Lien direct vers ma notice nécrologique parue sur http://www.dvdrama.com au lendemain de la mort de Kinji Fukasaku au cas où certains d'entre vous l'auraient raté - Ryo Saeba et quelques autres mis à part, car je vois leurs signatures dans les commentaires annexés en-dessous - :
En la relisant, cette notice nécrologique, j'y découvre quelques lacunes dans la filmographie distribuée en France et une rapidité coupable sur le génial KUROTOKAGE, à part dans son oeuvre, avec la sublime transsexuelle Akihiro "Miwa" Murayama et Mishima dans un petit rôle... une sorte de FANTÔMAS japonaise transsexuelle était l'héroïne de ce film scope-couleurs surréaliste admirable...
J'en retirerai aussi la comparaison avec Pialat qui n'était pas du meilleur goût mais dictée par un énervement médiatique : cette semaine-là - ou pratiquement - un grand comédien italien (Massimo Girott), un cinéaste français inégal mais ayant tout de même donné un chef-d'oeuvre et quelques oeuvres intéressantes (Maurice Pialat), un grand directeur de la photo du cinéma américain (Conrad Hall) mouraient en même temps que Fukasaku. La presse consacrait deux pages à Pialat, deux colonnes à Hall, deux lignes à Girotti (interprête de Visconti, Bava, Freda, etc. - excusez du peu !) et ... rien à Fukasaku ou presque rien.
C'est cela qui m'avait agacé profondément : il fallait rétablir la balance impérativement quitte à être de mauvais goût, voire violent.
francis moury a écrit :En la relisant, cette notice nécrologique, j'y découvre quelques lacunes dans la filmographie distribuée en France et une rapidité coupable sur le génial KUROTOKAGE, à part dans son oeuvre, avec la sublime transsexuelle Akihiro "Miwa" Murayama et Mishima dans un petit rôle... une sorte de FANTÔMAS japonaise transsexuelle était l'héroïne de ce film scope-couleurs surréaliste admirable...
A ce propos, quelques modestes mots sur ledit Kurotokageici.
Je viens de lire la fiche : très bien... - mais il vaut mieux dire "la transexuelle" que "le travesti". On recommande de dire "La transgenre" du côté de chez Camille Cabral mais le terme provient de l'anglo-saxon mal traduit et ne me semble guère adapté au public français. Quand on dit "une transsexuelle" tout le monde comprend...
Cela dit il convient de nuancer les catégories :
- 1) "travesti" peut se dire d'hommes qui s'habillent occasionnellement en femmes mais n'ont pas modifier en profondeur leur corps. "Transformiste" convient dans ce cas-là aussi.
- 2) "Travesti" se dit en argot - méprisant - de garçons ayant modifié leur corps en permanence - seins siliconés, opérations diverses d'esthétique - pour avoir une apparence féminine mais n'ayant pas toujours souhaité un changement de sexe génital. Dans ce cas-là on doit parler de transsexuelles (opérées ou non). C'est l'androgyne féminin par excellence dans le cas de l'absence d'opération : une belle femme avec un sexe d'homme. Celle que l'on peut contempler à loisir dans toutes les représentations pornographiques depuis plus de 30 ans et notamment dans la revue Transsexuel Climax éditée par Color Climax.
-3) "Travesti" se dit aussi en argot des transexuelles opérées. Mais d'une certaine façon les transsexuelles opérées nient la transsexualité comme ambivalence : leur rêve est de passer d'une norme et d'un sexe à l'autre et de ne plus du tout maintenir d'ambiguïté.
