Frank Borzage (1894-1962)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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vivian
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Message par vivian »

allen john a écrit :Borzage est l'un des plus grands cinéastes de tous les temps, adulé en son époque par toute la crotique, admiré aussi bien des conservateurs(Charles Ford) que de la Gauche (Sadoul ou des surréalistes), vénéré par certains cinéastes, notamment son copain Ford, qui a souvent aidé sa famille dans les moments difficiles; il est regrettable que ce génie soit si peu représenté par le DVD, mais on y viendra; quant au reste de l'oeuvre, les films de 1917/1925 et 1941/1959, il est sur qu'il y a à glaner. A suivre...
ah je crois qu'on trouvé un autre fan de Borzage !
bienvenue au club ! :wink:

on est pas beaucoup mais on est passionné.

j'aimerais bien savoir quelle est la qualité de la verison espagnole de 7th Heaven si quelqu'un a des news.
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Ann Harding
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Message par Ann Harding »

allen john a écrit : Farewell to arms est aussi disponible dans sa version intégrale en z1(chez Image Entertainment) et z2 anglaise(Dynamic entertainment) La copie est plutot bonne, mais le son est souffreteux, et il n'y a pas de sous-titres. Mais le film est complet :mrgreen: , incluant la séquence très controversée dans laquelle Gary Cooper force Helen Hayes a coucher avec elle :oops: .
Au fait quels sont les durées sur ces 2 éditions?? sur le web, c'est très contradictoire... :?
La Zone 2 UK (Dynamic entertainment) donne 89 min
par contre pour la version US Zone 1, il est toujours mentionné 78/79 min...
Sur mon programme de la cinémathèque, j'ai vu inscrit 90 min.... :?
allen john
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Message par allen john »

Ann Harding a écrit :
allen john a écrit : Farewell to arms est aussi disponible dans sa version intégrale en z1(chez Image Entertainment) et z2 anglaise(Dynamic entertainment) La copie est plutot bonne, mais le son est souffreteux, et il n'y a pas de sous-titres. Mais le film est complet :mrgreen: , incluant la séquence très controversée dans laquelle Gary Cooper force Helen Hayes a coucher avec elle :oops: .
Au fait quels sont les durées sur ces 2 éditions?? sur le web, c'est très contradictoire... :?
La Zone 2 UK (Dynamic entertainment) donne 89 min
par contre pour la version US Zone 1, il est toujours mentionné 78/79 min...
Sur mon programme de la cinémathèque, j'ai vu inscrit 90 min.... :?
L'édition américaine Image annonce 89 minutes. L'édition Anglaise, qui en est un transfert, totalise en vérité 85 minutes, ce qui est logique compte tenu de la différence de défilement entre NTSC(24 i/s) et Pal(25).
luc
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Message par luc »

J'ai eu la chance de me faire enregistrer , il y a quelques années "the mortal storm "...il est MAGNIFIQUE...un film à conserver , à conserver...

James Stewart et Margaret Sullavan sont superbes de réalisme...la scène de la taverne...les nazis chantant l'air nationaliste , la réaction des deux héros... leurs regards etc...GENIAL

Dans le même genre "3 camarades" avec aussi Margaret Sullavan et le très bon Robert Taylor...Vraiment 2 films INCONTOURNABLES de Franck Borzage...
allen john
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Message par allen john »

luc a écrit :J'ai eu la chance de me faire enregistrer , il y a quelques années "the mortal storm "...il est MAGNIFIQUE...un film à conserver , à conserver...

James Stewart et Margaret Sullavan sont superbes de réalisme...la scène de la taverne...les nazis chantant l'air nationaliste , la réaction des deux héros... leurs regards etc...GENIAL

