Roman Polanski

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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frédéric
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Message par frédéric »

Un film bizarre, mais c'est vraiment bien. Il est plutôt à redécouvrir selon moi, il me semble.
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"And Now Mr Serling"
yub
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Message par yub »

Qualité du René chateau execrable, image pourrie, pas de 16/9, que de la VF.

Voilà en gros de la bonne déception.

et j'aime aussi beaucoup le film.
Rosebud
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David Locke
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Message par David Locke »

Vous aimez vraiment ce... navet intersidérant?

Pour ma part, je considère cet ovni comme un moment d'ennui abyssal, à l'image de certains Fellini de la même époque dans la même veine (La Cité des Femmes...).

En effet, quel que soit l'angle sous lequel on les aborde (érotisme, fantaisie, satyre), ces films-là restent superficiels et insatisfaisants, complètement vains en fait.

Non, la bouffonnerie pas drôle et pas franchement sexy, avec comme alibi le voyage dans le cerveau malade du créateur, c'est franchement pas mon truc.
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AlexRow
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Message par AlexRow »

Il faut de tout pour faire un monde, même des amateurs de Fellini et de Polanski.
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Sergius Karamzin
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Message par Sergius Karamzin »

David Locke a écrit :Vous aimez vraiment ce... navet intersidérant?

Pour ma part, je considère cet ovni comme un moment d'ennui abyssal, à l'image de certains Fellini de la même époque dans la même veine (La Cité des Femmes...).

En effet, quel que soit l'angle sous lequel on les aborde (érotisme, fantaisie, satyre), ces films-là restent superficiels et insatisfaisants, complètement vains en fait.

Non, la bouffonnerie pas drôle et pas franchement sexy, avec comme alibi le voyage dans le cerveau malade du créateur, c'est franchement pas mon truc.
La cité des femmes est un petit bijou, très intelligent, pas du tout superficiel et en aucun cas vain. Je suis étonné de lire cela. Sous ses airs baroques et parfois limite vulgaires, le film dit énormément de choses sur les rapports homme/femme. Pour moi, un des Fellini que je rapproche le plus de Ferreri.
Et j'aime assez Quoi ? qui vaut mieux que sa réputation.
Vous voulez maroufler ? Je suis votre homme...
David Locke
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Message par David Locke »

Sergius Karamzin a écrit :
David Locke a écrit :Vous aimez vraiment ce... navet intersidérant?

Pour ma part, je considère cet ovni comme un moment d'ennui abyssal, à l'image de certains Fellini de la même époque dans la même veine (La Cité des Femmes...).

En effet, quel que soit l'angle sous lequel on les aborde (érotisme, fantaisie, satyre), ces films-là restent superficiels et insatisfaisants, complètement vains en fait.

Non, la bouffonnerie pas drôle et pas franchement sexy, avec comme alibi le voyage dans le cerveau malade du créateur, c'est franchement pas mon truc.
La cité des femmes est un petit bijou, très intelligent, pas du tout superficiel et en aucun cas vain. Je suis étonné de lire cela. Sous ses airs baroques et parfois limite vulgaires, le film dit énormément de choses sur les rapports homme/femme. Pour moi, un des Fellini que je rapproche le plus de Ferreri.
Et j'aime assez Quoi ? qui vaut mieux que sa réputation.
Mes excuses auprès des éminents inconditionnels de Fellini et de Polanski :mrgreen:
Je dois reconnaître que j'ai un avis très tranché sur ces films, qui, au regard de l'estime que je porte au reste de la production de ces cinéastes, s'apparentent à de l'imposture - il s'agit d'un avis personnel qui n'engage que moi. Quoique je reste assez fier de ma trouvaille : "navet intersidérant" :uhuh:

Le but recherché ici était avant tout de prévenir du fort risque de déception que l'on peut éprouver à la vision de ce What? lorsqu'on admire le Polanski de Chinatown ou du Pianiste... comme ce fut ma douloureuse expérience. :|

Pour en revenir à la Cité des Femmes, je suis resté à la porte de cette pantalonnade où les relations homme/femme sont traitées sur un mode fantasmatique assez loin de la puissance d'un Ferreri, justement.

