Un homme est passé (John Sturges - 1955)
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- Mister Ironbutt 2005
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Un homme est passé (John Sturges - 1955)
Pour les parigaux: peut-être le meilleur film de Sturges avec un scope sublime (j'ai rarement vu jouer avec l'espace comme ça... c'était aussi un des premiers films en stéréo je crois , ce qui vaut son train qui hurle au générique en traversant les deux côtés de l'écran).
Spencer Tracy est impérial bien que manchot comme Jamel, et c'est aussi à découvrir pour la curiosité de voir une oeuvre hollywoodienne des années 50 s'attaquer à des problèmes récents qui grattaient bien (le racisme contre les japonais au sortir de la WW2). A ce niveau, le film garde encore toute sa force.
6/6
Spencer Tracy est impérial bien que manchot comme Jamel, et c'est aussi à découvrir pour la curiosité de voir une oeuvre hollywoodienne des années 50 s'attaquer à des problèmes récents qui grattaient bien (le racisme contre les japonais au sortir de la WW2). A ce niveau, le film garde encore toute sa force.
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- Beule
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Plus qu'au racisme anti-japonais c'est au procès de toute une certaine Amérique rurale et inculte conservatrice et protectionniste autant par peur que par obscurantisme que s'attache le script de Kaufman, je trouve.
Qu'est-ce qu'on a pu vanter la gestion géométrique du scope pour ce film.
Pourtant, il n'y a pas je n'y arrive pas. Malgré les belles intentions, des répliques vachardes et parfois brillant c'est pour moi un sommet de cinéma fabriqué, raide et dénué de toute tension naturelle. Je m'y ennuie d'un bout à l'autre . Comprends pas trop sa côte d'amour en fait...
Qu'est-ce qu'on a pu vanter la gestion géométrique du scope pour ce film.
Pourtant, il n'y a pas je n'y arrive pas. Malgré les belles intentions, des répliques vachardes et parfois brillant c'est pour moi un sommet de cinéma fabriqué, raide et dénué de toute tension naturelle. Je m'y ennuie d'un bout à l'autre . Comprends pas trop sa côte d'amour en fait...
- Jeremy Fox
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Le Sturges des années 50 : je jubile quasiment à chaque fois. Même si je préfère d'autres films du réalisateur, c'est peut être dans celui-ci que Sturges prouve le mieux son génie de sa gestion de l'espace, de ses cadrages et de l'utilisation du scope. Cette époque bénie verra sa fin dès Les 7 mercenaires
- Captain Blood
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j'en profite pour mettre mon grain de sel
Celui là je l'aime d'amour, ne me demandez pas pourquoi, c'est irrationnel.
Dès la première vision, j'ai été subjugué par ce bijou du cinéma. Pourtant au départ il ne répond pas énormément à mes critères de films préférés... C'est un film assez linéaire sur le plan du rythme et de la construction, mais qui posséde un je ne sais quoi, une force retenue, une atmosphére lourde et prenante à la fois, un charme indéfinissable qui me touche au plus haut point. Au risque de choquer les exégètes et les puristes, je ressens ce film comme un western, hors de son époque mais avec les mêmes ingrédients (le train, la ville plus ou moins fantôme, les grands espaces, le héros solitaire ...etc)
Et puis il y a quand même Spencer Tracy, mon capitaine courageux...
Ca y est , tout me reviens...je sais finalement pourquoi je l'aime ce film.
Celui là je l'aime d'amour, ne me demandez pas pourquoi, c'est irrationnel.
Dès la première vision, j'ai été subjugué par ce bijou du cinéma. Pourtant au départ il ne répond pas énormément à mes critères de films préférés... C'est un film assez linéaire sur le plan du rythme et de la construction, mais qui posséde un je ne sais quoi, une force retenue, une atmosphére lourde et prenante à la fois, un charme indéfinissable qui me touche au plus haut point. Au risque de choquer les exégètes et les puristes, je ressens ce film comme un western, hors de son époque mais avec les mêmes ingrédients (le train, la ville plus ou moins fantôme, les grands espaces, le héros solitaire ...etc)
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"Quand les types de cent trente kilos disent certaines choses, les types de soixante kilos les écoutent."
- Jeremy Fox
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Bon, alors j'essuierai la vaisselle puisque, je l'avoue, je partage assez son avis ("un sommet de cinéma fabriqué, raide et dénué de toute tension naturelle"). J'y mettrais sans doute un gros bémol puisque le film a quand même bercé ma jeunesse. C'était l'un de mes favoris quand j'étais môme - vu à la Dernière séance, évidemment, qui plus est dans le créneau 22h-minuit (ouaip pas d'école le mercredi...) : tout pour nourrir l'excitation, quoi.Roy Neary a écrit :Beule, tu feras la plonge ce soir !
Et puis je l'ai revu adulte, et là, j'avoue que ça a été la douche froide. Je ne pense pas qu'il soit objectivement mauvais mais sa côte d'amour le dessert (pas de jeux de mots, je vous surveille!) : je ne le trouve pas à la hauteur de ce qu'on en dit ni, surtout, à la hauteur de ses ambitions. Et c'est là sans doute son plus gros défaut : une mise en scène virtuose qui ne parvient pourtant pas à atteindre sa cible.
Ca a beau être tiré au cordeau, on est loin des architectures de Lang. La violence du film n'est pas suffisamment sèche ni suffisamment immédiate (trop "représentée" peut-être), comme tiraillée entre deux époques, entre deux formes complètement différentes de contestation du modèle américain : la génération des européens fuyant le totalitarisme d'un côté et, de l'autre, la génération, hautement hétérogène, de la contre-culture. Bref, la charge politique de Sturges c'est un peu le marais de la désillusion démocratique : bien intentionnée et plutôt sympathique, mais sans doute encore trop dans le mythe pour pouvoir le déboulonner et le reconstruire. D'autres l'ont pourtant fait à la même époque (c'est la génération de Fuller, non ?).
Bon, j'ai compris, après la vaisselle je ferai les sols et les vitres.
I would prefer not to
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Je rejoins Beule et Solal...
Formellement c'est très beau mais bon...
C'est quand même un cinéma trop rigide, trop mathématique, un gros truc à message (beurk!). Bien foutu certes mais manquant cruellement de poésie.
Il lui manque ce courant vital qui parcoure les grands films hollywoodiens... En bref il ne dépasse jamais son côté clairement démonstratif !
NB : Spencer Tracy reste génial... Et je veux bien faire la vaisselle aussi !
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C'est quand même un cinéma trop rigide, trop mathématique, un gros truc à message (beurk!). Bien foutu certes mais manquant cruellement de poésie.
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- Jeremy Fox
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