Non.Ouf Je Respire a écrit :mais leur statut de "film parfait" et patrimonial donne justement l'impression d'oeuvres de musées, plus que de films encore vivants. Non?
Rashomon (Akira Kurosawa - 1950)
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J'ai l'impression que si Ouf continue avec des remarques de ce genre, il ne sera plus le bienvenu sur les forums naphtalinés...Roy Neary a écrit :Non.Ouf Je Respire a écrit :mais leur statut de "film parfait" et patrimonial donne justement l'impression d'oeuvres de musées, plus que de films encore vivants. Non?


Pour revenir au film, je pense qu'il faut souligner l'absolue modernité de Rashomon, qui dépasse en cela Citizen Kane, lequel est plus un film-somme des techniques de narration et de mise-en-scène développées ici ou là jusqu'en 1940.
Dans Rashomon, c'est non seulement la technique de narration à plusieurs points de vue qui est perfectionnée, mais c'est surtout la nature même des images de cinéma qui change.
En effet, chaque narrateur génère littéralement les images que nous voyons à l'écran (ce sont des flash-back qui s'appuient sur un récit), et cependant, les cadres choisis par Kurosawa ne sont pas de type "vue subjective" : en quelque sorte, les images que chaque narrateur nous propose sont sa vision objective de l'événement.
Il ne s'agit pas de dire "untel ment ici, l'autre là, etc." mais de comprendre que la vérité est hors des images que nous avons vues tout au long du film. Ce n'est pas une image de telle version, plus une image de telle autre, etc. qui nouspermettraient de reconstituer la vérité.
Il en découle que la vérité n'existe que comme synthèse des versions subjectives de chaque protagoniste (Cf Habermas).
Ceci est un bouleversement considérable : il n'est plus question de croire ou pas dans les images. En effet, les images n'ont plus un statut d'empreinte (fidèle ou maquillée) de la réalité, mais un statut de réminiscence de celle-ci.
Ce basculement intervient lorsque l'on reconnaît à la notion de vérité la caractéristique suivante : nous sommes toujours en retard sur elle, non seulement lorsque nous voulons en rendre compte, mais déjà au moment-même où nous la percevont (les images et les sons mettent un certain temps à nous parvenir et à être identifiés par notre corps).
Le film de Kurosawa est le film du grand renversement, celui qui choqua (à l'image du personnage du film dont les premiers mots sont "Je ne comprends pas.") ou stimula énormément de gens : Alain Resnais (Hiroshima mon Amour, L'année dernière à Marienbad), Antonioni (dès son prmier film : Chronique d'un Amour), Godard... et plus récemment Kubrick et Lynch ont repris à leur compte les images mentales/mémorielles créées par Kurosawa.
Voilà, j'espère avoir été clair. Hum

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Barberousse est censé formé une trilogie "humaniste" avec Vivre et Dodeskaden, qui lui sont tous deux terriblement inférieurs. L'idiot et son tramway imaginaire dans Dodeskaden, franchement insupportable à regarder. Dans Vivre, le plan de Takashi Shimura sur la blançoire enneigé est à sauver, c'est vraiment très beau mais le reste est privé d'élan.Majordome a écrit :Remarque intéressante... Dans cette optique, que penses tu de Dodeskaden ?Ouf Je Respire a écrit :Vos remarque sont très intéressantes et m'aident à comrendre ce qui me freine sur Rashomon.
Rashomon est moins sheakespirien que d'autres des films de K., et c'est srtout ça que j'aime chez lui. C'est peut être ça, alors...
Comparaison judicieuse entre Rashomon et Citizen Kane: les 2 fimls ont une place centrale dans l'Histoire du Cinéma, mais leur statut de "film parfait" et patrimonial donne justement l'impression d'oeuvres de musées, plus que de films encore vivants. Non?
La preuve en est bien qu'il est difficile de conférer de l'humanité à ses personages par un simple acte de volonté: il s'agit toujours d'un heureux équilibre entre les éléments de la mise ne scène qui permettent d'échapper à la banalité.

