Pavillon noir (Frank Borzage, 1945)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
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Pavillon noir
L'Arlésienne n'accouche finalement que d'une souris.
Ce film de pirates n'est finalement jubilatoire que dans ses instants de comédie noire, mettant en scène la figure retorse à souhait du vice-roi incarné avec sa démesure coutumière par Walter Slezak, ou dans les affrontements pleins de sous-entendus sensuels étonnants (coup d'oeil furtif du pirate vers la croupe de la belle etc.) entre la sublissime Maureen, parfaite comme d'hab bien que prisonnière d'un emploi dans lequel elle semble s'autoparodier, et Paul Henreid. Pour le reste le film baisse pavillon et se repose trop sur le talent d'imagier de George Barnes (Technicolor splendide restitué dans toute sa flamboyance par un très beau DVD).
Il manque à cette aventure des Sept Mers la pointe de sadisme (ainsi du traitement hors champs de la scène à faire du sévice au fouet), le portrait à l'eau forte qui en auraient fait un grand spectacle adulte. Tout est sacrifié à un entrain (et un humour) bon enfant, comme calqué sur la personnalité de Paul Henreid, trop lisse pour un tel rôle.
La sensibilité de Borzage ne se retrouve que dans la séquence de recueillement autour de la mort de la Flibustière des Antilles (Binnie Barnes), ou lors du final presque onirique qui frappe la fin du Vice-Roi comme du sceau d'un maléfice. Sans doute cette aventure picaresque n'était-elle pas trop dans ses cordes...
Beaucoup de charme malgré tout, mais la déception s'avère de taille.
L'Arlésienne n'accouche finalement que d'une souris.
Ce film de pirates n'est finalement jubilatoire que dans ses instants de comédie noire, mettant en scène la figure retorse à souhait du vice-roi incarné avec sa démesure coutumière par Walter Slezak, ou dans les affrontements pleins de sous-entendus sensuels étonnants (coup d'oeil furtif du pirate vers la croupe de la belle etc.) entre la sublissime Maureen, parfaite comme d'hab bien que prisonnière d'un emploi dans lequel elle semble s'autoparodier, et Paul Henreid. Pour le reste le film baisse pavillon et se repose trop sur le talent d'imagier de George Barnes (Technicolor splendide restitué dans toute sa flamboyance par un très beau DVD).
Il manque à cette aventure des Sept Mers la pointe de sadisme (ainsi du traitement hors champs de la scène à faire du sévice au fouet), le portrait à l'eau forte qui en auraient fait un grand spectacle adulte. Tout est sacrifié à un entrain (et un humour) bon enfant, comme calqué sur la personnalité de Paul Henreid, trop lisse pour un tel rôle.
La sensibilité de Borzage ne se retrouve que dans la séquence de recueillement autour de la mort de la Flibustière des Antilles (Binnie Barnes), ou lors du final presque onirique qui frappe la fin du Vice-Roi comme du sceau d'un maléfice. Sans doute cette aventure picaresque n'était-elle pas trop dans ses cordes...
Beaucoup de charme malgré tout, mais la déception s'avère de taille.
Pavillon noir (Frank Borzage, 1945)
Frank Borzage est un cinéaste attachant et rare.
William Lee vient de chroniquer son films d'aventures édité par Montparnasse.
Pavillon noir
William Lee vient de chroniquer son films d'aventures édité par Montparnasse.
Pavillon noir
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Ce pavillon noir m'attire, en tant qu'irréductible passionné de films d'aventures. De plus, je n'ai vu jusqu'à présent aucun Borzage (malheureusement presque invisible en DVD): cette lacune est à rattraper absolument.
Dommage que la plupart des critiques lues à propos de ce film soient plutôt tièdes, à l'image de celle de William Lee, et que la qualité d'image semble décevante. Je tenterai quand même l'achat un de ces jours si la motivation est là.
Il y effectivement une erreur sur l'orthographe de Serge Bromberg, comme l'a déjà remarqué Geoffrey Firmin.
Dommage que la plupart des critiques lues à propos de ce film soient plutôt tièdes, à l'image de celle de William Lee, et que la qualité d'image semble décevante. Je tenterai quand même l'achat un de ces jours si la motivation est là.
Il y effectivement une erreur sur l'orthographe de Serge Bromberg, comme l'a déjà remarqué Geoffrey Firmin.
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