Dans le même genre "3 camarades" avec aussi Margaret Sullavan et le très bon Robert Taylor...Vraiment 2 films INCONTOURNABLES de Franck Borzage...
Voila deux films qui peuvent nous aider à débroussailler le concept d'auteur cinématographique, puisque Borzage, en bon metteur en scène "professionnel", n'a écrit le scénario d'aucun des deux. Et pourtant, quelle cohérence, aussi bien entre eux(on peut considérer Mortal Storm comme une sorte de suite de 3 Comrades) que par rapport au reste de l'oeuvre: on notera en particulier le thême saisissant du faux mariage: devant l'adversité, la maman de James Stewart marie son fils avec sa petite amie, leur permettant de vivre pleinement leur amour: ce détournement de l'institution, non pas profanée, mais recadrée au vu des évenements, Borzage l'a déja utilisé dans Seventh Heaven, son film matriciel par excellence, et dans Man's castle. Dans les deux cas il s'agissait d'officialiser une situation de vie maritale, mais ici il est plus question probablement de faire front afin de combattre le nazisme, Borzage choisissant de mettre en valeur l'amour des deux héros contre la barbarie ambiante. Cette sacralisation récupérée, clandestine, fait écho à l'instinct de résistance des deux héros, et au démantèlement de la famille observé dans le film, dans lequel le frère trahit la soeur et tue le père avec un aplomb terrifiant; pour Borzage, l'union entre ces deux êtres permet de préserver l'humanité... D'autres liens se tissent; on constate que Margaret Sullavan se sacrifie volontiers pour ces idéaux, et ce dans les deux films; de plus, sa fin tragique, et volontaire dans Three Comrades, fait écho à la dernière scène de Farewell to arms, lorsqu'on quitte la chambre ou meurt Helen Hayes, il ya un irrésistible mouvement d'élévation. La caméra ne semble pas s'éloigner, on a plutot le sentiment d'un recadrage: le film ne traitait pas de la guerre, mais de la passion des deux héros amoureux. une façon, encore une fois, d'affirmer la puissance de l'amour et sa supériorité sur les tracas les plus divers.
Tout ceci nous montre que s'il n'en était pas l'auteur au sens strict, ce cinéaste savait influer sur ses films et y injecter son propre univers, en toutes circonstances: après tout, dans ces exemples, il y a des films Paramount, Fox, Columbia et MGM; il est en particulier remarquable de constater qu'un cinéaste aussi "risqué" que Borzage ait pu maintenir un tel controle sur ses films à la MGM en 1938 et 1941, à une époque de normalisation et de normalisation de la firme.

Bref, un génie.
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Ann Harding
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Message par Ann Harding »

J'abonde, bien sûr, avec ce que dit Allen John... :)
Je voudrais aussi ajouter la manière dont il utilise les acteurs avec une sensibilité quasi "européenne". Il n'est que de voir les rapports entre Loretta Young et Spencer Tracy dans Man's Castle: lui, dissimulant sa tendresse sous un extérieur bougon et mal embouché, elle, douce mais déterminée, devinant ses sentiments profonds... Il a une habilité à manier les acteurs et à obtenir d'eux des performances étonnantes (voir Robert Taylor dans 3 Comrades ou Gary Cooper dans Farewell to Arms). Il a, bien sûr, des relations privilégiées avec certaines actrices comme Maggie Sullavan ou Janet Gaynor qui sont en harmonie avec son univers.
J'ai découvert récemment Little Man, What Now? qui est une production Universal (Carl Lemmle). ce film est à la frontière de la censure de 1934 et on peut y voir des allusions étonnantes: un couple dans un lit à 2 personnes :shock:, suggestion d'avortement :shock: :shock:, maison de rendez-vous, etc....
Mais, surtout le script n'a pas pris une ride. Les humiliations infligées à Douglass Montgomery, petit employé de magasin, pourrait être actuelles. La meilleure scène a lieu dans un grand magasin où tous les employés cherchent à faire des ventes à tout prix (ils risquent d'être virés sans cela!). Un acteur connu se présente. L'employé lui déroule tous son stock et l'aide à créer son personnage pour son prochain film. Mais, finalement, il part sans rien acheter :evil:, laissant le malheureux Douglass Montgomery aux prises avec son patron atrabilaire....
allen john
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Message par allen john »

[quote="Ann Harding"]J'ai découvert récemment Little Man, What Now? qui est une production Universal (Carl Lemmle). ce film est à la frontière de la censure de 1934 et on peut y voir des allusions étonnantes: un couple dans un lit à 2 personnes :shock:, suggestion d'avortement :shock: :shock:, maison de rendez-vous, etc....
]

