L'antre de la folie (John Carpenter - 1994)
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L'antre de la folie (John Carpenter - 1994)
L'antre de la folie
Fiction, réalité, folie, religion, abrutissement de masse,...
Je l'avais vu une fois étant gosse et j'avais pas beaucoup aimé car j'avais rien compris. J'y vois plus claire, mais ça ne m'empêche pas de ne pas y prendre beaucoup de plaisir. Je dirais même que L'antre de la folie (j'adore le titre français, juste pour le mot "antre") est un film douloureux pour moi, impossible de rester indifférent devant ce spectacle, impossible pourtant d'y prendre un réel plaisir. Ce film me rend fou (paradoxale n'est-il pas ?) cette richesse constante, c'est beaucoup trop pour moi, ça m'assome, car je n'arrive, à aucune moment, à cerner le film. Je suis dans un espèce de brouillard ou Carpenter déverse ce qui s'apparente au récit le plus Lovecraftien que j'ai pu voir (attention je n'ai rien lu de lui mais les explications de son univers me force à pensé que je suis dans le vrai, d'autant que le personnage principale est cinglé). Je sursaute, un peu, parfois je trouve le film tendu, mais cette aspect "tout peut arriver" à une limite : on a pas vraiment de surprise.
Malheureusement je m'ai tapé une version recadré affreuse, mais ça n'enlève rien à cette impression tordu que j'ai, l'impression d'avoir assisté au film le plus riche et brillant de Big John et d'être resté en dehors tout du long. Vraiment pas mon Carpenter favoris
Fiction, réalité, folie, religion, abrutissement de masse,...
Je l'avais vu une fois étant gosse et j'avais pas beaucoup aimé car j'avais rien compris. J'y vois plus claire, mais ça ne m'empêche pas de ne pas y prendre beaucoup de plaisir. Je dirais même que L'antre de la folie (j'adore le titre français, juste pour le mot "antre") est un film douloureux pour moi, impossible de rester indifférent devant ce spectacle, impossible pourtant d'y prendre un réel plaisir. Ce film me rend fou (paradoxale n'est-il pas ?) cette richesse constante, c'est beaucoup trop pour moi, ça m'assome, car je n'arrive, à aucune moment, à cerner le film. Je suis dans un espèce de brouillard ou Carpenter déverse ce qui s'apparente au récit le plus Lovecraftien que j'ai pu voir (attention je n'ai rien lu de lui mais les explications de son univers me force à pensé que je suis dans le vrai, d'autant que le personnage principale est cinglé). Je sursaute, un peu, parfois je trouve le film tendu, mais cette aspect "tout peut arriver" à une limite : on a pas vraiment de surprise.
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Tu me rassures, je croyais être le seul : en tant qu'admirateur de Carpi, je n'ai jamais accroché à celui-ci pourtant considéré comme un de ses meilleurs Mérite une revision cependant car vu à sa sortie en salles.johndoe_df a écrit :L'antre de la folie
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Je l'avais vu une fois étant gosse et j'avais pas beaucoup aimé car j'avais rien compris. J'y vois plus claire, mais ça ne m'empêche pas de ne pas y prendre beaucoup de plaisir. Je dirais même que L'antre de la folie (j'adore le titre français, juste pour le mot "antre") est un film douloureux pour moi, impossible de rester indifférent devant ce spectacle, impossible pourtant d'y prendre un réel plaisir. Ce film me rend fou (paradoxale n'est-il pas ?) cette richesse constante, c'est beaucoup trop pour moi, ça m'assome, car je n'arrive, à aucune moment, à cerner le film. Je suis dans un espèce de brouillard ou Carpenter déverse ce qui s'apparente au récit le plus Lovecraftien que j'ai pu voir (attention je n'ai rien lu de lui mais les explications de son univers me force à pensé que je suis dans le vrai, d'autant que le personnage principale est cinglé). Je sursaute, un peu, parfois je trouve le film tendu, mais cette aspect "tout peut arriver" à une limite : on a pas vraiment de surprise.