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Personnellement, je rapprocherais plutôt Dodes Kaden des Bas-Fonds : ce sont deux films d'une noirceur indélibile. Les couleurs chatoyantes de Dodes Kaden ne sont qu'un leurre...Star Maker a écrit : Barberousse est censé formé une trilogie "humaniste" avec Vivre et Dodeskaden, qui lui sont tous deux terriblement inférieurs. L'idiot et son tramway imaginaire dans Dodeskaden, franchement insupportable à regarder. Dans Vivre, le plan de Takashi Shimura sur la blançoire enneigé est à sauver, c'est vraiment très beau mais le reste est privé d'élan.
La preuve en est bien qu'il est difficile de conférer de l'humanité à ses personages par un simple acte de volonté: il s'agit toujours d'un heureux équilibre entre les éléments de la mise ne scène qui permettent d'échapper à la banalité.
En revanche, je ne comprend comment on peut mépriser Vivre et le considérer "terriblement inférieur" à Barberousse. Ces deux films sont pourtant très proches, en ce qu'ils mettent en scène un personnage âgé (joué chacun par un acteur en état de grâce) dont on apprend plus par ce que les autres en disent que par ce que l'on voit de lui.
Il est vrai que Barberousse est un film ample qui respire véritablement (porté par une musique somptueuse), alors que Vivre est à bout de souffle, à l'image de ce vieillard qui sait qu'il va mourir.
La structure de Vivre est cependant extraordinairement audacieuse (l'introduction ironique avec la radio, la rupture en plein milieu, le brassage des styles - documentaire, impressionniste, expressionniste - dans la première partie...) et colle bien avec le sujet : un homme pris de panique à l'idée d'avoir gâché sa vie.
C'est sur la balançoire effectivement que le ton du film se rapproche de Barberousse, lorsque la vieillesse s'emplit de sagesse et de douce mélancolie.
Etrangement, la transmission de la sagesse se fait en sens inverse dans les deux films : c'est une jeune fille qui apprend au vieillard à "vivre", tandis que c'est Barberousse qui transmet son expérience au jeune médecin.

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Star Maker a écrit : Barberousse est censé formé une trilogie "humaniste" avec Vivre et Dodeskaden, qui lui sont tous deux terriblement inférieurs. L'idiot et son tramway imaginaire dans Dodeskaden, franchement insupportable à regarder. Dans Vivre, le plan de Takashi Shimura sur la blançoire enneigé est à sauver, c'est vraiment très beau mais le reste est privé d'élan.



Quant à Dodeskaden une fois encore je ne suis pas d'accord.
Là je ne comprends pas bien où tu veux en venir. Si tu pouvais éclairer ma lanterne...Star Maker a écrit :La preuve en est bien qu'il est difficile de conférer de l'humanité à ses personages par un simple acte de volonté: il s'agit toujours d'un heureux équilibre entre les éléments de la mise ne scène qui permettent d'échapper à la banalité.
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Pourquoi Vivre m'a laissé de marbre ou presque? Parce que le trait m'a paru insffisamment esquissé, voire forcé: pour graver son estampe, Kurosawa a semble t-il trop appuyé sur la pointe et le trait y a perdu de sa finesse et de sa délicate pudeur d'expression. L'évocation à grand renforts de larmes de leur compagnon après sa mort, lorsque les collègues découvrant sa vraie valeur, je n'y ai guère cru (pr contre leur changement dès qu'ils ont retrouvé le bureau, no comment).Cosmo Vitelli a écrit :Star Maker a écrit : Barberousse est censé formé une trilogie "humaniste" avec Vivre et Dodeskaden, qui lui sont tous deux terriblement inférieurs. L'idiot et son tramway imaginaire dans Dodeskaden, franchement insupportable à regarder. Dans Vivre, le plan de Takashi Shimura sur la blançoire enneigé est à sauver, c'est vraiment très beau mais le reste est privé d'élan.c'est plutôt ta prose qui devient franchement insupportable à lire pour le coup
![]()
. Vivre est un film d'une modernité captivante qui a, semble-t-il, assimilé les leçons du néo-réalisme italien, ou plutot qui a poursuivi le geste entamé par Rossellini et ses collègues, car je ne sais pas si Kurusowa connaissait cette école italienne au moment de tourner son film. Les séquences nocturnes quasi-documentaires dans le Tokyo de l'après-guerre, où Kurosawa laisse son personnage succomber à ses propres démons, et cette manière de scruter les infimes détails de la vie pour en réveler la grandeur, tu appelles ça un manque d'élan toi ?
Quant à Dodeskaden une fois encore je ne suis pas d'accord.Là je ne comprends pas bien où tu veux en venir. Si tu pouvais éclairer ma lanterne...Star Maker a écrit :La preuve en est bien qu'il est difficile de conférer de l'humanité à ses personages par un simple acte de volonté: il s'agit toujours d'un heureux équilibre entre les éléments de la mise ne scène qui permettent d'échapper à la banalité.
Pourtant d'autres considèrent que Barberousse fait également partie des échecs et vénèrent Dersou ouzala, qu'à mon tour je n'apprécie pas (la candeur béate devant la démonstration de tir de Dersou, opposition caricaturale entre la sagesse du bon sauvage et l'ignorance de la civilisation).
Je n'ai jamais top insisté sur ces problèmes, étant grand admirateur de Kurosawa plus que fanatique.
Il est encore nombre de mystères que l'analyse doit affronter. Pour rester dans les films dits "humanistes", La Belle équipe est un modèle pour beaucoup et une joie s'empare de ceux-là au moment où Gabin et ses compagnons restent allongés sur le toit d'une maison, imperturbables aux trombes d'eau se déversant sur eux et profitant de l'osmose les unissant. Je reste parfaitement étranger à ce moment alors que mon overdose de joie me sera fournie par la Vie est belle de Capra, la scène de la piscine ou d'autres.
C'est juste ainsi.

