Heaven (Tom Tykwer, 2002)

[Tom Peeping]

En voilà un qui mérite bien une redécouverte en DVD après sa sortie confidentielle en salles.

Heaven (2002) de Tom Tykwer avec Cate Blanchett : un film sur la Rédemption. Le film aurait du être le premier d'une trilogie que Kieslowski avait engagée (Heaven, Purgatory, Hell) mais il est mort avant d'avoir commencé à tourner. Son script original de Heaven a été racheté par Sydney Pollack et Anthony Minghella et le film tourné par Tykwer (Run, Lola, Run).



Une prof d'anglais en Italie (Blanchett), devenue terroriste "malgré elle" et qui a provoqué la mort de 4 personnes, est interrogée par la Police et croise le chemin d'un jeune flic qui à un coup de foudre pour elle.
Toute la première partie de l'histoire est traité comme un thriller, mais avec des bizarreries et coïncidences qui trouvent leur "explication" dans la seconde partie : une échappée dans la campagne toscane (un véritable Eden qui a rarement été aussi bien filmé).
Truffé de signes et de symboles métaphysiques, le film est un curieux hybride (thriller, fable, allégorie...) qu'on a envie d'interpréter de multiples façons à peine la dernière scène (très émouvante) terminée. Les longs plans de survol aérien de Turin et de la campagne italienne sont lyriques. Le fantôme de Kieslowski hante chaque moment de Heaven et les deux acteurs principaux sont excellents. La scène où Blanchett apprend les conséquences terribles de son acte est un sommet dans le jeu toujours parfait de cette formidable actrice.
Un film difficile à classer, mais qui entre dans la même catégorie que Breaking the Waves et évidemment que les films de Kieslowski, noatmment Bleu, Blanc, Rouge : on entre ou on reste à l'extérieur. Pour ma part, je suis encore dedans.

Vous l'avez vu ? Vous en avez pensé quoi ?

[Bob Harris]

Belle surprise que ce film.

Alors qu'il aurait pu sombrer dans le symbolisme lourdaud, Heaven s'avère un film très attachant, dont les envolées lyriques sont réussies. Blanchett et Ribisi sont formidables.

Ce n'est peut-être pas du niveau d'un Kieslowski mais ça reste un film à découvrir.

[DannyBiker]

Je l'avais vu en salles. Un très bon souvenir et le dvd me tente beaucoup.
Un film humain (l'esprit de Kieslowski hante le filme mais Tykwer ne reste assez personnel dans sa démarche), avec une excellente interprétation (la scène ou Blanchett apprend la conséquence de son acte... ) et qui est ponctué par quelques images fortes.
Je devrais le revoir car ces images sont tout ce qui me reste du film (et c'est une excellente chose somme toute). Notamment le plan final très beau.
Je dois dire que je suis la carrière de Tykwer dont j'apprécie assez le cinéma.

[Nicolas Mag]

moi je m'attendais à quelque chose de bien et finalement que dire ? ce n'est pas que c'est pas bien mais le début est plutot intéressant après ça part vers autre chose qui ne m'a pas captivé

[Brice Kantor]

Que vaut Les Réveurs du mème Tykwer, à 2 euros sur Cdiscount?Tout ce que j'ai vu de lui c'est "The Princess+ the Warrior" que j'ai beaucoup apprécié.

[Nicolas Mag]

Cours lola cours etait pas mal aussi
Les reveurs je l'ai commandé

[Tybalt]

commandé les réveurs aussi

j'ai bien apprécié Heaven, même si le thème principal du film pour moi, est plutot "Peut-on tout faire par amour" plutot que la Rédemption...

atypique au regard de la production cinématographique actuelle, donc attachant.

je n'ai pas vu the princess + the warrior, et je n'en ai aucun souvenir, qu'est-ce donc que quoi ?

