C'est à propos de ça:
Vendu, comme on vend le Truffaut critique:
4e de couv: "Truffaut y pilonne les institutions et les professions du cinéma", bla, bla, bla.
Début de l'introduction: "L'homme le plus haï de Paris" (Michel Aubriant), "un critique terroriste" (Michel Mardore), "le fossoyeur du cinéma français". On oubliera ces Michel déjà bien oubliés, l'introduction est d'ailleurs de très bon niveau, malgré son début facile et vendeur.
Bon, on est entre amateurs de cinéma, on a tous lu Les films de ma vie (critiques des Cahiers) il y a trente ans pour moi, peut-être moins pour les plus jeunes. Certains, de ci de là, ont pu lire quelques unes de ses critiques dans Arts.
Sauf que là, c'est la compil...J'avais autrefois cherché à vendre Les Misérables de Hugo, en disant qu'à chaque page ouverte au hasard, on avait, non pas de la grande, mais de l’immense littérature (salut Yap).
Là, je vous le fait au hasard:
"On s'imagine qu'un festival de cinéma devrait être à la fois une sorte de baromètre économique de la profession en même temps qu'une sélection des meilleurs films. En fait, cet idéal n'a jamais été approché..."
"Mais ce qu'il ne faut pas oublier, c'est que Vacances romaines n'est pas le film d'un cinéaste spécialisé dans la comédie comme l'étaient ou le sont encore Franck Capra, Preston Sturges, Leo Mc Carey, Georges Cukor; c'est un film de William Wyler, natif de Mulhouse émigré en Californie, grand maître du film psychologique..."
Ses citations:
"C'est à peu près ce que Jacques Becker exprimait récemment: "En Angleterre, disait-il, Abel Gance s'appellerait sir Abel Gance et aurait à sa disposition des crédits illimités pour porter haut et loin dans le monde le prestige de son pays".
Et pour finir, sur un film totalement oublié:
"La désinvolture, le recours permanent aux solutions les plus faciles et les plus faussement audacieuses sur le double plan de l'adaptation et de la mise en scène font de Huit clos un échec total et un film sans style. Les héros de Sartre sont damnés de nouveau et cette fois dans l'enfer de l'adaptation.
"Les morts, les pauvres morts, ont de grandes douleurs", Charles Baudelaire".
Et puis non, je ne vais pas finir sur une histoire de morts:
"Les westerns nous réconcilient avec l'humanité et méritent davantage que notre condescendance amusée et indulgente, surtout quand ils sont signés Anthony Mann ou Raoul Walsh.
Sans doute l'art n'est-il point fait de "bons sentiments" mais c'est de grands sentiments qu'il s'agit ici et l'on sait qu'Hollywood est plus à l'aise dans leur exaltation que dans la satire ou la psychologie."
- Spoiler (cliquez pour afficher)
Et je n'ai aucune action chez Gallimard...c'est pas que je refuserai, mais non
- Spoiler (cliquez pour afficher)