Pour ma part, je n'ai vu dans la Cité des Femmes que la représentation des angoisses sexuelles de Fellini face à un monde rempli de féministes revanchardes peintes à gros traits : Qui eût cru que ce démiurge tout puissant souffrait en fait d'un complexe d'impuissance?...
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Sergius Karamzin
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Message par Sergius Karamzin »

David Locke a écrit :
Sergius Karamzin a écrit : La cité des femmes est un petit bijou, très intelligent, pas du tout superficiel et en aucun cas vain. Je suis étonné de lire cela. Sous ses airs baroques et parfois limite vulgaires, le film dit énormément de choses sur les rapports homme/femme. Pour moi, un des Fellini que je rapproche le plus de Ferreri.
Et j'aime assez Quoi ? qui vaut mieux que sa réputation.
Mes excuses auprès des éminents inconditionnels de Fellini et de Polanski :mrgreen:
Je dois reconnaître que j'ai un avis très tranché sur ces films, qui, au regard de l'estime que je porte au reste de la production de ces cinéastes, s'apparentent à de l'imposture - il s'agit d'un avis personnel qui n'engage que moi. Quoique je reste assez fier de ma trouvaille : "navet intersidérant" :uhuh:

Le but recherché ici était avant tout de prévenir du fort risque de déception que l'on peut éprouver à la vision de ce What? lorsqu'on admire le Polanski de Chinatown ou du Pianiste... comme ce fut ma douloureuse expérience. :|

Pour en revenir à la Cité des Femmes, je suis resté à la porte de cette pantalonnade où les relations homme/femme sont traitées sur un mode fantasmatique assez loin de la puissance d'un Ferreri, justement.

Pour ma part, je n'ai vu dans la Cité des Femmes que la représentation des angoisses sexuelles de Fellini face à un monde rempli de féministes revanchardes peintes à gros traits : Qui eût cru que ce démiurge tout puissant souffrait en fait d'un complexe d'impuissance?...
C'est tout à fait ça. Fellini voit le monde changer, la place des femmes, leurs revendications, leurs droits face à leur corps. Il vient positionner le mâle italien là-dedans, qui perd ses marques. Mais c'est aussi un ode à la femme, et la petitesse de l'homme. Nous sommes stériles, elles sont fécondes. Elle sont mères, femmes, maîtresses, enfants. Nous sommes... quoi ? Des mecs, des bites.

Le film a été magnifiquement transposé dans la relation enfant/adultes par Miyazaki, et quand j'ai vu son Chihiro j'ai arrêté de noter les références directes au film de Fellini après la trentième. Pour moi on frôle le remake.
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David Locke
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Message par David Locke »

Sergius,

Je comprends mieux ce que tu trouves d'intéressant dans le film de Fellini : sa place charnière dans l'évolution des moeurs (italiennes surtout) de l'époque.

Pour ma part, le trait est forcé et le film n'emporte pas mon adhésion.

Je trouve le film presque hors sujet.
Peut-être est-ce mon éducation post-moderne (sic) mais je ne reconnais dans aucun des personnages un comportement identifiable dans la vraie vie (ni même dans les recoins les plus sombres de ma propre sexualité...).

En comparaison, Ferreri me fait l'effet d'un explorateur infiniment précis de l'inconscient, apte à montrer ce qui relève de nos pulsions les plus incompréhensibles et secrètes. Il nous montre nos vies, certes traversées par le désir sexuel, mais riches de tant d'autres appétits, de tant de paradoxes et folies... bref, passionnantes.
Tout cela va bien au-delà d'une évocation schématique de l'angoisse du séducteur par rapport à la taille de son pénis par exemple...

Pour conclure sur Fellini, je pense qu'il est possible de célébrer la femme sans rapetisser l'homme, et que cela apporte bien plus. Il l'a d'ailleurs démontré lui-même dans d'autres films.
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Addis-Abeba
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Message par Addis-Abeba »

David Locke a écrit : Quoique je reste assez fier de ma trouvaille : "navet intersidérant"
Tu n'es pas difficile.
David Locke
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Message par David Locke »

Addis-Abeba a écrit :
David Locke a écrit : Quoique je reste assez fier de ma trouvaille : "navet intersidérant"
Tu n'es pas difficile.
Ah, c'était donc ça ? :fiou:

Je comprends mieux pourquoi personne ne rit à mes blagues au bureau...
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Addis-Abeba
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Message par Addis-Abeba »

David Locke a écrit :
Addis-Abeba a écrit : Tu n'es pas difficile.
Ah, c'était donc ça ? :fiou:

Je comprends mieux pourquoi personne ne rit à mes blagues au bureau...
Content de t'avoir rendu service 8)
JamesCicero
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Message par JamesCicero »

Sergius Karamzin a écrit : C'est tout à fait ça. Fellini voit le monde changer, la place des femmes, leurs revendications, leurs droits face à leur corps. Il vient positionner le mâle italien là-dedans, qui perd ses marques. Mais c'est aussi un ode à la femme, et la petitesse de l'homme. Nous sommes stériles, elles sont fécondes. Elle sont mères, femmes, maîtresses, enfants. Nous sommes... quoi ? Des mecs, des bites.
Plaisante et suggestive image. Rappeler coûte que coûte aux mâles en mal de coït les marques nécessaires qui doivent les conduire vers la satisfaction des droits des femmes envers leur corps. Vaste programme ! :lol:
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Flol
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Message par Flol »

Sinon, j'ai donc vu le Macbeth version Polanski...et j'ai tout simplement adoré. Une fois passé le côté froid et austère de l'ensemble, on assiste à une tragédie grandiose, de laquelle transpire toute la violence et la complexité du texte de Shakespeare. J'ai notamment été frappé par le grand nombre de scènes sanglantes, voire gores, qui jonchent le film
Spoiler (cliquez pour afficher)
(la mise à mort de Macbeth)
L'utilisation de la voix off ne m'a aucunement dérangé, et j'ai trouvé Jon Finch (que je ne connaissais pas) vraiment très bon.

8/10
Judyline
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Message par Judyline »

Le bal des vampires (The fearless vampire killers) de Roman Polanksi (1967)
7/10

Un mélange envoûtant de comédie et de film d’horreur, ‘Le bal des vampires’ a quelques difficultés à démarrer, Polanski se servant de la première partie du film pour dresser le décor et l’ambiance d’un village terrorisé par une bande de vampires. Mais je trouve qu’une demi-heure pour placer l'intrigue, c’est un peu long…

Le film ne démarre vraiment que lors de l’apparition des premiers vampires. A partir de ce moment-là, on suit avec délectation les aventures (et surtout les mésaventures) de ce sympathique duo de chasseurs de vampires : le professeur un peu farfelu et son élève un rien maladroit et froussard (on le serait pour moins), un duo qui tente de détruire ces créatures sanglantes et par la même occasion de libérer une jeune femme enlevée par ceux-ci.

Le film fait parfois rire, souvent sourire. Les situations qui pourraient être angoissantes dans un film d’horreur classique sont ici désamorcée grâce à des gags parfois un peu facile, mais qui font toujours mouche. J’ai passé un bon moment, légèrement stressant (mine de rien, le rythme du film est assez effréné) mais très distrayant. Et j’adore la conclusion finale !
Max Schreck
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Message par Max Schreck »

Death and the maiden (La Jeune fille et la mort), Roman Polanski, 1994
Celui-ci par contre, j'ai beau le revoir il m'impressionne toujours autant. Polanski signe un huis-clos sans concessions, avec une admirable économie de moyens. Le matériau théâtral d'origine est véritablement transcendé par une mise en scène qui mériterait d'être étudiée dans les écoles de cinéma. Privilégiant les plans longs, il offre à ses acteurs des moments de jeu incroyablement intenses, en particulier Sigourney Weaver, époustouflante du début à la fin. La douleur exprimée par son personnage est bouleversante. Grand film.



Image
Pirates !, Roman Polanski, 1986
Ça faisait un petit moment que je l'avais pas revu et j'y trouve toujours le même plaisir. Walter Matthau est juste parfait dans le rôle du Capitaine Red, un pirate bien cradingue, un peu bouffon mais qui en fait maîtrise parfaitement son affaire, formidablement soutenu par l'excellent Cris Campion dont la carrière aurait du mieux tourner. Je crois qu'il n'y a pas une seule ligne de dialogue qui ne soit jouissive. Polanski et Gérard Brach se sont manifestement bien amusés à faire revivre ce monde d'aventures sans morale, avec beaucoup de causticité. La partie action est un peu moins réussie, ou en tout cas m'a moins intéressé. Et Philippe Sarde livre un score plein de malice, profitant de la présence de méchants du film pour ajouter quelques accents hispanisants bienvenus.
Bien sympa.
« Vouloir le bonheur, c'est déjà un peu le bonheur. » (Roland Cassard)
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