[Tybalt]

excellent les rêveurs

j'ai trop envie de voir The Princess & The Warrior maintenant, et encote plus Deadlky Maria, son tout premier film qui à l'air assez intéressant.

et je tiens à vous faire partager la critique de l'année, du siècle que dis je du millénaire ! :

Are we to believe that Krzysztof Kieslowski had anything to do with this film? I think not. He might have had an idea, but comes on screen is no tribute to his memory by director Tom Tykwer and cowriter Krzysztof Piesiewicz. What we see is a travesty and a sham. How could anyone in his right mind could justify this silly film?

Contrary to all the praise all major film critics have bestowed on Heaven, it's completely hard to understand what they saw in it. Did we view the same film? The whole plot is so far-fetched that even the great cinematography and look of the finished product can't save it.

How could this woman, Phillippa, have been so stupid in trying to take revenge in her own hands, without regard of the consequences? The whole idea that she's helped to get away with a crime is beyond comprehension.

Cate Blanchett is a great actress, no doubt, but sometimes the roles she takes are bizarre, to say the least. This woman she portrays here is one of the worst characters she has played because she's an idiot who can't differentiate between good and evil. If she was going to take care of a nasty piece of business why not take care of that person directly, not involving innocent people, or leaving it go the wrong way, as it was the case?

The carabinieri of Giovanni Ribisi is another hard to digest character. His Italian, (he's of Italian descent, isn't he?) is atrocious. He and Blanchett make the oddest couple in recent memory in a film. His participation on the story is far fetched beyond words. You can't believe the Italian law enforcement to be this inane and inefficient. Why did they cast this light weight actor in a role that was begging for a Stefano Accorsi or another of the current crop of young, talented actors from Italy?

The story becomes a travelogue toward the end of the film. Nothing makes sense, even the message. It's almost as if Kieslowski is looking from above and he's laughing out loud at everyone that took this film as seriously as all the film critics who told us about this masterpiece of a fake.

The underlying message is that if you're cool as Pillippa and Fillippo you can get away with murder and go directly to heaven.

forcément c'est la critique d'un américain

[DannyBiker]

Are we to believe that Krzysztof Kieslowski had anything to do with this film? I think not. He might have had an idea, but comes on screen is no tribute to his memory by director Tom Tykwer and cowriter Krzysztof Piesiewicz. What we see is a travesty and a sham. How could anyone in his right mind could justify this silly film?

Contrary to all the praise all major film critics have bestowed on Heaven, it's completely hard to understand what they saw in it. Did we view the same film? The whole plot is so far-fetched that even the great cinematography and look of the finished product can't save it.

How could this woman, Phillippa, have been so stupid in trying to take revenge in her own hands, without regard of the consequences? The whole idea that she's helped to get away with a crime is beyond comprehension.

Cate Blanchett is a great actress, no doubt, but sometimes the roles she takes are bizarre, to say the least. This woman she portrays here is one of the worst characters she has played because she's an idiot who can't differentiate between good and evil. If she was going to take care of a nasty piece of business why not take care of that person directly, not involving innocent people, or leaving it go the wrong way, as it was the case?

The carabinieri of Giovanni Ribisi is another hard to digest character. His Italian, (he's of Italian descent, isn't he?) is atrocious. He and Blanchett make the oddest couple in recent memory in a film. His participation on the story is far fetched beyond words. You can't believe the Italian law enforcement to be this inane and inefficient. Why did they cast this light weight actor in a role that was begging for a Stefano Accorsi or another of the current crop of young, talented actors from Italy?

The story becomes a travelogue toward the end of the film. Nothing makes sense, even the message. It's almost as if Kieslowski is looking from above and he's laughing out loud at everyone that took this film as seriously as all the film critics who told us about this masterpiece of a fake.

The underlying message is that if you're cool as Pillippa and Fillippo you can get away with murder and go directly to heaven.