Malheureusement je m'ai tapé une version recadré affreuse, mais ça n'enlève rien à cette impression tordu que j'ai, l'impression d'avoir assisté au film le plus riche et brillant de Big John et d'être resté en dehors tout du long. Vraiment pas mon Carpenter favoris
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Je trouve que, comme je l'ai dit, c'est un film riche, mais le compromis étant que tout le monde n'entrera pas dans le "trip" et autant dire que j'en était à des km.Jeremy Fox a écrit : Tu me rassures, je croyais être le seul : en tant qu'admirateur de Carpi, je n'ai jamais accroché à celui-ci pourtant considéré comme un de ses meilleurs Mérite une revision cependant car vu à sa sortie en salles.
Enfin moi aussi ça me rassure, parce que je n'avais vu personne qui n'en fasse pas l'éloge jusqu'ici
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Personnellement un de mes préférés, je suis parfaitement rentré dans l'ambiance du film, et j'ai vraiment adoré l'histoire. J'ai quand meme été plus d'une fois surpris perso et surtout, la 1ere fois que je l'ai vu, au final, j'ai eu l'impression de devenir tout aussi dingue que le perso principal.johndoe_df a écrit :L'antre de la folie
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Je l'avais vu une fois étant gosse et j'avais pas beaucoup aimé car j'avais rien compris. J'y vois plus claire, mais ça ne m'empêche pas de ne pas y prendre beaucoup de plaisir. Je dirais même que L'antre de la folie (j'adore le titre français, juste pour le mot "antre") est un film douloureux pour moi, impossible de rester indifférent devant ce spectacle, impossible pourtant d'y prendre un réel plaisir. Ce film me rend fou (paradoxale n'est-il pas ?) cette richesse constante, c'est beaucoup trop pour moi, ça m'assome, car je n'arrive, à aucune moment, à cerner le film. Je suis dans un espèce de brouillard ou Carpenter déverse ce qui s'apparente au récit le plus Lovecraftien que j'ai pu voir (attention je n'ai rien lu de lui mais les explications de son univers me force à pensé que je suis dans le vrai, d'autant que le personnage principale est cinglé). Je sursaute, un peu, parfois je trouve le film tendu, mais cette aspect "tout peut arriver" à une limite : on a pas vraiment de surprise.
Malheureusement je m'ai tapé une version recadré affreuse, mais ça n'enlève rien à cette impression tordu que j'ai, l'impression d'avoir assisté au film le plus riche et brillant de Big John et d'être resté en dehors tout du long. Vraiment pas mon Carpenter favoris
Vivement une belle edition dvd car moi aussi je n'ai pu le voir que dans un affreux recadrage...
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L'antre de la folie (John Carpenter, 1994)
Découvert avec Colqhoun et je peux le dire: chef-d'oeuvre absolu. De loin mon préféré du Charpentier: le plus fascinant, le plus beau, le plus effrayant, le plus intelligent. Le plus.
L'idée, d'influence clairement lovecraftienne, est prorement diabolique: un homme qui se retrouve enfermé dans le récit horrifique de l'homme qu'il était censé retrouver, en sa qualité de détective.
Carpenter propose une réflexion sur la création, et le statut de l'oeuvre artistique, qui remet frontalement le spectateur en question vis-à-vis de sa relation au mythe, et au récit. Peut-on vraiment parler de réalité quand on est dans un film? Qu'est-ce qui fait que je suis irrémédiablement attiré par des histoires qui n'ont parfois aucuns sens et aucune crédibilité? Qu'est-ce qui dans un concept totalement imaginé est vrai et ne l'est pas?
