Kinji Fukasaku (1930-2003)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Bob Harris

Message par Bob Harris »

Noar13, je suis pas le premier à t'avoir confondu avec vic :
Cinetudes a écrit :
noar13 a écrit :des 4 edites par wild side, j'ai une legere preference pour okita et son côté un peu à part
Moi aussi Vic tout pareil que toi!! :D
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vic
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Message par vic »

Bob Harris a écrit :Noar13, je suis pas le premier à t'avoir confondu avec vic :
Cinetudes a écrit : Moi aussi Vic tout pareil que toi!! :D
:lol:

Comment osez-vous me confondre avec cet individu ? :shock:

Un type qui ne regarde que des films jap et qui est fan de Chiba... :mrgreen:


Euh... sinon d'ac avec Bob, Cinetudes .. et noar, donc. :wink:
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Message par noar13 »

vic a écrit : Un type qui ne regarde que des films jap
n'importe quoi, hier j'ai regarde apportez moi la tete d'alfredo garcia !!
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Message par vic »

noar13 a écrit :
vic a écrit : Un type qui ne regarde que des films jap
n'importe quoi, hier j'ai regarde apportez moi la tete d'alfredo garcia !!
En même temps, chacun sait que Peckinpah est à moitié japonais...










:mrgreen:
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Message par Requiem »

vic a écrit : En même temps, chacun sait que Peckinpah est à moitié japonais.


:mrgreen:
Tu m'étonnes avec un nom pareil... :mrgreen:
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Message par noar13 »

vic a écrit : Un type qui ne regarde que des films jap
et ce soir sans doute tange sazen : secret of the golden spell

film mystère rien trouvé sur imdb :shock:
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Message par vic »

noar13 a écrit :
vic a écrit : Un type qui ne regarde que des films jap
et ce soir sans doute tange sazen : secret of the golden spell

film mystère rien trouvé sur imdb :shock:
des Tange Sazen, y en a eu une tripotée...

Au fait, si pas déjà fait, jettes-toi sur le Zatoichi réalisé par Katsu (89), c'est une pure merveille. :D
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Message par 2501 »

J'ai été vraiment déçu par les Fukasaku édités par Wild Side... :(

Ayant fait une très belle découverte avec les Suzuki grâce à HK, et adorant Battle Royale, je me suis lancé, pensant ne pas prendre trop de risque avec des films de yakuzas des 70's...

Mais je trouve que malheureusement les 4 films se ressemblent tous, je n'arrive pas à me faire une idée claire de l'histoire de chacun après la vision de la totalité...

Et surtout : un truc - très - énervant >>> la caméra épileptique à la moindre baston (et y'en a beaucoup...) c'est systématique :x c'est déjà assez le bordel dans le cadre (poursuite à 15, bastons dans les bars, etc...) et en plus le cadreur panique ! :lol:

Ca m'a vraiment gêné... le reste est bien. J'ai découvert quelques acteurs bien charismatiques, le côté scorsesien avant l'heure (surtout pour Guerre des gangs) est impressionnant, quelques effets sont sympas (les arrêts sur image, mais y'en a trop, le sépia du Cimetière de la morale).

Un autre point négatif : la photo est très laide sur les 3 films, une sorte de gris-vert immonde (photo d'origine ou édition dvd pourrie ?).

Bon, ça mérite à coup sûr une seconde vision, mais c'est pour moi loin d'être au niveau des Suzuki.
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Message par Philip Marlowe »

Le Cimetière de la morale

Je viens de le voir. C'est noir, désespéré, et nihiliste jusqu'au bout mais j'ai trouvé ça vraiment sublime.
Je développerai plus tard.
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Message par phylute »

J'adore les quatres film (je ne suis pas difficile hein !) mais je rejoins le club des pourfendeurs en mettant Okita au top de cette livraison. reste à découvrir le reste maintenant.
Les films sont à notre civilisation ce que les rêves sont à nos vies individuelles : ils en expriment le mystère et aident à définir la nature de ce que nous sommes et de ce que nous devenons. (Frank Pierson)
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Message par Cinetudes »