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Moi, c'est très simple... Dodesukaden, le film le plus noir et paradoxalement en couleur, m'a laissé sur les genoux.Cosmo Vitelli a écrit :Star Maker a écrit : Barberousse est censé formé une trilogie "humaniste" avec Vivre et Dodeskaden, qui lui sont tous deux terriblement inférieurs. L'idiot et son tramway imaginaire dans Dodeskaden, franchement insupportable à regarder. Dans Vivre, le plan de Takashi Shimura sur la blançoire enneigé est à sauver, c'est vraiment très beau mais le reste est privé d'élan.c'est plutôt ta prose qui devient franchement insupportable à lire pour le coup
![]()
. Vivre est un film d'une modernité captivante qui a, semble-t-il, assimilé les leçons du néo-réalisme italien, ou plutot qui a poursuivi le geste entamé par Rossellini et ses collègues, car je ne sais pas si Kurusowa connaissait cette école italienne au moment de tourner son film. Les séquences nocturnes quasi-documentaires dans le Tokyo de l'après-guerre, où Kurosawa laisse son personnage succomber à ses propres démons, et cette manière de scruter les infimes détails de la vie pour en réveler la grandeur, tu appelles ça un manque d'élan toi ?
Quant à Dodeskaden une fois encore je ne suis pas d'accord.Là je ne comprends pas bien où tu veux en venir. Si tu pouvais éclairer ma lanterne...Star Maker a écrit :La preuve en est bien qu'il est difficile de conférer de l'humanité à ses personages par un simple acte de volonté: il s'agit toujours d'un heureux équilibre entre les éléments de la mise ne scène qui permettent d'échapper à la banalité.
Et j'ai ressenti à quel point l'échec de ce film et l'incompréhension qu'il génère encore aujourd'hui (critique en cours pour le site, hehehe!) a pu toucher terriblement Kurosowa au point qu'il en fasse une tentative de suicide. Il y a un avant et un après Dodesukaden. Et le film doit être vu à l'aune de cette position charnière.
En tout cas, c'est dur de lire que c'est un film insupportable à regarder.

Je ne développe pas plus avant puisque je le ferais dans ma chronique.
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C'est ce qu'il y'a de fascinant dans le film de Kurosawa je trouve. Avec Vivre c'est comme si le mélodrame le plus pur devait cohabiter avec le documentarisme le plus rigoureux. Kurosawa lîvre un portrait assez juste d'un milieu donné à une époque donnée. Il suit autant le parcours d'un être, de fiction, qui a à gérer un problème d'ordre dramatique (sa maladie, qui motive la fiction) que celui d'un employé administratif qui vit dans une société japonaise en pleine convalescence (ce qui motive ces moments triviaux passés au bureau, ou dans les ruelles tokyoïtes).Star Maker a écrit :
Pourquoi Vivre m'a laissé de marbre ou presque? Parce que le trait m'a paru insffisamment esquissé, voire forcé: pour graver son estampe, Kurosawa a semble t-il trop appuyé sur la pointe et le trait y a perdu de sa finesse et de sa délicate pudeur d'expression.
D'ailleurs pour moi la grandeur de Kurosawa vient en partie de cette propension à sublimer les genres. Il est à la fois un formidable conteur populaire qui n'a jamais voulu se couper du grand public, et un auteur exigeant et novateur. C'est un vrai cinéaste démocrate en quelque sorte

Voilà...vive Kurosawa !