Je n'ai pas vu celui-ci, et mes sources n'en parlent que bien peu, mais il a l'air intéressant. A des années-lumières de la production hors genre de la Universal de l'époque, généralement peu attractive. Mais ces allusions sont dans le droit fil de la légende Borzagienne de son traitement frontal de l'érotisme: le fameux The river nous montre avec une franchise sidérante à quel point son héroïne Rosalee est habituée à la nudité masculine, et les deux scènes qui encadrent désormais ce qui reste du film la mettent aux prises avec un Charles Farrell en tenue d'Adam(aaah!)... Dans Man's Castle, Spencer Tracy oblige plus ou moins Loretta Young à prendre un bain de minuit(oooh!) avant de la voir partager, tranquillement, sa couche pour le reste du film. Même dans Lucky Star, la jeune femme jouée par Janet Gaynor commence par se laisser déshabiller par Farrell qui souhaite lui donner un bain, avant que celui-ci se rende compte qu'il a à faire à une femme mature et non une gamine... donc, la question de la promiscuité de la chair hante le cinéma de ce metteur en scène en cette période dite du pré-code, durant laquelle bien des choses sont permises(Soit jusqu' à 1935). Je reviens sur The river, la fameuse "Femme au corbeau": il est amusant de voir que Borzage ne s'est pas contenté de créer un monde fantasmatique dans lequel l'amour charnel se combine avec l'innocence, mais il a aussi sérieusement alimenté les fantasmes des uns et des autres: dans ce film, Mary Duncan déshabille un Farrell congelé de froid, le frictionne franchement et finalement s'allonge sur lui sous la couette pour le ranimer. Et ça marche! Mais George Sadoul, qui a du voir le film en 1929 ou 1930, a toujours raconté que Duncan était nue, et à sa suite, toute la critique Française. Et en 1993, dans l'excellent numéro de Positif (n°386) consacré au maître, l'excellent Jean-Pierre Berthomé qui vient pourtant de voir le film, s'enthousiasme pour "Mary Duncan, nue sous une fourrure, couchée sur le corps fiévreux de l'homme qu'elle tente ainsi d'arracher à la mort". Sacré Frank! Toujours à propos de ce film, il faut signaler que les mêmes deux acteurs (habillés toutefois) se retrouvent dans le dernier film de Murnau à la fox, l'excellent et sous-estimé City Girl(Disponible en DVD-R chez Grapevine vidéo)
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Ann Harding
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Il y a un autre numéro de Positif sur Borzage: Juillet-Août 1976, N° 183-184. Avec en plus, un excellent article sur Margaret Sullavan. :)
Dans Man's Castle toutes les scènes de nudité (qui ne devaient pas être bien méchantes!!!) ont été coupées après 1934.
En fait, durant toute cette période, il se passe des choses très intéressantes dans le cinéma américain..... Dans le second Tarzan, il y a une scène où Jane (doublée par une cascadeuse) nage entièrement nue!!! Evidemment, éliminée par la suite...J'ai lu pas mal d'ouvrages sur cette période Pre-Code de 1930 à 1934: il y avait une liberté de ton formidable. Par exemple, Mae West se permettait tout. Elle fut plus ou moins "tuée" par le Production Code. Malheureusement, ces films qui maintenant suscitent un énorme intérêt aux USA dans les milieux cinéphiles, sont peu visibles... mais, je crois que ça va changer bientôt avec le DVD!!!!
Enfin, je l'espère!!! :wink:
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Message par allen john »