Salut,


Kinji Fukasaku signe avec If you were Young : Rage (1970) son premier film financé de manière indépendante, ce qui lui permit d'y mettre beaucoup plus de sa propre personnalité et de ses préoccupations profondes. On y suit un groupe d'amis issus de familles pauvres s'associer pour tenter de sortir de la misère professionnelle dans laquelle les confine leur manque d'éducation. Ils vont donc s'associer pour acheter un camion, qui deviendra le symbole de leur indépendance enfin acquise. Mais les péripéties de la vie feront que le groupe se désagrègera et seuls deux personnages continueront à perpétuer leur rêve de départ jusqu'à ce que leurs anciens amis reviennent dans leur vie de façon tragique et destructrice.

Fukasaku utilise une histoire simple et classique afin de ne pas trop dérouter le spectateur et de bien l'impliquer dans les tourments émotionnels de ses héros. La culture japonaise, et plus précisément le cinéma japonais, demandent de façon évidente une préparation du spectateur occidental qui sans cela risque de rester perplexe devant l'énergie, la fureur et paradoxalement la naïveté des héros de l'oeuvre de Fukasaku. Les personnages sont souvent très extrêmes dans leur réaction et le nihilisme forcené qui imprègnera le reste de la carrière du réalisateur est ici plus tempéré.

C'est souvent l'émotion qui prend le dessus mais le jusqu'au-boutisme de leurs réactions est toujours surprenant. Une fois ces specificités assimilées, il sera plus aisé au spectateur occidental d'apprécier les qualités du scénario mais surtout de la mise en scène de Fukasaku à leur juste valeur. Le sentiment de désoeuvrement et d'inegalité des chances ressentis par la bande de copains est tout à fait palpable et justifié par la dénonciation féroce du système de corruption généralisé qui gangrénait alors la société niponne. La portée sociale du film en est donc une composante essentielle et cet aspect très naturaliste est curieusement retranscrit de façon très moderne par des procédés de narration et de mise en scène qui altèrent ce sentiment de réalisme, par leur aspect artificiel, et paradoxalement donnent d'autant plus de poids à cette démonstration.

La réalisation retranscrit de façon très physique les troubles de ces héros, Fukasaku utlisant de façon toujours aussi efficace et originale toutes les figures de style que lui permet le médium cinéma. La narration est de façon évidente très différente de ce qui se faisait en Occident à la même époque et les incessants allers et retours entre le présent et le passé pourront deconcerter certains spectateurs peu habitués à l'utilisation de ces procédés dans des oeuvres "réalistes". Les acteurs sont dans l'ensemble vraiment efficaces et rendent leurs personnages avec une grande conviction. A nouveau le décalage flagrant entre la conception japonaise et occidentale du cinéma est à prendre en compte afin de pouvoir apprécier à leur juste valeur les performances de ces comédiens. En effet, le cinéma japonais oscille entre hiératisme et suractivité sans jamais passer par la case "normale". Ainsi les sentiments exacerbés des héros sont rendus de façon excessive mais très convaincante par de jeunes acteurs qui semblent littéralement habités par leur rôles. Le final pourra paraître grandiloquent et mélodramatiquement chargé pour qui prend le film en cours de route, mais il est vraiment poignant pour le spectateur qui aura suivi le film avec intérêt et démontre la puissance de l'amitié qui liait ces personnages en même temps que l'esprit de sacrifice propre à l'archipel nippon.

