La Soif du mal (Orson Welles - 1958)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Avatar de l’utilisateur
cinephage
C'est du harfang
Messages : 23872
Inscription : 13 oct. 05, 17:50

Message par cinephage »

Jack Griffin a écrit :Tu aimes d'autres films de Welles ? Il m'est arrivé parfois devant ses oeuvres d'être assez déconcerté. Pour la soif du mal, j'ai beaucoup plus apprécié à la seconde vision (je ne sais pas si je suis seul dans ce cas).
La truculence de Welles transparait totalement dans sa mise en scène. Personnellement, j'adore, mais ça peut rebuter : il ne doute de rien, et ose beaucoup, surtout quand il peut faire dans la démesure.
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
Alfred Kralik
Machino
Messages : 1367
Inscription : 15 août 05, 18:57
Localisation : Au coin de la rue.

Message par Alfred Kralik »

cinephage a écrit :
Jack Griffin a écrit :Tu aimes d'autres films de Welles ? Il m'est arrivé parfois devant ses oeuvres d'être assez déconcerté. Pour la soif du mal, j'ai beaucoup plus apprécié à la seconde vision (je ne sais pas si je suis seul dans ce cas).
La truculence de Welles transparait totalement dans sa mise en scène. Personnellement, j'adore, mais ça peut rebuter : il ne doute de rien, et ose beaucoup, surtout quand il peut faire dans la démesure.
"Citizen Kane" et "La splendeur des Amberson" lui valent à eux-seuls une place au paradis des cinéastes.
"Le cinéma est un art. La télévision est un meuble."
Avatar de l’utilisateur
AlexRow
The cRow
Messages : 25590
Inscription : 27 mars 05, 13:21
Localisation : Granville (50)
Contact :

Message par AlexRow »

cinephage a écrit :La truculence de Welles transparait totalement dans sa mise en scène.
Très certainement mais là je n'arrivais même plus à faire le lien entre les dialogues et l'image.
"Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti" (Albert Camus)

Mes visionnages
John Constantine
Un Justicier dans la Cuisine
Messages : 10337
Inscription : 4 juin 03, 20:30
Localisation : Bolivie

Message par John Constantine »

AlexRow a écrit :A Touch of Evil / La Soif du mal (Orson Welles, 1958). Murnau avait inventé la caméra déchaîné, Welles inventa la caméra déjantée. Un film noir audacieux tant par son thème que par son traitement formel reposant sur un parti pris extrême : ne jamais laisser une seconde de répis au spectateur. Angles bizarres, mouvements de grue complexes, travellings saisissants, caméra portée, éclairages violents, enchevêtrement constant des actions et des dialogues... et bien je me suis senti agressé pendant presque deux heures par des personnages sans consistance réelle dans des situations improbables au long d'une intrigue décousue. La version que j'ai regardée est la reconstitution récente, affligée d'une post-synchronisation affreuse et sûrement mixée par un apprenti bûcheron cocaïnomane. Vite, un alka Setzer.

Le film d'Orson Welles : ?
Le remontage Universal : 0/10
Spoiler (cliquez pour afficher)
Bon sang, le personnage de Marlène Dietrich est un sommet du ridicule.
Toi, je ne te parle plus. :o
Puissant, corrompu et menteur
Image
You two do make a charming couple though, you're both, what's the expression, damaged goods.
Avatar de l’utilisateur
Jack Griffin
Goinfrard
Messages : 12389
Inscription : 17 févr. 05, 19:45

Message par Jack Griffin »

Tout à fait et c'est peut être pour cela qu'Alex a aimé Le criminel, film moins personnel et demesuré sur le plan formel. A priori un film comme Mr Arkadin devrait le faire fuir ! :mrgreen:
Curieux de connaitre tes avis sur Citizen Kane et Le procès Alex.
Avatar de l’utilisateur
AlexRow
The cRow
Messages : 25590
Inscription : 27 mars 05, 13:21
Localisation : Granville (50)
Contact :

Message par AlexRow »

Jack Griffin a écrit :Curieux de connaitre tes avis sur Citizen Kane et Le procès Alex.
Je n'y manquerai pas.
"Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti" (Albert Camus)

Mes visionnages
Alfred Kralik
Machino
Messages : 1367
Inscription : 15 août 05, 18:57
Localisation : Au coin de la rue.

Message par Alfred Kralik »

John Constantine a écrit :
AlexRow a écrit :A Touch of Evil / La Soif du mal (Orson Welles, 1958). Murnau avait inventé la caméra déchaîné, Welles inventa la caméra déjantée. Un film noir audacieux tant par son thème que par son traitement formel reposant sur un parti pris extrême : ne jamais laisser une seconde de répis au spectateur. Angles bizarres, mouvements de grue complexes, travellings saisissants, caméra portée, éclairages violents, enchevêtrement constant des actions et des dialogues... et bien je me suis senti agressé pendant presque deux heures par des personnages sans consistance réelle dans des situations improbables au long d'une intrigue décousue. La version que j'ai regardée est la reconstitution récente, affligée d'une post-synchronisation affreuse et sûrement mixée par un apprenti bûcheron cocaïnomane. Vite, un alka Setzer.