In The Mouth of Madness est aussi un cauchemar existentiel: l'histoire d'un homme qui réalisé qu'il n'existe pas, qu'il n'est que le personnage d'une histoire. Aucunes libertés, aucun choix. Toutefois Sam Neill semble, avec sa compagne d'infortune et quelques habitants de la ville hantée où il mettra les pieds pour retrouver cet écrivain qui se prend pour Dieu et en a apparement les pouvoirs, être le seul personnage à réaliser cela, tout les autres ne font que subir et/ou plonger dans une inexorable cycle de violence après avoir lu le livre de l'auteur en question (In The Mouth Of Madness qui rend fous tout ceux qui s'y essaient).
Dans un final apocalyptique, le monde se retrouve totalement dévasté, mais le spectateur n'est pas au bout de ses peines. Les derniers instants du film, atteignent pour moi la perfection, des images qui me hantent, l'une des scènes les plus belle qu'il m'ait été donné de voir.
Et si le film n'a pas encore vraiment eu le temps de vieillir dans mon esprit (c'est maintenant, une journée après l'avoir vu, que le choc se manifeste vraiment) je peux déjà dire que j'ai vu quelque chose de particulièrement impressionant. Et qui restera gravé dans ma mémoire, quel que soit ensuite mon avis sur le film.
L'idée, d'influence clairement lovecraftienne, est prorement diabolique: un homme qui se retrouve enfermé dans le récit horrifique de l'homme qu'il était censé retrouver, en sa qualité de détective.
Carpenter propose une réflexion sur la création, et le statut de l'oeuvre artistique, qui remet frontalement le spectateur en question vis-à-vis de sa relation au mythe, et au récit. Peut-on vraiment parler de réalité quand on est dans un film? Qu'est-ce qui fait que je suis irrémédiablement attiré par des histoires qui n'ont parfois aucuns sens et aucune crédibilité? Qu'est-ce qui dans un concept totalement imaginé est vrai et ne l'est pas?
In The Mouth of Madness est aussi un cauchemar existentiel: l'histoire d'un homme qui réalisé qu'il n'existe pas, qu'il n'est que le personnage d'une histoire. Aucunes libertés, aucun choix. Toutefois Sam Neill semble, avec sa compagne d'infortune et quelques habitants de la ville hantée où il mettra les pieds pour retrouver cet écrivain qui se prend pour Dieu et en a apparement les pouvoirs, être le seul personnage à réaliser cela, tout les autres ne font que subir et/ou plonger dans une inexorable cycle de violence après avoir lu le livre de l'auteur en question (In The Mouth Of Madness qui rend fous tout ceux qui s'y essaient).
Dans un final apocalyptique, le monde se retrouve totalement dévasté, mais le spectateur n'est pas au bout de ses peines. Les derniers instants du film, atteignent pour moi la perfection, des images qui me hantent, l'une des scènes les plus belle qu'il m'ait été donné de voir.
Et si le film n'a pas encore vraiment eu le temps de vieillir dans mon esprit (c'est maintenant, une journée après l'avoir vu, que le choc se manifeste vraiment) je peux déjà dire que j'ai vu quelque chose de particulièrement impressionant. Et qui restera gravé dans ma mémoire, quel que soit ensuite mon avis sur le film.
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Un dvd qui, en tentant la traversée de l'Atlantique, a terminé dans une faille saptio temporelle. Encore un coup du Triangle des Bermudes.
[...]But being this a .44 magnum, the most powerful handgun in the world, and would blow your head clean off, you have to ask yourself one question : "Do I feel lucky ?". Well, do you, punk ?
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En grand amateur de John Carpenter, ne pas avoir vu ce film relevait pratiquement de l'hérésie pour moi. Ce gravissime manque est désormais comblé, tout comme je le suis.