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Bravo Cosmo!!Cosmo Vitelli a écrit : D'ailleurs pour moi la grandeur de Kurosawa vient en partie de cette propension à sublimer les genres. Il est à la fois un formidable conteur populaire qui n'a jamais voulu se couper du grand public, et un auteur exigeant et novateur. C'est un vrai cinéaste démocrate en quelque sorteLes 7 samouraïs peut être vu comme une formidable fresque qui respecte les contraintes du film de samouraï, mais c'est également un formidable film politique, au sens le plus pur du terme. Chacune de ses oeuvres, films policiers, de sabre, mélodrame...est suffisamment riche et ouverte pour intéresser le public le plus large qui soit. Il y'a cette exigeance du cinéma en tant que divertissement artistique, ou en tant qu'art divertissant, peu importe. Alors bien sûr certains éléments te paraîtront fades, trop forcés pour reprendre ton expression, mais ils seront toujours contrebalancés par des moments plus intimes, ou subtils. Ce cinéma là est un des plus féconds et universels qui soient.
Voilà...vive Kurosawa !
C'est exactement ce que je pense de Kurosawa et de quelques autres grands maîtres comme Hitchcock.
J'ai l'impression que cette conception du cinéma a presque disparu aujourd'hui(à part quelques uns comme Spielberg ou Cameron).
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Pour en revenir a Rashomon je ne pense pas que l'on peut le qualifié d'oeuvre de musée.
Ce film même si il ne me touche pas comme d'autres kurosawa est d'une maitrise technique et narrative absolument impressionnante qui ravira n'importe quel cinéfile ( enfin je pense
). Alors oui peut- etre souffre t'il de sa reputation mais je pense que c'est aussi un "film difficile" ( je l'aprécie plus a chaque fois, et ma premiere vision m'avait un peu decu, j'avais été bien plus marquer pas madadayo, ce sont les deux films avec lesquels j'ai decouvert Kurosawa.) Il est loin d'avoir une tension aussi forte que dans les sept samourai, les personnages meme si ils nous interessent ne nous sont jamais familier, on a du mal a si "attacher" car ceux ci sont a chaque fois présenté sous un jour nouveau. Enfin le cinéma de Kurosawa et varié et son oeuvre divise, ce film en est un jolie exemple, mais la passion de mon frere face a ce film me convaint dans le fait qu'il ne soit pas un simple film de musée.
A propos de barberousse, je croit savoir qu'il forme un trilogie nommé " la trilogie des bas fonds" avec " les bas fond " en premier film, barberousse en second, et dodeskaden en dernier. Sur la qualité de ces derniers n'yant pas encore vu les bas fonds je ne pourrait que dire que les deux autres sont pour moi passsionant et n'ont rien a envier l'un a l'autre.
Les scenes ave Le tramway de l'idiot sont pour moi tres touchantes et a mille lieu d'etre insurpotable. Cette poésie dans les images est pour moi la marque d'un grand kurosawa. 



A propos de barberousse, je croit savoir qu'il forme un trilogie nommé " la trilogie des bas fonds" avec " les bas fond " en premier film, barberousse en second, et dodeskaden en dernier. Sur la qualité de ces derniers n'yant pas encore vu les bas fonds je ne pourrait que dire que les deux autres sont pour moi passsionant et n'ont rien a envier l'un a l'autre.


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le public japonais, habitué aux drames historiques made in Kurosawa, n'était peut etre pas prêt pour ce miroir si sale, réel et tranchant de leur société moderne qu'est DODES'KADEN (car ces "bidons villes" sont une réalité). A mon sens, Kurosawa s'est d'ailleurs peut etre posé la question pendant le tournage : faut il tourner des choses aussi dures et contemporaines à la fois ? comme le peintre qui perdu en pleine décharge prend le temps de rendre compte de cet amas de taules et de cabanes sur sa toile (à mes yeux, ce peintre représente Kurosawa Akira)Majordome a écrit :Moi, c'est très simple... Dodesukaden, le film le plus noir et paradoxalement en couleur, m'a laissé sur les genoux.
Et j'ai ressenti à quel point l'échec de ce film et l'incompréhension qu'il génère encore aujourd'hui (critique en cours pour le site, hehehe!) a pu toucher terriblement Kurosowa au point qu'il en fasse une tentative de suicide. Il y a un avant et un après Dodesukaden. Et le film doit être vu à l'aune de cette position charnière.
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oui Kurosawa fut incompris et méprisé, oui il tenta de se suicider, et sa compagnie toute neuve (Kinoshita) fit faillite, il ira ainsi chercher des fonds à l'étranger pour ses films suivants
ATcHoUm a écrit :A propos de barberousse, je croit savoir qu'il forme un trilogie nommé " la trilogie des bas fonds" avec " les bas fond " en premier film, barberousse en second, et dodeskaden en dernier. Sur la qualité de ces derniers n'yant pas encore vu les bas fonds je ne pourrait que dire que les deux autres sont pour moi passsionant et n'ont rien a envier l'un a l'autre.
tout à fait, c'est ce que l'on appelle classiquement la "trilogie des bas fonds" comme tu le dis, une grande réussite bien entendu, même si j'ai un peu plus de mal avec le premier film (LES BAS FONDS), adaptation d'une pièce de maxime gorki, et dont le quasi huis clos m'a parfois un peu ennuyé