Demi-Lune a écrit :même si c'est parfois un peu répétitif sur l'ensemble du disque, dans mes souvenirs.
C'est un peu la seule et unique chose que je reprocherais aux tics de composition de John Barry : une certaine répétitivité de ses thèmes, au demeurant très souvent splendides, mais qui peut donner l'impression que l'on écoute un peu toujours le même morceau en boucle.
En tout cas, ça me fait ça avec les quelques BOs (une dizaine) que j'ai de lui. Et je ne pense pas cela soit dû uniquement aux cds en eux-mêmes, mais bien aux tics d'orchestration de Barry.
Demi-Lune a écrit :même si c'est parfois un peu répétitif sur l'ensemble du disque, dans mes souvenirs.
C'est un peu la seule et unique chose que je reprocherais aux tics de composition de John Barry : une certaine répétitivité de ses thèmes, au demeurant très souvent splendides, mais qui peut donner l'impression que l'on écoute un peu toujours le même morceau en boucle.
En tout cas, ça me fait ça avec les quelques BOs (une dizaine) que j'ai de lui. Et je ne pense pas cela soit dû uniquement aux cds en eux-mêmes, mais bien aux tics d'orchestration de Barry.
C'est vrai. Comme de nombreux grands musiciens très demandés, il avait trouvé une formule magique et l'a souvent répétée, plus malin que véritablement audacieux. N'empêche que j'ai toujours des frissons dans le hautbois quand j'entends ses b.o. pour Macadam cowboy et La poursuite impitoyable avec cette perfection dans l'accord son/image.
Pour le fun, je rappellerai la phrase qu'avait sorti Gainsbourg à son sujet dans les années 60 : "John Barry, sa Jaguar Type-E et sa femme Type-E" (inutile de préciser de qui il s'agissait).
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
Joseph L. Mankiewicz
Federico a écrit :Pour le fun, je rappellerai la phrase qu'avait sorti Gainsbourg à son sujet dans les années 60 : "John Barry, sa Jaguar Type-E et sa femme Type-E" (inutile de préciser de qui il s'agissait).
Ce n'était pas Gainsbourg, justement.
Etienne Daho : Justement, en plein Swinging London, qu'est-ce que tu écoutais, toi ?
Jane Birkin : Avant Serge, j'étais très conventionnelle. Avec John Barry, nous sortions bien dans quelques boîtes de nuit, mais la plupart du temps, je me contentais de l'accompagner au Royal Albert Hall écouter Malher dirigé par Rostropovitch, de lui faire couler ses bains, de lui faire réchauffer sa soupe et de m'assurer que ses œufs brouillés arrivaient à bon port dans l'appartement où il composait. Newsweek avait raison lorsqu'il titra un jour "John Barry, sa Jaguar Type E et sa femme Type E." C'est exactement ce que j'étais. J'avais besoin d'un bon coup de pied au derrière.
Quelle sorte de relations Gainsbourg entretenait-il avec John Barry ?
Jane Birkin : Je pense que Serge admirait le travail de John Barry. Essentiellement pour ses qualités d'orchestrateur, une chose qu'il ne savait lui-même pas faire. Je me souviens même l'avoir vu essayer de faire plaisir à John dans une boîte de nuit où le DJ ne passait que des chansons de Gainsbourg. Lui qui était toujours très heureux qu'on passe sa musique en était arrivé à la conclusion qu'il en serait de même pour John Barry. Il est donc allé fouiller dans les bacs du DJ pour trouver l'une des bandes originales de Barry et a demandé au type d'en passer un extrait. John est devenu pivoine. Il était très embarrassé, alors que Serge essayait juste d'être gentil. Après tout, il n'était pas obligé : il venait quand même de lui piquer sa nana ! Plus tard, alors que nous étions en voyage aux Etats-Unis, mon frère Andrew avait loué une épave pour que nous puissions tous aller voir où habitait John Barry. Sa maison se trouvait en haut d'une colline très escarpée. John nous a fait entrer. Moi, j'avais des photos récentes de Kate [leur fille, ndmt] à lui donner. Pendant le déjeuner, il a mis l'un de ses disques, la BO de King Kong. C'était Thanksgiving, le repas était très chiant et Serge, qui était fin bourré, s'est mis à ramper à quatre pattes vers le tourne-disques pour systématiquement enlever l'aiguille dès que Barry remettait son disque. C'était un vrai clown !
Petite contribution avec le superbe et romantique thème de The Tamarind Seed de Blake Edwards
Mon compositeur favori et celui dont je possède le plus de score Major Tom a tout dis bien triste... Il n'avait plus rien composé pour le cinéma depuis Code Mercury en 98 je crois ? Et sinon d'accord avec Kevin95 le score de Petulia est superbe !
