No direction home: Bob Dylan (Martin Scorsese - 2005)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
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- Entier manceau
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Magnifique documentaire, vraiment.
S'appuyant sur un grand nombres d'archives, Scorsese épouse la trajectoire de Dylan entre 1961 et 1966. Toute l'ambiguité de Dylan est évoquée dans ces fuites en avant, laissant subsister un mystère qui représente l'essence même du personnage.
Bob Dylan VIT par sa musique, toute tentative de le cerner est vouée à l'échec. En visionnant "No direction home", on reste frappé par la puissance intacte de ses compositions, à travers des archives "live" particulièrement émouvantes( et notamment les festivals de Newport 1963, 64 et 65).
Au-delà du portrait de musicien, Scorsese réussit à retrouver l'esprit d'une époque, pour retracer les enjeux qui ont jalonné la carrière du jeune Dylan.
C'est l'Amérique des années 1960 qui est vivante sous nos yeux, à un moment ou plus que jamais, la musique folk incarne une lutte, une revendication dans un monde en mutation. Bob Dylan va s'installer dans ce cadre, puis en ressortir violemment, laissant incompréhension et mépris.
Le documentaire de Scorsese permet aussi de rendre hommage aux artistes qui ont marqué Dylan ( Hank Williams, Woody Guthrie, Pete Seeger et bien d'autres ) pour bien montrer que la musique est avant tout un héritage, une transmission, une passerelle offerte à l'autre pour naître à nouveau.
La vie musicale de Dylan est nourrie de ruptures, brutales ou non, mais elle porte à chaque instant la marque d'un vécu, à travers une expression parfois inégale mais sans cesse renouvelée. "No direction home", parce qu'il ne couvre que la première partie de la carrière de Dylan, implique une redécouverte de tous les disques du Zim'. J'espère aussi qu'il donnera envie aux néophytes de se plonger dans son oeuvre.
S'appuyant sur un grand nombres d'archives, Scorsese épouse la trajectoire de Dylan entre 1961 et 1966. Toute l'ambiguité de Dylan est évoquée dans ces fuites en avant, laissant subsister un mystère qui représente l'essence même du personnage.
Bob Dylan VIT par sa musique, toute tentative de le cerner est vouée à l'échec. En visionnant "No direction home", on reste frappé par la puissance intacte de ses compositions, à travers des archives "live" particulièrement émouvantes( et notamment les festivals de Newport 1963, 64 et 65).
Au-delà du portrait de musicien, Scorsese réussit à retrouver l'esprit d'une époque, pour retracer les enjeux qui ont jalonné la carrière du jeune Dylan.
C'est l'Amérique des années 1960 qui est vivante sous nos yeux, à un moment ou plus que jamais, la musique folk incarne une lutte, une revendication dans un monde en mutation. Bob Dylan va s'installer dans ce cadre, puis en ressortir violemment, laissant incompréhension et mépris.
Le documentaire de Scorsese permet aussi de rendre hommage aux artistes qui ont marqué Dylan ( Hank Williams, Woody Guthrie, Pete Seeger et bien d'autres ) pour bien montrer que la musique est avant tout un héritage, une transmission, une passerelle offerte à l'autre pour naître à nouveau.
La vie musicale de Dylan est nourrie de ruptures, brutales ou non, mais elle porte à chaque instant la marque d'un vécu, à travers une expression parfois inégale mais sans cesse renouvelée. "No direction home", parce qu'il ne couvre que la première partie de la carrière de Dylan, implique une redécouverte de tous les disques du Zim'. J'espère aussi qu'il donnera envie aux néophytes de se plonger dans son oeuvre.
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Autre petit reproche tout de même (pour dylanophiles compulsifs): alors que les ex-petites amies de Dylan (Suze Rotolo, Joan Baez) ont la parole, il n'est fait aucune mention de Sara Lownds, la première femme de Dylan -de 65 à 77- et l'inspiratrice de mémorables chansons (dont le Sad Eyed Lady of the Lowlands). Nul doute que Bob a eu un droit de regard sur le projet.