Et donc après quelques minutes de film, j'ai très vite compris que j'avais affaire à une oeuvre de qualité, mais aussi probablement le film le moins "Carpentien" de la carrière de Big John. Néanmoins, quelle réussite ! Quelle puissance visuelle et narrative. En suivant l'histoire de cet homme qui se lance à la poursuite d'un écrivain étrange et inatteignable, le détective John Trent (magnifique Sam Neil) va se retrouver confronté à lui-même, à ses propres réflexions sur le réel mais aussi à une succession d'événements tous plus terrifiants les uns que les autres. Carpenter nous amène à nous poser des questions sur les valeurs de la réalité, du palpable, de la foi que nous portons dans ce qui nous entoure en plongeant, progressivement, son personnage principal dans un cauchemar de plus en plus dément. Trent devra alors gratter la surface des choses pour découvrir quelle est en définitive, la seule réalité valable... au risque de sombrer à jamais dans la folie.
Et si cette thématique des plus passionantes englobe déjà une bonne partie du métrage, Carpenter ne se contente pas uniquement de cela et prend aussi la peine de nous amener à réfléchir sur la portée d'un acte créateur (tel la rédaction d'un livre) et sur les conséquences que cela peut avoir. Ici, Sutter Cane est littéralement le dieu d'un univers qu'il maîtrise totalement, même lorsque Trent découvre progressivement la vérité qu'il est en train de vivre. Mais ce dernier ne peut rien contre son créateur puisqu'il n'est qu'une série de caractères sur une page blanche, martellée par la machine à écrire d'un Cane tout puissant.
Et Carpenter de conclure son film dans une ultime mise en abyme de son art et de ses répercussions sur le spectateur avant de laisser un Sam Neil plonger corps et âme dans une horreur immuable et irréversible.
Un film terrifiant, qui nous prend à la gorge dès ses premières images pour ne plus nous lâcher, réalisé de main de maître (formellement, l'un des Carpenter les plus beaux qui soit, même si ma préférence va encore et toujours à The Thing) et d'une intelligence redoutable. Il y a de fortes chances pour que je le revois dans des délais plus ou moins courts.
Et donc après quelques minutes de film, j'ai très vite compris que j'avais affaire à une oeuvre de qualité, mais aussi probablement le film le moins "Carpentien" de la carrière de Big John. Néanmoins, quelle réussite ! Quelle puissance visuelle et narrative. En suivant l'histoire de cet homme qui se lance à la poursuite d'un écrivain étrange et inatteignable, le détective John Trent (magnifique Sam Neil) va se retrouver confronté à lui-même, à ses propres réflexions sur le réel mais aussi à une succession d'événements tous plus terrifiants les uns que les autres. Carpenter nous amène à nous poser des questions sur les valeurs de la réalité, du palpable, de la foi que nous portons dans ce qui nous entoure en plongeant, progressivement, son personnage principal dans un cauchemar de plus en plus dément. Trent devra alors gratter la surface des choses pour découvrir quelle est en définitive, la seule réalité valable... au risque de sombrer à jamais dans la folie.
Et si cette thématique des plus passionantes englobe déjà une bonne partie du métrage, Carpenter ne se contente pas uniquement de cela et prend aussi la peine de nous amener à réfléchir sur la portée d'un acte créateur (tel la rédaction d'un livre) et sur les conséquences que cela peut avoir. Ici, Sutter Cane est littéralement le dieu d'un univers qu'il maîtrise totalement, même lorsque Trent découvre progressivement la vérité qu'il est en train de vivre. Mais ce dernier ne peut rien contre son créateur puisqu'il n'est qu'une série de caractères sur une page blanche, martellée par la machine à écrire d'un Cane tout puissant.
Et Carpenter de conclure son film dans une ultime mise en abyme de son art et de ses répercussions sur le spectateur avant de laisser un Sam Neil plonger corps et âme dans une horreur immuable et irréversible.
Un film terrifiant, qui nous prend à la gorge dès ses premières images pour ne plus nous lâcher, réalisé de main de maître (formellement, l'un des Carpenter les plus beaux qui soit, même si ma préférence va encore et toujours à The Thing) et d'une intelligence redoutable. Il y a de fortes chances pour que je le revois dans des délais plus ou moins courts.
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