De retour du centre hospitalier Sainte-Anne après ma soirée d'hier, je vous partage ci-dessous mon TOP ONE (cette fois-ci définitif promis, juré, craché) :
St. James Infirmary Abner Jay
Abner Jay est mort il y a vingt ans dans l’indifférence quasi générale. Deux décennies plus tard, oh Lord, le monde l’ignore encore dans les grandes largeurs. Une infamie qu’il est temps de combattre par le fer et le clavier.
Place à l’immortel créateur de la chanson la plus Prozac du monde, « I’m so depressed », adepte de la cocaïne, du camping-car et du concept de fontaine de jouvence fluviale.
Je terminerai par une citation qui me semble coller à notre quête infinie : Nous promettons avec nos espérances et nous tenons avec nos déboires. Henry Becque
Bonne journée à tous amis adhérents.
Amicalement,
Murphy
Président Amicale Hôpital St Jacques
Dernière modification par murphy le 27 nov. 22, 17:31, modifié 1 fois.
tchi-tcha a écrit : ↑17 déc. 22, 16:56
Tiens ? Ça existe toujours, cette amicale ?
Cher Monsieur Murphy,
Pendant leur pause-café, nos archivistes de la bibliothèque du Congrés des Etats-Unis d'Amérique (Section Enregistrements Sonores) sont tombés sur votre topic de l'Amicale de l'Hôpital Saint-Jacques en recherchant désespérément l'adresse d'une clinique prêt à opérer gracieusement le cancer de leur collègue sans mutuelle, Sammy Ford, responsable de la photocopieuse.
Ils ont été très impressionnés par la quantité astronomique d'enregistrements récoltés de la comptine de l'Hôpital Saint-Jacques, véritable pierre angulaire de la musique folk-country-pop de notre grand pays.
Aussi, au retour de l'enterrement de Sammy Ford, la collecte Leetchi destinée à payer ses frais médicaux n'ayant au final faute de temps pas été dépensé, nous avons décidé de racheter l'intégralité de votre collection pour l'ajouter entre autre à nos 10 000 sons, musiques, chansons et discours enregistrés sur des 78 tours Victor entre 1900 et 1929 disponible sur notre NationalJukebox
Nous vous envoyons donc en pièce jointe à ce mail en votre nom propre des chèques-cadeaux "Tir Groupé" d'un montant total de 300 €.
God Bless America.
Josiah Bartlet, President of the United States of America
murphy a écrit : ↑17 déc. 22, 23:23Cher Monsieur Murphy,
Pendant leur pause-café, nos archivistes de la bibliothèque du Congrés des Etats-Unis d'Amérique (Section Enregistrements Sonores) sont tombés sur votre topic de l'Amicale de l'Hôpital Saint-Jacques en recherchant désespérément l'adresse d'une clinique prêt à opérer gracieusement le cancer de leur collègue sans mutuelle, Sammy Ford, responsable de la photocopieuse.
Ils ont été très impressionnés par la quantité astronomique d'enregistrements récoltés de la comptine de l'Hôpital Saint-Jacques, véritable pierre angulaire de la musique folk-country-pop de notre grand pays.
Aussi, au retour de l'enterrement de Sammy Ford, la collecte Leetchi destinée à payer ses frais médicaux n'ayant au final faute de temps pas été dépensé, nous avons décidé de racheter l'intégralité de votre collection pour l'ajouter entre autre à nos 10 000 sons, musiques, chansons et discours enregistrés sur des 78 tours Victor entre 1900 et 1929 disponible sur notre NationalJukebox
Nous vous envoyons donc en pièce jointe à ce mail en votre nom propre des chèques-cadeaux "Tir Groupé" d'un montant total de 300 €.
God Bless America.
Josiah Bartlet, President of the United States of America
Il est drôle de constater à quel point cet amuseur de foule qu’était l’immense Cab Calloway n’hésitait pas à injecter de la noirceur dans ses morceaux emblématiques. Si les références au sexe et à la drogue sont souvent au rendez-vous chez le vieux Cab, l’ambiance musicale est généralement au beau fixe et l’instrumentation des plus festives. Ainsi, ce St-James Infirmary Blues fait un peu figure de pas de côté dans son catalogue. Si le compositeur tire toujours merveilleusement bien partie de son talent d’arrangeur ainsi que de son orchestre, il le fait ici pour installer une ambiance lourde et inquiétante où il est question de la clinique St-James, établissement métaphorique faisant référence aux hôpitaux où étaient traitées les maladies vénériennes. Le narrateur, saoul comme un dindon, y évoque la mort de sa “chère et tendre” ainsi que la sienne, prochaine, s’attardant copieusement sur les détails de son enterrement. Ce mélange d’ironie macabre et de jazz new orleans n’aura pas manqué d’en inspirer plus d’un. On croirait entendre du Danny Elfman avant l’heure…