Ann Harding a écrit :Il y a un autre numéro de Positif sur Borzage: Juillet-Août 1976, N° 183-184. Avec en plus, un excellent article sur Margaret Sullavan. :)
Dans Man's Castle toutes les scènes de nudité (qui ne devaient pas être bien méchantes!!!) ont été coupées après 1934.
En fait, durant toute cette période, il se passe des choses très intéressantes dans le cinéma américain..... Dans le second Tarzan, il y a une scène où Jane (doublée par une cascadeuse) nage entièrement nue!!! Evidemment, éliminée par la suite...J'ai lu pas mal d'ouvrages sur cette période Pre-Code de 1930 à 1934: il y avait une liberté de ton formidable. Par exemple, Mae West se permettait tout. Elle fut plus ou moins "tuée" par le Production Code. Malheureusement, ces films qui maintenant suscitent un énorme intérêt aux USA dans les milieux cinéphiles, sont peu visibles... mais, je crois que ça va changer bientôt avec le DVD!!!!Enfin, je l'espère!!! :wink:
Concernant le Positif, je l'ai aussi, c'est vrai: il y a une belle étude sur le thême de Cendrillon. Beaucoup de bonnes choses en vérité!
Pour Man's Castle, la version que j'ai vue suggérait la nudité hors champ, de telle sorte qu'il n'y a pas du avoir de coupe.
Sur le Pré-code, il y a une rubrique sur DVDBeaver.com qui s'y consacre, en recensant les films importants et en faisant le point sur leur présence ou non en DVD. Mais déja, avec Farewell to Arms :mrgreen: , Freaks :mrgreen: , Scarlet Empress :mrgreen: , Tarzan and his mate :mrgreen: (L'un des plus hallucinants de tous ces films il est vrai) ou Mystery of the Wax Museum :mrgreen: , on a un petit échantillon in téressant de cette période. Il ya aussi, chez Criterion, le Trouble in Paradise de Lubitsch :mrgreen: , et le coffret Gary Cooper avec Design For living(Sérénade à trois) et Peter Ibbetson :mrgreen: . Mais c'est vrai qu'il en manque un sacré paquet, si je puis m'exprimer ainsi.
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Ann Harding
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J'ai remonté le topic pour signaler la diffusion de Liliom le 20 août prochain au Cinéma de Minuit. Si vous avez des nouvelles pour la suite, postez immédiatement là!
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Message par Private Joker »

Ann Harding a écrit :J'ai remonté le topic pour signaler la diffusion de Liliom le 20 août prochain au Cinéma de Minuit. Si vous avez des nouvelles pour la suite, postez immédiatemnt là!
- Trois Camarades (27 août).
- Little Man, What Now ? (03/09).
- I've always Loved You (10/09).
- Moonrise (17/09).

+ petite présentation du cycle sur le site de france 3.
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Ann Harding
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Message par Ann Harding »

Private Joker a écrit :
Ann Harding a écrit :J'ai remonté le topic pour signaler la diffusion de Liliom le 20 août prochain au Cinéma de Minuit. Si vous avez des nouvelles pour la suite, postez immédiatemnt là!
- Trois Camarades (27 août).
- Little Man, What Now ? (03/09).
- I've always Loved You (10/09).
- Moonrise (17/09).

+ petite présentation du cycle sur le site de france 3.
Merci! :D
Voici la présentation:

