mannhunter a écrit : question: comme le dit Schrader dans son commentaire audio,peut-on vraiment parler d'un remake du film de Tourneur??
Non, à mon sens pas vraiment. La situation de base est la même, mais le traitement et les thèmes abordés sont radicalement différents. Le seul reproche qu'on puisse faire au Schrader, c'est justement qu'il soit très ancré dans les 80's, alors que celui de Tourneur est plus intemporel. Pour moi, c'est deux styles de cinéma qui sont à l'opposé : la suggestion contre l'image-choc. Personnellement, j'aime les deux, mais je n'arrive pas à les comparer.
Quant aux ralentis, peut-être que ma mémoire de quadra me joue des tours mais je ne me souviens que de celui avec la flaque de sang. Un effet assez efficace, je trouve, puisqu'il brise la tension d'une scène particulièrement gore par une petite touche onirique.
Il n'y a pas que le reproche sur l'esthétique propre du film qui vieillit très mal en fait, mais à la mise en scène elle-même qui distille quelques moments de tension mais aucune véritable angoisse, contrairement au Tourneur dont la réalisation est happée par une sentiment de peur et de mystère qui en fait l'une des forces, Tourneur sachant en plus rester dans le suggestif quand Schrader préfère l'effet choc et donc un peu gratuit.
mannhunter a écrit : question: comme le dit Schrader dans son commentaire audio,peut-on vraiment parler d'un remake du film de Tourneur??
Non, à mon sens pas vraiment. La situation de base est la même, mais le traitement et les thèmes abordés sont radicalement différents. Le seul reproche qu'on puisse faire au Schrader, c'est justement qu'il soit très ancré dans les 80's, alors que celui de Tourneur est plus intemporel. Pour moi, c'est deux styles de cinéma qui sont à l'opposé : la suggestion contre l'image-choc. Personnellement, j'aime les deux, mais je n'arrive pas à les comparer.
Quant aux ralentis, peut-être que ma mémoire de quadra me joue des tours mais je ne me souviens que de celui avec la flaque de sang. Un effet assez efficace, je trouve, puisqu'il brise la tension d'une scène particulièrement gore par une petite touche onirique.
Jordan White a écrit :mais à la mise en scène elle-même qui distille quelques moments de tension mais aucune véritable angoisse, contrairement au Tourneur dont la réalisation est happée par une sentiment de peur et de mystère qui en fait l'une des forces, Tourneur sachant en plus rester dans le suggestif quand Schrader préfère l'effet choc et donc un peu gratuit.
Effectivement le film de Schrader n'est pas très angoissant mais ses choix esthétiques ne sont pas gratuits. Et je ne suis pas d'accord non plus avec le fait qu'il recherche seulement l'effet choc. Il y a une certaine poésie qui se dégage de cette violence. Il suffit de voir la scène de l'arrachage de bras ou celle ou Macdowell entre dans la chambre de la fille qu'il vient de tuer.
Jordan White a écrit :mais à la mise en scène elle-même qui distille quelques moments de tension mais aucune véritable angoisse, contrairement au Tourneur dont la réalisation est happée par une sentiment de peur et de mystère qui en fait l'une des forces, Tourneur sachant en plus rester dans le suggestif quand Schrader préfère l'effet choc et donc un peu gratuit.
Effectivement le film de Schrader n'est pas très angoissant mais ses choix esthétiques ne sont pas gratuits. Et je ne suis pas d'accord non plus avec le fait qu'il recherche seulement l'effet choc. Il y a une certaine poésie qui se dégage de cette violence. Il suffit de voir la scène de l'arrachage de bras ou celle ou Macdowell entre dans la chambre de la fille qu'il vient de tuer.
je ne sais pas si l'intention de Schrader était de vraiment faire un pur film de "terreur"...plus un film de "fantaisie érotique" (comme l'annonçait son affiche),qui n'est pas dépourvu d'une certaine poésie (la scène d'ouverture,le "rêve" avec "l'arbre aux panthères" et cette fin ou l'Amour trouve un prolongement dans le temps),sans oublier les obsessions typiques de Schrader,comme les troubles de la sexualité (Schrader déclare même que bien qu'il n'en aie pas signé le scénario,l'univers de son CAT PEOPLE recoupe la plupart de ses obsessions et reste l'un de ses films les plus personnels)
pour ma part,je trouve le film loin d'être négligé visuellement,qui plus est en ayant eu la chance de le redécouvrir en dvd (je ne gardais du film que le souvenir de la vhs plein cadre aux images délavées)...
allez,je vous retrouve la critique de papy Tulard et je reviens...
mannhunter a écrit : question: comme le dit Schrader dans son commentaire audio,peut-on vraiment parler d'un remake du film de Tourneur??
Quant aux ralentis, peut-être que ma mémoire de quadra me joue des tours mais je ne me souviens que de celui avec la flaque de sang. Un effet assez efficace, je trouve, puisqu'il brise la tension d'une scène particulièrement gore par une petite touche onirique.
j'apprécie assez la version de Schrader et celle de Tourneur, vu il y a une dizaine d'années, ne m'avait pas spécifiquement marqué....à revoir donc mais pour le moment, je vote pour Schrader...
Ce n'est pas tant que le film est "négligé" sur le plan visuel, c'est que je le trouve très kitch, et outré. On pourrait ripoliner les bords du cadre avec la peinture Valentine donc, tant les correspondances avec une certaine imagerie de la pub me semble frappante et criarde...
Jordan White a écrit :On pourrait ripoliner les bords du cadre avec la peinture Valentine donc, tant les correspondances avec une certaine imagerie de la pub me semble frappante et criarde...
Jordan White a écrit :On pourrait ripoliner les bords du cadre avec la peinture Valentine donc, tant les correspondances avec une certaine imagerie de la pub me semble frappante et criarde...
mannhunter a écrit :
ce qui faut pas entendre des fois...
Jordan, tu n'as vu que la ba, avoue.
Non j'ai vu le film en entier, mais c'est le genre de trucs que je déteste c'est tout. Quand manny m'a proposé par exemple d'aller voir Police Federale Los Angeles j'y suis allé sans broncher, mais j'en suis ressorti d'autant plus en colère ou presque.
J'aurai enfin trouvé quelqu'un d'autre que moi qui n'a pas d'intérêt particulier pour "Police fédérale Los Angeles" ? Dans mes bras...
Sinon, pas vu le film de Shrader, mais sachant qu'elle se transforme vraiment, avec effets spéciaux, ça me casse tout. Le principe même du film de Tourneur est non seulement de suggérer, mais aussi de laisser imaginer qu'elle ne se transforme jamais et qu'il s'agit peut-être d'une méprise, au-delà de la métaphore.
Sergius Karamzin a écrit :J'aurai enfin trouvé quelqu'un d'autre que moi qui n'a pas d'intérêt particulier pour "Police fédérale Los Angeles" ? Dans mes bras...