Traquenard (Nicholas Ray - 1958)
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Traquenard (Nicholas Ray - 1958)
Le 15 mai Arte diffusera Traquenard avec Cyd Charisse et Robert Taylor
j'aimerais connaitre vos avis?
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Je te le recommande vivement malgré quelques facilités de scénario. Une histoire prenante, une photographie remarquable et des comédiens charismatiques. Robert Taylor est parfait dans le rôle d'un être froid et cynique qui reprend peu à peu goût à la vie. Lee J.Cobb est jouissif en parrain excité et cruel. Et Cyd Charisse est égale à elle-même : SUBLIME !
- Jeremy Fox
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Je confirme les propos de Roy, Robert Taylor y est vraiment excellent !Roy Neary a écrit :Je te le recommande vivement malgré quelques facilités de scénario. Une histoire prenante, une photographie remarquable et des comédiens charismatiques. Robert Taylor est parfait dans le rôle d'un être froid et cynique qui reprend peu à peu goût à la vie. Lee J.Cobb est jouissif en parrain excité et cruel. Et Cyd Charisse est égale à elle-même : SUBLIME !
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Probablement le testament de cet incomparable poète du couple, et la plus ouvertement baroque des réalisations de Ray. Comme pour Les amants de la nuit, Le violent, La maison dans l'ombre ou Johnny Guitar, Traquenard est avant toute chose la description sublime d'un amour rédempteur, ici d'autant plus salvateur qu'il est bilatéral. Avec génie, Ray oppose la reconstruction physique et morale de sob couple vedette à la dégénerescence de l'univers de la pègre au sein duquel il évolue, univers d'un rare cynisme et d'une rare cruauté (De Palma n'a manifestement pas puisé toutes ses influences chez Hitchcock) dont les fulgurances pourtant ne sauraient étouffer le lyrisme secret dispensé par ce pur joyau.
Visuellement c'est probablement le sommet des recherches de Ray, qui se permet toutes les audaces dans le mariage des couleurs (la robe rouge de Cyd endormie sur le canapé pourpre, l'insert proprement irréaliste de la baignoire ensanglantée, les couleurs automnales de ces rues de Chicago battues par les vents...) qui confèrent à ce récit sa dimension à la fois onirique et flamboyante. Et puis comment ne pas s'extasier devant les deux chorégraphies solo de Cyd, successivement séductrice rayonnante et femme blessée expiant sa douleur par tous les pores de son corps...
Si ce n'est pas le film de la semaine... Vade retro Saroyan et tous à vos scopes!
Visuellement c'est probablement le sommet des recherches de Ray, qui se permet toutes les audaces dans le mariage des couleurs (la robe rouge de Cyd endormie sur le canapé pourpre, l'insert proprement irréaliste de la baignoire ensanglantée, les couleurs automnales de ces rues de Chicago battues par les vents...) qui confèrent à ce récit sa dimension à la fois onirique et flamboyante. Et puis comment ne pas s'extasier devant les deux chorégraphies solo de Cyd, successivement séductrice rayonnante et femme blessée expiant sa douleur par tous les pores de son corps...
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Vu il y a quelques jours je ne peux que confirmer ce que tu dis : une merveilleBeule a écrit :Probablement le testament de cet incomparable poète du couple, et la plus ouvertement baroque des réalisations de Ray. Comme pour Les amants de la nuit, Le violent, La maison dans l'ombre ou Johnny Guitar, Traquenard est avant toute chose la description sublime d'un amour rédempteur, ici d'autant plus salvateur qu'il est bilatéral. Avec génie, Ray oppose la reconstruction physique et morale de sob couple vedette à la dégénerescence de l'univers de la pègre au sein duquel il évolue, univers d'un rare cynisme et d'une rare cruauté (De Palma n'a manifestement pas puisé toutes ses influences chez Hitchcock) dont les fulgurances pourtant ne sauraient étouffer le lyrisme secret dispensé par ce pur joyau.
Visuellement c'est probablement le sommet des recherches de Ray, qui se permet toutes les audaces dans le mariage des couleurs (la robe rouge de Cyd endormie sur le canapé pourpre, l'insert proprement irréaliste de la baignoire ensanglantée, les couleurs automnales de ces rues de Chicago battues par les vents...) qui confèrent à ce récit sa dimension à la fois onirique et flamboyante. Et puis comment ne pas s'extasier devant les deux chorégraphies solo de Cyd, successivement séductrice rayonnante et femme blessée expiant sa douleur par tous les pores de son corps...
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A quand une sortie DVD ?
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