Dernière modification par Profondo Rosso le 31 janv. 11, 16:26, modifié 1 fois.
Demi-Lune a écrit :même si c'est parfois un peu répétitif sur l'ensemble du disque, dans mes souvenirs.
C'est un peu la seule et unique chose que je reprocherais aux tics de composition de John Barry : une certaine répétitivité de ses thèmes, au demeurant très souvent splendides, mais qui peut donner l'impression que l'on écoute un peu toujours le même morceau en boucle.
En tout cas, ça me fait ça avec les quelques BOs (une dizaine) que j'ai de lui. Et je ne pense pas cela soit dû uniquement aux cds en eux-mêmes, mais bien aux tics d'orchestration de Barry.
Dans le cas des B.O. de James Bond, je remarque que les deux ou trois thèmes différents que Barry invente pour chaque film sont effectivement recyclés tout le long de l'album sous des orchestrations et des rythmes différents. D'où le sentiment de répétitivité. Pourtant, chaque relecture du thème est souvent géniale et/ou magnifique, je trouve. Et entre ces relectures, s'intercalent des plages de composition pure qui ne font pas appel à ces thèmes. C'est particulièrement visible dans On Her Majesty's Secret Service, qui décline les thèmes "We Have All The Time In The World" et "OHMSS" diversement orchestrés, mais qui propose dans le même temps des titres superbes, pas répétitifs du tout (toute la partie au Piz Gloria qui est d'une rare somptuosité).
Ah Wine with Stacey quel morceau A View to a kill est vraiment un de ses tout meilleurs où il a magnifiquement réussi à se réinventer dans le genre morceau héroïque magistral
Et un film discutable où il signe un score absolument extraordinaire Moonraker
Demi-Lune a écrit :Dans le cas des B.O. de James Bond, je remarque que les deux ou trois thèmes différents que Barry invente pour chaque film sont effectivement recyclés tout le long de l'album sous des orchestrations et des rythmes différents. D'où le sentiment de répétitivité. Pourtant, chaque relecture du thème est souvent géniale et/ou magnifique, je trouve. Et entre ces relectures, s'intercalent des plages de composition pure qui ne font pas appel à ces thèmes. C'est particulièrement visible dans On Her Majesty's Secret Service, qui décline les thèmes "We Have All The Time In The World" et "OHMSS" diversement orchestrés, mais qui propose dans le même temps des titres superbes, pas répétitifs du tout (toute la partie au Piz Gloria qui est d'une rare somptuosité).
Je trouve que ce sentiment de "répétitivité" se trouve au coeur même de l'oeuvre de Barry. Et c'est aussi ce qui constitue sa force. Car, comme tu le dis, il arrive à faire des relecture de ses thèmes qui, même s'ils puisent souvent leurs inspirations dans un "Main Theme", les orchestrations leur donnent une saveur très variée. Que ce soit un thème romantique, de suspense, d'action, etc... C'est particulièrement flagrant sur la saga James Bond où le compositeur arrive constamment à se renouveler. Tout ceci est quand même très subtil à l'écoute, mais les différences sont là. Et le thème "Wine With Stacey" en est un très bel exemple!
Dernière modification par johell le 31 janv. 11, 16:33, modifié 1 fois.
Nestor Almendros a écrit :Personne ne l'a encore cité, ce fut peut-être la première musique de film qui m'ait marqué (vu au ciné à sa sortie, j'avais presque 6 ans):
LE TROU NOIR (1979)
Effectivement, c'est très bon LE TROU NOIR... C'est juste dommage qu'il n'y ait pas de son sur le lien youtube.
Je tente un top préférentiel des chansons-titres bondiennes composées par Barry. Dur, dur, elles sont toutes fantastiques !
1 - We Have All The Time In The World - Louis Armstrong
2 - Goldfinger - Shirley Bassey
3 - You Only Live Twice - Nancy Sinatra
4 - Moonraker - Shirley Bassey
5 - A View To A Kill - Duran Duran
6 - The Living Daylights - a-ha
7 - Diamonds Are Forever - Shirley Bassey
8 - The Man With The Golden Gun - Lulu
9 - From Russia With Love - Matt Monro
10 - Thunderball - Tom Jones
11 - All Time High - Rita Coolidge
Dernière modification par Demi-Lune le 31 janv. 11, 16:41, modifié 2 fois.
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Il n'avait plus rien composé pour le cinéma depuis Code Mercury en 98 je crois ? Et sinon d'accord avec Kevin95 le score de Petulia est superbe !