Une oeuvre à aborder avec l'esprit ouvert et surtout débarassé des conceptions occidentales du cinéma de divertissement sous peine de passer totalement à côté d'un grand film. Le cinéma a cela de fabuleux qu'il est universel (même si dominé de façon evidente par le modèle hollywoodien) et permet donc de pouvoir s'immerger réellement dans des cultures différentes et de pouvoir comprendre les différences profondes qui en ressortent d'avec votre propre culture.

et aussi


Blackmail is my Life (1968) est en quelque sorte le galop d'essai de Fukasaku qui est encore un jeune réalisateur audacieux mais relativement conventionnel dans ses scénarios. Celui de ce film a d'ailleurs été écrit en deux jours par Fukasaku et un ami, enfermés dans une chambre d'hôtel. Il porte pourtant les germes de la contestation, de la violence et du nihilisme qui éclateront quelques années plus tard. On suit donc Muraki (Hiroki Matsukata), un jeune chef de bande, qui décide de gagner sa vie en se livrant à des chantages permanents envers d'autres gangs ou des personnes bien établies. Son groupe est composé de deux autres garçons et une fille, qui vont passer de l'insouciance et l'euphorie des débuts à une prise de conscience du fait que leur société est gangrénée par la corruption et ce à tous ses étages. Le jeune Muraki deviendra plus gourmand et va s'attaquer à plus fort que lui sans vergogne, avec bien logiquement des conséquences dramatiques à la clef.

Fukasaku avait déjà l'intention de dénoncer le système dans lequel il vit avec ce film, mais ce thème reste en retrait ou du moins n'est pas la composante essentielle du film comme ce sera le cas dans ses oeuvres futures. Il cultive l'originalité en intégrant une femme dans ce groupe de gangsters plutôt sympathiques. D'ailleurs, cela fixe les limites du film en ce sens où malgré leurs exactions illégales, le groupe nous est toujours présenté sous un bon jour, comme attirés malgré eux vers la délinquance.

L'influence d'un film comme Bonnie and Clyde d'Arthur Penn (1967) est vraiment prépondérante en ce qui concerne le côté glamour des gangsters, le côté amusant de leurs exactions et le tragique de leur mort. Le principal intérêt du film se situe donc au niveau de sa mise en scène qui est d'une audace incroyable pour l'époque, mélangeant allègrement les accélérés, les ralentis, les arrêts sur image, les passages de la couleur au noir et blanc et vice-versa, les incrustations, les angles de caméra tordus.

La force de Fukasaku est d'avoir rendu cette mise en scène quasi expérimentale (inspirée de la Nouvelle Vague française) aisément lisible et surtout jamais lassante. C'est grâce à une excellente bande-son pop/psychédélique de Hajime Kaburagi et de son montage savant en corrélation avec les images qu'il réussit à alléger son dispositif complexe de mise en scène et à lui conférer une légèreté et une rapidité réellement surprenantes. Le film est donc une succession ininterrompue de scènes surprenantes au côté Pop très prononcé, qui réussit de plus l'exploit de ne pas décrédibiliser les héros tout en restituant leur aspect de jeunes rebelles insouciants.

Une oeuvre qui permet de rentrer en douceur dans le monde facinant du cinéma de Kinji Fukasaku, qui demande habituellement beaucoup d'abnégation de la part des spectateurs occidentaux peu habitués à autant de vitesse, d'énergie, de sueur, de cris. Il est donc conseillé de se préparer avant le visionnage de l'oeuvre qui ne manquera pas de vous surprendre vu la réputation de lenteur et de calme du cinema nippon et surtout (du moins nous l'espérons), vous donnera envie de vous pencher sur la carrière de ce grand réalisateur qu'est Kinji Fukasaku et de façon plus générale vers le cinéma japonais qui est aussi surprenant que peut l'être son peuple.

Voila pour un avis sur les deux films édités par HVE en Zone 1.

Stefan
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Message par Requiem »

Les miens ici et . :wink:
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Bob Harris

Message par Bob Harris »

Wow !

Et sinon, il existe pas une édition DVD du sublime Mens, Pigs and Wolves ?
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Message par Requiem »

Bob Harris a écrit :Wow !

Et sinon, il existe pas une édition DVD du sublime Mens, Pigs and Wolves ?

Non.
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Message par Bob Harris »

Requiem a écrit : Non.
:cry:

Mon Fukasaku préféré, merde ! Bon, si jamais il est annoncé un jour, vous devez absolument me prévenir, merci ! :) :wink:
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