, alors qu'il amorce la partie finale de sa carrière, sans doute la moins fructueuse, enchaînant des productions souvent contraignantes et impersonnelles.
On retrouve pourtant ici les thèmes chers à Borzage, mêlés à l'univers de la musique classique : la puissance d'un amour spirituel et transcendant, préservé d'un monde extérieur déréalisé, et l'expression d'un romantisme passionné et intense dans ses excès.
Cependant, la mise en scène de Borzage est bien souvent trop sage, et la caractérisation assez fade de ses personnages ne permet pas d'élever le film au-delà de l'anecdotique : il y a trop de naiveté et de candeur dans ces portraits pour convaincre, au-delà du suivi amusé des us et coutumes des milieux musicaux.
Il est vrai que le concert de Myra, l'élève, au Carnegie Hall, sous la direction de Goronoff, le maître, constitue un tournant et rend soudain au film son intérêt. Tout simplement parce que Borzage met à nu une tension qui est la clé de voûte du film..c'est l'intransigeance possessive et obessionnelle de Goronoff, uniquement dévoué à sa musique et par conséquent incapable de supporter que son élève sorte du cadre ou il l'avait placé, qu'il lui vole la vedette.
La bonté et la sensibilité de Myra n'est rien puisque comme Goronoff veut l'exprimer "il n'y a pas de femmes dans la musique". Parce qu'elle veut se retrouver dans un amour partagé et apaisé, Myra retrouve son ami d'enfance, fermier dont l'humilité provoque une admiration généreuse pour sa musique. Le mariage signifie pour Myra la fin de la pratique musicale tant celle-ci semble être enchaînée à Goronoff.
Il s'en suivra un dilemne par moments assez riche, mais le film se termine sur des rails malheureusement assez prévisibles.
Le film est donc assez étrange, puisque Borzage se retrouve dès que la tension musicale vertigineuse est palpable, que ce soit le concert déjà évoqué, et les moments très touchants ou Myra et Goronoff, séparés de plusieurs centaines de kilomètres, jouent en même temps et semblent encore s'entre-déchirer dans dans un registre passionnel tragique.

Il est surprenant de constater que I've always loved you annonce dans ses thèmes Les Chaussons rouges (tourné deux ans plus tard), à savoir la relation possessive d'un "maître" pour son élève (ici dans le milieu de la danse), exigeant d'elle un abandon définitif à son art et provoquant une jalousie maladive de celui-ci.
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Alex Blackwell
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Message par Alex Blackwell »

par pitié, quelqu'un pour me faire ueen copie, le premier offreur m'a posé un lapin
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Krasna
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Message par Krasna »

Si c'est moi qui suis visé, je ne vois pas où est le lapin... J'ai proposé de faire une copie, je n'attendais qu'une adresse pour l'envoyer. Je n'ai pas encore trouvé le moyen de faire passer un DVD par le Forum
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