Le film d'Orson Welles : ?
Le remontage Universal : 0/10
Spoiler (cliquez pour afficher)
Bon sang, le personnage de Marlène Dietrich est un sommet du ridicule.
Toi, je ne te parle plus. :o
Moi je lui parlerais jusqu'à ce qu'il reconnaisse qu'il avait tort. :fiou:
"Le cinéma est un art. La télévision est un meuble."
Avatar de l’utilisateur
AlexRow
The cRow
Messages : 25590
Inscription : 27 mars 05, 13:21
Localisation : Granville (50)
Contact :

Message par AlexRow »

Alfred Kralik a écrit :Moi je lui parlerais jusqu'à ce qu'il reconnaisse qu'il avait tort. :fiou:
Pourquoi tort ? Je ne juge pas le film d'Orson Welles, seulement l'effet qu'a produit sur moi cette version remontée et post-synchronisée. Bon sang, j'ai encore un mal de crâne :?
"Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti" (Albert Camus)

Mes visionnages
John Constantine
Un Justicier dans la Cuisine
Messages : 10337
Inscription : 4 juin 03, 20:30
Localisation : Bolivie

Message par John Constantine »

AlexRow a écrit :A Touch of Evil / La Soif du mal (Orson Welles, 1958). Murnau avait inventé la caméra déchaîné, Welles inventa la caméra déjantée. Un film noir audacieux tant par son thème que par son traitement formel reposant sur un parti pris extrême : ne jamais laisser une seconde de répit au spectateur. Angles bizarres, mouvements de grue complexes, travellings saisissants, caméra portée, éclairages violents, enchevêtrement constant des actions et des dialogues... et bien je me suis senti agressé pendant presque deux heures par des personnages sans consistance réelle dans des situations improbables au long d'une intrigue décousue.
C'est précisément ce côté excessif que j'adore, et qui en fait un film déjà sacrément moderne à l'époque. La mégalomanie de Welles tire Quinlan et ses machinations vers le théâtre, en particulier quand il s'affale sur son fauteuil au milieu des ordures comme un genre de roi shakespearien. Et j'adore cette idée de ville-frontière pour un film dont le sujet est justement le brouillage de la frontière bien-mal. :o
Puissant, corrompu et menteur
Image
You two do make a charming couple though, you're both, what's the expression, damaged goods.
Avatar de l’utilisateur
AlexRow
The cRow
Messages : 25590
Inscription : 27 mars 05, 13:21
Localisation : Granville (50)
Contact :

Message par AlexRow »

Moi aussi j'adore tout ça. Sauf que le résultat ne marche absolument pas sur moi (ni sur NounouOgg) avec cette version du film. J'en viens à souhaiter voir la version charcutée intialement sortie.
"Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti" (Albert Camus)

Mes visionnages
John Constantine
Un Justicier dans la Cuisine
Messages : 10337
Inscription : 4 juin 03, 20:30
Localisation : Bolivie

Message par John Constantine »

AlexRow a écrit :Le résultat ne marche absolument pas sur moi (ni sur NounouOgg)
Ah, t'ai-je dit que Brian De Palma adorait le plan-séquence de l'intro au point de souvent chercher à faire mieux dans ses films? :mrgreen:
Puissant, corrompu et menteur
Image
You two do make a charming couple though, you're both, what's the expression, damaged goods.
Avatar de l’utilisateur
Roy Neary
Once upon a time...
Messages : 51384
Inscription : 12 avr. 03, 01:42
Liste DVD

Message par Roy Neary »

AlexRow a écrit :J'en viens à souhaiter voir la version charcutée intialement sortie.
Je l'ai en VHS, mais tu ne pourras sûrement pas la lire. :lol:
Spoiler (cliquez pour afficher)
Bon sang, Alex reprends-toi ! C'est La Soif du mal quoi !! :o
Image
Avatar de l’utilisateur
AlexRow
The cRow
Messages : 25590
Inscription : 27 mars 05, 13:21
Localisation : Granville (50)
Contact :

Message par AlexRow »

Je pense (j'espère) que ça vient du remontage. Chaque morceau pris séparément me plaît, par son audace, sa plasticité. Mais l'ensemble m'a paru bancal, décousu et vain. A aucun moment je n'ai senti la chair de l'histoire.
"Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti" (Albert Camus)

Mes visionnages
Avatar de l’utilisateur
AlexRow
The cRow
Messages : 25590
Inscription : 27 mars 05, 13:21
Localisation : Granville (50)
Contact :

Message par AlexRow »

John Constantine a écrit :Ah, t'ai-je dit que Brian De Palma adorait le plan-séquence de l'intro au point de souvent chercher à faire mieux dans ses films? :mrgreen:
Si tu pouvais déjà ne pas éditer les posts auxquels je réponds :o. Sinon, belle référence :mrgreen:
"Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti" (Albert Camus)

Mes visionnages
Avatar de l’utilisateur
Profondo Rosso
Howard Hughes
Messages : 18487
Inscription : 13 avr. 06, 14:56

Message par Profondo Rosso »

AlexRow a écrit :A Touch of Evil / La Soif du mal (Orson Welles, 1958). Murnau avait inventé la caméra déchaîné, Welles inventa la caméra déjantée. Un film noir audacieux tant par son thème que par son traitement formel reposant sur un parti pris extrême : ne jamais laisser une seconde de répis au spectateur. Angles bizarres, mouvements de grue complexes, travellings saisissants, caméra portée, éclairages violents, enchevêtrement constant des actions et des dialogues... et bien je me suis senti agressé pendant presque deux heures par des personnages sans consistance réelle dans des situations improbables au long d'une intrigue décousue. La version que j'ai regardée est la reconstitution récente, affligée d'une post-synchronisation affreuse et sûrement mixée par un apprenti bûcheron cocaïnomane. Vite, un alka Setzer.

Le film d'Orson Welles : ?
Le remontage Universal : 0/10
Spoiler (cliquez pour afficher)
Bon sang, le personnage de Marlène Dietrich est un sommet du ridicule.

bon tu as le droit de ne pas aimer c'est certains mais quand meme 0/10 :shock: on est quand meme tres tres loin du nanar
Répondre