Frank Borzage est l’inconnu le plus célèbre du cinéma américain. Réalisateur d’une centaine de films, premier cinéaste à avoir obtenu un oscar, il a glissé dans un curieux oubli, quelque part au rayon nostalgie d’un Hollywood sans mémoire. Mais un homme —comme de nombreux fans — ne l’a pas oublié : Patrick Brion lui consacre un cycle inédit dans
« Le Cinéma de minuit » en proposant de découvrir cinq oeuvres de la carrière de ce réalisateur hors pair. Rendezvous dès cette semaine avec
Liliom. Présentation.
Né dans l’ouest des Etats-Unis en 1894, d’une modeste famille d’émigrés italiens, Frank Borzage voulait absolument devenir acteur. Il sera, dès l’âge de treize ans, garçon de mine dans l’Utah, puis aide cuisiner, rat d’hôtel, accessoiriste. Et comédien. Enfin. En 1908, il réalise en effet son rêve en jouant Shakespeare dans une troupe itinérante avant de finir par atteindre les studios comme figurant puis assistant réalisateur, faisant ensuite le cow-boy dans les premiers westerns d’Alan Dwan et de Thomas Harper Ince. Puis, le succès aidant, il tourne jusqu’à quinze films par an, se dirigeant lui-même aux côtés de vedettes de l’époque telles qu’Anna Little, Pauline Starke ou Gloria Swanson. Car rapidement Frank Borzage passe derrière la caméra. Pitch O’Chance, en 1916, ouvre une longue série de films à succès dont il écrit souvent le scénario —notamment Humoresque (1919), Repentir (1921) et surtout L’Heure suprême en 1927 qui lui vaut de recevoir le premier oscar de la mise en scène de l’histoire, ouvrant par là même la deuxième période de sa carrière. Couples séparés par le destin, scènes d’amour, sujets invraisemblables… les films
muets de Borzage ont souvent fait grand bruit. Ses films parlants — que « Le Cinéma de minuit » a choisi de mettre en avant — n’ont également laissé personne indifférents. Sensible et intuitif, délicat et engagé, il est aussi doué pour les comédies que pour les mélodrames. Contes de fées, films d’aventures, satires, comédies musicales, science-fiction ou films noirs, Borzage aura tout fait. Pour son premier film parlant, s’accommodant parfaitement du son, le réalisateur nous offre une adaptation de la pièce du hongrois Ferenc Molnar : Liliom, à découvrir en ouverture du cycle qui lui est consacré, ou l’histoire d’un forain, mauvais garçon, contraint de se suicider à la suite d’une tentative de vol qui tourne mal. Se retrouvant au ciel, il est condamné à seize ans de purgatoire avant de pouvoir revenir pour une journée sur Terre et se faire pardonner… Un film interprété par son acteur fétiche Charles Farrell. Car, désormais, Frank Borzage a pris la bonne habitude de s’entourer des plus grands talents du moment : Gary Cooper, Joan Crawford ou encore Margaret Sullavan que l’on retrouve respectivement aux côtés de Robert Taylor et Douglass Montgomery dans Trois Camarades (diffusé le 27 août) — un mélodrame noir non dépourvu d’humour qui est le film le plus connu du réalisateur, produit par Mankiewicz et commandé par le studio de la MGM — et Little Man, What Now ? (diffusé le 3 septembre), une excellente étude de la vie berlinoise durant les années de dépression. Deux films dans lesquels Borzage porte un regard inquiet et frontal sur la réalité politique de son temps. Dans les années 1940, le cinéaste poursuit son exploration du genre humain en réalisant de nombreux films de qualité inégale. Patrick Brion en a sélectionné deux : I’ve Always Loved You, datant de 1946 (diffusé le 10 septembre), et Moonrise (diffusé le 17 septembre), un film noir auquel Borzage s’essaie en 1949 avec succès. S’il reste moins connu ou respecté que Raoul Walsh ou Cecil B. De Mille, grâce à son impressionnante filmographie de plus de cent films, Frank Borzage fut le mentor de générations entières de réalisateurs. Il était donc grand temps de le remettre à l’honneur.
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Ann Harding
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Message par Ann Harding »

Un autre petit mot pour parler de ce cycle. Je suis très contente que Brion passe Little man, what now? (Et demain?) car je trouve ce film parmi ses tous meilleurs....et il n'a pas dû passer souvent à la télé française!
I have always loved you de 1946 est avec le hollandais Philip Dorn et Catherine McLeod qui joue le rôle d'une pianiste (apparemment elle était elle-même une bonne pianiste). Ce n'est probablement pas un Borzage majeur mais intéressant si on en croit Hervé Dumont. De même Moonrise-1948.

Dommage qu'il ne diffuse pas Man's Castle (Ceux de la zone), ce chef-d'oeuvre absolu et quelques muets......
Joe Wilson
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Message par Joe Wilson »

Très belle nouvelle que ce cycle qui me permettra enfin de découvrir Borzage. La programmation impose, certes, de trancher dans le vif d'une filmographie bien vaste, mais les films proposés semblent tous être au moins dignes d'intérêt . Et depuis le temps que je voulais découvrir Trois Camarades...
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Ann Harding
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Message par Ann Harding »

Joe Wilson a écrit :Très belle nouvelle que ce cycle qui me permettra enfin de découvrir Borzage. La programmation impose, certes, de trancher dans le vif d'une filmographie bien vaste, mais les films proposés semblent tous être au moins dignes d'intérêt . Et depuis le temps que je voulais découvrir Trois Camarades...
C'est aussi peut-être une bonne occasion de lire l'excellent roman de Erich Maria Remarque, les Camarades dont est tiré le film. (2 vol. chez Folio)
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