TWO THUMBS UP

[Brice Kantor]

Prof d'anglais à Turin, Philippa provoque la mort de quatre innocents dans une explosion qui visait à tuer le responsable de l'overdose de son mari. Emprisonnée, face à une police italienne qui a également ses responsabilité et tient à les étouffer, elle trouve de l'aide auprès d'un jeune carabinier qui tombe amoureux d'elle

Kryztof Kieslowski, avant de mourir, avait commençé à écrire une nouvelle trilogie "Ciel, Enfer, Purgatoire", et ce premier scénario a été repris par le jeune réalisateur de "Cours Lola Cours" et "The Princess + The Warrior". D'emblée, les personnages et leurs démarches spirituelle portent la marque de l'auteur de la trilogie "Trois Couleurs", mais avec un aspect social et métaphorique plutôt allégé. En observant le film, on remarquera que sa démarche intrinsèque est elle même en trois partie (Enfer, purgatoire, ciel) et celà emmène à se demander jusqu'ou a été l'adaptation du projet. Mais en soit, de ce matériel, Tom Tykwer en tire avant tout une histoire d'amour fascinante et un regard jeune et ouvert sur ses questions existencielles. Le couple émouvant Blanchett/Ribisi, déjà esquissé chez Sam Raimi, en devient un parfait relayeur.

Le réalisateur s'épure de films en films, et si ses expérimentations du passé sont absentes, c'est au service d'une mise en scène vraiment fluide et réussis ainsi que d'une rythmique de temps suspendu auquel on se laisse volontier entrainé (les notes d'Arvo Part, avant "Gerry", aidant beaucoups). En 90 minutes le film parle de choses graves sans jamais tomber dans les semelles de plomb du symbolisme, avec un regard d'une douceur étonnante. Le tout aboutit à une dernière demi-heure vraiment magnifique. L'embiance cottoneuse pourra peut-être en laisser quelques uns sur le carreaux, ainsi que le final surprenant. J'ai été captivé, touché, mais bien qu'ayant énormément apprécié, je ne sait trop quoi penser encore de cette oeuvre qui semble absolument fuir tout ce qui pourrait lui donner un aspect définitif. C'est sans doute une qualité, puisqu'"Heaven" arrive finalement à nous donner une impression rare: celle d'avoir cotoyé les anges.

5/6

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[Roy Neary]

J'ai bien aimé ce film. Mais je devais avoir un a priori positif tant les personnages développés par Kieslowski et leur type de relations m'ont toujours parlé.
Je pense que Tykwer a su respecter le travail original sur le plan du scénario. Et il a eu l'intelligence de construire une mise en scène qui a su s'affranchir du lourd parrainage du cinéaste polonais, tout en évitant l'esbrouffe. Je suis d'accord : la dernière partie est très belle et le film à ce moment n'aura jamais aussi bien porté son titre.
Le final est dans la logique des thèmes du rapport au destin et des transfigurations propres au cinéma de Kieslowski. Et il n'est pas surprenant si on se souvient des premiers plans du film.

[Martin Quatermass]

Le nouveau projet de Tom Tykwer n'est pas une adaptation du Parfum ? c'est toujours d'actualité ?

[Brice Kantor]

Le final est dans la logique des thèmes du rapport au destin et des transfigurations propres au cinéma de Kieslowski. Et il n'est pas surprenant si on se souvient des premiers plans du film.

Oui des premiers plans et un prégénérique magnifique d'ailleurs. J'ai trouvé le final surprenant par son côté un peu abrupte même si c'est très beau et effectivement logique...

[Brice Kantor]

Le nouveau projet de Tom Tykwer n'est pas une adaptation du Parfum ? c'est toujours d'actualité ?

toujours en status "annonçé" sur IMDB.

[Rockatansky]

Je me suis endormi au début de cette derniere partie que vous jugez tous magnifique, c 'est ca de mater des films à 3h du mat, mais ce que j'en ai vu me donne envie d'y replonger.