Dans l'absolu, je conseille donc d'abandonner l'emploi du terme "travesti" trop connoté par son emploi péjoratif et de retenir l'appellation "transsexuelle" sans préciser "opérée" ou non - c'est du domaine du privé. Tout en sachant que le charme androgyne des transexuelles au yeux des amateurs provient précisément de l'ambivalence. une transsexuelle opéréé peut être très belle et séduire bien des hommes mais pas particulièrement les amateurs de transsexuelles androgyne, justement. Vous me suivez ? Bon je poursuis le raisonnement à son terme. Les femmes, on en trouve partout. Les hommes aussi. Les belles femmes avec un sexe d'homme constituent véritablement un troisième sexe à part entière, issu de la technologie contemporaine en matière de chirurgie esthétique. Ce sont, dans l'absolue, celles-ci qui sont les véritables "transsexuelles" aux yeux des connaisseurs.
Voilà sur ce petit problème terminologique : dans le cas de Miwa, l'ambivalence, l'androgynie sont - à défaut d'être vérifiables - revendiqués comme partie intégrante de son érotisme. Elle n'est clairement pas un homme déguisé en femme occasionnellement mais une belle androgyne totale et absolue, rare et remarquable de beauté. Donc je dirais qu'il faut plutôt la nommer "transsexuelle".
Enfin c'est bien compliqué pour un novice à cet univers, tout cela, me direz-vous. Mais les amateurs éclairés comprendront très bien en revanche...
Il est certain que la "transexuelle" (puisque vu les explications ce serait le terme le plus juste) du Lézard Noir en est son plus gros atout.
Un personnage totalement atypique, troublant et conscient du trouble qu'il génère et passionnant en ce sens.
Par contre j'ai trouvé la réalisation et le propos du film nettement moins inspiré que d'autres oeuvres du même Fukasaku. Certains passages sont d'une beauté et d'une inventivité fulugurante mais le film dans l'ensemble se traine pas mal et peine souvent à conserver entier l'intérêt.
Evidemment ceux qui ont déja vu des films de Fukasaku savent que le bonhomme réserve toujours des suprises folles dans ces films mais à mon humble avis ce film est à déconseiller pour ceux qui voudraient découvrir l'univers de ce cinéaste.
Reste pour moi un film à voir comme une curiosité plus qu'une oeuvre marquante de son auteur mais à nouveau cela n'engage que moi.
Eh bien je suis tout à fait d'accord avec votre commentaire, cher Cinétude : c'est un film à part dans la carrière de Fukasaku... c'est d'ailleurs une des versions cinématographiques de l'histoire. Il y en a au moins une seconde réalisée par un autre cinéaste dont je ne me souviens plus du nom pendant que j'écris...
C'est en effet une mauvaise introduction à Fukasaku en ce qu'elle est très atypique mais un must pour l'amateur de cinéma japonais et pour celui souhaitant devenir fin connaisseur de Fukasaku lui-même...
Une rumeur voudrait que sur l'un des deux coffrest (celui avec OKita je crois) les sous-titres n'apparaissent pas (voir sur dvdrama les commentaires à la critique).
Quelqu'un peut-il en parler ici ?
Sinon, vaut-il mieux acheter combat sans code d'honneur /cimetiere de la morale ou attendre le coffret Z1 avec les 5 (est-ce vraiment utile) ?
Sergius Karamzin a écrit :Une rumeur voudrait que sur l'un des deux coffrest (celui avec OKita je crois) les sous-titres n'apparaissent pas (voir sur dvdrama les commentaires à la critique).
Quelqu'un peut-il en parler ici ?
Sinon, vaut-il mieux acheter combat sans code d'honneur /cimetiere de la morale ou attendre le coffret Z1 avec les 5 (est-ce vraiment utile) ?
il a effectivement un bug au niveau des st, en fonction de ton lecteur (toshiba par exemple) il faut configurer les st en dur via le set-up du lecteur
de memoire : afficher les st fr par defaut
et dans le coffret z1 repoussé tu n'auras pas cimetiere de la morale
Sergius Karamzin a écrit :
Sinon, vaut-il mieux acheter combat sans code d'honneur /cimetiere de la morale ou attendre le coffret Z1 avec les 5 (est-ce vraiment utile) ?
Comme je te l'ai dit ds l'autre topic, Le Cimetière de la morale est un chef-d'oeuvre.