Ce qui fait un peu sourire aussi, c'est le côté politiquement correct du film pour tout ce qui pourrait évoquer l'usage de substances hallucinogènes dans ce milieu folk-rock des 60s... Jamais l'ombre d'un joint à l'écran! Cela dit, c'est pas bien grave vu que Dylan est raide défoncé dans la moitié des images d'archives.
Ce qui fait un peu sourire aussi, c'est le côté politiquement correct du film pour tout ce qui pourrait évoquer l'usage de substances hallucinogènes dans ce milieu folk-rock des 60s... Jamais l'ombre d'un joint à l'écran! Cela dit, c'est pas bien grave vu que Dylan est raide défoncé dans la moitié des images d'archives.
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- Entier manceau
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A priori, le documentaire s'arrête de manière assez abrupte. Evoquer Sara Lownds aurait obligé Scorsese à prolonger l'analyse sur "Blonde on blonde" et même au-delà. Le choix est forcément discutable mais c'est la coupure avec le milieu des protest singers qui marque l'achèvement du documentaire. D'ailleurs, la fin est complètement consacrée à des extraits musicaux pour se rendre compte de cette métamorphose, et pour laisser une forme d'ouverture.
Quant aux substances hallocigènes, les attitudes signifient tout. Inutile d'en rajouter.
Quant aux substances hallocigènes, les attitudes signifient tout. Inutile d'en rajouter.
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Le seul mariage officiel de Dylan fut avec Sara Lownds ( divorce en 1977). Il fit également un mariage secret ( 1986-1992) avec la chanteuse Carolyn Dennis ( qui lui avait donné un enfant) , et c'est à elle qu'il fait certainement référence dans le chapitre consacré à "Oh Mercy"(1989). Mais ses allusions sont souvent difficiles à cerner.
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- Pipeaulogue
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Merci mais...trop tard, j'ai craqué pour le DVDNada a écrit :redif vendredi 13 sur canal à 0h50 (nuit de jeudi à vendredi) et sur décalé le mardi 17 à 3 heures (nuit de lundi à mardi)Cosmo Vitelli a écrit :Pas vu en entier hélas
Il faut que je me rattrape !
"De toutes les sciences humaines, la pipeaulogie - à ne pas confondre avec la pipe au logis - ou art de faire croire qu'on sait de quoi on parle, est sans conteste celle qui compte le plus de diplômés !" Cosmo (diplômé en pipeaulogie)
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Re: No direction home: Bob Dylan (Martin Scorsese, 2005)
UP !
Non seulement ce documentaire est passionnant, grâce à son homme-sujet, à l'exploration percutante et tendre d'une figure importante de la musique rock, mais il est complètement personnel, Scorsese se projetant implicitement ses propres névroses créatrices dans celles du grand Bob Dylan.
C'est à voir absolument, car la mise en scène, le montage, la qualité de la documentation et le charisme de Dylan emportent avec brio l'adhésion !
Non seulement ce documentaire est passionnant, grâce à son homme-sujet, à l'exploration percutante et tendre d'une figure importante de la musique rock, mais il est complètement personnel, Scorsese se projetant implicitement ses propres névroses créatrices dans celles du grand Bob Dylan.
C'est à voir absolument, car la mise en scène, le montage, la qualité de la documentation et le charisme de Dylan emportent avec brio l'adhésion !
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Re: No direction home: Bob Dylan (Martin Scorsese, 2005)
Je n'ai encore vu aucun des documentaires de Scorsese...
Faut dire qu'ils m'aguichent pas des masses, à la base.
Faut dire qu'ils m'aguichent pas des masses, à la base.
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Re: No direction home: Bob Dylan (Martin Scorsese - 2005)
J'ai beaucoup aimé le Bob Dylan qui vaut bien plus que son dernier documentaire sur George Harrison... Je viens de le voir en BR, j'ai trouvé ça très faible. Ça ressemble à un film de commande de la famille du Beatle et Martin Scorsese n'est pas du tout inspiré. Service minimum!